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recouvrance

  • Manifestation antifa à Brest - Droit de réponse adressé au site internet d'extrême droite Breizatao.com

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    Le 10 octobre 2015 s'est déroulé à Brest une manifestation à l'appel des mouvements d'extrême droite ADSAV et Résistance Républicaine. Sous couvert de vouloir dénoncer les propos contreversés de l'imam Rachid Abou Houdeyfa,  les fascistes bretons étaient venus à Brest déverser leur litanie haineuse et xénophobe récurrente d'extrême droite. Aux abords du rassemblement de l'extrême droite bretonne se tenait une contre manifestation à l'intitiative des antifascistes brestois. Les deux rassemblements étant séparés par un dispositif policier conséquent.

    Ayant été présent « à visage découvert » (sic) dans le cortège des antifas brestois, j'ai été surpris de me voir mentionner dans la publication d'extrême droite Breizatao.com. Dans la prose rédactionnelle fantaisiste en question transpire entre les lignes l'amertume d'un ancien camarade brestois de l'ex mouvement troskyste LCR passé au Front National.

    Ci dessous le texte du droit de réponse que j'ai transmis au directeur de la rédaction de Breizatao.com.

    Bonjour,

    Votre "fiche de renseignement" pleine d'amertume semble avoir été alimentée par Joël Roma ex militant de la LCR et de Brest à Gauche Autrement venu ensuite grossir les rangs du FHaine. Exercice de style haineux pour faire oublier ses anciens engagements anti racistes? En tout cas c'est ce même ex-camarade qui m'avait "jovialement et amicalement" salué lors des dernières législatives de 2012 à Brest dans les locaux d'une radio brestoise. Malgré son glissement idéologique, j'avais gardé un minimum de respect à cet ancien camarade militant en souvenir de nos échanges passés. Comme quoi on peut se tromper sur la nature humaine. Pour mettre à jour votre fiche de police haineusement puérile et malgré mon côté "peu mature" (sic) et "influençable" (sic) etc... je tiens à vous préciser que la formation politique "marxiste et pseudo-écologiste Les Alternatifs" a été dissoute en mars 2015. Quand on veut faire du pseudo journalisme on se donne les moyens de vérifier ses informations. Faut t-il avoir un minimum d'intelligence et d'honnêteté pour le faire. 

    Pour l'anecdote à vocation journalistique, avez-vous retrouvé votre camarade fasciste doté d'un "intellect hautement supérieur et "influençable" qui s'était trompé de cortège et qui était venu renforcer les rangs du cortège de la CNT? Pour la confidence, une autre de mes anciennes connaissances professionnelles "influençable" a aussi rejoint le FHaine. Il s'agit de Philippe Lottiaux (ex militant RPR UMP) et ex fantaisiste imitateur avec qui j'avais collaboré il y a quelques années à la Ville de Paris. 

    Moralité, une fiche de renseignement, on la rédige correctement ou on s'abstient. Cela évite d'écrire des conneries. La prochaine fois que vous aurez envie de me citer, adressez-moi en amont votre papier. Je me ferai une joie immense à vous proposer gracieusement mes corrections avant publication.

  • Vote électronique et rupture d'égalité : Le gouvernement interpellé

    Article écrit le 30/07/2015

    modifié le 03/05/2016


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    machine-VE.jpgLors des élections législatives de 2007 et de 2012 les électeurs de la 3ème circonscription du Finistère ont voté via deux modes de scrutins différents : vote avec urne transparente et bulletin papier dans les communes de la partie rurale de la circonscription et vote par l'interface d'une machine à voter électronique dans les bureaux de vote brestois. Seuls les électeurs de la circonscription de Brest-rural ayant utilisés le vote traditionnel avec bulletins papier et urne transparente avaient la possibilité de contrôler toutes les étapes de ces deux scrutins législatifs. Seul le type de vote utilisé sur la partie rurale de la circonscription aurait permis un recomptage des voix en cas de contestation.

    Ramené à un cadre plus général, la finalité de cette interpellation est de savoir quelles mesures envisage de prendre désormais le gouvernement afin de faire cesser à l'avenir la rupture d'égalité entre les électeurs d'une même circonscription électorale introduite par l'utilisation de deux modalités de vote différentes lors d'un même scrutin électoral.

    Rupture d'égalité entre électeurs inconstitutionnelle
    La notion de rupture d'égalité entre électeurs d'une même circonscription électorale a été évoqué lors d'un débat parlementaire à l'Assemblée nationale le 9 octobre 2014 autour de la proposition de loi organique du député UMP Thierry Mariani visant à instaurer le vote par voie électronique (vote par internet) des Français de l'étranger à l'élection présidentielle et à l'élection des représentants au Parlement européen. Proposition de loi qui a été rejetée en 1ère lecture.

    Lors du débat autour de cette proposition de loi le Secrétaire d'Etat Matthias Fekl avait rappelé que « les élections présidentielle et européennes sont organisées sur la base de circonscriptions comprenant à la fois des électeurs établis en France et hors de France. Une circonscription unique est en effet prévue pour l’élection présidentielle. Une circonscription comprenant l’Île-de-France et les Français établis hors de France est prévue pour les élections européennes » et, « les électeurs d’une même circonscription électorale seraient en effet soumis à des règles différentes : une partie des électeurs aurait le droit au vote électronique alors que l’autre serait privée de cette possibilité ».

    Evoquant la proposition de loi de Thierry Mariani, Mattthias Felk a précisé« Si le Parlement devait adopter ce texte, le Conseil constitutionnel, saisi d'office puisqu'il s'agit d'une proposition de loi organique, pourrait considérer que ces dispositions sont inconstitutionnelles en raison de la rupture d'égalité qu'elles introduiraient entre les électeurs d'une même circonscription électorale. Les électeurs d'une même circonscription électorale seraient en effet soumis à des règles différentes : une partie des électeurs aurait le droit au vote électronique alors que l'autre serait privée de cette possibilité».

    francois-hollande.jpgOn pouvait espérer qu'en terme de cohérence politique la réponse du gouvernement à la question écrite posée par le député Jean-Luc Bleunven conforte l'expression déjà exprimée à l'Assemblée par Monsieur Matthias Felk. Depuis 2012 le gouvernement socialiste n'a jamais osé se positionner franchement sur le dossier des machines à voter qui fait désormais polémique à chaque élection depuis 2004. Silence plus qu'étonnant de la Place Beauvau quand on se remémore qu'en 2007 le Bureau national du Parti socialiste demandait un moratoire sur l’utilisation des machines à voter lors des élections présidentielles et législatives! Il n'est pas trop tard pour les socialistes à passer désormais aux actes maintenant qu'ils tiennent entre les mains depuis trois ans les manettes de la France.

    - Lettre remise au député Jean-Luc Bleunven lors de notre rencontre en juillet 2015.
    Courrier reprenant le fond de la question à poser au Gouvernement via une question écrite.

    Le fond de l'interpellation initiale dénaturé par le député Bleunven !
    Maheureusement le député Jean-Luc Bleunven a réinterprété à sa sauce  l'exposé du motif de l'interpellation ainsi que la formulation de la question que je souhaitais soumettre au ministre de l'Intérieur. Modification qui a enlevé dès lors toute sa substance à mon interpellation initiale. Sans surprise la réponse du ministre de l'Intérieur publée au Journal Officiel du 31/05/2016 n'évoque pas cette problématique de rupture d'égalité entre les électeurs d'une même circonscription électorale en terme de choix de mode de vote lorsque les électeurs sont confrontés à des règles différentes. Pire, pour Bernard Cazeneuve et le gouvernement socialiste il n'y aurait pas de soucis sur l'utilisation des machines à voter. Circulez il n'y a toujours rien à voir et il faut continuer à ne surtout pas désavouer la soixantaine de communes (et leurs élus) qui se sont engagées à l'image de la ville de Brest dans l'impasse du vote électronique!

    2017 s'annonce comme un festival de la rupture d'égalité entre électeurs en terme de choix de mode de vote si le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ne s'approprie pas urgemment le dossier! Tant pour la Présidentielle que pour les législatives où plus d'une soixantaine de circonscriptions seront confrontées à cette problématique d'inconstitutionnalité!

     

    Aller plus loin :

    - Vote électronique : l’étrange certitude de fiabilité du ministère de l’Intérieur
    par Guillaume Champeau - 02 juin 2016

    Vote électronique : la rupture d'égalité entre les électeurs s'invite au débat.
    Par Chris Perrot - octobre 2014

    Déclaration de M. Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, à la promotion du tourisme et aux Français de l'étranger, sur une proposition de loi organique relative au vote par voie électronique des Français résidant à l'étranger, à l'Assemblée nationale le 9 octobre 2014.

    Machines à voter, vote électronique : vers des recours pour perte de confiance et rupture d’égalité ?
    Par Gilles J. Guglielmi - 20 avril 2007

    - Au feu les pompiers (constitutionnels) ! - A propos du vote électronique.
    Par Gilles J. Guglielmi -  29 mars 2007

    - Vote électronique, énième reniement numérique de la présidence Hollande.
    Par Thierry Noisette - Znet.fr - 29 décembre 2014

    Vote électronique en Allemagne : sévére désaveu pour NEDAP
    Par Chris PERROT - 10 mars 2009

    - Utilisation des machines à voter en France entre 2004 et 2012
    Par Enguehard, Chantal / Observatoire du Vote, 30 juillet 2013

    Départementales 2015 

    - A Orange, pas le droit de voter "nul"...

    Et aussi... :

    Machines à voter : A quand le moratoire demandé en 2007 par le Parti Socialiste ?
    Communiqué de presse des Alternatifs - 7 février 2013

    Abandon du vote électronique lors des scrutins électoraux : le PS se fait attendre !
    Alternatifs de Bretagne - 4 juin 2013

    Lettre ouverte des Alternatifs à l’attention du Bureau National du Parti Socialiste et de son candidat à l’élection présidentielle de 2012 - 03 décembre 2011

    Le Parti socialiste demande un moratoire sur l’utilisation des machines à voter lors des élections présidentielles et législatives. - Communiqué de presse du Bureau National du Parti Socialiste - 27 mars 2007

    un moratoire concernant le vote électronique déjà demandé en 2005 par les sections internet du Parti Socialiste français et du SPD allemenand !

    Vote électronique : recul démocratique à Brest ! 
    Par Chris Perrot - 24 février 2004

    Ordinateurs-de-vote.org
    Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l'électeur

    Ethique citoyenne
    L'éthique, l'autre dimension du pacte social

    Pétition pour le maintien du vote papier

    A lire :

    - « La controverse des machines à voter en France », Par Chantal Engheuard
    Mémoire de Master 2 de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales soutenu le 14 septembre 2011.

    - « Introduction à l'analyse de chimères technologiques, le cas du vote électronique », Editions du CNRS, Cahiers Droit, Sciences & Technologies, n°3, (2010), p:261-278.

    A voir :

    Interview de Chantal Enguehard, maître de conférence
    au Laboratoire Informatique de Nantes Atlantique (LINA)


    voteelec par Numerama - 2012

    MACHINES A VOTER – FRAUDE POSSIBLE par aidcm


    Fraudes et Machines à voter trucables par rikiai

  • Brest : la rue de Saint-Malo en danger !

    Appel de l'association Vivre la Rue.

    2012.07.22-Vivre-La-Rue-Rue-Saint-Malo-photo-Karine-Guillon.jpg

    Nous vous interpellons aujourd’hui, au sujet d’une nouvelle menace qui risque de réduire à néant les efforts magistraux engagés depuis 25 années pour faire vivre la Rue Saint Malo.

    Un chantier d’une durée de cinq ans sur le Bâtiment aux Lions a débuté en décembre 2014.

    Négligé par la Marine Nationale qui en est propriétaire ce bâtiment remarquable a subi l’agression du ciment qui étouffe ses pierres, En 2011, classé monument historique, sa rénovation est prise en charge à proportion égale par le ministère de la Défense et le ministère de la Culture, à hauteur de 5 millions d’€uros. Son ouverture au public ne semble pas envisagée à l’issue des travaux d’après M Hervé Bedry, responsable de la gestion du patrimoine auprès de la Préfecture Maritime Atlantique.

    Ce qui motive notre indignation est que l’accès à ce chantier d’envergure, transport de la main d’œuvre, matériel et matériaux, ainsi que l’évacuation des gravats, passe par la petite rue Saint Malo, pavée sur un lit de sable et de graviers, ébranlant ces fragiles constructions antérieures à celle du Bâtiment aux Lions.
    Cette impasse piétonne, pavée à l’ancienne, ne saurait supporter les passages successifs de camions.

    Outre les risques d’effondrement de la ruelle ancienne inadaptée à la circulation automobile, comment envisager les visites des milliers de visiteurs en balade et des enfants en visites pédagogiques qui s’installent d’ordinaire en toute tranquillité dans la rue, les tournages de films, les répétitions et représentations de spectacles, les chantiers participatifs pour la restauration respectueuse des lieux, le maintien des aménagements paysagers côté rue (1er prix 2014 du concours fleurissement de rue de la ville de Brest)…

    Pour épargner la fragile voie pavée déjà tant éprouvée et pouvoir continuer à accueillir les visiteurs, les publics et les artistes de plus en plus nombreux, il est essentiel de la préserver de tout transit de camions qui génèreraient nuisances et insécurité.

    Des alternatives existent : La plus logique et naturelle est sans conteste le passage par l’arsenal vers le chantier du Bâtiment aux Lions puisque celui-ci appartient au patrimoine maritime Atlantique.Une route goudronnée y mène et un parking se trouve juste devant le monument à restaurer..

    « Vivre la Rue » a pour objet la préservation et la réhabilitation de lieux en péril. Elle entend ainsi, défendre les droits des générations futures, faire naître et vivre des lieux de rencontre et d’échange pour tous. Ses moyens d’actions sont, notamment :
    - La restauration et l’entretien de la rue Saint-Malo et de son environnement en Bio-Construction
    - La production et la diffusion de spectacles, et de manifestations artistiques et culturelles
    - La mise en pratique des valeurs de l’économie sociale et solidaire (article 2 des statuts)

    http://www.vivrelarue.net

     Cyberaction à signer et relayer massivement : 
    Brest - Rue Saint Malo Vs Bâtiment aux Lions

  • Téléphérique à Brest : un coûteux "promène-couillons" touristique

      Première publication : 19 février 2013
    Mise à jour : 05 novembre 2014 

     

    telepherique_brest.jpg

    Quand on se donne la peine d'y réfléchir un peu, on peut se demander l'intérêt d'avoir fait un tramway à Brest si c'est pour mettre demain en service un "promène-couillons" touristique aérien (chère, la danseuse communautaire !) entre le plateau des Capucins et le bas de la rue de Siam.

    En terme d'aménagement urbain, un tel téléphérique du bas de Siam au plateau des Capucins amène en effet certains questionnements. Au regard de son emplacement, le plateau des Capucins apparaitrait dès lors ni plus ni moins comme une extension commerciale et culturelle de la rue de Siam avec une conséquence inévitable, l'affaiblissement en terme d'attractivité commerciale de la rue de la Porte. Conséquence paradoxale avec les propos récurrents de Jacques Quillien, maire du quartier de la Rive Droite il y a quelques années lors des débats concernant le trajet du tramway municipal. Ne répétait t-il pas en effet à loisir que la priorité était au « désenclavement du quartier de Recouvrance ». Jacques Quillien affichait ouvertement son inquiétude quand fut évoqué l'idée d'une passerelle reliant le boulevard Jean-Moulin au plateau des Capucins. « Si le tramway ne passe pas par le pont et la rue de la Porte, c'en est fini du bas de Recouvrance» expliquait t-il à un journaliste en 2011 ! Aujourd'hui le tramway passe par la rue de la Porte et l'intention communautaire serait de créer demain une liaison directe entre le bas de Siam et le plateau des Capucins via un téléphérique ! Questionnant non ? Cela serait alors autant de voyageurs en moins pour le tramway et une perte de clientèle potentielle non négligeable pour les commerçants de la rue de la Porte qui espéraient profiter du dynamisme du nouveau quartier des Capucins !

    Les élu.e.s auront aussi à appréhender l'impact visuel d'un tel équipement sur le paysage urbain brestois. Là non plus ce n'est pas gagné vu l'emprise de l'installation d'un tel téléphérique au cœur même de Brest. Un pylône d'une soixantaine de mètres de haut en centre ville avec les câbles qui l'accompagnent, cela ne passera pas inaperçu ! Au vu de l'environnement du pont de Recouvrance, nos décideurs n'ont pas droit à l'erreur car ce qui devrait être au départ perçu comme un élément d'attractivité touristique (sic), pourrait au final se révéler comme une verrue visuelle difficile à ignorer et à cacher. La ville de Brest alors pionnière du mauvais goût de l'aménagement urbain ?

    Ah d'accord, il y a les élections municipales . Cela avait failli m'échapper. Comme il faut certainement faire rêver les électeurs et électrices, et comme il faut aussi faire parler de Brest dans les médias, le projet de téléphérique trouverait là son utilité. Question de « rayonnement » (les élu.e.s locaux aiment « rayonner », c'est plus fort qu'eux), un « tramway aérien » (ils nous prennent vraiment pour des imbéciles), en terme « d'image », cela le ferait grave. Après, il y aura toujours le contexte économique et politique pour éventuellement revoir le dossier. La diminution importante des dotations de l'Etat déjà annoncée pour 2013 et 2014 s'invitant aujourd'hui dans le débat, la communauté urbaine brestoise devra certainement elle aussi abandonner ou reporter de nombreux investissements... dont potentiellement son téléphérique bresto-brestois. Cela serait alors ballot.

    Le projet « Téléphérique » apparait bien vite comme le jouet que veulent s'offrir nos élu.e.s et  comme un projet  réalisé surtout au bénéfice des «bobos" et autre «bourgeois » de centre-ville. Selon le candidat aux municipales François Cuillandre, sa finalité serait "d'amener des investisseurs » sur le plateau des Capucins . (fin février 1014)

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    « la création d'une nouvelle liaison entre les deux rives de la Penfeld est indispensable aux Capucins. Les promoteurs sont les premiers à le dire : il faut un mode de franchissement de la rivière » martèle par ailleurs le maire sortant dans sa campagne électorale des municipales. (Source :Ouest-France du 27/02/2014). Voilà bien la confirmation que le projet de téléphérique s'avère être qu'un produit d'appel pour vendre de l'immobilier sur le Plateau des Capucins.

    Les brestois ont de façon certaine déjà échappé à un projet d'aéroport intergalactique de l'extrême grand ouest en plein bois de Kéroual. C'est déjà cela de gagné.

    Liaison Rive Gauche / Plateau des Capucins
    On notera que les personnes qui se rendront aux Capucins viendront de partout (de la rive-droite aussi !) et pas essentiellement du centre ville !

    Bien évidement, nos élu-e-s ne proposeront pas aux brestois cette approche comparative. Faut pas rêver, on est à Brest...

    Plusieurs options existent déjà pour rejoindre la rive gauche à partir des Capucins (et vice versa) :

    - A pied, que cela soit à partir du pont de l'Harteloire ou du pont Recouvrance, on ne peut pas dire que la distance soit hors de portée d'un homo érectus en mode pédibus.  Excellent pour la santé et cela ne coûte pas pas un gwenneg.

    En terme de temps, de part et d'autre :

    • Au départ du pont de Recouvrance, c'est l'histoire d'une d'une bonne dizaine de minutes bien tassées, 12 minutes avec le feu rouge pour les piétons. On arrive à l'entrée même des Ateliers en arrivant par la rue de Pontanéou. 
    • Au départ de la place de la Liberté via le pont de l'Harteloire, une vingtaine de minutes.

    • De la station de tramway "Les Capucins" aux Ateliers, c'est juste 7 minutes de marche (550 mètres).

    A vélo, non encore chronométré.

    En voiture, il ne faut pas trop m'en demander quand même. L'objectif étant d'éviter de se déplacer en voiture en ville.
    Quoiqu'il en soit, un parking de 700 places (sur 3 niveaux) sera construit sous le grand parvis. Ce parking sera payant.

    - En bus, ligne 4, au départ de la place de la Liberté, si vous allez aux Capucins via le pont de l'Harteloire (arrêt "Quéliversan"), c'est  seulement.... 6 minutes de trajet lorsque la circulation est fluide. A rajouter la jonction à pied ( 7 minutes) pour rejoindre les Ateliers, cela fait un trajet qui dure un petit quart d'heure.
    1,40 euros le ticket (depuis le 1er juillet 2013).

    A l'avenir, la création d'une ligne de bus 4 bis serait plus que pertinente. Ligne qui ferait la navette de la Place de la Liberté aux Capucins afin d'assurer, en alternance avec la ligne 4 actuelle, une fréquence de desserte toutes les 10 minutes vers l'arrêt "Quéliversan".

    - En tramway,

    • pour se rendre directement de la place de la Liberté aux Ateliers des Capucins en tramway, cela prend 11 minutes. A rajouter 5 minutes de marche à pied pour rejoindre les Ateliers. Soit 16 minutes de transport !  
      Eventuellement bien sûr il faudra que vous rajoutiez le temps d'attente du tramway.

    • A partir de l'arrêt "Château" c'est à trois stations de l'arrêt "Capucins" (durée de trajet : 6 minutes). A rajouter les  5 minutes de la liaison pour rejoindre à pied les Ateliers des Capucins. Soit au total... 11 minutes de trajet ! (hors temps d'attente du tramway)

    • Pour aller de la station "Château" à la station rive gauche du téléphérique, ce serait une petite minute de marche à pied . 


    Alors en "promène-couillons" aérien, pour une durée de traversée prévue à 3 minutes, le plus long sera sans doute... d'acheter le ticket et de faire la queue pour accéder à l'engin (5 minutes de fréquence entre deux cabines) ! Beaucoup de monde, peu de places dans une cabine, cela bouchonnera sévèrement au portillon ! Cela commence à faire long le trajet !
    Sinon, ce serait uniquement 12 liaisons par heure par sens de traversée.

    Les Ateliers trop élognés de la station de tramway "Les Capucins" ?
    C'est l'un des arguments évoqués dans un argumentaire encarté dans la lettre socialiste "Cap Finistère" (28 février 2014 numéro 1038) pour convaincre les ouailles brestoises. Station de tramway "Capucins" qui serait à "plus de 500 mètres à pied" des Capucins ! Que dire quand on sait qu'à Paris, la Cité des Sciences et de l'Industrie est éloignée de la même distance à pied des stations de métro Corentin Cariou et Porte de la Vilette (7 minutes de marche !). On aura vite compris que ce qui fera l'attractivité des Ateliers des Capucins sera du fait des propositions culturelles et économiques qui y seront proposées et non sur l'obligation d'un accès impératif via un téléphérique. A rappeler que la création d'une ligne de bus 4 bis faisant la navette entre la place de la Liberté et Les Capucins pourrait être aussi créée.


    Coût pour l'usager
    Pour le coût, cela serait 1,40 euros (depuis le 1er juillet 2013) pour se déplacer sur les 410 mètres qui séparent les deux rives de la Penfeld ! Cela fait de suite cher le tour de manège si vous n'êtes pas venu à la station "Château" ...en tramway. Dans ce cas là, ...autant rester dans le tramway pour vous rendre directement à la station bien nommée "Capucins" !
    ;-)

    Coût du machin
    Le coût annoncé de l'attraction touristique à François Cuillandre « à lui qu'il veut » : entre 15 et 20 millions d'euros
    (Montant désormais annoncé en octobre 2013 : 18 M d'euros HT). Comme on est à Brest, cela risque d'être plus près de 20 que de 15... avec à moyen terme une augmentation significative des titres de transport. Il faut bien que quelqu'un paye la boulimie médiatique des décideurs brestois... Le prix du "rayonnement" et de l'opportunité de dire pour nos élu.e.s qu'ils/elles sont "pionnier.e.s" (sic). Les brestoise.e.s ont déjà essuyé les plâtres avec leurs coûteuses machines à voter opaques et invérifiables d'Alain Masson !

    2014, un budget à la baisse
    Selon l'info reprise par Les Echos (01/10/2014) le budget du machin avoisinnerait désormais les 15 M d'euros (subventions comprises). Hors Taxe ou T.T.C. ?

    Subventions sollicitées
    1.8M€ de l’Europe ???
    1.5M€ du conseil général
    100 000€ de la région
    Etat : 3,8 millions d'euros sollicités (Ecotaxe)


    Europe : aucun subventionnement n'est prévue pour 2013. Aucune garantie en ce qui concerne 2014 et 2015.
    « quelque espoirs de subventions via l’Europe », (sic) avait annoncé Alain Masson lors de la réunion de concertation du 25 septembre 2012.

    Subvention de l'Etat remise en cause :  L'avenir du téléphérique brestois est "suspendu" (sic) au sort de l'Ecotaxe. (Source : France-Info  03/03/2014)
    l'État publiera la liste des projets de transports en site propre qui seront aidés le 20 décembre 2014.

    Espérance de subvention attendue par Alain Masson... 40 % !!! (Source : Sept jours à Brest)

    Selon l'ADEUPa le coût de fonctionnement serait... "difficilement estimable" (sic) (prévision : 500 000 à 1 million d’euros / an) 

    Le bilan d’exploitation serait déficitaire de 75.000€ par an (Chiffres BMO/GART)

    Bilan de la concertation préalable - 14 décembre 2012 (faible participation)

     

     

    Aller plus loin :


    - Faut-il vraiment installer des téléphériques en ville ?
    par Olivier Razemon - 01 avril 2013

    "L'agglomération brestoise souhaite un "funitel", une cabine soutenue par un double câble à la fois tracteur et porteur, qui offre moins d’emprise au vent. "Le problème du double câble, c’est la maintenance, très onéreuse", déplore Dominic Bosio, responsable commercial de la société italienne Leitner.
    "...En cas d’incident affectant l’un des "œufs", pas question de l’isoler, mais "il faut arrêter l’ensemble du système, car les cabines sont reliées par le même câble"
    "...Si les remontées mécaniques présentent des faibles coûts de maintenance, ceux-ci ne sont pas aussi avantageux en ville. Un téléphérique urbain circule en effet environ 7000 heures par an, contre 1500 en montagne."

    - Financement du téléphérique : l'inqiétude de Renaud Le Floc'h
    Le Télégramme - 21 décembre 2012

    - Brest : le téléphérique a t-il du plomb dans l'aile à cause de la suspension de l'écotaxe ?
    France 3 Ouest - 04/03/2014

  • En un Tweet, l'élu PS Thierry Fayret torpille la pertinence d'un téléphérique à Brest !

    Les habitants de la Rive-Droite à Brest sont les premiers à avoir compris depuis un bon moment l'inutilité d'un téléphérique entre le plateau des Capucins et le le bas de Siam. Projet qui n'apporterait rien de nouveau dans leur vie quotidienne en matière de transport en commun. Quand un conseiller municipal vous offre les éléments de compréhension de son inutilité, on ne peut que s'en saisir.

    Samedi 5 avril se déroulait donc à Brest le conseil municipal qui allait procéder à l'élection du maire suite au scrutin municipal du 23 mars. Fraîchement réélu, le socialiste Thierry Fayret, aficionado du réseau social Tweeter, envoyait le message suivant à ses abonnés :

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    Il se trouve que Thierry Fayret réside Rive-Droite dans le quartier de Recouvrance, à deux minutes à pied de la station « Saint-Exupéry ». Montre en main, en se calant sur les horaires du tramway, cela ne lui prend qu'une dizaine de minutes en temps de transport pour se rendre à la mairie.

    Thierry Fayret aurait bien pu aussi choisir l'option de se rendre en bus place de la Liberté. Cela lui aurait pris que quelques minutes pour se se rendre à pied l'arrêt « Quéliversan » et prendre la ligne 4 en direction du centre ville. La traversée du pont de l'Harteloire en bus n'aurait durer qu'à peine 6 minutes avec une circulation fluide.

    D'une manière générale, on peut dire honnêtement que les habitants de Recouvrance ou du Quartier de Quéliversan ne sont pas aujourd'hui les brestois les plus mal desservis à Brest en matière de transports en commun. L'option de vouloir un téléphérique pour traverser la Penfeld apparaît comme un caprice d'enfant gâté sans apporter véritablement de la plus value au regard d'une véritablement problématique de transports en commun.

    Là encore, le cas particulier de Thierry Fayret participe à la démonstration. Qu'aurait donc fait Thierry Fayret si le téléphérique était à Brest une réalité ? Il aurait du pour satisfaire son envie de téléphérique se rendre à pied aux Ateliers des Capucins. De son domicile cela lui aurait pris 9 minutes. Chanceux, Thierry Fayret n'aurait pas eu à attendre sa cabine qui l'aurait alors amené en 3 minutes de l'autre côté de la Penfeld. Il aurait mis alors une petite minute pour rejoindre à pied la station de tramway « Château ». Super coup de bol ce jour là, Thierry Fayret aurait eu juste à sauter dans le tramway qui arrivait en station et qui l'aurait amené à la place de la Liberté en 5 minutes. Dans cette configuration idyllique, au final le trajet de Thierry Fayret aurait donc duré 17 minutes de son portail à la place de la Liberté. Soyons honnête, il arrive parfois d'avoir à attendre les transports en commun. Tout bien pesé, on peut dire que par sa « route touristique » en téléphérique, le conseiller municipal de la Rive-Droite aurait mis une bonne vingtaine de minutes bien tassée soit le double de temps qu'un trajet direct en tramway !  Autant se rendre alors directement à pied de son domicile à la mairie en passant par le pont de l'Harteloire, non ?

    Pour seulement 3 minutes pour un tour ne manège au dessus de la Penfeld, la collectivité brestoise peut de fait fort raisonnablement s'épargner de dilapider 20 millions d'euros, n'est ce pas Monsieur Fayret ?

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