Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture - Page 8

  • Art et essai : à transformer...

    Le TélégrammeInterview réalisée par Patrice Le Berre et parue dans le Télégramme de Brest du jeudi 01 décembre 2005 qui consacrait une double page sur la fin de l'art et essai au Mac-Orlan. Ce dossier comprenait en outre des interviews de Philippe Coquillaud (Côte Ouest), Gilbert Le Traon (La Cinémathèque), Jean Simon qui fut directeur de la salle quand elle s'appelait encore " L'Atalante " et Gaétan Le Guern (adjoint à la culture).

    Qui sont donc les auteurs de cette pétition sur internet, annoncée par de nombreuses affiches sur les murs de Brest, depuis des semaines ?
    Au départ, nous étions quelques-uns, dont la libraire Isabelle Camps, le metteur en scène Thierry Lagadec et moi-même, à être en colère contre l'actuelle politique culturelle menée par la ville. Pour ma part, je ne cache pas que j'ai été membre de BAGA! (Brest à gauche autrement !) et que je reste militant de la gauche alternative et citoyenne, au sein des Enragés. Même si je discute avec tout le monde, y compris avec des élus de l'UMP, comme récemment encore aver Jean-Pierre Rieux. Relayée par notre bulletin "Les mains libres", notre démarche, qui n'est pas partisane, a reçu pas mal de soutiens, dont celui du jury du Festival du film court.

    Du côté de la municipalité, cette initiative ne vous vaut pas que des amis...
    Forcément, j'imagine... Mais ce qui est en cause ici, c'est à la fois le Mac-Orlan en tant qu'équipement culturel et salle municipale de quartier et la place du cinéma art et essai à Brest, c'est à dire d'un cinéma qui accompagne les films sur la durée, qui participe de l'éducation à l'image, qui suscite le débat... La décision de la ville en la matière est en décalage avec la politique culturelle du conseil général et celle du conseil régional... et ce qu'était celle, ambitieuse, de Brest il ya dix ou 20 ans. Alors, que les élus brestois soient un peu plus cohérent !

    Quels sont précisément vos griefs à l'encontre de l'actuelle politique culturelle municipale ?
    Dans les Mains libres, nous avons listé tout ce qui a été fait en la matière par la municipalité actuelle et il nous semble que les choix ne sont plus les mêmes qu'auparavant. Comment accepter, par exemple, la mise en place de péages sur la voie publique pour accéder aux fêtes maritimes ? Est-ce que François Cuillandre est mal conseillé ? Je l'ignore... Est-ce que les décisions à Brest sont prises par seulement deux ou trois personnes ou sont-elles le fruit d'une politique décidée de manière collective ? Si les élus Verts, PC ou BNC (Brest Nouvelle Citoyenneté, NDLR du Télégramme) sont en désaccord avec certaines décisions, pourquoi ne le disent-ils pas plus fort ? Tiennent-ils donc à ce point à leurs strapontins au sein de la municipalité ? En tant que militants, ils ont aussi des comptes à rendre au regard de leurs engagements. La phrase "C'est pas moi, c'est François " (Cuillandre, NDLR du Télégramme), ça va bien cinq minutes !

    Mais n'acceptez-vous pas, au moins qu'une rénovation du Mac Orlan était nécessaire ?
    Bien sûr mais je ne suis pas d'accord avec le choix en matière d'aménagement. Pour moi, cette salle doit conserver son balcon, son cachet, sa jauge de 500 places : un vrai potentiel pour les associations ! Le Mac-Orlan attire du public dans le quartier. On nous parle beaucoup des Capucins mais il ne faudrait pas déshabiller Pierre pour habiller Paul... Le Mac-Orlan, c'est 50 ans d'un patrimoine collectif quenous voulons défendre sans attendre, afin que le potentiel culturel de cette ville universitaire de 20.000 étudiants ne soit pas amoidri. Les Capucins, c'est une autre histoire...


    Pour signer la pétition : http://cinemacorlan.free.fr

  • Le cinéma d’art et d’essai doit continuer à vivre au Mac Orlan !

    Y aurait t-il la place à Brest qu’à la culture commerciale ? Avec l’ouverture du Multiplexe Liberté, le paysage cinématographique brestois se trouve totalement bouleversé. Après la fermeture du Club en juillet dernier, ce serait maintenant la Ville qui envisagerait de se désintéresser de l’activité cinéma d’art et d’essai dans la salle mythique du Mac Orlan. Jusqu’à présent un public conquis pouvait y apprécier de voir des films projetés en version originale ou des œuvres qui ne seraient pas restées longtemps à l’affiche ailleurs, comme ne manquait pas à nous le rappeler avec passion René Trouvat, responsable de la programmation du cinéma municipal.

    Un choix désasteux aux multiples conséquences

    Aujourd’hui, tout laisserait à croire que les élus brestois auraient fait le choix de sacrifier cet équipement culturellement structurant pour calmer des querelles d’épicier entre le Multiplexe Liberté et Les Studios, ceci même sans bien appréhender les conséquences d’un tel renoncement. Nos élus avaient t-ils bien à l’esprit que le cinéma Mac Orlan, à l’image de la piscine de Recouvrance participait à la vitalité de la rue de La Porte en amenant régulièrement Rive Droite des habitants des autres quartiers ? Avaient t-ils en tête les conséquences sur l’activité commerciale de cette rue déjà fragilisée par la fermeture de nombreux établissements ? On peut alors se demander quel serait l’intérêt de faire passer le tramway municipal rue de La Porte si tout est fait aujourd’hui pour décourager les brestois à traverser la Penfeld. A quoi bon alors attirer des milliers d’étudiants à Brest si l’on n’est plus capable de leur proposer une diversité culturelle digne de ce nom.

    Un adjoint de quartier désavoué
    Début février 2005 dans un point presse, Jacques Quillien, maire-adjoint de la Rive Droite tenait pourtant des propos rassurants sur l’avenir des projections de films d’art et d’essai au Mac Orlan, qualifiant le lieu “d’indispensable”, évoquant son réaménagement et se montrant “favorable au maintien de l’activité cinématographique”, tout en rendant cet espace “emblématique” polyvalent avec l’accueil d’activités de quartiers. Cependant des indiscrétions municipales laissaient déjà entendre depuis de nombreux mois que certains élus envisagaient déjà de laisser tomber l’aventure du cinéma d’art et essai au Mac Orlan à la fin de l’année 2005 avec le départ en retraite de son directeur, ceci bien avant la soit-disante annonce officielle.

    Une gauche brestoise qui tousse
    En matière culturel, la majorité plurielle brestoise, avec la SMAC (salle des musiques actuelles) nous montrait qu’elle était capable du meilleur. Avec son projet de désengagement du cinéma d’art et d’essai au Mac Orlan, elle nous montre hélàs une fois de plus qu’elle reste encore capable du pire. Paradoxalement, On peut s’imaginer quelle aurait été la quantité d’énergie que la gauche municipale aurait produit à s’époumoner si cette décision radicale de paupérisation culturelle avait été le fait d’une majorité de droite ? Au final, l’on peut encore regretter que, pour l’instant, les habitants, les commerçants de la rue de La Porte et le milieu culturel brestois n’aient une fois de plus pas été consultés concernant l’avenir du maintien des projections de films d’art et d’essai dans la salle municipale du Mac Orlan. Une mobilisation citoyenne avait dernièrement évité le “rabotage” du bas de la rue de Saint-Malo. Faudra t-il une autre mobilisation d’envergure pour inviter François Cuillandre et les élus brestois à revoir leur copie ?

    le site internet de la mobilisation...

  • Quel avenir pour les fêtes maritimes à Brest ?

    Initiée en 1992 par le Chasse-Marée, la fête maritime brestoise avait affiché dès le départ l’ambition d’être un vecteur d’image en phase avec l’identité maritime de la cité du Ponant. Cependant, la reprise de cet événement par la Ville de Brest a amorcé un changement de cap. En voulant faire toujours plus spectaculaire, les politiques se sont laissés piéger par une fuite en avant médiatique et commerciale qui a contribué à dénaturer l’esprit même de ce qui était à l’origine une fête à vocation populaire autour de la valorisation du patrimoine maritime et des marins. A celà s’est greffé de malheureux choix de gestion qui ont contribués les élus-organisateurs a goûter au bouillon (15 millions de francs de déficit en 2000, 11,5 millions de francs en 2004). Ce type d’événement de prestige a certes un coût que l’on ne peut contester. Cependant il s’avére être une erreur manifeste d’avoir essayer de faire croire à la population que l’équilibre financier se fasse tant sur une spéculation liée à l’instauration d’une billetterie pour le public, tant sur la location de bateaux aux entreprises sans que soit posé dès le départ une estimation réaliste d’un budget de fonctionnement. En l’occurence, la mise en place d’une billeterie s’étant faite en toute illégalité comme le savait pertinement l’ancien député de Brest-Rural . Quant aux recettes, outre un bénéféfice médiatique du moment, il serait pertinent de ne pas oublier d’apprécier les retombées économiques non quantifiables pour les collectivités concernées.

    La gratuité, une obligation
    L’arrosage d’entrées exonérées à grande échelle pratiqué sur Brest 2004 met du plomb dans l’aile à l’argumentation des députés et sénateurs qui souhaitaient par voie législative permettre aux communes de subordonner au paiement d’un droit d’accès à certaines manifestations culturelles se déroulant sur la voie publique, soit disant dans le but d’assurer la survie de ces manifestations organisées par des collectivités locales, ceci bien même que cela aille à l’encontre du principe constitutionnel d’aller et de venir et au principe de valeur législative de la gratuité d’utilisation du domaine public. En janvier 2005, le tribunal administratif de Rennes n’avait pas manqué de le rappeler aux organisateurs de fêtes maritimes confortant cette jurisprudence. L’instauration d’un tel péage étant en soit un non-sens politique car participant à l’exclusion par l’argent d’une partie de la population à l’accès à ce type de manifestation culturelle déjà grassement financée par des fonds publics et donc par l’impôt des contribuables.

    De l’association à la société d’économie mixte (SEM)
    Contrairement à ce qu’affirme François Cuillandre, le statut associatif aurait sans doute pû être pérennisé mais aurait certes nécessité une évolution, c’est à dire passer d’une association spécialement créée pour chaque édition à une association inscrite sur la durée permettant aussi de donner une mémoire à cette manifestation. Passer d’un statut associatif à une société d’économie mixte affiche un peu plus l’orientation spécifiquement marchande que François Cuillandre et sa majorité souhaitent insuffler, ceci même si le choix d’une SEM devrait permettre selon ses promoteurs à un meilleur contrôle de sa gestion pour ses partenaires-actionnaires. Le fond du débat consiste à la nécessité pour les élus à s’interroger sur ce qu’ils souhaitent faire de cet événement, puissent t-ils partager cette réflexion avec la population. Souhaitons-nous que les fêtes maritimes à Brest s’affirment comme une réelle locomotive touristique pour le département du Finistère ou bien alors faisons nous le choix qu’elles ne se limitent à n’être qu’un simple faire valoir médiatique et mercantile pour certaines entreprises locales et pour les marchands du temple ? S’attaquer à la forme sans s’interroger sur la finalité même de ce rassemblement maritime s’avérerait une faute d’analyse risquant d’avoir de lourdes conséquences en terme de vécu collectif. Quoiqu’il en soit, on ne peut regretter que l’équipe Cuillandre confonde encore aujourd’hui l’organisation des fêtes maritimes avec le départ de grands prix de multicoques où l’affichage d’enseignes commerciales s’avére légion. Après avoir contribué à aseptiser les Jeudis du port, les élus brestois prennent le risque que leur dérive marchande saborde durablement l’esprit originel des rassemblements de vieux gréements à Brest. En outre, persister à vouloir concurencer en 2008 la fête brestoise et l’Armada de Rouen n’augure rien de bon pour l’avenir de cette manifestation. Il serait dommage que le seul souhait du Maire de Brest ne se limite uniquement au fait de vouloir faire coïncider l’inauguration du nouveau port de plaisance du Château avec le prochain rassemblement de vieilles coques. 2008 ou 2009, il n’est encore pas trop tard pour que nos élus fassent appel à l’intelligence.


    Sur le même sujet :

    Le prix de la gratuité (Brest 2008) - 23 février 2008 par le socialiste Thierry Fayret

    Brest 200X , une fête annuelle des cultures maritimes et musicales ? - Communiqué de presse du groupes des élu-es Vert-e-s de la ville de Brest - 14/10/2004

    Point de vue de BAGA ! (Brest à gauche autrement !) sur le déficit de "Brest 2004" - octobre 2004

    " Oui c’est cher, mais c’est gratuit ! " - 26/06/2003 Rencontre avec Patrick Herr, président de l’association Armada (Rouen). Il détaille le budget de l’Armada (8,276 Millions d’euros), justifie les tarifs plutôt élevés de location (voiliers, restaurants) pour maintenir l’accès gratuit du site aux visiteurs. - Propos receuillis par Marc Braun. (source : Paris-Normandie.com)

    Brest 2000 : la note salée du gigantisme - 06/10/2000 par Nicolas Boileau - (source : Nouvel Ouest)

    A lire aussi :

    Sur un éventuel droit d’accès aux manifestations culturelles organisées sur la voie publique - Pontier, J-M - La Revue Administrative, 2002 ; 55 (325) Pages : 72-79 ISSN : 00350672


    Droit d'accès payant à une manifestation culturelle locale
    (Source : Carrefour Local - 7 août 2008)
    "...En conclusion, on peut dire qu’en l’absence d’adoption d’un texte législatif visant à instituer un droit d’accès payant à certaines manifestations culturelles, la légalité des réglementations municipales visant à créer de tels droits d’entrée reste incertaine."

    Est t-il possible d’instaurer un droit d’accès à des manifestations organisées sur la voie publique ?
    La réponse du Conseil d’Etat :
    (Source : Carrefour Local - article mis à jour - Mai 2006)
    "Le Conseil d’Etat a toujours considéré que la soumission de la circulation sur la voie publique à un droit quelconque porterait atteinte à la liberté d’aller et de venir et au principe de gratuité de l’utilisation collective du domaine public.
    [...] Le fait qu’une manifestation se tienne dans des rues commerçantes ou pittoresques du centre touristique d’une ville ne saurait donc justifier l’existence d’un droit de péage pour pouvoir circuler sur les voies publiques concernées.
    "

  • Après le déficit de Brest 2004, la gratuité d'accès en question

    Devrait t-on dorénavant tous les quatre ans demander aux contribuables brestois de compenser les mauvais choix de gestion des " élus-organisateurs" ? Assurément non. Gratuité ou tarif raisonnable d'entrée (sept ou huit euros par exemple), la question mérite d'être débattue si l'on souhaite pérenniser ce rendez-vous qui participe manifestement à mettre en valeur les atouts touristiques de Brest et de sa région. Cependant, il serait bon de rappeler que ce type d'événement résulte au départ d'un choix politique et reste en parti financé à divers niveaux par les collectivités territoriales (Ville de Brest, CUB, Région, Département). De fait, l'accès pour toute la population devrait être un objectif pour les responsables de la Ville de Brest. Il est clair que les tarifs d'entrée pratiqués jusqu'à présent ont contribué à exclure les familles les plus modestes pour qui le prix d'une place de cinéma reste encore un luxe. Comment en effet accepter que la moitié des visiteurs soient des privilégiés (300 000 personnes tout de même ) bénéficiant d'un accès gratuit et que les autres visiteurs aient dû mettre la main au portefeuille. L'on ne peut pas ignorer que d'autres villes proposent aujourdhui la gratuité d'accès pour le même type de manifestation, la ville de Rouen par exemple bénéficiant de la proximité de la capitale.

    Fête populaire ou barnum commercial ?
    Si un accès gratuit aux manifestations maritimes à Brest doit être au cœur des réflexions cela ne doit pas être en aucun cas, comme le préconise la droite brestoise, au profit d'une augmentation du nombre d'entreprises privées présentes sur le site au risque que les rassemblements de vieux gréements ne deviennent que de vulgaires barnums commerciaux ayant simplement pour alibi le patrimoine maritime. On ne trompera pas lontemps nos visiteurs. Tirons enfin les leçons des sévères déficits budgétaires de " Brest 2000 " et " Brest 2004 " . En soit, à Brest les rassemblements maritimes doivent retrouver le caractère festif et populaire des premières éditions qui avait contribué à leurs notoriétés. S'enliser aveuglément dans une dérive marchande et déficitaire c'est sans conteste condamner à terme cette manifestation.

    Cap vers... Brest 2009

    Prévue théoriquement en juillet 2008, la date de la prochaine édition de la fête maritime brestoise devrait se télescoper avec celle de " l'Armada " de Rouen qui ne pourrait se dérouler selon les organisateurs rouanais en 2007 en raison entre autre de coefficients de marée défavorables à cette époque de l'année. Cependant, pourquoi la manifestation brestoise n'aurait t-elle pas lieu en juillet 2009 ? S'orienter sérieusement vers un changement dans l'intervalle entre les futures éditions (passer de quatre à cinq ans) n'aurait que des avantages d'un point de vue budgétaire. En effet, sur la base d'une annualisation du subventionnement (collectivités, partenaires...), cela aurait pour conséquence d'augmenter de façon mécanique le budget alloué à la manifestation. Une façon d'envisager de façon réaliste et responsable la pérennisation de cette manifestation à Brest. De plus, en prenant l'initiative d'une programmation de la fête brestoise en 2009, le Maire François Cuillandre pourrait s'honorer de rendre la politesse aux organisateurs de " l'Armada " de Rouen qui en 2003 avaient avancés d'une année la date de leur rassemblement maritime initialement prévue en ... 2004.