Le 03 novembre dernier, l'intersyndicale brestoise opposée à la loi de contre-réforme des retraites, lasse sans doute d'organiser ses sempiternelles processions perlées et stériles en terme de construction d'un rapport de force face à un gouvernement méprisant, n'avait pas trouvé mieux que d'appeler à un rassemblement devant la sous-préfecture de la cité du Ponant afin d'adresser symboliquement des paquets de nouilles à l'intention de l'Elysée. Action « nouilles » qui a été accueillie par une certaine indignation et colère chez les précaires. Je reste poli. Déjà que l'idée de l'action initiale - jeter de la nourriture - fut il de façon symbolique, était débectante sur la forme, le choix final de l'intersyndicale brestoise de donner ses 60 kilos de nouilles à l'association « les Restos du Cœur » s'est avéré d'un mépris total pour les plus démuni-e-s d'entre nous.
Des nouilles encore pour les pauvres
« Des couilles en or pour les riches et des nouilles encore pour les pauvres » pouvait t-on lire sur des pancartes lors des manifestations de ces dernières semaines. En mettant en scène ce slogan, l'intersyndicale brestoise en a inversé la symbolique et en a donné une lecture politique déplorable. Nos syndicalistes illustrant par leur action caritative qu'ils donneraient leurs paquets de nouilles aux pauvres... et de fait abandonneraient résignés (ou complaisants ?) l'or, fut t-il sévèrement burné, ... aux riches. Les "pauvres" ne remercieront jamais les syndicalistes de ce don empoisonné ni de la condescendance intersyndicale affichée ce soir là. On peut espérer que l'association « les Restos du cœur » ait refusé cette odieuse et indigeste donation plus insultante qu'autre chose.
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Vidéo réalisée par Sebastien Panou - Ouest France
Les Alternatifs sont partie prenante de la mobilisation pour le retrait de la contre-réforme des retraites, amorcée au printemps et amplifiée depuis la rentrée de septembre. Cette contre-réforme, semblable à celles d’autres pays de l’Union Européenne, s’inscrit dans le cadre des politiques néo-libérales et des objectifs de l’oligarchie financière visant à faire payer la crise capitaliste aux peuples, comme on l’a déjà vu par exemple en Grèce.
Lors de cette rentrée de septembre, Pôle Emploi met en place un nouveau plan de "management" des chômeurs. Objectif, faire des "gains de productivité". Au programme des informations collectives lors des rendez-vous d'inscription des chômeurs. Informations collectives qui devront être menées au pas cadencé par une équipe départementale en mode "task force". Quand Pôle Emploi se réapproprie la terminologie militaire et managériale désormais à la mode chez les cadors néolibéraux. La philosophie est posée.
L'intention non cachée et assumée désormais par la direction de Pôle Emploi de cette dégradation volontaire du service public de l'emploi est de mettre l'institution dans une situation telle qu'elle légitimerait le recours au secteur privé tout en faisant pression sur les chômeurs pour qu¹ils acceptent n'importe quel emploi. La démarche étant de contraindre les chômeurs à une "étreinte bureaucratique". Tu acceptes n¹importe quel boulot ou tu es radié de Pôle Emploi ! 