Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

agriculture - Page 15

  • Non à l’Ayraultport de NDDL !

    "Notre Dame des Landes : l’aéroport le plus écologique et le plus social, c’est celui qu’on ne construira pas !" 

    Intervention d’Elodie Vieille Blanchard pour les Alternatifs le 9 juillet 2011

    "Elodie-Vielle-Blanchard-NDL.jpgPour commencer je voudrais dire un grand bravo à cette lutte, qui dure depuis 40 ans, et à ce rassemblement. Votre travail témoigne d’une grande capacité de mobilisation et d’organisation, votre lutte est très enracinée dans les réalités locales mais possède une vraie portée nationale et globale, avec une critique profonde de la logique du capitalisme et du système de croissance. Votre travail de contre-expertise citoyenne a été très efficace pour démontrer que le projet d’aéroport ne fait pas sens et pour démontrer que des alternatives existent sur le plan technique et économique, comme la réorientation de la piste actuelle de Nantes Atlantique pour diminuer l’exposition au bruit.

    Pour nous, Alternatifs, les raisons de s’opposer au projet d’aéroport sont très multiples.
    On s’oppose à la destruction de 2000 hectares de bocage, qui renferme des espèces précieuses, et ce pour construire quoi ? Un aéroport, alors que le transport aérien est l’un des modes de transport les plus polluants qui soit, qui ne doit certainement pas croître dans la société soutenable qu’on doit construire, face notamment à la menace climatique et à l’épuisement des hydrocarbures classiques.

    On s’oppose à un projet qui menace 100 emplois agricoles, et donc 6 à 700 emplois indirects, et à un modèle social qui repose sur le low cost, l’un des pires témoignages du dumping social au niveau européen.

    On s’oppose à un projet qui a reposé sur un simulacre de débat public, dans lequel on n’a jamais questionné le bien-fondé de l’aéroport et où on s’est seulement demandé comment mener sa construction.

    On s’oppose à un projet dont la raison d’être économique est plus que questionnable. Quand on sait que l’aéroport de Nantes Atlantique est comparable à celui de San Diego et que celui de San Diego accueille six fois plus de mouvements, on se demande vraiment où est la saturation ! On s’oppose à un projet dont les enquêtes publiques ont déjà coûté très cher au contribuable, et qui repose sur un accord économique bâtard dans lequel le concessionnaire Vinci ne prend aucun risque, et soit gagnera de l’argent, soit ne perdra rien !

    Notre lutte est là pour mettre à jour les contradictions de ce projet, pour décaper son vernis écologique et social dans la présentation qu’en font ses promoteurs. Il est flagrant qu’il soit présenté comme un exemple écologique et social !

    On nous raconte des histoires quand on repeint en rouge et vert un projet qui est la pure expression du capitalisme et du système de croissance, quand on nous vend des bâtiments basse consommation, avec des panneaux photovoltaïques, et même la vente de paniers bio aux salariés de la plate-forme !

    On nous raconte des histoires quand on nous vend un projet qui multipliera par deux les emplois de Nantes Atlantique, alors qu’on le présente comme un transfert !

    Face à ces histoires nous voulons être fermes : l’aéroport le plus écologique et le plus social, c’est celui qu’on ne construira pas !

    Cette lutte est fondamentale parce qu’elle porte une dimension internationale. Nous avons été très heureux d’accueillir Evguenia, qui a témoigné de sa lutte pour défendre la forêt de Khimki contre un projet d’autoroute mené par Vinci, qui témoigne de la collusion entre une oligarchie politique corrompue et une industrie sans vergogne. Les militants de Khimki sont très courageux, ils subissent des répressions très lourdes et mènent leur lutte au péril de leur intégrité corporelle, ils comptent sur nous !

    Cette lutte est fondamentale aussi parce qu’elle porte en elle l’enjeu du projet de société, face à un projet d’aéroport qui repose sur des projections d’essor du transport aérien, alors qu’il est urgent d’entamer une trajectoire de sobriété énergétique !

    Nous devons sortir d’un système ignorant des réalités écologiques, organisé autour du culte du progrès à tout crin et de la vitesse, et qui valorise l’explosion des échanges à l’échelle de la planète !

    A travers cette lutte, nous voulons porter l’idée de sortir d’un modèle culturel hégémonique. On refuse de cautionner un projet absurde qui ne vise sans doute qu’à flatter l’ego des élus concernés…

    Non, le projet n’est pas irréversible comme l’a exprimé le Président du Conseil Général de Loire Atlantique dans Ouest France. Non, l’avion n’est pas « un moyen incontournable de déplacement ».

    Il y a une connivence PS-UMP, mais nous sommes très nombreux en face. Les travaux n’ont pas commencé et on est là pour empêcher qu’ils commencent. On a l’appui des luttes passées comme le Larzac pour savoir que c’est possible de gagner. Alors, pour tous nos camarades internationaux qui luttent dans des conditions très dures, on maintient une position forte pour que Vinci dégage !"

    Sur le même sujet :

    - Sauvons la forêt de Khimski
    Intervention d'Evgenia Tchirikova du Mouvement pour la Défense de le Forêt de Khimki près de Moscou lors de l'université d'été des Alternatifs à Nantes le 8 juillet 2011

    - 10 questions et 10 réponses dans Nantes Passion ou quand le « magazine de l’information municipale » désinforme ses lecteurs - par Louisette Guibert et Bertrand Vrain, conseillers municipaux de Nantes, Les Alternatifs.

  • 3 jours de résistance à Notre-Dame-des-Landes, les 8, 9 et 10 juillet 2011

    Une action du la coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

    notre dame des landesA l’invitation de la coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    Près de Nantes, à Notre Dame des Landes, un projet d’aéroport gigantesque menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d’une biodiversité exceptionnelle.

    Le projet date des années 60, pour le Concorde, et les raisons affichées pour sa construction ont beaucoup changé au fil des années et des contre-arguments des opposants.

    Aujourd’hui, alors qu’il n’y a aucun problème de saturation ni de sécurité à l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique et que le contexte ne favorise pas la croissance du secteur aérien, l’Etat (UMP) et les collectivités territoriales (PS) ont désigné ensemble le géant du BTP Vinci pour contruire une plateforme aéroportuaire soit disant HQE sur ce site.

    Paradoxalement, le besoin de cette nouvelle construction n’est en rien avéré et aucune optimisation de la plateforme existante n’a été étudiée...

    De plus en plus de voix s’élèvent contre ce scandale écologique et économique.

    Plus de cent personnalités, une coordination forte de plus de 40 associations, collectifs et mouvements politiques, représentant plusieurs dizaines de milliers de personnes, appelent à 3 jours de rassemblement sur le site menacé, les 8, 9 et 10 juillet 2011, autour des thèmes Climat/Energies, Terres agricoles/Souveraineté alimentaire et Justice sociale.

    - blog consacré au rassemblement des 8, 9 et 10 juillet 2011

  • Pour une campagne de refus des puces électroniques dans l'élevage et ailleurs

     Appel du collectif d'éleveurs "Ne pas pucer" :

    puce-electronique-mouton.jpgCes jours-ci, plusieurs éleveurs du Sud-Ouest de l’État français déclarent publiquement leur refus d’installer les nouvelles boucles d’identification électronique à l’oreille de leurs chèvres et de leurs brebis. Le groupe Faut pas pucer se déclare totalement solidaire de leur démarche et appelle les autres éleveurs à se soustraire aussi à l’obligation légale de « pucer » les animaux.

    Ceux qui manifesteront ainsi leur désaccord avec la loi doivent s’attendre à des représailles financières – baisse des primes qui constituent une part importante de leurs revenus – et peut-être judiciaires – procès, s’ils persistent. Ils auront donc besoin de soutien, matériel, moral et politique. Le plus grand service à leur rendre est d’ores-et-déjà de susciter, partout où cela semble possible, des débats sur les ravages de l’informatique dans la société, le travail, la vie personnelle. Par débats, nous entendons aussi bien la mise en discussion publique que le refus ferme des multiples contraintes bureaucratiques qui s’incarnent dans des dispositifs de « haute technologie » (ici des puces RFID, là des logiciels, ailleurs des bornes biométriques...).

    Dans notre bulletin de l’hiver 2011, « Les robots rêvent-ils de moutons électriques ? », nous disions : « Un troupeau équipé de puces électroniques, c’est un troupeau qui sera géré par ordinateur. Or on ne devient pas berger ou éleveur pour travailler derrière un écran, ni pour suivre les procédures standard concoctées par de prétendus experts. Du moins, si l’on pense qu’un élevage, ce n’est pas une usine à viande destinée à produire toujours plus et plus vite.

     Ce problème ne concerne pas uniquement les éleveurs : un peu partout – sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux – on automatise pour gérer la masse au détriment du soin et de l’attention. Dans des maternités, on équipe les nouveaux-nés de bracelets électroniques dotés de ces mêmes puces ; dans certains établissements scolaires, les élèves munis de leur carte sans contact sont bipés à l’entrée et à la sortie – le logiciel de « vie scolaire » envoyant automatiquement des alertes aux parents par sms.

    De ces innovations, qui visent à « faire moderne » et à réaliser des gains de productivité, les activités sortent appauvries, dénaturées. Et ceux qui les exercent sont plus étroitement contrôlés, leurs compétences dénigrées.

    Jusqu’au jour où l’on se retrouve à dire au client / à l’élève / à l’administré / au patient / à la brebis (rayez la mention inutile) : je suis désolé mais l’ordinateur ne veut pas. À cela nous répondons : je suis désolé, mais je ne veux pas l’ordinateur. »

    À cela nous ajoutons aujourd’hui : désolés, mais nous ne voulons pas de la traçabilité de tout et de tous comme remède aux pathologies d’une organisation sociale démesurée. Nous rejetons la production de masse, qu’il s’agisse de nourriture ou des multiples faux besoins que le capitalisme industriel a créés. S’il est impossible de garantir que la nourriture produite sur le marché mondial ne soit pas du poison, c’est le marché mondial qu’il faut remettre en cause et non les quelques pratiques agricoles qui restent jusqu’ici étrangères à la logique industrielle.

    S’il paraît impossible d’avoir confiance dans ce que produisent quelque 900 000 agriculteurs (un peu plus de 3% de la population active en France), nous ne pensons pas qu’il faille contrôler plus étroitement ces 3%, mais plutôt qu’une société où si peu de gens s’occupent de produire la nourriture – à commencer par la leur – ne tient pas debout. Et qu’elle appelle une remise en question radicale.

     Bien sûr, il est délicat de transgresser les règlementations édictées par des bureaucraties dont nous sommes profondément dépendants, d’un point de vue matériel. Mais c’est également cette question de la dépendance qui nous intéresse, dans l’affaire du « puçage » : en Occident de nos jours, nous sommes tous des assistés, du patron de PME au bénéficiaire du RSA, de l’agriculteur au cadre dynamique, du fonctionnaire à l’artiste subventionné. Que l’on soit drogué au travail ou pas, notre mode de vie, basé sur la monétarisation de tout, les télécommunications à haut débit, l’énergie illimitée et l’État omniprésent, est en lui-même une forme d’assistanat généralisé.

    Nous ne voyons pas quelle dignité et quelle liberté sont compatibles avec cela. À l’heure où la catastrophe nucléaire en cours illustre la folie du développement industriel, nous pensons qu’il est important de rejeter avec toute la fermeté possible l’embrigadement électronique et le gouvernement des experts.

    Nous encourageons toutes les personnes qui se sentent concernées par ce rejet à diffuser largement cet appel, ainsi que les déclarations d’éleveurs refusant de pucer leurs bêtes. Les personnes qui s’engagent dans une telle démarche ne doivent pas rester seules face à l’administration et aux risques qu’elles encourent. Le refus de pucer implique l’organisation d’une solidarité, et d’abord d’une solidarité de proximité, entre éleveurs et avec d’autres personnes de leur voisinage.

    Au-delà de ce niveau local, c’est la dynamique nationale de cette campagne qui indiquera l’opportunité, et le moment, pour les refuseurs, de se rencontrer afin d’élaborer des perspectives de lutte plus précises.

     
    Avril 2011,

    Le groupe Faut pas pucer

    Le Batz, 81140 St-Michel-de-Vax
    mail : fautpaspucer(AT)laposte.net

     

    Aller plus loin :

    - " Le puçage électronique des troupeaux"
    France Culture - 14 mai 2011 (durée : 54 mn)
    Reportage avec Gérard Pages, Sébastien Delpeche, Anna Labrousse et Babette Védoit, éleveurs opposés aux puces RFID ; Aurélien Berlan, Michaela di Carlo et Célia Izoard, du groupe « Faut pas pucer ».

    - Prises de position sur le refus de pucer les animaux
    France Culture.com - 2011

    - " Pucez les tous ! "
    Par Yann Fiévet - La-Gauche-Cactus.fr - 17 juillet 2011

  • "Le cancer des algues vertes" en Bretagne

    wwf-logo.pngLes petites phrases autour de la campagne d’affichage de France Nature Environnement à la veille du l’édition 2011 du Salon de l’Agriculture a failli occulter la mise en ligne sur internet par le WWF France d’une série de trois enquêtes intitulée "Agriculture industrielle : le sacrifice de l’eau". L’intention du WWF France est à travers ces trois films "de pointer l’engrenage productiviste dans lequel l’agriculture française s’est enfermée au détriment du développement des territoires, de la qualité de leur environnement mais aussi, mais surtout, des agriculteurs eux-mêmes." Comme l'annonce avec justesse  le WWF France, "ces films sont avant tout des témoignages de terrain montrant que dès à présent des solutions existent, créatrices de mieux-être et d’emploi pour sortir de ce cercle vicieux. En effet, l’agriculture de demain ne pourra se faire qu’en prenant en compte la préservation de l’environnement et le retour aux valeurs paysannes".

    Outre deux sujets réalisés respectivement dans les départements d'Eure et Loire et du Gers, la prolifération des algues vertes en Bretagne est à nouveau pointée du doigt. Aux dernières nouvelles, Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional de Bretagne, n’aurait pas encore porté plainte contre le WWF pour atteinte à l’image ! Etonnant, non ?

  • Les affiches de France Nature Environnement posent de vrais débats

    salade.jpg

    Toute vérité n'est pas bonne à dire à en juger les différents commentaires de la part du gotha de l'UMP bretonne et du président socialiste de la région Bretagne en réaction à la campagne d'affichage parisienne de l'association France Nature Environnement. Loin de vouloir s'attaquer à la profession agricole dans son ensemble, les visuels et les slogans de cette campagne ont pour objectif d'interpeler sur les dégâts écologiques de certaines pratiques productivistes.

    Comment vouloir sérieusement en Bretagne lutter contre la prolifération des algues vertes qui souillent régulièrement notre littoral sans s'attaquer de façon volontariste aux causes identifiées de cette pollution. Quel crédit donner à l'Etat français en matière de reconquête de la qualité des eaux quand le premier Ministre autorise par décret le 17 janvier dernier la concentration et l'augmentation des cheptels des élevages sans étude d'impact et sans que les communes n'aient désormais leur mot à dire. Décret qui reprend l'intention de l'amendement du député des Côtes d'Armor Marc Le FUR qui avait été rejeté à l'assemblée nationale quelques mois auparavant !

    Pourtant il existe en Bretagne des agriculteurs de plus en plus nombreux qui expérimentent  des voies pour sortir du productivisme que leur a imposé l'agro-business. Ce sont à eux que les pouvoirs publics, à commencer par la Région Bretagne, devraient apporter un soutien résolu.

    Lire aussi :

    - Campagne 2011 de l'association France Nature Environnement

    - Dossier de l'association France nature Environnement sur les marées vertes

    - "Campagne "choc" de France Nature Environnement"
    par l'association AE2D - 15/02/2011

    - "Les affiches de France Nature Environnement (FNE) et les nouveaux Tartuffe"
    par l'association
    S-EAU-S - 16/02/2011

    - Décret n° 2011-63 du 17 janvier 2011 relatif au regroupement et à la modernisation de certaines installations classées d'élevage