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ump - Page 9

  • Vers le retour des scrutins démocratiques à Brest ?

    La chose n’est pas passée inaperçue. Ce sont de bonnes vieilles urnes traditionnelles qui ont été utilisées à Brest pour le scrutin des élections prud'hommales. Les salariés/électeurs auront eu ainsi la garantie que leur choix a été bien le reflet de la réalité avec la possibilité qu'un recomptage soit possible en cas de contestation. Le retour à l’utilisation des urnes transparentes par le service élections de la Ville de Brest pour l’organisation de l’élection prud’hommale s’affiche donc comme une véritable révolution dans la cité du Ponant. En effet depuis quatre longues années, ce sont d’opaques ordinateurs de vote qui étaient imposés par la municipalité aux électeurs brestois lors des rendez-vous électoraux.

    Quand le PS brestois aime les urnes transparentesL’observateur attentif aura aussi noté que ce choix des urnes transparentes avait aussi dernièrement été fait localement par les socialistes lors de leur vote interne pour le choix de leur premier secrétaire. Les socialistes brestois auront pu sûrement apprécier d'avoir matériellement quelque chose à recompter (sic). Même la droite brestoise par la voix de son délégué de Brest-centre s'était ironiquement laissé aller à faire l'apologie du contrôle citoyen dans l'éventualité d'un nouveau duel Aubry/Royal en se disant prêt à "apporter sa contribution par l'envoi d'observateurs indépendants, dans le but unique d'aider l'oppostion (NDLR : nationale) à retrouver son statut dans notre démocratie.".

    Avec un soutien aussi volontariste de l’UMP locale, qu'attend donc désormais la municipalité brestoise pour officialiser la mise au rebut de ses ordinateurs de vote NEDAP qui ne répondent pas depuis le départ aux exigences de scrutins démocratiques et dont les carences ont été mises en avant dans de nombreux pays européens. Quel crédibilité auraient demain nos élu-e-s s’ils imposaient toujours d'une façon totalitaire aux électeurs l’utilisation de machines à vote opaques et invérifiables lors des prochaines échéances électorales ?

  • Radotage démocratique

    Alors que des “progressistes” brestois se satisfont de la fin du contrôle citoyen dans le processus électoral introduit par l’utilisation d’ordinateurs de vote opaques et invérifiables, un peu de recul géographique semble un tant soi peu pertinent. Pour mieux appréhender localement les finalités d’un débat qui dépasse nos frontières, je me permets de vous faire partager l’opinion d’un américain résidant en Suisse à qui il a été demandé d’apporter son regard sur les élections américaines. L’article a été publié le jeudi 31 janvier 2008 dans le journal genevois “Le Temps”.

    Andy Sundberg, diplômé de l'Académie navale des Etats-Unis et de l'Université d'Oxford, qui a donc a priori un encéphale hautement plus développé que votre rédacteur, affirme que “l'ombre du doute et de la suspicion plane malheureusement sur les résultats des dernières élections présidentielles aux Etats-Unis, surtout dans les Etats utilisant des machines à voter électroniques.

    Les “petits bras” polémistes et les personnes à courte vue me répondront sûrement que les ordinateurs de vote utilisés aux Etats-Unis ne sont pas les mêmes que ceux utilisés en France. J’en conviens d’avance. Mis à part cela, vous constaterez que le fond du débat reste le même, qu’on soit en France ou en Floride.

    L’auteur de l’article s’attarde sur les causes de ces doutes : problème de fiabilité, impossibilité de recomptage, possibilité de programme malveillant pouvant modifié la réalité des votes... n’hésitant pas à dénoncer que dans son pays “...des efforts acharnés ont été déployés afin d'étouffer ou de discréditer tout débat à ce sujet.

    ... Comme chez nous en France. Etonnant non ?

    Andy Sundberg développe son propos en mettant en avant l’absence de trace écrite ne permettant pas un recomptage. Sans surprise, les mêmes résistances pour maintenir cette opacité sont aussi évoquées : “ ...Mais si on ajoute un système utilisant du papier, alors à quoi bon avoir des machines aussi chères?” , les préposés de nombreux bureaux de vote de considérer une vérification par le papier comme “un gaspillage d’argent”.

    Andy Sundberg convient que développer des machines électroniques capables d’inventorier rapidement les résultats semblait une bonne option face à la complexité des scrutins américains. Quoiqu’il en soit il constate aujourd’hui que “des questions de coût et de vulnérabilité technologique semblent suggérer que cela n'a fait qu'empirer les choses.”.

    Face à ce constat, l’américain fait appel à son bon sens pour proposer une procédure électorale simple reposant sur un vote papier permettant un dépouillement rapide tout en garantissant aux citoyens une possibilité de contrôle de l’élection et d’un recomptage manuel si celui-ci s’avérait nécessaire en cas de divergence présumée.

    Andy Sundberg conclue que “... La machine à voter électronique était la mauvaise réponse à une question inutile. Elle était bien trop ingénieuse. Le progrès va consister à revenir en arrière et à utiliser une modeste feuille de papier. Espérons que cela sera bientôt le cas. La place de ces machines électroniques est dans un musée, pas dans les isoloirs américains.

    Pour en revenir à la France, l’on apprend aujourd’hui que, pour sûrement ne pas se mettre à dos les élus locaux, Michèle Alliot-Marie va malheureusement autoriser l’utilisation des ordinateurs de vote NEDAP lors des élections municipales de mars prochain. Fort de ce parapluie institutionnel, de bonnes âmes “progressistes” vont sans doute encore nous entonner leur petite complainte pour dénigrer à Brest ceux qui depuis quatre ans continuent à revendiquer le droit que leur vote soit bien attribué au candidat de leur choix ainsi que ceux qui revendiquent qu’un contrôle citoyen du bon déroulement des scrutins puisse avoir lieu, chose impossible à Brest depuis 2004.

    Vivement le retour au progrès souhaité par Andy Sundberg. Vivement le retour à la démocratie.


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    Actuellement signatures !

    Pétition disponible sur le site internet Ordinateurs-de-vote.org
    Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l'électeur

  • Un dernier vers pour la route

    Ce vendredi 25 janvier s’est déroulé la 37 ème et dernière représentation du conseil municipal de cette mandature. Pas de grandes surprises dans la mise en scène, la pièce ayant été maintes fois jouée. Côté public, quelques jeunes premiers qui secrétement se voyaient déjà monter sur scène. Après un hommage du maire à la mémoire de Jean Guéguéniat, après des remerciements à ceux qui ont fait le choix de ne pas repartir en tournée électorale, la piéce peut commencer. Les dialogues s’égrennent au fur et à mesure des délibérations.

    Fortuné Pellicano toujours habité par son personnage semblait avoir consulté sa boule de cristal : “les brestois ne se tromperont pas les 9 et 16 mars”, persuadé, “que le futur maire de Brest est dans la salle”. François Cuillandre de compléter “qu’il y aussi du monde dans la tribune”. Ben oui, fallait pas croire que la piéce se joue uniquement avec les acteurs qui avaient le droit de déclamer leurs tirades. Sacré Fortuné, pressé d’être au soir du second tour ? Toujours le mot d’auteur. Ce n’est pas du Audiard mais l’acteur a son public. Alain Masson en arrive à lui donner du “camarade”. Je vous le dis, du grand théâtre. Après allez vous étonner que l’on parle de droitisation du PS.

    L’on va finir par sortir nos mouchoirs” déclama amusé Gérard Cabon. Pour Jean Champeau, le conseil municipal restera “un grand théâtre d’expression où les acteurs sont plus soucieux des effets de manche”. Et puis le cri du coeur du même Jean Champeau qui a décidé de quitter la scène : “Je ne vous aime pas tous... mais je vous aime tous bien”. Ambiance dans les rangs de l’opposition. Quelques scènes et délibérations plus tard, madame Péron de renvoyer Jean champeau à la lecture de son journal : “Tout ce qui est excessif est insignifiant”. Un point partout. Les actes se succédent les uns après les autres. Pour un final, Gaëtan Le Guern nous la joue sobre. Assistance admirative devant l’adjoint communiste qui avait habitué ses partenaires aux longues tirades interminables. Chapeau bas. "Les moissons de nos champs ne lassera les faucilles, les fruits passeront les promesses des fleurs”, du Malherbe cité par Jean-Yves Le Borgne. N’en jetez plus. V'là l'UMP qui jacte en alexandrins. Ce n’est plus un conseil municipal mais le Minisitère de la culture. Promesses, promesses... Tiens cela ne vous rappelle rien ?