Rennes : Communiqué du Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte (MCPL) après la manifestation régionale des chômeurs et précaires du 5 décembre à Rennes (dimanche, 06 décembre 2009)
05 décembre 2009
Source : Rennes-info.org
L'assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l'attitude de la préfecture qui a décidé d'interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant. Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n'ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations. Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l'ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l'accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n'avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d'essence » (ce qu'aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.
Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s'inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d'impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles. Cette manifestation fait suite à l'interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l'ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l'oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd'hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques: celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d'une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.
Nous tenons également à ne pas passer sous silence l'attitude particulièrement honteuse de la mairie « socialiste » de Rennes qui prétend soutenir d'une main les chômeurs et de l'autre recourt aux mêmes méthodes policières que le gouvernement (expulsion de la mairie le 27 novembre, salle retirée à la dernière minute à la maison des associations permettant les arrestations par la BAC).
L'assemblée régionale des chômeurs et précaires lance un appel à amplifier les mouvements de résistance actuels :
Elle appelle à un rassemblement dimanche à 14 h devant le commissariat central de Rennes (boulevard de la Tour d'Auvergne) pour obtenir la libération des personnes interpellées et l'abandon de toutes les charges retenues contre elles.
Contact MCPL de Rennes : mcpl2008 AT gmail.com
Photo d'illustration du rassemblement gare de Rennes : Mensuel du Golfe du Morbihan/Flickr.com
Source : Rennes-info.org
L'assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l'attitude de la préfecture qui a décidé d'interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant. Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n'ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations. Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l'ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l'accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n'avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d'essence » (ce qu'aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.
Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s'inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d'impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles. Cette manifestation fait suite à l'interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l'ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l'oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd'hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques: celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d'une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.
Nous tenons également à ne pas passer sous silence l'attitude particulièrement honteuse de la mairie « socialiste » de Rennes qui prétend soutenir d'une main les chômeurs et de l'autre recourt aux mêmes méthodes policières que le gouvernement (expulsion de la mairie le 27 novembre, salle retirée à la dernière minute à la maison des associations permettant les arrestations par la BAC).
L'assemblée régionale des chômeurs et précaires lance un appel à amplifier les mouvements de résistance actuels :
Elle appelle à un rassemblement dimanche à 14 h devant le commissariat central de Rennes (boulevard de la Tour d'Auvergne) pour obtenir la libération des personnes interpellées et l'abandon de toutes les charges retenues contre elles.
Contact MCPL de Rennes : mcpl2008 AT gmail.com
Photo d'illustration du rassemblement gare de Rennes : Mensuel du Golfe du Morbihan/Flickr.com
Manifestation contre le chômage à Rennes (5/12/09)
envoyé par gill68. - L'info internationale vidéo.
Concernant Rennes, lire aussi :
- Texte de la prise de parole que devaient lire les chômeurs et précaires lors du Conseil municipal de Rennes le 07 décembre 2009. Intervention empêchée par les forces de l’ordre.
- Communiqué de presse des chômeurs et précaires de Rennes - 08 décembre 2009 : “Vérité sur notre présence au conseil municipal du 07 décembre”
- Brève déclaration du DAL 35 concernant le conseil municipal du 07 décembre 2009 à Rennes.
En savoir plus sur la mobilisation des précaires et chômeurs :
- Discours de Philippe Villechalane pour les 4 organisations de chômeurs lors de la manifestation du 05 décembre 2009 contre le chômage et la précarité
- Communiqué de presse de l’APEIS - 09 décembre 2009
-Collectif brestois en marche contre l'injustice sociale
- Collectif droits nouveaux
20:42 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : rennes, manifestation, chomeurs, precaires, 05 décembre 2009, bac, crs, répression, police, provocation
Commentaires
Cinq syndicats (CGT, FSU, UNSA, CFDT et Solidaires) ont décidé d'appeler à une journée de mobilisation interprofessionnelle, avec des grèves et des manifestations, le 23 mars prochain afin de "peser" sur les rendez-vous sociaux annoncés en 2010 par Nicolas Sarkozy, en premier lieux desquels la réforme des retraites. Les chômeurs aussi doivent être dans la rue ce jour là !!!!
Écrit par : consom'action | mercredi, 17 mars 2010
Ce serait bien aussi de voir les syndicalistes s'impliquer dans les mouvements de chômeurs et autres précaires. Pour l'instant, ils sont très, mais alors très discrets.
Écrit par : Chris Perrot | mercredi, 17 mars 2010
Suis d'accord avec vous ... mais autant être là malgré tout
Écrit par : consom'action | mercredi, 17 mars 2010