Lampaul-Plouarzel : la destruction du Mad Atao fait des vagues (jeudi, 08 janvier 2009)
Acquise en 1998 par la commune de Lampaul-Plouarzel dans l’optique d’être intégrée dans un projet de musée sur le bornage, la gabare Mad Atao classée monument historique pourrissait sur le terre-plein de Porscave suite à l’abandon du projet par la communauté de commune du Pays d’Iroise (CCPI). Le 16 septembre 2008, la gabare a été détruite par un tractopelle sur ordre du maire Dider Le Gac sans l’aval de son conseil municipal et sans autorisation de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Plainte a été déposée par la Drac de Bretagne contre le maire de Lampaul-Plouarzel pour destruction d’un objet classé sans autorisation.
Si nul n’a de légitimité à se substituer à la justice pour sanctionner ou non la destruction illégale de la gabare classée, il s’avére difficile de cautionner que ce choix radical n'est pas été soumis à débat en conseil municipal en toute transparence. Quid que l’objet de la délibération en question fut non conforme au droit ou que cela puisse déplaire dans quelques chaumières lampaulaises. Que l’équipe municipale informée de l’affaire décide aujourd'hui en conscience de fermer les yeux m’apparait moralement condamnable. Le concept de "solidarité municipale" prévaudrait t-il sur l’intérêt de la commune ? Au final, S'avére-il aujourd'hui possible que le maire lampaulais puisse proposer une délibération "a posteriori" (sic) à son conseil municipal afin de prendre acte de la prestation liée à la destruction de la gabare dans l'expectative qu'elle puisse être imputée sur le budget communal ?
Sur le fond du dossier lampaulais, l’on peut s’interroger ce qui a motivé le maire Didier Le Gac a attendre l’approche imminente du début de la construction de la Maision du port par la CCPI pour soudainement activer la destruction du Mad Atao alors que le sort de la gabare était scellé depuis plusieurs années. L'éventualité de la destruction du bateau aurait du être prise en compte dès l'abandon du projet de musée au vu du piteux état de l'épave qui rendait son déplacement périlleux dès le départ. En l'espèce, le maire lampaulais aurait sûrement pu solliciter le soutien de la députée maire de Brest-rural, vice-présidente de la CCPI afin d'accélérer la démarche administrative de déclassement du Mad Atao. Certes, refaire l'histoire après coup s'avére un peu facile, j'en conviens. Malgré tout, les hypothéses possibles étaient assez prévisibles pour que leurs contraintes respectives soient appréhendées au regard du calendrier d'avancement du projet Maison du port.
Une fois que l'épisode judiciaire relatif à la destruction illégale de la gabare sera passé, l'on peut espérer qu'enfin les lampaulais puissent définitiverment faire le deuil de l'aventure avortée d'un espace muséographique qui n'aurait de toute façon pas pu voir le jour sur le terre-plein du port de Porscave car situé en zone portuaire. Zonage qui rendait l'espace incompatible avec toute activité non liée à l'activité du port. Particularité que les nouveaux élus lampaulais et communautaires auront désormais à appréhender au regard des activités qui seront proposées dans la future Maison du port.
Si nul n’a de légitimité à se substituer à la justice pour sanctionner ou non la destruction illégale de la gabare classée, il s’avére difficile de cautionner que ce choix radical n'est pas été soumis à débat en conseil municipal en toute transparence. Quid que l’objet de la délibération en question fut non conforme au droit ou que cela puisse déplaire dans quelques chaumières lampaulaises. Que l’équipe municipale informée de l’affaire décide aujourd'hui en conscience de fermer les yeux m’apparait moralement condamnable. Le concept de "solidarité municipale" prévaudrait t-il sur l’intérêt de la commune ? Au final, S'avére-il aujourd'hui possible que le maire lampaulais puisse proposer une délibération "a posteriori" (sic) à son conseil municipal afin de prendre acte de la prestation liée à la destruction de la gabare dans l'expectative qu'elle puisse être imputée sur le budget communal ?
Sur le fond du dossier lampaulais, l’on peut s’interroger ce qui a motivé le maire Didier Le Gac a attendre l’approche imminente du début de la construction de la Maision du port par la CCPI pour soudainement activer la destruction du Mad Atao alors que le sort de la gabare était scellé depuis plusieurs années. L'éventualité de la destruction du bateau aurait du être prise en compte dès l'abandon du projet de musée au vu du piteux état de l'épave qui rendait son déplacement périlleux dès le départ. En l'espèce, le maire lampaulais aurait sûrement pu solliciter le soutien de la députée maire de Brest-rural, vice-présidente de la CCPI afin d'accélérer la démarche administrative de déclassement du Mad Atao. Certes, refaire l'histoire après coup s'avére un peu facile, j'en conviens. Malgré tout, les hypothéses possibles étaient assez prévisibles pour que leurs contraintes respectives soient appréhendées au regard du calendrier d'avancement du projet Maison du port.
Une fois que l'épisode judiciaire relatif à la destruction illégale de la gabare sera passé, l'on peut espérer qu'enfin les lampaulais puissent définitiverment faire le deuil de l'aventure avortée d'un espace muséographique qui n'aurait de toute façon pas pu voir le jour sur le terre-plein du port de Porscave car situé en zone portuaire. Zonage qui rendait l'espace incompatible avec toute activité non liée à l'activité du port. Particularité que les nouveaux élus lampaulais et communautaires auront désormais à appréhender au regard des activités qui seront proposées dans la future Maison du port.
10:12 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lampaul-plouarzel, patrimoine maritime, gabare, mad atao, drac, didier le gac
Commentaires
Les artistes les Indémodables continueront leur spectacle et ne se laisseront pas détruire comme la gabare de Lampaul Plouarzel, malgré une volonté farouche de la CLLE de Lesneven de vouloir stopper dans leur élan ces deux artistes dont le projet de reprise d'activité a été approuvé par l'ANPE, (aujourd'hui Pôle Emploi), en leur demandant de changer de métier !
A vous de juger, ces gens sont-ils des artistes oui ou non ? Merci d'envoyer un mail de soutien après avoir visité leur site Internet à : contact@lesindemodables.fr
http://www.lesindemodables.fr
Écrit par : ESCAVI | dimanche, 25 janvier 2009
Lors de ses voeux de début d'année 2009, le maire lampaulais a indiqué que le choix de la destruction de la gabare n'avait pas été prise de gaité de coeur et que cette décision était la seule possible (source : Le Télégramme du 15/01/2009).
Il est bon de rappeler que ce n'est pas la destruction de la gabarre qui est reprochée au maire lampaulais mais le fait de l'avoir mise en œuvre en toute illégalité au regard du classement du navire au registre des monuments historiques, justifiant de fait la plainte de la Drac. Nul n'est censé ignorer la loi. Et surtout pas un élu qui avait ce dossier depuis plus de sept années sur son bureau. Rien n'empêchait le maire Didier Le Gac de lancer la procédure de déclassement du Mad Atao sachant pertinement l'avancée du projet de Maison du Port par la communauté de communes du Pays d'Iroise.
Il reste bon de préciser que depuis l'arrivée de la gabare sur le môle de Porsave, aucune disposition n'avait été prise pour sécuriser les abords de la gabare et empêcher le public d'accéder au Mad Atao. Dans ce débat, toute tentative de mettre en avant l'argument du danger potentiel de l'épave pour justifier cette destruction fait pschitt de lui même.
Écrit par : Chris Perrot | mardi, 27 janvier 2009