Communiqué de presse de l'association "Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l’électeur - Ordinateurs-de-vote.org"
Nedap/France-Élection : des ordinateurs de vote fraudables en deux minute, des électeurs espionnables depuis la rue, et un marketing mensonger.
" Suite à la démonstration faite début octobre aux Pays-Bas que les ordinateurs de vote Nedap/France-Élection sont aisément fraudables,
nous demandons solennellement au Ministre de l'Intérieur de retirer l'agrément des ordinateurs de vote Nedap/France-Élection, et d'en suspendre toute utilisation en France.
La fondation “Wij vertrouwen stemcomputers niet” (Nous ne faisons pas confiance aux ordinateurs de vote) a analysé en détail un ordinateur Nedap, et a publié un rapport démontrant que « n'importe qui, disposant d'un bref accès aux équipements n'importe quand avant l'élection, peut obtenir un contrôle complet et virtuellement indétectable sur les résultats de l'élection ». Par ailleurs, ce même rapport explique que l'on peut espionner l'électeur* en analysant les émissions radio-électriques de ces ordinateurs de vote.
Que cette vulnérabilité ait été démontrée est le fait nouveau. Qu'elle existe est connu depuis décembre 2004, année où ces ordinateurs ont été autorisés en France. Décembre 2004 est la date de publication du premier rapport de la “Commission on Electronic Voting” en Irlande. Ce rapport explique que « deux minutes d'accès non autorisé suffirait pour échanger le logiciel ». Nous avons rendu public ce fait en avril 2006... "
- Lire l'intégralité du texte du communiqué...
Nedap/France-Élection : des ordinateurs de vote fraudables en deux minute, des électeurs espionnables depuis la rue, et un marketing mensonger.
" Suite à la démonstration faite début octobre aux Pays-Bas que les ordinateurs de vote Nedap/France-Élection sont aisément fraudables,
nous demandons solennellement au Ministre de l'Intérieur de retirer l'agrément des ordinateurs de vote Nedap/France-Élection, et d'en suspendre toute utilisation en France.
La fondation “Wij vertrouwen stemcomputers niet” (Nous ne faisons pas confiance aux ordinateurs de vote) a analysé en détail un ordinateur Nedap, et a publié un rapport démontrant que « n'importe qui, disposant d'un bref accès aux équipements n'importe quand avant l'élection, peut obtenir un contrôle complet et virtuellement indétectable sur les résultats de l'élection ». Par ailleurs, ce même rapport explique que l'on peut espionner l'électeur* en analysant les émissions radio-électriques de ces ordinateurs de vote.
Que cette vulnérabilité ait été démontrée est le fait nouveau. Qu'elle existe est connu depuis décembre 2004, année où ces ordinateurs ont été autorisés en France. Décembre 2004 est la date de publication du premier rapport de la “Commission on Electronic Voting” en Irlande. Ce rapport explique que « deux minutes d'accès non autorisé suffirait pour échanger le logiciel ». Nous avons rendu public ce fait en avril 2006... "
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Commentaires
D'accord avec vous. Refusons ces p… de machines à tricher.
Je me premets de copier/coller un commentaire que j'ai déjà servi sur AlterNaTif.
Pour moi, il n’y a pas de bonne et mauvaise machine à voter. Il n’y a que les machines déjà hackées et celles qui le seront bientôt.
Il faut se mobiliser pour que ce genre de chose n’arrive pas en France, en Europe.
L’informatique n’est tout simplement pas une technologie assez mûre pour que les citoyens - et ils sont seuls juges - puissent avoir confiance en elle. Tous les jours ils ont des preuves que la sécurité informatique est une science bien jeune. Ils voient même que c’est souvent les filous qui gagnent. Qui a gagné, pour le moment, les spammeurs ou les spammés ?
La méfiance du citoyen de base envers l’informatique étant tout à fait justifiée, il est grotesque d’essayer de le rassurer. Un jour, peut-être, la technologie permettra de générer de la transparence, aujourd’hui elle produit surtout des boîtes noires.
Or, ce dont la démocratie a besoin, c’est d’urnes transparentes, pas de boîtes noires. C’est un informaticien, passablement technophile par ailleurs, qui parle.
Le problème peut être pris à par un autre bout. On a toujours réussi, partout dans le monde, à frauder aux élections, et y compris en France (les faux électeurs parisiens par exemple).
Le véritable vol électoral c'est la fraude : ce rapport met en évidence un problème de confidentialité, pas de possibilité réelle de falsification.
Tous les instruments technologiques que nous utilisons sont susceptibles d'avoir des failles de sécurité : de tels rapports peuvent aussi inciter les fabricants à améliorer leurs machines.
Toutefois, je crois que l'installation d'urnes électroniques est un plus pour inciter les citoyens à voter : en tant que brestois j'ai pu l'expérimenter et l'apprécier.
Il reste évident que les problèmes de sécurité doivent être résolus, mais même les moyens traditionnels demandent une surveillance renforcée.
Et que dire alors des ordinateurs qui vont tourner au ministère de l'Intérieur pour centraliser les données de la présidentielle?
Bonjour monsieur Quentel,
Toute fraude électorale est inadmisible que cela soit par le vote traditionnel papier ou par des procédés de votation électroniques. Avec l'utilisation d'ordinateurs de vote, la fraude peut être massive et indétectable. Cela étant, c'est en maintenant les scrutins contrôlables par les électeurs, les scrutateurs, les assesseurs les candidats des partis en lice qu'on limite ces possibilités de fraude "directe" lors de l'acte de vote ou de décompte des voix. A votre avis, pourquoi aujourd'hui en France trouve t-on des urnes transparentes ? Pourquoi croyez-vous qu'il est possible aux citoyens de participer et de voir réellement ce qui se passe lors des dépouillements des votes traditionnels utilisant des bulletins en papier ? Certes, comme vous le soulignez, cela n'empêchera jamais les tentatives malhonnêtes de "bourrage" d'urnes mais la configuration transparente du déroulement du vote reste possible par le peuple et permait ce contrôle citoyen. Lorsque vous votez avec un bulletin papier (bulletin matérialisé), vous avez la garantie que votre vote sera réellement crédité au compte de voix du candidat de votre choix, chose malheusement impossible aujourd'hui avec les machines NEDAP utilisées à Brest. C'est hélas un fait non discutable. L'information affichée sur le petit écran ne pouvant s'apparentée à une preuve. Les citoyens n'ayant aucune garantie sur la fiabilité du logiciel utilisé par l'ordinateur de vote sur lequel vous allez valider votre choix. Ce n'est malheureusement pas le "ticket de caisse" que nos élus populistes locaux agitent devant les médias et les citoyens. Je vous renvoi à l'article rédigé par des informaticiens publié sur le site internet Ordinateurs-de-vote.org : " Ordinateurs Nedap/France Election : la vérification des checksums est une duperie. " . Assesseur durant le référendum sur le vote relatif au traité constitutionnel européen, j'ai ainsi refusé de parapher les procés-verbaux du scrutin ne pouvant garantir aux électeurs la fiabilité du système utilisé ainsi que son résultat dans mon bureau de vote. D'autre part comment trouver acceptable que le contrôle des scrutins ne soit plus possible par les citoyens et soit dorénavant confié à des entreprises privées qui ne souhaitent rendre public le programme de leur logiciel ?
Comment trouver acceptable que nos élus aient fait le choix de confier à un opérateur privé le "contrôle des élections" sans en débattre avec les brestois et les brestoises ?
L'on peut être pour une modernisation des systèmes de votation, pourquoi pas, je ne suis pas fermé aux nouvelles technologies, mais les systèmes pouvant être utilisés alors doivent impérativement répondre aux nécessités de la transparence et du contrôle de la votation par les citoyens. Ce qui hélàs n'est pas le cas avec les machines NEDAP utilisées à Brest.
Quand aux ordinateurs qui tournent au Ministère de l'Intérieur, ils ne font que comptabiliser des informations communiquées par les bureaux de vote aux préfectures. Le Ministère de l'Intérieur ne fait que le total des données qui lui sont communiquées qu'elles soient réelles ou erronées.
Il apparaît fondamental que quelque soit le mode de votation utilisé, le résultat qui sort d'un bureau de vote soit un vrai résultat.
C'est faux de dire que la mise en place des machines à voter puisse être un plus pour inciter les gens à voter. Au regard de ce que j'ai pu observer dans le bureau de vote où j'étais assesseur, j'aurais tendance à penser aujourd'hui le contraire.
Au final s'il y a une réelle défiance de la part des citoyens vis à vis des élus c'est entièrement de la responsabilité du personnel politique et de leurs pratiques.