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politique - Page 45

  • Débat autour du film « RFID : La police totale »

    Le collectif brestois anti-sécuritaire (ex collectif contre la loi LOPPSI 2) et le syndicat Force Ouvrière organisent une projection/débat autour du film :

    « RFID : La police totale »

    le jeudi 22 septembre à 20h à la salle des Syndicats
    rue de l'Harteloire, à proximité de la Fac des Lettres

    Entrée libre.

    rfid,la police totale,big brother,brest,bmo,bibus,korrigoLes puces RFID (Radio Frequency Identification) aussi nommées « étiquettes électroniques », « puces intelligentes », « transpondeurs » ou « puces sans contact » supplantent désormais les codes-barres dans les objets de consommation, et sont implantées dans les animaux, les titres de transport et d'identité, les livres des bibliothèques, les arbres des villes et même de plus en plus d'êtres humains.

    La communauté urbaine Brest Métropole Océane envisage d'ici quelques mois d'équiper ses transports en commun de la carte Korrigo® qui utilisera cette technologie permettant le traçage des trajets des usagers.

    - tract annonçant la projection/débat

  • Souriez, vous êtes pucés !

    Les systèmes à puces informatiques gagnent du terrain dans plus d’une centaine de villes. En toute discrétion…

    canard enchainé,rfid,puces,big brother,keolis,veolia transports,lille,paris,rennes,brest,quimper,lorient,ps,verts,alternatifs,cnilLes puces RFID (Radio Frequency Identification), vous connaissez ? Mais si, voyons, c’est ce que contiennent les passes Navigo qui permettent aux usagers du métro parisien de passer le tourniquet sans s’arrêter : même pas besoin d’enlever le morceau de plastique dans son sac, on est reconnu à distance, nom, prénom, adresse, date de naissance, coordonnées. Aujourd’hui, en France, ce sont pas moins de 107 villes ou agglomérations qui sont déjà dotées d’un système identique : Pastel à Toulouse, Korrigo à Rennes, AvanTag à Grenoble… Et ces sésames électroniques sont en train de s’étendre aux régions entières. Exemple dans le Nord-Pas-de-Calais, où la carte RFID, Pass Pass de Lille (première ville Française du « tout-billettique ») va permettre, mi-2012, aux usagers de Lens ou de Valenciennes de partir de chez eux en Bus ou en TER, puis d’enchaîner avec le métro, le tramway, les vélos de ville ou les voitures en autopartage de l’agglomération lilloise. Comme ces systèmes à puces poussent les usagers à laisser leur bagnole au garage pour utiliser toute cette palette de transports en commun, ils sont considérés comme super-écolos, la preuve : dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi qu’en Bretagne, ce sont les élus Verts qui les défendent, sans se soucier que « le gros point noir de ce système c’est quand même la protection de l’identité des usagers » comme le rappelle Christophe-Alexandre Paillard, directeur des affaires juridiques, internationales et de l’expertise à la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés).

    C’est vrai qu’en 2009, Keolis, la boîte de transports publics qui gère la carte KorriGo à Rennes, a écopé d’un avertissement de la Cnil pour sa vison très exotique des libertés individuelles. Coordonnées bancaires conservées malgré la résiliation de la carte, données personnelles stockées éternellement (avec date, heure et lieu de passage), alors qu’elles doivent être détruites sous quarante-huit Heures, politique de conservation des données clients totalement aléatoire (des mots de passe utilisateurs notés sur des Post-it, collés sur l’écran des ordinateurs et donc à la merci du premier hacker venu), etc. Du grand art. Jean Claude Vitran, spécialiste de ces questions à la LDH : « C’est logique, ces boites n’en ont rien à faire des libertés individuelles. »

    Visiblement, ce genre de pratique n’a pas l’air d’émouvoir le ministère de l’industrie qui a calculé que ce « marché à potentiel énorme » allait dépasser les 13 milliards d’euros en 2013 et se félicite que la France soit pour l’heure au 6e rang mondial des porteurs de projets RFID. Etant donné que le pays abrite plusieurs leaders mondiaux (STMicroelectronics, Morpho), on peut sûrement faire mieux… D’ailleurs, tout le monde est prié de s’y mettre : l’Etat, qui s’est doté dès 2009 d’un centre national de référence (CNRFID), a lancé fin mai un appel à projet de 20 millions d’euros pour développer les RFID dans neuf villes pilotes. Sa nouvelle trouvaille : le déploiement des services mobiles « sans-contact ». En clair, la puce RFID directement intégrée dans les téléphones portables de nouvelle génération qui permettent, en tapotant dessus, de réserver une place de parking, de prendre les transports urbains, de payer un vélo de location, l’entrée à la piscine municipale, au théâtre, etc.

    Nice, la ville de l’aimable ministre Estrosi, est pionnière en la matière. Depuis 2010, le sans-contact y fait rage. 3000 téléphones pucés y sont déjà d’ailleurs en circulation. Mais, en dehors des transports en commun, la mayonnaise a du mal à prendre : « dans le réseau de 700 commerçants affiliés en décembre, il n’y a pas eu une seule transaction via le mobile » (« Les Echos », 14/1). Pas grave, les Bouygues, Orange, SFR se frottent déjà les mains et espèrent avoir écoulé d’ici à la fin de l’année 1 million de mobiles mouchardisés. « On va tous se retrouver avec des prothèses électroniques qui vont nous tracer au quotidien et en continu. Et qui communiqueront nos infos personnelles à notre insu », commente un membre du groupe grenoblois Pièces et main d’oeuvre (PMO). « C’est vrai, surtout que la RFID est très liée à la reconnaissance biométrique et à la géolocalisation, note Jean Claude Vitran de la LDH. Cela signifie que, lorsqu’on prendra les transports en commun ou qu’on se baladera avec son portable en poche, dès qu’on passera devant une affiche publicitaire, on sera directement et personnellement interpellé par la pub. »

    Et dire que l’on nous promet pour demain des vêtements devenus « intelligents » et de nourrissons équipés de bracelets électroniques pour éviter les rapts dans les maternités : de quoi rêver!

    A l’heure actuelle, pas la moindre réglementation au niveau de la protection des données. Bon, il est vrai que l’Europe est en train de plancher mollement dessus et qu’une directive pourrait voir le jour en novembre. Mais elle ne devrait guère entraver la dynamique du progrès triomphant. « Comme il n’y a jamais eu le moindre débat de société sur les RFID, les gens n’ont pas du tout conscience de l’enjeu. C’est donc un choix imposé. » s’énerve un militant du collectif brestois antisécuritaire. « Pour le moment, le fichage est surtout commercial, mais c’est vrai qu’on a l’impression d’assister au retour de ce bon vieux Big Brother », conclut le représentant de la Cnil. Allez, allez, souriez, vous êtes pucés…

    Professeur Canardeau, Le Canard enchaîné, 27 juillet 2011

    Aller plus loin :

    - Hors-sol : site contre les RFID et le meilleur des mondes

    - RFID : vers un traçage généralisé ?
    Par Jean-Claude Vitran - Ligue des Droits de l'Homme

    - "RFID, la police totale" - Le film
    Un film de 28 mn contre la tyrannie technologique et la société de contrainte

    - Kéolis Rennes : délibération de la CNIL numéro 2009-002 du 20 janvier 2009

    - Refusons d'être pucés comme du bétail - Non à la carte à puce "Korrigo" - Communiqué de presse du Collectif brestois anti-sécuritaire - juin 2011

    - Carte "Korrigo" : Les Alternatifs refusent le traçage et le profilage des bretons
    Communiqué de presse des Alternatifs de Bretagne - juin 2011

    - Pour une campagne de refus des puces électroniques dans l'élevage et ailleurs
    Appel du Collectif Ne Pas Pucer - avril 2011

  • Quand les sangliers meurent, c'est nous qui sommes menacés !

    Communiqué de presse des Alternatifs Bretagne

    sanglier-mort-algues-vertes.jpgLe feuilleton des sangliers découverts morts dans l'estuaire du Gouessant, dans les Côtes d'Armor, vient nous rappeler brutalement les réalités de l'état de notre environnement littoral. Que cette mortalité soit dûe à l'hydrogène sulfuré,  issu de la putréfaction des algues vertes, ou à la présence de cyanobactéries dans la rivière, ces phénomènes ont une même origine bien connue, un même facteur favorisant: Les excès colossaux de sels nutritifs (nitrates, phosphates) d'origine agricole dans les cours d'eau de la région. Depuis trop longtemps l'agriculture de ce pays est dominée par un productivisme dont on voit aujourd'hui les dégâts économiques, sociaux et environnementaux. La prolifération incontrôlée des algues vertes sur nos côtes en est la manifestation la plus palpable. Concentration des outils de production, liquidation des exploitations petites et moyennes, course aux volumes pour s'en sortir... Il y a urgence à réorienter en profondeur la politique agricole dans le sens d'une rupture avec le modèle productiviste et libéral: Maitrise des productions, partage des droits à produire, prix garantis et rémunérateurs permettant aux agriculteurs de vivre décemment de leur travail, soutien clair aux pratiques agricoles respectueuses de l'environnement; c'est à ce prix seulement qu'on parviendra à faire reculer le phénomène des algues vertes.

    Sur le même sujet :

     - Le cancer des algues vertes" en Bretagne

    - Les affiches de France Nature Environnement posent de vrais débats
    Communiqué de presse des Alternatifs Bretagne - 23 février 2011

  • Big Brother - Un député PS met en garde contre les puces RFID

    Serge Blisko, député PS de Paris, dénonce les dérives qu’entrainerait la carte d’identité biométrique proposée par l’UMP.


  • Non à l’Ayraultport de NDDL !

    "Notre Dame des Landes : l’aéroport le plus écologique et le plus social, c’est celui qu’on ne construira pas !" 

    Intervention d’Elodie Vieille Blanchard pour les Alternatifs le 9 juillet 2011

    "Elodie-Vielle-Blanchard-NDL.jpgPour commencer je voudrais dire un grand bravo à cette lutte, qui dure depuis 40 ans, et à ce rassemblement. Votre travail témoigne d’une grande capacité de mobilisation et d’organisation, votre lutte est très enracinée dans les réalités locales mais possède une vraie portée nationale et globale, avec une critique profonde de la logique du capitalisme et du système de croissance. Votre travail de contre-expertise citoyenne a été très efficace pour démontrer que le projet d’aéroport ne fait pas sens et pour démontrer que des alternatives existent sur le plan technique et économique, comme la réorientation de la piste actuelle de Nantes Atlantique pour diminuer l’exposition au bruit.

    Pour nous, Alternatifs, les raisons de s’opposer au projet d’aéroport sont très multiples.
    On s’oppose à la destruction de 2000 hectares de bocage, qui renferme des espèces précieuses, et ce pour construire quoi ? Un aéroport, alors que le transport aérien est l’un des modes de transport les plus polluants qui soit, qui ne doit certainement pas croître dans la société soutenable qu’on doit construire, face notamment à la menace climatique et à l’épuisement des hydrocarbures classiques.

    On s’oppose à un projet qui menace 100 emplois agricoles, et donc 6 à 700 emplois indirects, et à un modèle social qui repose sur le low cost, l’un des pires témoignages du dumping social au niveau européen.

    On s’oppose à un projet qui a reposé sur un simulacre de débat public, dans lequel on n’a jamais questionné le bien-fondé de l’aéroport et où on s’est seulement demandé comment mener sa construction.

    On s’oppose à un projet dont la raison d’être économique est plus que questionnable. Quand on sait que l’aéroport de Nantes Atlantique est comparable à celui de San Diego et que celui de San Diego accueille six fois plus de mouvements, on se demande vraiment où est la saturation ! On s’oppose à un projet dont les enquêtes publiques ont déjà coûté très cher au contribuable, et qui repose sur un accord économique bâtard dans lequel le concessionnaire Vinci ne prend aucun risque, et soit gagnera de l’argent, soit ne perdra rien !

    Notre lutte est là pour mettre à jour les contradictions de ce projet, pour décaper son vernis écologique et social dans la présentation qu’en font ses promoteurs. Il est flagrant qu’il soit présenté comme un exemple écologique et social !

    On nous raconte des histoires quand on repeint en rouge et vert un projet qui est la pure expression du capitalisme et du système de croissance, quand on nous vend des bâtiments basse consommation, avec des panneaux photovoltaïques, et même la vente de paniers bio aux salariés de la plate-forme !

    On nous raconte des histoires quand on nous vend un projet qui multipliera par deux les emplois de Nantes Atlantique, alors qu’on le présente comme un transfert !

    Face à ces histoires nous voulons être fermes : l’aéroport le plus écologique et le plus social, c’est celui qu’on ne construira pas !

    Cette lutte est fondamentale parce qu’elle porte une dimension internationale. Nous avons été très heureux d’accueillir Evguenia, qui a témoigné de sa lutte pour défendre la forêt de Khimki contre un projet d’autoroute mené par Vinci, qui témoigne de la collusion entre une oligarchie politique corrompue et une industrie sans vergogne. Les militants de Khimki sont très courageux, ils subissent des répressions très lourdes et mènent leur lutte au péril de leur intégrité corporelle, ils comptent sur nous !

    Cette lutte est fondamentale aussi parce qu’elle porte en elle l’enjeu du projet de société, face à un projet d’aéroport qui repose sur des projections d’essor du transport aérien, alors qu’il est urgent d’entamer une trajectoire de sobriété énergétique !

    Nous devons sortir d’un système ignorant des réalités écologiques, organisé autour du culte du progrès à tout crin et de la vitesse, et qui valorise l’explosion des échanges à l’échelle de la planète !

    A travers cette lutte, nous voulons porter l’idée de sortir d’un modèle culturel hégémonique. On refuse de cautionner un projet absurde qui ne vise sans doute qu’à flatter l’ego des élus concernés…

    Non, le projet n’est pas irréversible comme l’a exprimé le Président du Conseil Général de Loire Atlantique dans Ouest France. Non, l’avion n’est pas « un moyen incontournable de déplacement ».

    Il y a une connivence PS-UMP, mais nous sommes très nombreux en face. Les travaux n’ont pas commencé et on est là pour empêcher qu’ils commencent. On a l’appui des luttes passées comme le Larzac pour savoir que c’est possible de gagner. Alors, pour tous nos camarades internationaux qui luttent dans des conditions très dures, on maintient une position forte pour que Vinci dégage !"

    Sur le même sujet :

    - Sauvons la forêt de Khimski
    Intervention d'Evgenia Tchirikova du Mouvement pour la Défense de le Forêt de Khimki près de Moscou lors de l'université d'été des Alternatifs à Nantes le 8 juillet 2011

    - 10 questions et 10 réponses dans Nantes Passion ou quand le « magazine de l’information municipale » désinforme ses lecteurs - par Louisette Guibert et Bertrand Vrain, conseillers municipaux de Nantes, Les Alternatifs.