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2007

  • La philosophie du non-débat de François Cuillandre

    Il me semble que les nouveaux outils de communication peuvent favoriser le débat. C’est pourquoi j’ai décidé d’ouvrir un blog. En l’ouvrant, je souhaite qu’il soit un outil de partage politique, nécessaire à ce temps charnière de la démocratie qu’est une élection..." Telle est la “philosophie" généreuse annoncée sur la page d’accueil du blog de campagne du candidat socialiste François Cuillandre aux élections législatives de 2007. La promesse était attrayante mais loin de la réalité. Mais voilà, François Cuillandre se trahit par la réalité de ses pratiques et son éternel refus du débat. Chassez le naturel il revient au galop. Comme le dit si bien l’actuel maire de Brest dans une autre note de son blog: “...En politique on n’est pas ce qu’on dit: on est ce qu’on fait”.

    Le 27 mars 2007, François Cuillandre avait publié une note sur son blog de campagne reprenant l’allocution qu’il avait prononcé en introduction d’un meeting qui s’était déroulé la veille au Parc de Penfeld en présence de François Hollande. Dans le cadre des commentaires de cette note (commentaires modérés a priori), le maire de Brest avait été interpellé par une jeune femme afin de connaître sa réaction à l’appel du Parti Socialiste de demander un moratoire sur l’utilisation des machines à voter pour les prochaines présidentielles et législatives. Ordinateurs de vote imposés à Brest depuis 2004 aux électeurs... sans débat par la municipalité. La réponse de François Cuillandre avait suscité des commentaires dont certains ont été tout simplement enlevés du site par son administrateur. "Favoriser le débat...", déjà une promesse non tenue du candidat aux législatives de 2007 sur Brest-rural.

    Voici donc la retranscription du commentaire que j'avais publié sur le Blog de François Cuillandre le mardi 29 mars 2007 :

    Bonjour Monsieur le maire,

    La question du papier est un faux débat sinon pourquoi continuez vous à imprimer le magazine Sillages sur du papier qui finit comme tout le monde le sait en majorité à la poubelle. Le fond du débat reste ce choix unilatéral des élu-e-s brestois de privatiser le contrôle des élections sans concertation avec les habitants. A noter que vos machines NEDAP ne donnent aucune garantie à l’électeur que son vote ait réellement été crédité au candidat de son choix. Pas très démocratique tout cela. Avec vos machines vous créez un doute qui est inacceptable dans un pays qui se veut démocratique. L’élection doit rester sous le contrôle du peuple et non d’une entreprise dont le seul but est de faire du profit sur le dos des collectivités. En ce qui me concerne, je ne vous ai pas délégué le droit, encore moins à une entreprise privée, de contrôler le bon déroulement de l’élection et la bonne prise en compte de mon vote à ma place. Au lieu de mettre des moyens financiers pour faire la promotion de systèmes de votation opaques et fraudables, pourquoi n’avez vous pas fait le choix de faire une campagne de communication auprès des brestois pour les inviter à se proposer comme scrutateurs ou assesseurs ? Ne croyez-vous pas que cela aurait eu plus de sens ? Le bureau national du Parti Socialiste a fait acte de responsabilité en demandant un moratoire sur l’utilisation du vote électronique et des machines NEDAP dont vous faites aveuglément l’apologie. La responsabilité de vos instances dirigeantes n’aurait-elle pas écho chez les socialistes brestois ? Alors que vous postulez à nouveau pour être démocratiquement élu député, cela reste assez audacieux de votre part en qualité de maire de vous attaquer aux fondements même de la démocratie en la rendant à nouveau opaque et invérifiable pour les citoyens de la ville que vous administrez.

    Chris Perrot

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    A lire aussi la note de François Nonnenmacher publiée aussi sur le blog de François Cuillandre le 29 mars 2007 ...et supprimée par l'administrateur :
    "Ordinateurs de vote le maire de Brest se trompe"