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On ne peut pas dire que Manuel Valls et Bernard Cazeneuve n'ont pas de suite dans les idées. Après avoir déjà vu rejeter il y a un an leur proposition de suppression de l'envoi de la propagande électorale papier pour les élections européennes, les voici qui reviennent à la charge dans le cadre du projet de loi de finances 2015. Sous couvert d'arguments d'économie et d'écologie, l'article 46 de ce projet de loi prévoit cette fois-ci dans sa rédaction de supprimer "l’envoi à domicile de la propagande électorale sous format papier pour les élections régionales, départementales et des assemblées de Guyane et de Martinique qui seront organisées au cours de l’année 2015". En contrepartie, le gouvernement socialiste envisagerait de proposer la mise en ligne sur un site internet public la propagande électorale des candidat-e-s et la mise à disposition pour consultation dans des lieux publics de la liste de candidats. Une véritable usine à gaz qui n'aurait comme résultat prévisible que l'augmentation d'une abstention déjà importante ! Il s'avère en effet illusoire d'imaginer que chaque citoyen-ne fasse demain l'effort de chercher l'information électorale sur internet ou de se rendre dans sa mairie ou dans sa préfecture pour consulter la liste des candidat-e-s mise à leur disposition !
Fracture numérique et rupture d'égalité Tout les français ne sont pas connectés à leur domicile au réseau internet que cela soit pour des considérations techniques, culturelles ou bien encore financières. En 2013, c'était près de 7 millions de foyers en France qui n’étaient pas connectés! Les français ne maîtrisant pas l'usage de l'outil informatique devraient être de fait exclus de l'accès à l'information électorale officielle désormais dématérialisée? Cette suppression de l'envoi des professions de foi des candidat-e-s entrainerait donc clairement une rupture d'égalité entre les citoyens au regard de l'accès à l'information électorale à contrario à ce que l'on voudrait nous faire croire. L'envoi nominatif par courrier des circulaires et des bulletins de vote des candidat-es à chaque citoyen restera toujours le meilleur moyen d'assurer à tous cette égalité d'accès à la propagande électorale. L'expression de la démocratie ne doit pas devenir une variable d'ajustement budgétaire pour le gouvernement. Elle a certes un coût mais elle n'a pas de prix !
Proposition pour de vraies économies Si la volonté de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve s'avère véritablement de faire des économies, je ne peux qu'inviter le gouvernement à déposer un amendement supprimant clairement la réserve parlementaire. Cela aménerait à une économie annuelle de 150 millions d'euros pour le budget de l'Etat. Il est malheureusement à craindre hélas que les parlementaires ne s'approprient pas cette proposition progressiste car ils semblent encore trop attachés aux petits avantages clientélistes que cette « caisse noire » officielle leur procure. Cela serait pourtant l'occasion de rappeler à ces derniers que la fonction parlementaire consiste à débattre, écrire et voter les lois et non pas à distribuer à discrétion des subventions fut t-il derrière le paravent de pseudos comités Théodule.
Première publication : 19 février 2013 Mise à jour : 05 novembre 2014
Quand on se donne la peine d'y réfléchir un peu, on peut se demander l'intérêt d'avoir fait un tramway à Brest si c'est pour mettre demain en service un "promène-couillons" touristique aérien (chère, la danseuse communautaire !) entre le plateau des Capucins et le bas de la rue de Siam.
En terme d'aménagement urbain, un tel téléphérique du bas de Siam au plateau des Capucins amène en effet certains questionnements. Au regard de son emplacement, le plateau des Capucins apparaitrait dès lors ni plus ni moins comme une extension commerciale et culturelle de la rue de Siam avec une conséquence inévitable, l'affaiblissement en terme d'attractivité commerciale de la rue de la Porte. Conséquence paradoxale avec les propos récurrents de Jacques Quillien, maire du quartier de la Rive Droite il y a quelques années lors des débats concernant le trajet du tramway municipal. Ne répétait t-il pas en effet à loisir que la priorité était au « désenclavement du quartier de Recouvrance ». Jacques Quillien affichait ouvertement son inquiétude quand fut évoqué l'idée d'une passerelle reliant le boulevard Jean-Moulin au plateau des Capucins. « Si le tramway ne passe pas par le pont et la rue de la Porte, c'en est fini du bas de Recouvrance» expliquait t-il à un journaliste en 2011 ! Aujourd'hui le tramway passe par la rue de la Porte et l'intention communautaire serait de créer demain une liaison directe entre le bas de Siam et le plateau des Capucins via un téléphérique ! Questionnant non ? Cela serait alors autant de voyageurs en moins pour le tramway et une perte de clientèle potentielle non négligeable pour les commerçants de la rue de la Porte qui espéraient profiter du dynamisme du nouveau quartier des Capucins !
Les élu.e.s auront aussi à appréhender l'impact visuel d'un tel équipement sur le paysage urbain brestois. Là non plus ce n'est pas gagné vu l'emprise de l'installation d'un tel téléphérique au cœur même de Brest. Un pylône d'une soixantaine de mètres de haut en centre ville avec les câbles qui l'accompagnent, cela ne passera pas inaperçu ! Au vu de l'environnement du pont de Recouvrance, nos décideurs n'ont pas droit à l'erreur car ce qui devrait être au départ perçu comme un élément d'attractivité touristique (sic), pourrait au final se révéler comme une verrue visuelle difficile à ignorer et à cacher. La ville de Brest alors pionnière du mauvais goût de l'aménagement urbain ?
Ah d'accord, il y a les élections municipales . Cela avait failli m'échapper. Comme il faut certainement faire rêver les électeurs et électrices, et comme il faut aussi faire parler de Brest dans les médias, le projet de téléphérique trouverait là son utilité. Question de « rayonnement » (les élu.e.s locaux aiment « rayonner », c'est plus fort qu'eux), un « tramway aérien » (ils nous prennent vraiment pour des imbéciles), en terme « d'image », cela le ferait grave. Après, il y aura toujours le contexte économique et politique pour éventuellement revoir le dossier. La diminution importante des dotations de l'Etat déjà annoncée pour 2013 et 2014 s'invitant aujourd'hui dans le débat, la communauté urbaine brestoise devra certainement elle aussi abandonner ou reporter de nombreux investissements... dont potentiellement son téléphérique bresto-brestois. Cela serait alors ballot.
Le projet « Téléphérique » apparait bien vite comme le jouet que veulent s'offrir nos élu.e.s et comme un projet réalisé surtout au bénéfice des «bobos" et autre «bourgeois » de centre-ville. Selon le candidat aux municipales François Cuillandre, sa finalité serait "d'amener des investisseurs » sur le plateau des Capucins . (fin février 1014)
« la création d'une nouvelle liaison entre les deux rives de la Penfeld est indispensable aux Capucins. Les promoteurs sont les premiers à le dire : il faut un mode de franchissement de la rivière » martèle par ailleurs le maire sortant dans sa campagne électorale des municipales. (Source :Ouest-France du 27/02/2014). Voilà bien la confirmation que le projet de téléphérique s'avère être qu'un produit d'appel pour vendre de l'immobilier sur le Plateau des Capucins.
Les brestois ont de façon certaine déjà échappé à un projet d'aéroport intergalactique de l'extrême grand ouest en plein bois de Kéroual. C'est déjà cela de gagné.
Liaison Rive Gauche / Plateau des Capucins On notera que les personnes qui se rendront aux Capucins viendront de partout (de la rive-droite aussi !) et pas essentiellement du centre ville !
Bien évidement, nos élu-e-s ne proposeront pas aux brestois cette approche comparative. Faut pas rêver, on est à Brest...
Plusieurs options existent déjà pour rejoindre la rive gauche à partir des Capucins (et vice versa) :
- A pied, que cela soit à partir du pont de l'Harteloire ou du pont Recouvrance, on ne peut pas dire que la distance soit hors de portée d'un homo érectus en mode pédibus. Excellent pour la santé et cela ne coûte pas pas un gwenneg.
En terme de temps, de part et d'autre :
Au départ du pont de Recouvrance, c'est l'histoire d'une d'une bonne dizaine de minutes bien tassées, 12 minutes avec le feu rouge pour les piétons. On arrive à l'entrée même des Ateliers en arrivant par la rue de Pontanéou.
Au départ de la place de la Liberté via le pont de l'Harteloire, une vingtaine de minutes.
De la station de tramway "Les Capucins" aux Ateliers, c'est juste 7 minutes de marche (550 mètres).
A vélo, non encore chronométré.
En voiture, il ne faut pas trop m'en demander quand même. L'objectif étant d'éviter de se déplacer en voiture en ville. Quoiqu'il en soit, un parking de 700 places (sur 3 niveaux) sera construit sous le grand parvis. Ce parking sera payant.
- En bus, ligne 4, au départ de la place de la Liberté, si vous allez aux Capucins via le pont de l'Harteloire (arrêt "Quéliversan"), c'est seulement.... 6 minutes de trajet lorsque la circulation est fluide. A rajouter la jonction à pied ( 7 minutes) pour rejoindre les Ateliers, cela fait un trajet qui dure un petit quart d'heure. 1,40 euros le ticket (depuis le 1er juillet 2013).
A l'avenir, la création d'une ligne de bus 4 bis serait plus que pertinente. Ligne qui ferait la navette de la Place de la Liberté aux Capucins afin d'assurer, en alternance avec la ligne 4 actuelle, une fréquence de desserte toutes les 10 minutes vers l'arrêt "Quéliversan".
- En tramway,
pour se rendre directement de la place de la Liberté aux Ateliers des Capucins en tramway, cela prend 11 minutes. A rajouter 5 minutes de marche à pied pour rejoindre les Ateliers. Soit 16 minutes de transport ! Eventuellement bien sûr il faudra que vous rajoutiez le temps d'attente du tramway.
A partir de l'arrêt "Château" c'est à trois stations de l'arrêt "Capucins" (durée de trajet : 6 minutes). A rajouter les 5 minutes de la liaison pour rejoindre à pied les Ateliers des Capucins. Soit au total... 11 minutes de trajet ! (hors temps d'attente du tramway)
Pour aller de la station "Château" à la station rive gauche du téléphérique, ce serait une petite minute de marche à pied .
Alors en "promène-couillons" aérien, pour une durée de traversée prévue à 3 minutes, le plus long sera sans doute... d'acheter le ticket et de faire la queue pour accéder à l'engin (5 minutes de fréquence entre deux cabines) ! Beaucoup de monde, peu de places dans une cabine, cela bouchonnera sévèrement au portillon ! Cela commence à faire long le trajet ! Sinon, ce serait uniquement 12 liaisons par heure par sens de traversée.
Les Ateliers trop élognés de la station de tramway "Les Capucins" ? C'est l'un des arguments évoqués dans un argumentaire encarté dans la lettre socialiste "Cap Finistère" (28 février 2014 numéro 1038) pour convaincre les ouailles brestoises. Station de tramway "Capucins" qui serait à "plus de 500 mètres à pied" des Capucins ! Que dire quand on sait qu'à Paris, la Cité des Sciences et de l'Industrie est éloignée de la même distance à pied des stations de métro Corentin Cariou et Porte de la Vilette (7 minutes de marche !). On aura vite compris que ce qui fera l'attractivité des Ateliers des Capucins sera du fait des propositions culturelles et économiques qui y seront proposées et non sur l'obligation d'un accès impératif via un téléphérique. A rappeler que la création d'une ligne de bus 4 bis faisant la navette entre la place de la Liberté et Les Capucins pourrait être aussi créée.
Coût pour l'usager Pour le coût, cela serait 1,40 euros (depuis le 1er juillet 2013) pour se déplacer sur les 410 mètres qui séparent les deux rives de la Penfeld ! Cela fait de suite cher le tour de manège si vous n'êtes pas venu à la station "Château" ...en tramway. Dans ce cas là, ...autant rester dans le tramway pour vous rendre directement à la station bien nommée "Capucins" ! ;-)
Coût du machin Le coût annoncé de l'attraction touristique à François Cuillandre « à lui qu'il veut » : entre 15 et 20 millions d'euros(Montant désormais annoncé en octobre 2013 : 18 M d'euros HT). Comme on est à Brest, cela risque d'être plus près de 20 que de 15... avec à moyen terme une augmentation significative des titres de transport. Il faut bien que quelqu'un paye la boulimie médiatique des décideurs brestois... Le prix du "rayonnement" et de l'opportunité de dire pour nos élu.e.s qu'ils/elles sont "pionnier.e.s" (sic). Les brestoise.e.s ont déjà essuyé les plâtres avec leurs coûteuses machines à voter opaques et invérifiables d'Alain Masson !
2014, un budget à la baisse Selon l'info reprise par Les Echos (01/10/2014) le budget du machin avoisinnerait désormais les 15 M d'euros (subventions comprises). Hors Taxe ou T.T.C. ?
Subventions sollicitées 1.8M€ de l’Europe ??? 1.5M€ du conseil général 100 000€ de la région Etat : 3,8 millions d'euros sollicités (Ecotaxe)
Europe : aucun subventionnement n'est prévue pour 2013. Aucune garantie en ce qui concerne 2014 et 2015. « quelque espoirs de subventions via l’Europe », (sic) avait annoncé Alain Masson lors de la réunion de concertation du 25 septembre 2012.
Subvention de l'Etat remise en cause : L'avenir du téléphérique brestois est "suspendu" (sic) au sort de l'Ecotaxe. (Source : France-Info 03/03/2014) l'État publiera la liste des projets de transports en site propre qui seront aidés le 20 décembre 2014.
Espérance de subvention attendue par Alain Masson... 40 % !!! (Source : Sept jours à Brest)
Selon l'ADEUPa le coût de fonctionnement serait... "difficilement estimable" (sic) (prévision : 500 000 à 1 million d’euros / an)
Le bilan d’exploitation serait déficitaire de 75.000€ par an (Chiffres BMO/GART)
"L'agglomération brestoise souhaite un "funitel", une cabine soutenue par un double câble à la fois tracteur et porteur, qui offre moins d’emprise au vent. "Le problème du double câble, c’est la maintenance, très onéreuse", déplore Dominic Bosio, responsable commercial de la société italienne Leitner. "...En cas d’incident affectant l’un des "œufs", pas question de l’isoler, mais "il faut arrêter l’ensemble du système, car les cabines sont reliées par le même câble" "...Si les remontées mécaniques présentent des faibles coûts de maintenance, ceux-ci ne sont pas aussi avantageux en ville. Un téléphérique urbain circule en effet environ 7000 heures par an, contre 1500 en montagne."
Début août, monté sur ses ergots, le député-maire de Nice Christian Estrosi a annoncé via un tweet qu'il voulait faire retirer la dernière publicité des poulets Loué qui a ses yeux dénigre les forces de l'ordre. Visuel de la réclame incriminée qui ne fait qu'associer sur un ton potache un faux agent de police opérant un contrôle de vitesse et ayant dans le viseur un poulet élevé dans la commune de Loué. La mention « poulet contrôlé ! » se voulant illustrer la qualité du mode d'élevage de l'animal. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, fut t-il enchaîné et encore moins matière à une proposition de loi. Estrosi voulait peut être faire du populaire, avec sa colère surjouée en mode « honneur de la police bafouée », il nous la joue « peine-à-jouir » populiste pour la grande joie des rieurs d'internet. On s'étonnera au passage que Christian Estrosi réserve son courroux au seul domaine publicitaire alors que les pandores sont caricaturés depuis des lustres que cela fusse au cinéma, à la télévision, au théâtre en passant par la bande-dessinée, j'en passe et des meilleures... Exclusive qui amène à s'interroger sur l'intention véritable de la croisade soudaine du Don Quichotte niçois.
Une farce grossière à visée électoraliste La claque des syndicats policiers n'arrive pas à donner le change à cette farce estivale honteusement téléphonée. On comprend bien vite que la campagne publicitaire de Loué s'affiche là pour Christian Estrosi comme une opportunité fortuite afin d'occuper le terrain médiatique et surtout draguer à nouveau les résidents de la maison poulaga. Dessous le képi de chaque policier il y a un électeur. Public électoral potentiellement volatile capable d'aller à l'occasion picorer la pitance lepéniste. Les passerelles sont ténues. Avec un parti socialiste qui surfe désormais sur le même créneau sécuritaire, chaque uniforme vaut aujourd'hui son pesant d'or. Autant donner du grain à sa basse cour pour la fidéliser. Genre de détail qu'on ne perd pas de vue à l'UMP quitte pour Christian Estrosi à renfiler une fois encore son costume de Morano au masculin et à passer pour l'imbécile de service. Au diable les rieurs. Petit sacrifice pour les ambitieux patentés qui en attendent toujours en retour un bénéfice en remerciement. Il nous rejoue donc là un pâle remake du gendarme niçois nous servant son overdose de bouillabaisse sécuritaire et liberticide remâchée à l'extrême dont il en a fait son fonds de commerce politique. Christian Estrosi laboure sur un terrain connu. Cette séquence de colère feinte n'est que du réchauffé pour l'UMP. En 2010, Brice Hortefeux alors ministre de l'Intérieur, lui aussi grognard sarkozyste, nous avait interprété son propre épisode « honneur de la police bafouée » en réaction à une précédente campagne publicitaire de l'éleveur de poulets sarthois qui avait déjà utilisé sur le mode humoristique sa métaphore publicitaire autour de sa volaille campagnarde. A l'image de l'ire d'Hortefeux de 2010, celle de Christian Estrosi s'affiche donc à nouveau comme un appeau électoral pour attirer les policiers dans le poulailler UMP. Dans l'affaire, Christian Estrosi n'est que l'un des chausse-pieds du « retour » (sic) storytellé de Nicolas Sarkozy en vue des présidentielles de 2017. Sa propre candidature à la primaire de l'UMP et sa déclaration d'annonce n'en étant que des éléments de mise en scène d'un scénario dont les grosses lignes sont déjà écrites. Peut être un peu trop grossièrement d'ailleurs. A la fin de l'histoire, les vrais pigeons ne sont donc pas toujours ceux qu'on imagine. Les rieurs en seront aussi pour leur grade si ils n'avaient pas perçu l'intention première du député-maire de Nice et de l'UMP.
Le seul vrai gagnant de cette farce politico-médiatique n'est au final que l'éleveur de gallinacés qui aura bénéficié encore une fois d'une exposition publicitaire supplémentaire gratuite. Du grand art en la matière. Un « co-branding » convenu qui annonce déjà le prochain épisode.
- C'est pour les poulets, ton appeau... - M'enfin ?!
Presque chaque jour, l’annonce d’un nouveau plan de licenciements, avec deux nouveautés ces derniers jours :
Arnaud Montebourg, ministre de la "gauche du PS", mouille la chemise pour convaincre des grévistes de reprendre le travail, ça s’est passé chez Mory-Ducros…
toujours chez Mory-Ducros, un nouveau concept : la filiale du fond d’investissements qui reprend l’entreprise n’impose pas la perte de près de 5.000 emplois (plus de 2.700 dans l’entreprise, 2.000 chez les sous-traitants) mais "sauve" 2.230 salarié.e.s…
Le compromis Gouvernement-MEDEF porte ses premiers fruits…
Dans le même temps, les négociations UNEDIC s’engagent. Le plan de bataille du MEDEF sans équivoque :
refus d’augmenter ses cotisations
dégressivité accentuée des indemnités
radiations de chômeurs de Pôle Emploi
La proximité des élections Municipales et Européennes conduit le gouvernement à la prudence : une nouvelle dégradation des conditions d’indemnisations des chômeurs/ses n’est pas un bon argument électoral. Mais la tentation est forte de s’inspirer des réformes Hartz menées en Allemagne il y a une dizaine d’année par le gouvernement Schröder, et qui ont paupérisé une partie importante de la population.
Dans une situation où les gains de productivité, le redéploiement des activités, conduisent à la précarisation dans et hors du monde du travail, où le cahier des charges du MEDEF est clair et où le gouvernement s’y soumet pour l’essentiel, des réponses qui tableraient sur des améliorations cosmétiques du système économique ne feraient, dans le meilleur des cas, qu’atténuer de nouvelles régressions sociales.
La première réponse à ces régressions est la résistance, l’unité, la mobilisation, et elle concerne organisations syndicales, associations de chômeurs/ses et précaires, formations politiques…
Pour donner sens et perspective aux résistances sociales, un projet alternatif est indispensable :
l’accaparement des richesses, des entreprises, par le capitalisme financiarisé n’est plus acceptable. Les Fralib et d ’autres montrent la voie par leur lutte obstinée pour la reprise de l’outil de travail
nos vies ne peuvent plus être négociées, brisées, au rythme des plans de licenciement La sécurisation des parcours professionnels est nécessaire, et son financement indispensable par un partage des richesses, notamment en réduisant les dividendes
il n’y aura pas de au droit à l’emploi pour tous et toutes, pas de fin du chômage, des temps partiel subis, notamment par les femmes, sans une réduction forte et globale du temps de travail
la reconversion de larges secteurs économiques est nécessaire pour la transformation sociale et écologique de la société/ Elle ne pourra se faire sans de nouveaux droits pour les salarié-e-s, notamment le droit de veto sur les licenciements
Nous sommes à la croisée des chemins : la barbarie froide de l’économie capitaliste c’est la lutte de tous contre tous et la désagrégation sociale : construisons l’alternative.
Un petit débat du bout du comptoir pour ouvrir la semaine ? J'ai la curiosité en ce moment d'aller jeter régulièrement un oeil (le gauche) sur la page duTélégramme consacrée aux municipales en Bretagne.
Cette fois ci, mon regard n'a pas été attiré par tel ou tel titre d'article mais par le changement de logo pour illustrer la page de la rubrique en question. Surtout par le choix des couleurs utilisées : Un bleu "UMP" et un rose "PS". Voudrait t-on l'air de rien nous faire croire insidieusement que l'enjeu des municipales consisterait à choisir entre l'UMP et le PS ? Bipolarisation médiatique qu'on voudrait nous imposer encore une fois? Je vous en laisse juge. On me dira sûrement et à juste titre que c'est la reprise des couleurs de la charte graphique du journal breton. Dont acte. Coïncidence pourtant malheureuse pour annoncer une page d'une rubrique consacrée aux élections. A voir le mal partout... En tout cas, j'aimais mieux la première illustration utilisée qui était plus... institutionnelle.
J'avoue, perso je n'avais pas été non plus neutre en choisissant les couleurs du logo de la page FACEBOOK que je consacre aux municipales de 2014 à Brest. Du rouge et du vert. Pour un gauchiste écolo, je ne pouvais pas faire autrement. Mais bon je ne suis pas journaliste et je n'ai pas cette contrainte de la neutralité rédactionnelle.