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politique - Page 46

  • Carte "Korrigo" : Les Alternatifs refusent le traçage et le profilage des bretons

    Communiqué de presse des Alternatifs Bretagne



    tous-puces.jpgL'état policier, l'UMP l'a rêvé et légiféré avec la loi d'orientation de prévention de la sécurité intérieure LOPPSI 2. Dans les faits, les municipalités colorées gauche plurielle s'affichent sournoisement comme de zélés partenaires. A l'image de ce qui se trame aussi dans les tuyaux à Lille, les élus des communautés urbaines de Brest, Quimper et Lorient veulent désormais pucer les bretons comme du bétail. Ces collectivités envisagent d'introduire un système de billétique par carte à puce lisible à distance dans leurs réseaux de transport en commun respectifs (carte "Korrigo"). Ces cartes à puce sans contact permettront de tracer et d'enregistrer tous les déplacements des usagers. Il sera désormais possible de savoir précisément qui se trouve où et à quelle heure sur le réseau ! Même à jour d'abonnement, les usagers seront tous désormais présumés fraudeurs et auront obligation de s'auto-contrôler en renonçant à leur droit légitime d'aller et venir anonymement ! Dans un contexte de surenchère sécuritaire permanent, qui pourra désormais préserver à l'avenir les citoyens de l'abus de tels fichages ?

    Les Alternatifs de Bretagne appellent à un moratoire sur les projets d'équipement en cours et à l'instauration d'un vrai débat national sur l'impact de l'introduction de ces nouvelles technologies dans la vie de tous les jours.

    Les Alternatifs de Bretagne s'interrogent sur l'aveuglement de la Région Bretagne à vouloir déployer la carte à puce de l'industriel Kéolis à l'ensemble du réseau TER, routier et ferroviaire breton sans s'être posé la question de l'incidence de ce système de billettique en terme d'atteinte à la vie privée des usagers.

    Les Alternatifs de Bretagne s'inquiètent de voir les différentes collectivités bretonnes concernées envisager de reprendre à leur compte des pratiques tarifaires discriminatoires ou commercialement condamnables afin à l'avenir d'inciter les usagers à faire le choix de l'achat d'un passe nominatif par rapport à un passe anonyme. Pratiques qui ont pourtant été dénoncées à plusieurs reprises par la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) dans de nombreuses villes de l'hexagone et particulièrement à Rennes.

    Face à ces dérives technologiques liberticides imposées au nom d'un certains "progrès" ou d'une certaine "image de modernité", les Alternatifs Bretagne réaffirment leur préférence pour le développement de services publics de transports en commun libres et gratuits. La liberté de circuler anonymement doit s'afficher comme un principe constitutionnel à défendre et non être réduit à une simple option commerciale.

    Aller plus loin :

    - Hors-sol : site contre les RFID et le meilleur des mondes

    - RFID : vers un traçage généralisé ?
    Par Jean-Claude Vitran - Ligue des Droits de l'Homme

    - "RFID, la police totale" - Le film
    Un film de 28 mn contre la tyrannie technologique et la société de contrainte

    - Kéolis Rennes : délibération de la CNIL numéro 2009-002 du 20 janvier 2009

    - Refusons d'être pucés comme du bétail - Non à la carte à puce "Korrigo" - Communiqué de presse du Collectif brestois anti-sécuritaire - juin 2011

    - Pour une campagne de refus des puces électroniques dans l'élevage et ailleurs
    Appel du Collectif Ne Pas Pucer - avril 2011

  • Refusons d'être pucés comme du bétail - Non à la carte à puce "Korrigo"

    Communiqué de presse du Collectif brestois anti-sécuritaire

    Le Collectif brestois anti-sécuritaire (ex collectif 29 contre la loi Loppsi 2) souhaite alerter la population et interpeller les élus sur les risques liberticides et discriminatoires concernant le projet de BMO et de Kéolis de mettre en place un système de billettique utilisant des cartes à puces RFID dans le réseau des transports de la communauté urbaine de Brest.

    tous-puces.jpgLes puces RFID sont de minuscules étiquettes électroniques lisibles à distance. Elles sont de plus en plus utilisées pour tracer les produits de consommation et les animaux. Utilisées par les opérateurs de transport public, les puces RFID peuvent contenir des données personnelles rattachées au nom de l'abonné (nom, prénom, adresse, mail, numéro de téléphone, photo....). Avec l'utilisation de cartes nominatives, la date, l'heure et le lieu des trois dernières validations (qui, quand, où) des usagers seront enregistrées en temps réel par Kéolis.

    L'utilisation de la carte à puce nominative porte atteinte au principe d'aller et venir anonymement. Même à jour d'abonnement, l'usager aura désormais l'obligation de « valider » son titre de transport devant les bornes de contact lors de chaque trajet sous peine d'amende. Porter atteinte à sa propre vie privée devrait t-il être demain la règle à Brest pour les usagers des transports publics?

    Pratiques douteuses
    Si aujourd'hui les opérateurs de transport public proposent aux usagers des cartes anonymes, le Collectif brestois anti-sécuritaire note que dans la pratique tout est fait pour inciter les usagers à  souscrire à un abonnement nominatif permettant le traçage des voyageurs.
    A plusieurs reprises la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) a mis en avant les pratiques douteuses des opérateurs de transport en commun en ce qui concerne la vente de cartes de transport munies de puce RFID : manque d'information sur les passes anonymes, absence de véritable choix pour l'usager entre des déplacements anonymes ou nominatifs, instauration d'un coût supplémentaire pour obtenir un titre de transport anonyme.
    Dans son avertissement adressé à Kéolis Rennes (STAR) en janvier 2009, la CNIL a constaté que de 2006 à 2008, "53 passes anonymes ont été vendus pour 186 650 passes nominatifs"  et que "pour un utilisateur régulier, le passe anonyme revient donc, selon son âge, entre 2,5 et 4 fois le prix d'un abonnement nominatif" !

    discriminations tarifaires
    Le Collectif brestois anti-sécuritaire trouve inadmissible que les usagers bénéficiant de tarifs réduits et sociaux (étudiants, retraités, chômeurs...) soient demain contraints d'acheter un passe nominatif pour conserver leur avantage tarifaire. Par ailleurs, les salariés bénéficiant d'un remboursement intégral ou partiel de leur titre de transport par leur employeur seront contraints à l'acquisition d'un passe nominatif. Pour conserver leur droit à se déplacer anonymement, ces catégories d'usagers n'auront pas d'autre choix que de renoncer à leur avantage tarifaire et devront payer leur titre de transport plein pot ! L'impossibilité pour l'usager de souscrire un abonnement anonyme avec un titre hebdomadaire, mensuel ou annuel apparait contradictoire avec la liberté de choix.

    Un traçage régional en perspective
    En Bretagne, les cartes à puces RFID devraient être mises en place à Quimper fin 2011, à Lorient et à Brest courant 2012. Les villes de Saint-Malo, Vannes et Saint-Brieuc réfléchissent à la mise en place de ce système de billettique. L'objectif à terme pour les collectivités territoriales et Kéolis est de pucer les cartes de transport pour toute la région : bus, tram, métro, TER. La Bretagne, désormais le laboratoire de l'acceptation de la société de surveillance généralisée ?

    Aller plus loin :

    - Hors-sol : site contre les RFID et le meilleur des mondes

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    Par Jean-Claude Vitran - Ligue des Droits de l'Homme

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    Appel du Collectif Ne Pas Pucer - avril 2011

  • 3 jours de résistance à Notre-Dame-des-Landes, les 8, 9 et 10 juillet 2011

    Une action du la coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

    notre dame des landesA l’invitation de la coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    Près de Nantes, à Notre Dame des Landes, un projet d’aéroport gigantesque menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d’une biodiversité exceptionnelle.

    Le projet date des années 60, pour le Concorde, et les raisons affichées pour sa construction ont beaucoup changé au fil des années et des contre-arguments des opposants.

    Aujourd’hui, alors qu’il n’y a aucun problème de saturation ni de sécurité à l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique et que le contexte ne favorise pas la croissance du secteur aérien, l’Etat (UMP) et les collectivités territoriales (PS) ont désigné ensemble le géant du BTP Vinci pour contruire une plateforme aéroportuaire soit disant HQE sur ce site.

    Paradoxalement, le besoin de cette nouvelle construction n’est en rien avéré et aucune optimisation de la plateforme existante n’a été étudiée...

    De plus en plus de voix s’élèvent contre ce scandale écologique et économique.

    Plus de cent personnalités, une coordination forte de plus de 40 associations, collectifs et mouvements politiques, représentant plusieurs dizaines de milliers de personnes, appelent à 3 jours de rassemblement sur le site menacé, les 8, 9 et 10 juillet 2011, autour des thèmes Climat/Energies, Terres agricoles/Souveraineté alimentaire et Justice sociale.

    - blog consacré au rassemblement des 8, 9 et 10 juillet 2011

  • Université d’été 2011 des Alternatifs

    Au cœur du projet alternatif : l’écologie

    Nantes et Notre Dame des Landes

    04b3a2819dbc2cf68b52d0364b154073.pngL’université d’été alternative 2011 aura lieu en Loire-Atlantique du jeudi 7 au dimanche 10 juillet. Le thème retenu est l’ECOLOGIE au coeur du projet alternatif. L’hébergement sera assuré à Nantes, les travaux se dérouleront pour l’essentiel également à Nantes, sauf le samedi 9 juillet après midi et soirée où l’Université des Alternatifs se déplacera sur le site du rassemblement de Notre-Dame des Landes. Un transport collectif par car (aller et retour) sera organisé le samedi 9 juillet du site de l’Université d’été à Notre Dame des Landes.

     Parmi les intervenants :
    Sylvain Angerand (les Amis de la Terre), Maxime Combes (UCJS), Ben Cramer (« Le débat stratégique »), Chantal Cuisnier (Sortir du Nucléaire Cornouaille), Stéphanie Treillet (Fondation Copernic), Thierry Folliard (Consom’solidaire), Stéphane Lavignotte (ECOREV, auteur de « La décroissance est-elle souhaitable »), Frederic Lebaron (sociologue, Université de Picardie), Alain Le Sann (association Pêche et Développement), Gustave Massiah (Crid), Baptiste Mylondo (économiste, Utopia et objecteur de croissance) et Olivier Sigaud (chercheur à l’ISIR)

    Ainsi que : J J Boislaroussie, Benoit Borrits, Michel Buisson, Marie-Odile Crabbe, Marie-Christine Gamberini, Maurice Liscouët, Richard Neuville, Pierre Noël et Elodie Vieille Blanchard.
    Et des représentants d’associations de Bouguenais, du Centre d’histoire.

    NDDL :
    3 jours de résistance… Pour un autre choix de société ! Energie/Climat - Souveraineté alimentaire - Justice sociale

    A l’invitation de la coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une réunion nationale avec :

    • des débats : services publics de l’énergie et des transports - Climat/Énergies et Transition - Terres agricoles et Souveraineté alimentaire - Meeting politique national avec des personnalités politiques et un grand meeting national politique et associatif
    • des concerts : HK et les Saltimbanks - IMG - la Choral’ternative
    • Christophe et Jacques - Hungry Freaks Daddy - un Fest Noz
    • un pique-nique des opposants
      Et des stands des associations et partis politiques, des ateliers sur le nucléaire, le gaz de schistes,…

    Les 8, 9 et 10 juillet 2011.

  • Pour une campagne de refus des puces électroniques dans l'élevage et ailleurs

     Appel du collectif d'éleveurs "Ne pas pucer" :

    puce-electronique-mouton.jpgCes jours-ci, plusieurs éleveurs du Sud-Ouest de l’État français déclarent publiquement leur refus d’installer les nouvelles boucles d’identification électronique à l’oreille de leurs chèvres et de leurs brebis. Le groupe Faut pas pucer se déclare totalement solidaire de leur démarche et appelle les autres éleveurs à se soustraire aussi à l’obligation légale de « pucer » les animaux.

    Ceux qui manifesteront ainsi leur désaccord avec la loi doivent s’attendre à des représailles financières – baisse des primes qui constituent une part importante de leurs revenus – et peut-être judiciaires – procès, s’ils persistent. Ils auront donc besoin de soutien, matériel, moral et politique. Le plus grand service à leur rendre est d’ores-et-déjà de susciter, partout où cela semble possible, des débats sur les ravages de l’informatique dans la société, le travail, la vie personnelle. Par débats, nous entendons aussi bien la mise en discussion publique que le refus ferme des multiples contraintes bureaucratiques qui s’incarnent dans des dispositifs de « haute technologie » (ici des puces RFID, là des logiciels, ailleurs des bornes biométriques...).

    Dans notre bulletin de l’hiver 2011, « Les robots rêvent-ils de moutons électriques ? », nous disions : « Un troupeau équipé de puces électroniques, c’est un troupeau qui sera géré par ordinateur. Or on ne devient pas berger ou éleveur pour travailler derrière un écran, ni pour suivre les procédures standard concoctées par de prétendus experts. Du moins, si l’on pense qu’un élevage, ce n’est pas une usine à viande destinée à produire toujours plus et plus vite.

     Ce problème ne concerne pas uniquement les éleveurs : un peu partout – sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux – on automatise pour gérer la masse au détriment du soin et de l’attention. Dans des maternités, on équipe les nouveaux-nés de bracelets électroniques dotés de ces mêmes puces ; dans certains établissements scolaires, les élèves munis de leur carte sans contact sont bipés à l’entrée et à la sortie – le logiciel de « vie scolaire » envoyant automatiquement des alertes aux parents par sms.

    De ces innovations, qui visent à « faire moderne » et à réaliser des gains de productivité, les activités sortent appauvries, dénaturées. Et ceux qui les exercent sont plus étroitement contrôlés, leurs compétences dénigrées.

    Jusqu’au jour où l’on se retrouve à dire au client / à l’élève / à l’administré / au patient / à la brebis (rayez la mention inutile) : je suis désolé mais l’ordinateur ne veut pas. À cela nous répondons : je suis désolé, mais je ne veux pas l’ordinateur. »

    À cela nous ajoutons aujourd’hui : désolés, mais nous ne voulons pas de la traçabilité de tout et de tous comme remède aux pathologies d’une organisation sociale démesurée. Nous rejetons la production de masse, qu’il s’agisse de nourriture ou des multiples faux besoins que le capitalisme industriel a créés. S’il est impossible de garantir que la nourriture produite sur le marché mondial ne soit pas du poison, c’est le marché mondial qu’il faut remettre en cause et non les quelques pratiques agricoles qui restent jusqu’ici étrangères à la logique industrielle.

    S’il paraît impossible d’avoir confiance dans ce que produisent quelque 900 000 agriculteurs (un peu plus de 3% de la population active en France), nous ne pensons pas qu’il faille contrôler plus étroitement ces 3%, mais plutôt qu’une société où si peu de gens s’occupent de produire la nourriture – à commencer par la leur – ne tient pas debout. Et qu’elle appelle une remise en question radicale.

     Bien sûr, il est délicat de transgresser les règlementations édictées par des bureaucraties dont nous sommes profondément dépendants, d’un point de vue matériel. Mais c’est également cette question de la dépendance qui nous intéresse, dans l’affaire du « puçage » : en Occident de nos jours, nous sommes tous des assistés, du patron de PME au bénéficiaire du RSA, de l’agriculteur au cadre dynamique, du fonctionnaire à l’artiste subventionné. Que l’on soit drogué au travail ou pas, notre mode de vie, basé sur la monétarisation de tout, les télécommunications à haut débit, l’énergie illimitée et l’État omniprésent, est en lui-même une forme d’assistanat généralisé.

    Nous ne voyons pas quelle dignité et quelle liberté sont compatibles avec cela. À l’heure où la catastrophe nucléaire en cours illustre la folie du développement industriel, nous pensons qu’il est important de rejeter avec toute la fermeté possible l’embrigadement électronique et le gouvernement des experts.

    Nous encourageons toutes les personnes qui se sentent concernées par ce rejet à diffuser largement cet appel, ainsi que les déclarations d’éleveurs refusant de pucer leurs bêtes. Les personnes qui s’engagent dans une telle démarche ne doivent pas rester seules face à l’administration et aux risques qu’elles encourent. Le refus de pucer implique l’organisation d’une solidarité, et d’abord d’une solidarité de proximité, entre éleveurs et avec d’autres personnes de leur voisinage.

    Au-delà de ce niveau local, c’est la dynamique nationale de cette campagne qui indiquera l’opportunité, et le moment, pour les refuseurs, de se rencontrer afin d’élaborer des perspectives de lutte plus précises.

     
    Avril 2011,

    Le groupe Faut pas pucer

    Le Batz, 81140 St-Michel-de-Vax
    mail : fautpaspucer(AT)laposte.net

     

    Aller plus loin :

    - " Le puçage électronique des troupeaux"
    France Culture - 14 mai 2011 (durée : 54 mn)
    Reportage avec Gérard Pages, Sébastien Delpeche, Anna Labrousse et Babette Védoit, éleveurs opposés aux puces RFID ; Aurélien Berlan, Michaela di Carlo et Célia Izoard, du groupe « Faut pas pucer ».

    - Prises de position sur le refus de pucer les animaux
    France Culture.com - 2011

    - " Pucez les tous ! "
    Par Yann Fiévet - La-Gauche-Cactus.fr - 17 juillet 2011