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société - Page 9

  • Gratuit pour les filles

    Lorsque de nos jours on voit toujours affiché sur les murs de sa ville des publicités pour des concerts ou des boîtes de nuit mettant en avant un accès gratuit exclusif pour les personnes du genre féminin, on se dit qu’il y a encore beaucoup de travail à abattre afin de faire stopper ce type de discrimination et mettre de l’égalité de traitement là où elle peine à s’affirmer. Où on constate à regret que le rôle de la femme persiste à se résumer pour certains esprits phallocrates à n’être qu’un produit d’appel douteux pour attirer une clientèle masculine libidineuse censée avoir le monopole d’une certaine capacité financière pour consommer. Les clichés ont la vie dure. Ce type de discrimination basée sur le genre des individus s’avère pourtant juridiquement répréhensible et pourrait être sanctionné jusqu'à cinq ans d'emprisonnement à 47 000 euros d'amende (article 225-2 du code pénal) ! A croire que le risque de telles sanctions ne participe toujours pas à faire changer les pratiques. Dans ce combat pour faire évoluer les mentalités, les collectivités territoriales qui mettent régulièrement des locaux à disposition d’organisateurs de spectacles ont sûrement à leur niveau une carte à jouer. Dans l’optique d’une démarche pédagogique, une information pour prévenir tout risque de discrimination tarifaire basée sur le genre des personnes pourrait être inscrite dans les conventions contractuelles de mise à disposition des salles. Cela ne résoudrait certes pas globalement ce type de discrimination de genre mais au moins on ne pourrait pas reprocher aux élu-e-s locaux de ne pas être attentifs à cette inégalité.

    En savoir plus :

    - Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité)

    "Une discrimination, c'est le fait de traiter différemment une personne pour des motifs interdits par la loi. Il existe 18 critères interdits par la loi (article 225-1 du code pénal) : l'origine, le sexe, l'âge, la situation de famille, l'état de grossesse, l'apparence physique, le patronyme, l'état de santé, le handicap, les caractéristiques génétiques, les mœurs, l'orientation sexuelle, les opinions politiques, les activités syndicales et l'appartenance ou la non-appartenance vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion."

  • Pour obtenir l’abandon du fichier EDVIGE

    Appel public à signatures pour obtenir l’abandon du fichier EDVIGE instituant le fichage systématique et généralisé, dès l’âge de 13 ans, par la police des délinquants hypothétiques et des militants syndicaux, politiques, associatifs et religieux

    Appel consultable sur le site internet
    http://nonaedvige.ras.eu.org

    non à Edvige
    "Sans débat public préalable, le gouvernement, par un décret publié au Journal officiel du 1er juillet 2008, a considérablement accru les capacités de fichage de nos concitoyens. Ce fichage sera assuré, à l’avenir, par la Direction centrale de la sécurité publique (fusion des Renseignements Généraux et de la DST).
    A cette fin, un nouveau fichier policier sera mis en place sous le nom d’EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale). Il recensera, de manière systématique et généralisée, toute personne « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Sans exception, toutes les personnes engagées dans la vie de la cité sont donc visées.
    En outre, ce fichage vise à permettre la collecte de renseignements identitaires sur les « suspects » (personne mais également groupe) simplement considérés, par la police, comme susceptibles, à l’avenir et de manière totalement hypothétique, de porter atteinte à « l’ordre public ».
    Il permettra de compiler toutes les notes de renseignements telles que : état civil, photographie mais aussi fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives …
    La police sera autorisée à consulter ce fichier en cas d’enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois.
    Les mineurs ne seront pas épargnés puisque fait sans précédent dans notre République et particulièrement choquant, leur fichage sera autorisé dès l’âge de 13 ans et cela sans qu’aucune infraction n’ait été commise et sur la seule base de leur dangerosité présumée.
    Cette initiative gouvernementale, porteuse à l’évidence de nombreuses dérives, s’inscrit résolument dans le cadre de la mise en place d’une politique sécuritaire ouvertement revendiquée.
    Le gouvernement est passé outre aux réserves émises par la Commission nationale Informatique et Libertés concernant ce fichier qui, dès sa parution, a suscité les plus vives réprobations de multiples organisations associatives, syndicales et politiques.

    C’est pourquoi les organisations et les personnes signataires de cet appel :

    exigent le retrait du décret autorisant la mise en place du fichier EDVIGE qui institue un niveau de surveillance des citoyens totalement disproportionné et incompatible avec une conception digne de ce nom de l’état de droit,

    sollicitent le soutien et la signature de tous nos concitoyens et de toutes les organisations attachées aux libertés publiques, au respect de la vie privée et des droits de l’enfant,

    s’engagent à se constituer, dès le mois de septembre 2008, sous forme de Collectif afin de prendre toute initiative utile visant à obtenir des pouvoirs publics qu’ils renoncent à la mise en place du fichier EDVIGE.
    "


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