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Nous vous interpellons aujourd’hui, au sujet d’une nouvelle menace qui risque de réduire à néant les efforts magistraux engagés depuis 25 années pour faire vivre la Rue Saint Malo.
Un chantier d’une durée de cinq ans sur le Bâtiment aux Lions a débuté en décembre 2014.
Négligé par la Marine Nationale qui en est propriétaire ce bâtiment remarquable a subi l’agression du ciment qui étouffe ses pierres, En 2011, classé monument historique, sa rénovation est prise en charge à proportion égale par le ministère de la Défense et le ministère de la Culture, à hauteur de 5 millions d’€uros. Son ouverture au public ne semble pas envisagée à l’issue des travaux d’après M Hervé Bedry, responsable de la gestion du patrimoine auprès de la Préfecture Maritime Atlantique.
Ce qui motive notre indignation est que l’accès à ce chantier d’envergure, transport de la main d’œuvre, matériel et matériaux, ainsi que l’évacuation des gravats, passe par la petite rue Saint Malo, pavée sur un lit de sable et de graviers, ébranlant ces fragiles constructions antérieures à celle du Bâtiment aux Lions. Cette impasse piétonne, pavée à l’ancienne, ne saurait supporter les passages successifs de camions.
Outre les risques d’effondrement de la ruelle ancienne inadaptée à la circulation automobile, comment envisager les visites des milliers de visiteurs en balade et des enfants en visites pédagogiques qui s’installent d’ordinaire en toute tranquillité dans la rue, les tournages de films, les répétitions et représentations de spectacles, les chantiers participatifs pour la restauration respectueuse des lieux, le maintien des aménagements paysagers côté rue (1er prix 2014 du concours fleurissement de rue de la ville de Brest)…
Pour épargner la fragile voie pavée déjà tant éprouvée et pouvoir continuer à accueillir les visiteurs, les publics et les artistes de plus en plus nombreux, il est essentiel de la préserver de tout transit de camions qui génèreraient nuisances et insécurité.
Des alternatives existent : La plus logique et naturelle est sans conteste le passage par l’arsenal vers le chantier du Bâtiment aux Lions puisque celui-ci appartient au patrimoine maritime Atlantique.Une route goudronnée y mène et un parking se trouve juste devant le monument à restaurer..
« Vivre la Rue » a pour objet la préservation et la réhabilitation de lieux en péril. Elle entend ainsi, défendre les droits des générations futures, faire naître et vivre des lieux de rencontre et d’échange pour tous. Ses moyens d’actions sont, notamment : - La restauration et l’entretien de la rue Saint-Malo et de son environnement en Bio-Construction - La production et la diffusion de spectacles, et de manifestations artistiques et culturelles - La mise en pratique des valeurs de l’économie sociale et solidaire (article 2 des statuts)
Première publication : 19 février 2013 Mise à jour : 05 novembre 2014
Quand on se donne la peine d'y réfléchir un peu, on peut se demander l'intérêt d'avoir fait un tramway à Brest si c'est pour mettre demain en service un "promène-couillons" touristique aérien (chère, la danseuse communautaire !) entre le plateau des Capucins et le bas de la rue de Siam.
En terme d'aménagement urbain, un tel téléphérique du bas de Siam au plateau des Capucins amène en effet certains questionnements. Au regard de son emplacement, le plateau des Capucins apparaitrait dès lors ni plus ni moins comme une extension commerciale et culturelle de la rue de Siam avec une conséquence inévitable, l'affaiblissement en terme d'attractivité commerciale de la rue de la Porte. Conséquence paradoxale avec les propos récurrents de Jacques Quillien, maire du quartier de la Rive Droite il y a quelques années lors des débats concernant le trajet du tramway municipal. Ne répétait t-il pas en effet à loisir que la priorité était au « désenclavement du quartier de Recouvrance ». Jacques Quillien affichait ouvertement son inquiétude quand fut évoqué l'idée d'une passerelle reliant le boulevard Jean-Moulin au plateau des Capucins. « Si le tramway ne passe pas par le pont et la rue de la Porte, c'en est fini du bas de Recouvrance» expliquait t-il à un journaliste en 2011 ! Aujourd'hui le tramway passe par la rue de la Porte et l'intention communautaire serait de créer demain une liaison directe entre le bas de Siam et le plateau des Capucins via un téléphérique ! Questionnant non ? Cela serait alors autant de voyageurs en moins pour le tramway et une perte de clientèle potentielle non négligeable pour les commerçants de la rue de la Porte qui espéraient profiter du dynamisme du nouveau quartier des Capucins !
Les élu.e.s auront aussi à appréhender l'impact visuel d'un tel équipement sur le paysage urbain brestois. Là non plus ce n'est pas gagné vu l'emprise de l'installation d'un tel téléphérique au cœur même de Brest. Un pylône d'une soixantaine de mètres de haut en centre ville avec les câbles qui l'accompagnent, cela ne passera pas inaperçu ! Au vu de l'environnement du pont de Recouvrance, nos décideurs n'ont pas droit à l'erreur car ce qui devrait être au départ perçu comme un élément d'attractivité touristique (sic), pourrait au final se révéler comme une verrue visuelle difficile à ignorer et à cacher. La ville de Brest alors pionnière du mauvais goût de l'aménagement urbain ?
Ah d'accord, il y a les élections municipales . Cela avait failli m'échapper. Comme il faut certainement faire rêver les électeurs et électrices, et comme il faut aussi faire parler de Brest dans les médias, le projet de téléphérique trouverait là son utilité. Question de « rayonnement » (les élu.e.s locaux aiment « rayonner », c'est plus fort qu'eux), un « tramway aérien » (ils nous prennent vraiment pour des imbéciles), en terme « d'image », cela le ferait grave. Après, il y aura toujours le contexte économique et politique pour éventuellement revoir le dossier. La diminution importante des dotations de l'Etat déjà annoncée pour 2013 et 2014 s'invitant aujourd'hui dans le débat, la communauté urbaine brestoise devra certainement elle aussi abandonner ou reporter de nombreux investissements... dont potentiellement son téléphérique bresto-brestois. Cela serait alors ballot.
Le projet « Téléphérique » apparait bien vite comme le jouet que veulent s'offrir nos élu.e.s et comme un projet réalisé surtout au bénéfice des «bobos" et autre «bourgeois » de centre-ville. Selon le candidat aux municipales François Cuillandre, sa finalité serait "d'amener des investisseurs » sur le plateau des Capucins . (fin février 1014)
« la création d'une nouvelle liaison entre les deux rives de la Penfeld est indispensable aux Capucins. Les promoteurs sont les premiers à le dire : il faut un mode de franchissement de la rivière » martèle par ailleurs le maire sortant dans sa campagne électorale des municipales. (Source :Ouest-France du 27/02/2014). Voilà bien la confirmation que le projet de téléphérique s'avère être qu'un produit d'appel pour vendre de l'immobilier sur le Plateau des Capucins.
Les brestois ont de façon certaine déjà échappé à un projet d'aéroport intergalactique de l'extrême grand ouest en plein bois de Kéroual. C'est déjà cela de gagné.
Liaison Rive Gauche / Plateau des Capucins On notera que les personnes qui se rendront aux Capucins viendront de partout (de la rive-droite aussi !) et pas essentiellement du centre ville !
Bien évidement, nos élu-e-s ne proposeront pas aux brestois cette approche comparative. Faut pas rêver, on est à Brest...
Plusieurs options existent déjà pour rejoindre la rive gauche à partir des Capucins (et vice versa) :
- A pied, que cela soit à partir du pont de l'Harteloire ou du pont Recouvrance, on ne peut pas dire que la distance soit hors de portée d'un homo érectus en mode pédibus. Excellent pour la santé et cela ne coûte pas pas un gwenneg.
En terme de temps, de part et d'autre :
Au départ du pont de Recouvrance, c'est l'histoire d'une d'une bonne dizaine de minutes bien tassées, 12 minutes avec le feu rouge pour les piétons. On arrive à l'entrée même des Ateliers en arrivant par la rue de Pontanéou.
Au départ de la place de la Liberté via le pont de l'Harteloire, une vingtaine de minutes.
De la station de tramway "Les Capucins" aux Ateliers, c'est juste 7 minutes de marche (550 mètres).
A vélo, non encore chronométré.
En voiture, il ne faut pas trop m'en demander quand même. L'objectif étant d'éviter de se déplacer en voiture en ville. Quoiqu'il en soit, un parking de 700 places (sur 3 niveaux) sera construit sous le grand parvis. Ce parking sera payant.
- En bus, ligne 4, au départ de la place de la Liberté, si vous allez aux Capucins via le pont de l'Harteloire (arrêt "Quéliversan"), c'est seulement.... 6 minutes de trajet lorsque la circulation est fluide. A rajouter la jonction à pied ( 7 minutes) pour rejoindre les Ateliers, cela fait un trajet qui dure un petit quart d'heure. 1,40 euros le ticket (depuis le 1er juillet 2013).
A l'avenir, la création d'une ligne de bus 4 bis serait plus que pertinente. Ligne qui ferait la navette de la Place de la Liberté aux Capucins afin d'assurer, en alternance avec la ligne 4 actuelle, une fréquence de desserte toutes les 10 minutes vers l'arrêt "Quéliversan".
- En tramway,
pour se rendre directement de la place de la Liberté aux Ateliers des Capucins en tramway, cela prend 11 minutes. A rajouter 5 minutes de marche à pied pour rejoindre les Ateliers. Soit 16 minutes de transport ! Eventuellement bien sûr il faudra que vous rajoutiez le temps d'attente du tramway.
A partir de l'arrêt "Château" c'est à trois stations de l'arrêt "Capucins" (durée de trajet : 6 minutes). A rajouter les 5 minutes de la liaison pour rejoindre à pied les Ateliers des Capucins. Soit au total... 11 minutes de trajet ! (hors temps d'attente du tramway)
Pour aller de la station "Château" à la station rive gauche du téléphérique, ce serait une petite minute de marche à pied .
Alors en "promène-couillons" aérien, pour une durée de traversée prévue à 3 minutes, le plus long sera sans doute... d'acheter le ticket et de faire la queue pour accéder à l'engin (5 minutes de fréquence entre deux cabines) ! Beaucoup de monde, peu de places dans une cabine, cela bouchonnera sévèrement au portillon ! Cela commence à faire long le trajet ! Sinon, ce serait uniquement 12 liaisons par heure par sens de traversée.
Les Ateliers trop élognés de la station de tramway "Les Capucins" ? C'est l'un des arguments évoqués dans un argumentaire encarté dans la lettre socialiste "Cap Finistère" (28 février 2014 numéro 1038) pour convaincre les ouailles brestoises. Station de tramway "Capucins" qui serait à "plus de 500 mètres à pied" des Capucins ! Que dire quand on sait qu'à Paris, la Cité des Sciences et de l'Industrie est éloignée de la même distance à pied des stations de métro Corentin Cariou et Porte de la Vilette (7 minutes de marche !). On aura vite compris que ce qui fera l'attractivité des Ateliers des Capucins sera du fait des propositions culturelles et économiques qui y seront proposées et non sur l'obligation d'un accès impératif via un téléphérique. A rappeler que la création d'une ligne de bus 4 bis faisant la navette entre la place de la Liberté et Les Capucins pourrait être aussi créée.
Coût pour l'usager Pour le coût, cela serait 1,40 euros (depuis le 1er juillet 2013) pour se déplacer sur les 410 mètres qui séparent les deux rives de la Penfeld ! Cela fait de suite cher le tour de manège si vous n'êtes pas venu à la station "Château" ...en tramway. Dans ce cas là, ...autant rester dans le tramway pour vous rendre directement à la station bien nommée "Capucins" ! ;-)
Coût du machin Le coût annoncé de l'attraction touristique à François Cuillandre « à lui qu'il veut » : entre 15 et 20 millions d'euros(Montant désormais annoncé en octobre 2013 : 18 M d'euros HT). Comme on est à Brest, cela risque d'être plus près de 20 que de 15... avec à moyen terme une augmentation significative des titres de transport. Il faut bien que quelqu'un paye la boulimie médiatique des décideurs brestois... Le prix du "rayonnement" et de l'opportunité de dire pour nos élu.e.s qu'ils/elles sont "pionnier.e.s" (sic). Les brestoise.e.s ont déjà essuyé les plâtres avec leurs coûteuses machines à voter opaques et invérifiables d'Alain Masson !
2014, un budget à la baisse Selon l'info reprise par Les Echos (01/10/2014) le budget du machin avoisinnerait désormais les 15 M d'euros (subventions comprises). Hors Taxe ou T.T.C. ?
Subventions sollicitées 1.8M€ de l’Europe ??? 1.5M€ du conseil général 100 000€ de la région Etat : 3,8 millions d'euros sollicités (Ecotaxe)
Europe : aucun subventionnement n'est prévue pour 2013. Aucune garantie en ce qui concerne 2014 et 2015. « quelque espoirs de subventions via l’Europe », (sic) avait annoncé Alain Masson lors de la réunion de concertation du 25 septembre 2012.
Subvention de l'Etat remise en cause : L'avenir du téléphérique brestois est "suspendu" (sic) au sort de l'Ecotaxe. (Source : France-Info 03/03/2014) l'État publiera la liste des projets de transports en site propre qui seront aidés le 20 décembre 2014.
Espérance de subvention attendue par Alain Masson... 40 % !!! (Source : Sept jours à Brest)
Selon l'ADEUPa le coût de fonctionnement serait... "difficilement estimable" (sic) (prévision : 500 000 à 1 million d’euros / an)
Le bilan d’exploitation serait déficitaire de 75.000€ par an (Chiffres BMO/GART)
"L'agglomération brestoise souhaite un "funitel", une cabine soutenue par un double câble à la fois tracteur et porteur, qui offre moins d’emprise au vent. "Le problème du double câble, c’est la maintenance, très onéreuse", déplore Dominic Bosio, responsable commercial de la société italienne Leitner. "...En cas d’incident affectant l’un des "œufs", pas question de l’isoler, mais "il faut arrêter l’ensemble du système, car les cabines sont reliées par le même câble" "...Si les remontées mécaniques présentent des faibles coûts de maintenance, ceux-ci ne sont pas aussi avantageux en ville. Un téléphérique urbain circule en effet environ 7000 heures par an, contre 1500 en montagne."
Les habitants de la Rive-Droite à Brest sont les premiers à avoir compris depuis un bon moment l'inutilité d'un téléphérique entre le plateau des Capucins et le le bas de Siam. Projet qui n'apporterait rien de nouveau dans leur vie quotidienne en matière de transport en commun. Quand un conseiller municipal vous offre les éléments de compréhension de son inutilité, on ne peut que s'en saisir.
Samedi 5 avril se déroulait donc à Brest le conseil municipal qui allait procéder à l'élection du maire suite au scrutin municipal du 23 mars. Fraîchement réélu, le socialiste Thierry Fayret, aficionado du réseau social Tweeter, envoyait le message suivant à ses abonnés :
Il se trouve que Thierry Fayret réside Rive-Droite dans le quartier de Recouvrance, à deux minutes à pied de la station « Saint-Exupéry ». Montre en main, en se calant sur les horaires du tramway, cela ne lui prend qu'une dizaine de minutes en temps de transport pour se rendre à la mairie.
Thierry Fayret aurait bien pu aussi choisir l'option de se rendre en bus place de la Liberté. Cela lui aurait pris que quelques minutes pour se se rendre à pied l'arrêt « Quéliversan » et prendre la ligne 4 en direction du centre ville. La traversée du pont de l'Harteloire en bus n'aurait durer qu'à peine 6 minutes avec une circulation fluide.
D'une manière générale, on peut dire honnêtement que les habitants de Recouvrance ou du Quartier de Quéliversan ne sont pas aujourd'hui les brestois les plus mal desservis à Brest en matière de transports en commun. L'option de vouloir un téléphérique pour traverser la Penfeld apparaît comme un caprice d'enfant gâté sans apporter véritablement de la plus value au regard d'une véritablement problématique de transports en commun.
Là encore, le cas particulier de Thierry Fayret participe à la démonstration. Qu'aurait donc fait Thierry Fayret si le téléphérique était à Brest une réalité ? Il aurait du pour satisfaire son envie de téléphérique se rendre à pied aux Ateliers des Capucins. De son domicile cela lui aurait pris 9 minutes. Chanceux, Thierry Fayret n'aurait pas eu à attendre sa cabine qui l'aurait alors amené en 3 minutes de l'autre côté de la Penfeld. Il aurait mis alors une petite minute pour rejoindre à pied la station de tramway « Château ». Super coup de bol ce jour là, Thierry Fayret aurait eu juste à sauter dans le tramway qui arrivait en station et qui l'aurait amené à la place de la Liberté en 5 minutes. Dans cette configuration idyllique, au final le trajet de Thierry Fayret aurait donc duré 17 minutes de son portail à la place de la Liberté. Soyons honnête, il arrive parfois d'avoir à attendre les transports en commun. Tout bien pesé, on peut dire que par sa « route touristique » en téléphérique, le conseiller municipal de la Rive-Droite aurait mis une bonne vingtaine de minutes bien tassée soit le double de temps qu'un trajet direct en tramway ! Autant se rendre alors directement à pied de son domicile à la mairie en passant par le pont de l'Harteloire, non ?
Pour seulement 3 minutes pour un tour ne manège au dessus de la Penfeld, la collectivité brestoise peut de fait fort raisonnablement s'épargner de dilapider 20 millions d'euros, n'est ce pas Monsieur Fayret ?
A n'en pas douter les brestois portent un intérêt certain à l'aménagement du Plateau des Capucins comme l'a confirmé la fréquentation de l'exposition présentée cour de la Madeleine ainsi que l'affluence aux présentations publiques des projets proposés par les trois cabinets d'architectes-urbanistes retenus pour la phase de marché de définition. Cependant, après cette période de communication, les brestois peuvent encore légitimement s'interroger sur la manière dont le président François Cuillandre et la commission urbanisme de la communauté urbaine de Brest envisagent concrétement de mettre en place une véritable concertation avec les habitants. En décembre 2003, lors d'une réunion publique d'informations sur l'opération de renouvellement urbain (ORU) du quartier de Recouvrance, Annick Cléac'h, vice-présidente de Brest Métropole Océane, reconnaissait avec honnêteté que la communauté urbaine ne savait pas organiser de concertation avec la population et envisageait de faire appel au cabinet parisien Attitudes Urbaines afin d'animer cette phase de démocratie participative. Au final, pour des raisons qui dépassent le citoyen de base, cette collaboration ne s'est pas concrétisée. La confusion systèmatique entre les termes "communication" et "concertation" présents dans les propos de François Cuillandre lors de la réunion publique du 29 juin 2005 n'étaient pas pour rassurer les auditeurs sur le désir d'une réelle concertation avec la population de la part de nos élus.
A ce stade de l'avancement du projet, on peut se demander si le cabinet d'architectes-urbanistes qui sera retenu à l'automne prochain aura réellement une marge de manœuvre afin de mettre en place un temps de concertation avec les habitants afin que l'aménagement du plateau des Capucins s'avère un projet partagé. On constate que la démocratie participative, à l'image du développement durable, ne se décrète pas et ne peut se limiter à de pieuses promesses en période électorale mais au contraire doit passer par une réelle évolution des pratiques politiques. A ce titre, on aurait pu s'attendre que les élu-e-s de BMO aient tiré un enseignement du rendez-vous manqué qui avait précédé le choix pré-décidé d'un mode de transport en site propre.
Quoi qu'il en soit, pourquoi ne pas en profiter afin de remettre à plat le fonctionnement des conseils consultatifs de quartiers afin que ces instances de proximité puissent réellement assumer leur rôle de participation avec les habitants au lieu de donner l'impression d'apparaître comme de simples alibis médiatiques pour nos élu-e-s ? On l'aura compris en matière de concertation, notre collectivité n'aura rien à attendre à constamment jouer "petits bras". Il faudra plus qu'un livre d'or ou qu'une banderole accrochée au fronton de la mairie pour donner le change aux Brestois. Alors, dès aujourd'hui, que nos élu.e.s se décident enfin à changer de braquet afin de donner les moyens de construire avec la population le Brest de demain.