Communiqué de presse départemental des Alternatifs 29
Les Alternatifs soutiennent le rassemblement en faveur des langues et cultures régionales organisé le samedi 31 Mars à Quimper.
Pour les Alternatifs, la démocratie ne serait pas complète sans une prise en compte de ces langues et sans qu'une réponse politique soit apportée aux aspirations qui s'expriment dans ce domaine. Loin d'être un anachronisme folklorique, loin d'être une menace pour l'unité nationale, les langues et cultures régionales et minoritaires, tout comme les langues et cultures issues de l'immigration, enrichissent le patrimoine culturel de l'Hexagone. Composante de la réalité culturelle de la France, elles doivent pouvoir trouver leur pleine expression et leur possibilité de développement dans l'espace public, en particulier au sein des services publics de radio-télévision et de l'éducation.
C'est pourquoi, partisans résolus du plurilinguisme, les Alternatifs se prononcent pour la ratification par la France de la Charte du Conseil de l'Europe pour les langues régionales ou minoritaires.
Voir :
Aller plus loin :
- Langues régionales et minoritaires : débat entre les Alternatifs et le Parti de gauche - Article public sur le site des Alternatifs 44 - novembre 2011
- Parents et futurs parents d'enfants bilingues : Gilbert Dalgalian s'adresse à vous (vidéo) - Interview réalisé par Fanny Chauffin/Agence Bretagne Presse - juillet 2011
Commentaires
placeaupeuple_aseslangues_asescultures : http://www.petitions24.net/placeaupeuple_aseslangues_asescultures
Nous appelons à voter pour les candidat-e-s du Front de Gauche à l'élection présidentielle et aux élections législatives : Place au peuple, à ses langues et à ses cultures !
Ar bobl, e yezhoù hag e sevenadurioù war al leur !
Plaça al pòble, a sas lengas e a sas culturas !
Lekua utz herriari, haren hizkuntzei eta kulturei !
Femu u so locu à u populu, à e so lingue, à e so culture !
Feu lloc al poble, a les seues llengües i a les seues cultures !
De plekke is om 't volk, om ze taelen en om ze kuulteuren !
Plàtz ìm Volk, ìn sina Sprocha un ìn sina Kültüra !
Plaz fir de Vollek, fir seng Sproochen a Kulturen !
Done la plasse le pèp, zot lang, zot kiltir !
Premiers Signataires de l'Appel (par ordre alphabétique) :
— Henri AUSSEIL, professeur honoraire, ancien responsable syndical de l’académie de Montpellier, catalan, PCF — Viviane BIANCARELLI, éducatrice spécialisée, élue à l’Assemblée de Corse, Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), PCF — Jacques BLIN, animateur culturel, Réseau des langues et cultures de France : http://languesculturefrance.free.fr, Sète (Hérault) — Pierre BOUTAN, maître de conférences honoraire en sciences du langage, IUFM de Montpellier, auteur de : "La langue des Messieurs", histoire de l'enseignement du français à l'école primaire, PCF — Dominique BUCCHINI, président de la Collectivité Territoriale de Corse — Delphine CASTELLI, enseignante, élue régionale (Nord), PCF — Alain CHARRIÉ, musicien et chanteur occitan, Sète (Hérault) — Denis-Serge CLOPEAU, médecin, Morbihan, PG — Elian CELLIER, professeur d’occitan, Bagnols-sur-Cèze (Gard), PCF — Gilbert DALGALIAN, linguiste, ancien directeur pédagogique de l’Alliance française de Paris, auteur de : Enfances plurilingues. Bénéfices et conditions d’une éducation bilingue (Morbihan) — Laurence DALEAU, professeur des écoles maître formateur, classe bilingue créole réunionnais/ français. La Réunion — Magali DARGENT-BIZOT, enseignante, écrivaine occitane, Roquevaire, (Bouches-du-Rhône) — Hervé FERRIÈRE, maître de conférences en épistémologie à l'IUFM de la Guadeloupe, FASE et PG — Marie-Jeanne FEDI, employée, syndicaliste, élue locale et à l’Assemblée de Corse, Vescovato (Haute-Corse), PCF — Joël GALLAIS, parent d'élèves en école bilingue breton/français, responsable politique départemental (Morbihan), PCF — Denis GALVIER, enseignant, auteur compositeur interprète, groupe Coriandre, Sommières (Gard), PCF — Gege GWENN, écrivain en langue bretonne, instituteur Diwan et vice-président de la Communauté de communes du Yeun Elez, (Finistère) — Pierre GRAU, enseignant retraité, catalan, Montpellier — Roger HILLEL, universitaire honoraire, journaliste au Travailleur Catalan, Pyrénées-Orientales, PCF — Hyacinthe HERRERA, Perpignan, universitaire — Anita KERVADEC, professeure, responsable syndicale en charge des Langues Régionales, membre du Conseil Académique des Langues Régionales, Vannes (Morbihan), PCF — Patricia LABORIE, professeure, militante culturelle, ancienne responsable syndicale académique, Pontivy (Morbihan) — Célina LE BOUR, professeure des écoles bilingues publiques breton-français, militante FASE — André LE GAC, ancien maire et conseiller général en charge du breton, Plougastel (Finistère) — Stéphane MANGANELLI, chanteur provençal, Vaqueyras (Vaucluse) — Isabelle MAZELIN, professeure en collège, Landerneau (Finistère) — René MERLE, écrivain, historien, auteur de : Culture occitane, per avançar, Toulon (Var) — Daniel MURINGER, artiste musicien, syndicaliste SFA-CGT, Mulhouse — Noelle PEOC'H, militante syndicale et associative, Chateaulin-Carhaix (Finistère) — Michel PÉDUSSAUD, étudiant en occitan, Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne) — Jean-Luc POUGET, cadre territorial, Fondamente (Aveyron), PCF — Philémon POUGET, professeur honoraire, ancien responsable académique de l'enseignement de l'occitan, Montpellier — Alain RAYNAL, journaliste retraité, Montauban (Tarn-et-Garonne) — Maximilien REYNÈS-DUPLEIX, syndicaliste et Libre Penseur, Moissac (Tarn-et-Garonne), PCF — Marie-Jeanne VERNY, maître de conférences en occitan, Université Paul-Valéry Montpellier III, militante associative, co-coordinatrice de : L'école française et les langues régionales, PCF
Annexe : le texte du Front de Gauche sur les langues et cultures de France (La diversité culturelle, les langues de France...)
Le Front de Gauche entend promouvoir en France et dans le monde la diversité culturelle, dont un des fondements concerne la reconnaissance de la richesse que représente la diversité des langues et des cultures. Ce sont des vecteurs populaires d’échanges sans égal dans un monde avec plusieurs milliers de langues et seulement moins de deux cents Etats. Les langues en effet, contrairement à d’autres pratiques sociales, ne s’excluent pas, et le monolinguisme est un handicap qu’il s’agira de faire reculer, sur la base d’une donnée de fond : il n’y a pas en soi de langue inférieure ou supérieure à une autre. La situation française avec une seule langue officielle commune ne saurait pour autant conduire à des pratiques d’exclusion par la langue que manifestent les projets officiels et ceux de l’extrême-droite, par exemple pour acquérir la nationalité française.
Consciente de ses responsabilités pour préserver les richesses de la diversité culturelle qui constitue le patrimoine de l’humanité, menacé par le rouleau compresseur de l’uniformisation liée à l’impérialisme culturel anglo-saxon, la France doit s’engager à mettre en œuvre un programme de défense et de promotion de toutes les autres langues et cultures, en particulier celles qui sont en danger, au sens des recommandations de l’UNESCO. C’est le cas pour la plupart des quelques soixante-quinze langues repérées sur son territoire (dont le plus grand nombre dans les DOM-TOM). C’est le meilleur moyen de combattre les repliements communautaristes qui favorisent la xénophobie en instrumentalisant les langues et les cultures.
Il relève des obligations de l’Etat de proposer une offre généralisée d’enseignement en matière de langues et de cultures, et de soutien à la création et à la diffusion culturelles qui tiennent compte de la géographie et de l’histoire de ses territoires, en coordination avec les différentes collectivités locales : régions, départements, communes… A cet effet, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France verra ses moyens renforcés. Elle sera mise en relation directe avec un Haut conseil aux langues et cultures de France qui sera institué avec la représentation des différents groupes linguistiques, y compris les langues issues de l’immigration et celles sans territoires.
Un plan de promotion des Langues et des Cultures de France sera présenté pour chaque législature au Parlement, en vue de permettre une présence renforcée dans la vie sociale de cette diversité culturelle, en particulier dans les médias, en redéfinissant leur cahier des charges.
Une nouvelle loi mettra à jour la loi Deixonne de 1951, qui autorisait l’apprentissage des langues régionales dans l’enseignement public, et le Front de Gauche s’engage d’ores et déjà pour en rédiger le projet, en s’adressant aux différents partenaires et associations linguistiques et culturels.
Le Front de Gauche, dans sa volonté de refonder une Europe au service des peuples, intègrera les langues et cultures de France comme moyens d’ouverture sur nos voisins, en proposant de réviser tant sa constitution que la Charte européenne des langues, pour en permettre sa signature.
Bonjour Marie-Jeanne,
un lien vers la page du site du Front de Gauche suffisait amplement pour relayer ce texte. Je pense que votre copié/collé s'avère un peu beaucoup quand même.
;-)
Cordialement,
Chris PERROT