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Plusieurs régions, notamment la région parisienne, souffrent depuis plusieurs jours d'un pic de pollution. Notamment d'une pollution aux particules, car l'air contient une quantité trop importante de PM10, particules au diamètre inférieur à 10 microns.
Le gouvernement a annoncé l'instauration dans l'agglomération parisienne de la circulation alternée. Une première tentative dans ce sens avait eu lieu, avec un succès limité, il y a près de 20 ans. Et dans plusieurs villes a été mise en place la gratuité des transports en commun pour la durée du pic de pollution.
Il est à craindre qu'il s'agisse plus, une fois encore, de changer le pansement que de penser le changement. Car il est nécessaire de réduire radicalement et dans la durée les risques environnementaux et sanitaires du productivisme, notamment pour ce qui concerne les flux de transport, la politique agricole ou la politique énergétique.
Une politique alternative passe par des priorités claires :
investir massivement dans la recherche sur les énergies renouvelables en commençant par réaffecter les crédits consacrés au nucléaire et à ITER
réorienter la politique de transports en favorisant les modes peu ou non polluants.
économiser l’énergie dans les domaines du logement et des transports notamment, en mettant un terme aux gaspillages
développer une agriculture paysanne, atout pour l'équilibre des territoires, assurant une production agricole éthique et de qualité
inventer, notamment en milieu urbain dense, des politiques d'aménagement visant à réduire l'intensité des flux de transport
Dans tous ces domaines, existent d'importants gisements d'emplois. Les reconversions indispensables d'activités nécessiteront le respect des droits et la participation active des salarié.e.s.
Un « capitalisme vert n’est pas en mesure de répondre à des enjeux énergétiques et écologiques cruciaux. Mais une vraie gauche, entre autres le Front de Gauche, ne peut attendre que les catastrophes sanitaires s'amplifient. Elle se doit d'apporter des réponses globales à la crise écologique, des réponses conjuguant justice sociale, rupture avec un modèle productiviste mortifère, démocratie active.
Aéroport à Notre-Dame-des-Landes, ligne ferroviaire Lyon-Turin, réacteur thermonucléaire ITER à Cadarache, centrale à gaz de Landivisiau, et plein d'autres projets près de chez nous...
Tandis que les situations économique, sociale et environnementale se dégradent chaque jour, tous les projets inutiles et imposés via des simulacres de démocratie sont des réponses inadaptées aux besoins des populations et aux enjeux du présent. Ils sont révélateurs d’une vision politique obsolète fondée sur l'idée que les ressources naturelles sont inépuisables. Que ce soit le projet de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, de la centrale à gaz à Landivisiau, de la ZAC à Daoulas, de la rocade de Lanrinou à Landerneau, de la route qui détruira la vallée du Restic à Brest, de la carrière d'extraction de sable à Plouguin, de ports de plaisance au Guilvinec ou au Diben (Plougasnou)... tous ces projets ont en commun : la destruction des liens humains, des terres agricoles, des zones humides et de la biodiversité... Ils freinent la création d’un modèle de développement humainement responsable. Ils persistent à promouvoir des infrastructures pour servir les intérêts privés d'une minorité de personnes.
Des projets destructeurs d'emplois et de terres agricoles C'est environ 86 000 hectares de terres agricoles qui disparaissent chaque année en France au profit de l'urbanisation, soit l'équivalent d'un département français de taille moyenne tous les 7 ans ! Des emplois dépendent de cette terre nourricière : « Nous avons perdu 160 000 emplois paysans en 10 ans – l'équivalent de deux plans sociaux PSA/Citroën par an dans la plus grande indifférence » constate la Confédération paysanne ! L'accaparement des terres sous différentes formes est à l'œuvre ici et ailleurs dans le monde et la souveraineté alimentaire des peuples est partout menacée.
Des projets nuisibles et polluants Les projets inutiles et imposés contribuent à la production de gaz à effet de serre et au désastre climatique en cours. L’environnement est irrévocablement saccagé, le niveau des mers et des océans ne cesse de s'élever, les conditions de vie et la santé des populations sont sacrifiées au bénéfice de l’intérêt financier. Conséquences de taille sur les gaz à effet de serre : 5 millions de tonnes de CO2 pour le seul projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Une centrale à gaz de 450 Mégawatt à Landivisiau dégagerait dans l'atmosphère 1 million de tonnes de CO2 par an !
Des gaspillages d'argent public Ces projets financés ou co-financés, pour la plupart, avec de l'argent public ont un coût exorbitant. Sur lacentaine de Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) recensés en France et en n'en prenant que quelques-uns parmi eux, on arrive déjà à des sommes considérables ! Un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, sans les travaux connexes, coûterait en fonds publics pour le moins 250 millions d'euros. Une centrale à gaz à Landivisiau 40 millions d'euros par an durant au moins 20 ans reconductible, soit 40 ans, donc entre 800 millions d'euros et 1,6 milliard d'euros. Le projet de réacteur thermonucléaire ITER coûterait 15 milliards d'euros ! La ligne ferroviaire Lyon-Turin coûterait 26 milliards d'euros selon la Cour des comptes. Au total, rien que pour ces projets, il s'agit de plus de 45 milliards d'euros ! Il faudrait accepter ces gaspillages d'argent public tandis qu'à longueur de temps l'État nous dit que ses caisses sont vides et qu'il augmente la pression fiscale sur les moins lotis ?
Alors : gouverner c'est choisir ! Choisir de rester dans l'impasse, de jeter par les fenêtres l'argent public, de détruire les emplois et les terres, au nom et au profit d'une minorité ; ou bien construire pour tous un avenir durable et non délocalisable. Pour cela il faut lutter contre le gaspillage en bloquant ces projets inutiles imposés.
Comités de soutien de Brest, Morlaix, Landerneau et Pays Bigouden à la lutte de Notre-Dame-des-Landes - Collectif GASPARE - Landivisiau doit dire Non à la centrale - Collectif « Pour la sauvegarde de la vallée du Restic » (Brest) - Collectif Stop Lanrinou (Landerneau) - Association ADEL et le collectif « Zone Agricole à Conserver » (Daoulas) - Association « Bien vivre à Plouguin et ses environs » - Opposant.e.s à l'extension de la ZAC de l'Hermitage à Brest
Cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la Journée Européenne contre les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) et de la Journée Mondiale du Climat du 8 décembre,