
Communiqué de l'ACIPA - 29 janvier 2013
Au lendemain de la journée de dénonciation des violences de l’Etat, l’ACIPA constate avec indignation que la répression contre les opposants au projet d’aéroport devient de jour en jour plus intense.
Après Sylvain et Clément jugés pour violence (avec arme et sans arme) en août pour avoir pour le premier reculé doucement son tracteur, Erwan et Elise, qui passent en procès le 12 février pour attentat à la pudeur pour s’être dénudés devant les gardes mobiles pour symboliquement dénoncer la fragilité des manifestants en face des gendarmes sur-équipés, Cyril en prison après s’être défendu face à des policiers déguisés en zadistes qui l’agressaient, des opposants parisiens en garde à vue pour des collages d’affiches, .....voici des jeunes qui passent en comparution immédiate après 48h de garde à vue pour un pique nique dans une propriété privée suite à une manifestation pacifique et clownesque.
L’ACIPA dénonce de nouveau la disproportion scandaleuse entre les actes reprochés et leur traitement par les autorités, et plus généralement la criminalisation des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, seule réponse apportée par l’Etat qui n’a trouvé que l’emploi de la force pour contrer une argumentation solide contre un projet insensé.
Contact Presse :
Julien DURAND : 02 40 57 25 62
Dominique FRESNEAU : 06 71 00 73 69

L'assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l'attitude de la préfecture qui a décidé d'interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant. Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n'ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations. Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l'ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l'accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n'avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d'essence » (ce qu'aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.
Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s'inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d'impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles. Cette manifestation fait suite à l'interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l'ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l'oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd'hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques: celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d'une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.