Communiqué commun du Collectif brestois en marche contre l'injustice sociale et du Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes (MCPL)
Jeudi 29 septembre se tenait à Saint-Malo une foire aux chômeurs appelée "job dating".
Au programme : la chance pour 2000 demandeurs d'emploi de se vendre à un employeur en dix minutes. En réalité, on ne saura jamais combien de chômeurs se sont fait concurrence pour des offres d'emploi, dont plusieurs CDD d'un jour!
De nombreuses personnes ont été refoulées dès l'entrée, qu'elles aient été ou non convoquées. Une tentative de prise de parole par des chômeurs pour exprimer leur colère a donné suite à une intervention musclée des vigiles qui les ont ensuite expulsés avant qu'ils subissent un contrôle d'identité par les forces de police.
Nous refusons cette mascarade et empêcherons la tenue de ces foires aux chômeurs. Si des chômeurs subissent des radiations liées à cet évènement, nous les contesterons comme nous contestons toutes les radiations qui sont portées à notre connaissance.
La gestion de ce "job dating" est à l'image de la gestion du chômage de manière générale par le pôle emploi : une mascarade humiliante pour les demandeurs d'emploi accompagnée d'un dispositif répressif. On peut d'ailleurs se demander combien de chômeurs a-t-il fallu radier pour financer ce "job dating" de Saint Malo ?
Le Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes (MCPL)
Contact : mcpl2008@gmail.com
Le Collectif brestois en marche contre l'injustice sociale
Contact : reseaudesluttes.brest@gmail.com
Lire aussi :
- NON A la Supercherie du job dating ! ni esclaves ni mendiants, Recalons les patrons !
par le Mouvement des Chômeurs en Lutte de Rennes et le Collectif brestois en marche contre l'injustice sociale - 29 septembre 2011
- Job dating.....sur le modèle du speed dating ! Non, vous n’êtes pas sur Meetic mais bien à Pole emploi !
Communiqué de la CGT Pôle Emploi Bretagne - - 29 septembre 2011
L'assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l'attitude de la préfecture qui a décidé d'interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant. Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n'ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations. Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l'ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l'accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n'avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d'essence » (ce qu'aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.
Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s'inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d'impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles. Cette manifestation fait suite à l'interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l'ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l'oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd'hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques: celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d'une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.