Communiqué de presse du Collectif GASPARE
Après un an de démarches, de courriers auprès de la CADA - Commission d’accès aux documents administratifs -, pour obtenir les données qui ont abouti à l'élaboration de l'annexe 3 du pacte électrique breton qui montre les perspectives d'évolution de la consommation électrique bretonne et contribution des productions d’énergies renouvelables, le Collectif GASPARE vient enfin de recevoir une réponse pour le moins surprenante : la Préfecture de région se trouve dans l’impossibilité de fournir le moindre chiffre précis, point de mesure ou procès verbal légitimant ce graphique.
Le Collectif GASPARE conteste cette courbe de croissance ininterrompue de consommation d’électricité qui, au-delà du fait de n’être justifiée par aucun chiffre vérifiable, va à l’encontre de la future directive européenne sur "l'efficacité énergétique et les économies d'énergie", qui rendra obligatoire pour les États membres une baisse de 20% de leur consommation d'énergie d'ici 2020.
Nous ne pouvons que constater l’approximation et le manque de rigueur du diagnostic posé par le pacte électrique breton. Ce qui ne serait pas si grave s’il ne cautionnait, avec un manque de transparence non assumé, la réalisation d’une centrale à gaz qui va engager l’avenir énergétique d’une région pour des dizaines d’années, les ressources financières de l’Etat et donc du contribuable dans des proportions excessivement importantes, surtout en cette période de crise, et qui va impacter de manière conséquente la vie des riverain-e-s de cette centrale.
Le Collectif GASPARE demande l’annulation du pacte électrique breton et du projet de centrale qui en découle, réclame une véritable concertation pour un plan énergie, et non seulement électrique, pour la Bretagne et se réserve donc l'éventualité d'un recours au tribunal administratif, car il est de notre devoir de citoyennes et de citoyens de dénoncer l’inanité de ce projet.
Décidément, cette centrale n’est vraiment pas dans l’air du temps…