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Tsiganes : pour la suppresion du "passeport intérieur"

Dans une lettre ouverte transmise jeudi 6 septembre 2012 à l’AFP intitulée "Une gens du voyage en colère", Alice Januel alias "Georgette", 59 ans, ancienne présidente de l’association nationale des gens du voyage catholiques (ANGVC) a lancé à ses pairs un appel solennel à ne plus faire viser en gendarmerie le «Carnet de circulation" qui régit leurs vie quotidienne depuis 1969, pour qu’il soit enfin abrogé.

Carnet%20de%20circulation.jpg« Aujourd’hui, je dis ça suffit ! Nous sommes en 2012 et je vais être retraitée. L’administration m’a remis un nouveau carnet que je dois faire viser tous les trois mois ! C’est la goutte d’eau de trop", martèle cette mère de 4 enfants qui, jusque-là foraine en activité, n’avait eu comme contrainte "que" le « livret de circulation », qui, lui, ne doit être signé que tous les 5 ans.

Le jour où on ne travaille plus, on nous donne un carnet de repris de justice, ni plus, ni moins. Il nous faut aller à la gendarmerie tous les trois mois, comme un repris de justice.

Mon père est entré dans le maquis à 16 ans, engagé volontaire à 18 ans, on a élevé honnêtement nos enfants avec mon mari, ils ont fait leur service militaire... Ce carnet, c’est comme un permis de circuler dans notre propre pays, tous les étrangers l’ont !

Je refuse ! Et j’appelle tous mes amis, mes frères, et tous ceux qui subissent ce marquage au fer à ne plus faire signer leurs carnets en gendarmerie. Et si on attrape des amendes, comme le prévoit la loi, on ira devant le juge et on utilisera tous les moyens pour faire cesser cette infamie qui nous stigmatise dans ce pays qui se dit être le pays des droits de l’Homme »,

A quand en effet la suppression de ce «passeport intérieur" dont sont contraints les tsiganes français?

Il faut une fois pour toute supprimer le « carnet de circulation » dans le respect du protocole n° 4 de la Convention européenne des Droits de l’Homme qui dispose que « quiconque se trouve régulièrement sur le territoire d’un État a le droit d’y circuler librement et d’y choisir librement sa résidence ». Qu'attend la France pour se mettre en conformité ?

Plus généralement, il faut éradiquer toutes les discriminations administratives dont sont encore victimes les français dénommés « gens du voyage » .

 Aller plus loin :

- « Discrimination des gens du voyage : le droit européen et national »
document publié par la Halde

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