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  • Brest : les personnes migrantes expulsées de l'ancien immeuble des Affaires maritimes

     

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    Photo : Net Druide / Galères de Brest

    Il est 6h15 en cette matinée du 21 octobre 2014 à Brest. Les services techniques de la Ville de Brest sont tombés du lit pour venir dresser deux petits barnums à l'angle de la rue Branda et de la rue Saens. C'est pour une animation des commerçants... » signale un agent de la ville de Brest à une passante curieuse de savoir l'objet de cette agitation plus que matinale . Les « commerçants » de Brest auraient t-ils décidés de relancer le commerce des esclaves et celui des précaires ? Une nouvelle opération marketing « Brest héberge ses visiteurs » ?

    2538245609.jpgOn n'est pas dupe du côté des soutiens présents depuis l'aube venus soutenir les personnes migrantes qui occupent l'ancien immeuble des Affaires maritimes au 6 de la rue Saint Saens depuis plus de trois mois. L'immeuble doit être expulsé dans la journée. Pour l'effet de surpise, cela est râté. La veille au matin, l'huissier, accompagné d'une dizaine de policiers, était déjà venu à l'immeuble réquisitionné pour prendre les noms de tous les résident-e-s. Trois jours auparavant, les militant-e-s brestois avaient été prévenus (sic) de la préparation de l'expulsion. Les murs des préfectures françaises ne sont décidément pas si épais que cela.

    7h30. Zéle antiterrorisme ou médiatique, en tout cas, c'est près de 80 policiers qui déboulent avec leurs véhicules dans la rue Saint-Saens. Du grand cinéma. Le sous-préfet Bernard Guérin (ancien commissaire de police) et le commissaire Régis Allégri sont aux avant-postes. Le commisaire Allégri n'est présent à Brest que depuis deux mois. Ceci expliquant sans doute cette volonté de marquer les esprits par l'ampleur de son dispositif sécuritaire disproportionné qui frise au final le ridicule. L'immeuble en question n'est en effet habité majoritairement que par des familles avec enfants. Du côté de la sous-préfecture de Brest, on le sait très bien. Fallait quand même soigner la mise en scène.


    brest,migrant,sans-papier,demandeur d'asile,immigration,squat,réquisition,préfecture,sous-préfecture,finistère,bernard guérin,régis allégriL'expulsion s'est faite dans le calme. Sur les 70 personnes qui occupaient l'ancien immeuble des Affaires maritimes, seules 35 résident-e-s étaient présentes ce matin d'octobre. Les autres avaient fait le choix de partir se réfugier ailleurs deux jours avant pour se protéger d'une potentielle expulsion du territoire. Tour à tour, les résident-e-s de l'immeuble Saint-Saens sont orienté-e-s vers le barnum de la Ville d Brest pour un « accueil » administratif. Les rares chanceux auront été pour certains orientés vers le centre d'accueil de Coallia du port de commerce. Pour les autres, il leur aura été proposé quelques nuits d'hôtel pour la forme. Il faut soigner la communication préfectorale. Pas grave si le sous-prèfet exagère sur l'état d'insalubrité de l'immeuble dont les espaces de vie étaient sains et entretenus par ses occupant-e-s. La Ville de Brest aura offert dans sa grande générosité quelques conserves. Ce soir là, aucune personne migrante ne sera à la rue à Brest... du moins officiellement.

    9h30 l'opération policière d'expulsion est terminée.

    Vendredi matin, les quelques nuits d'hôtel proposées par le sous-préfet sont terminées. Ce sont à nouveau 28 personnes, dont de nombreux enfants en bas âge qui risquent de se retrouver à la rue ce soir à Brest. Dehors, il fait un vrai temps pourri brestois. Ce n'est pas grave car l'actualité politique et médiatique est dèjà sur d'autres sujets plus légers. Brest héberge ses visiteurs...

  • Fermeture du service des étrangers de la ville de Brest : le collectif CASSS-paPIERS interpelle les élu.e.s brestois et la Préfecture du Finistère

    Lettre ouverte adressée au maire de Brest,
    à la sous préfecture de Brest, à la préfecture de Quimper
    ainsi qu'à l'équipe municipale de la ville de Brest.

    Brest  le 02 octobre 2013

     

    865954604.jpgNous venons d’apprendre que le service des étrangers de la mairie de Brest a été fermé le 2 septembre 2013.

    Cela nous inquiète fortement.

    Jusqu’à présent les élue-e-s de Brest, qui considéraient leur service des étrangers comme une référence nationale, estimaient qu’il était sécurisant pour les personnes migrantes de pouvoir faire leur demande en mairie car elles avaient la garantie d ́être au moins bien conseillées et de ne pas de se faire arrêter en entrant ou en sortant de ce lieu public.

    Auparavant les personnes sans papiers obtenaient une Autorisation Provisoire de séjour qu’elles retiraient en mairie de Brest. Elles/ils doivent désormais se rendre à la Préfecture de Quimper.

    Comment vont elles/ils s’y rendre ?

    Qui va financer leur titre de transport ?

    Nous sommes en droit de nous demander pourquoi l’administration semble rechercher, par l’éloignement des services, à compliquer leurs démarches…

    Autrefois contacter par téléphone le service des étrangers de la préfecture était un véritable parcours du combattant. Le service des étrangers de la mairie, lui, assurait alors l’accueil de nombreuses personnes chaque jour de la semaine, matin et après-midi.

    Maintenant que cet accueil est supprimé, la ligne de la Préfecture ne risque-t-elle pas d’être encore plus encombrée ?

    Est-il prévu que ce service préfectoral embauche du personnel pour répondre à la demande ?

    Demande qui ne peut qu’augmenter puisque les migrant-e-s devront contacter la Préfecture pour obtenir un rendez-vous à Quimper.

    Allons nous avoir, en Finistère, la même situation qu’à Rennes où des personnes en demande d’asile sont nombreuses à attendre l’ouverture dès 5h du matin et ne sont parfois pas reçues ?

    Où les personnes sont mal conseillées, trop peu suivies et où les demandes sont non faites ?

    Où elles risquent de se faire contrôler et arrêter puisqu’elles n’ont pas été reçues et n’ont donc pu se mettre en règle.

    Nous constatons que ces récents changements constituent une dégradation du service public destiné aux personnes migrantes.

    Cela démontre une volonté de leur compliquer les choses (manque d’argent pour téléphoner, circuler…) et de leur faire peur. On chercherait à les décourager de faire des demandes pour qu’elles demeurent sans papiers, privées de leurs droits qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

    Mais cela ne peut être le but recherché par une majorité socialiste soucieuse du bien-être de chacun et notamment des plus faibles…

    Le CASSS-paPIERs

    Contact :

    mail :  cassspapier@no-log.org

    - Blog du collectif brestois CASSS-paPIERs

     

    En savoir plus :

    - Préfecture du Finistère : Nouvelles modalités d’accueil des étrangers

    - D'un campement de fortune à un logement précaire ou un pansement provisoire sur une jambe de bois
    Texte du tract diffusé à Brest par le
    Collectif CASSS-paPIERs