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gay

  • Tu ne seras pas une pédale mon fils

     L'association Claj présente

    La conférence gesticulée de Ronan Pérot

     « Tu ne seras pas une pédale mon fils »

    le Jeudi 11 Décembre, à 20h Salle Mac Orlan à Brest  

    durée : 1h30

    Présentation :

    pedale.jpg« Je me présente : j'ai 41 ans, je suis père d'un garçon qui a 13 ans maintenant. Je suis blanc, français, breton, photographe amateur, fan de musique et de cinéma, amateur de rhum, animateur de métier, et je suis homosexuel. Ça, c'est un truc en plus, mais pas LE truc en plus. C'est une chose parmi d'autres et je ne veux plus que ça soit LA chose qui me détermine. Mais ça c'est aujourd'hui, car ça n'a pas toujours été le cas. »

     Fin 2012, l’homophobie prend place dans les rues de France. Les manifestants scandent leur refus du mariage gay. Les semaines vont passer, les insultes et les agressions homophobes vont décupler. C’est ce qui a poussé cet homme à raconter son long cheminement depuis la découverte de sa différence, la honte de soi et l’émancipation, la recherche du bonheur. C’est le regard d’un homo sur cette société qui refuse l’égalité des droits.

     Cette conférence gesticulée est un mélange de choses vécues, de choses comprises (de l'expérience) et de choses apprises (par des lectures). Une façon de créer le débat. C'est un témoignage sur plusieurs prises deconscience qui l'amènent aujourd'hui à s'engager pour lutter contre l'homophobie ambiante et latente au sein de notre société.

     Infos et Réservations jusqu'au 10 décembre :
     resaconfbrest2014@gmail.com

     Entrée Prix libre (de 4 à 10 euros)

    La conférence sera suivi le Samedi 13 Décembre, d'un atelier de lutte contre l'homophobie, animé entre autre par le conférencier,

    Lieu de l'atelier : Salle Goéland, au RDC de la Mairie de 4 Moulins, de 9h30 à 12h30.

    Réservation le soir même de la conférence. Nombre de places limitées.

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  • « Mariage pour toutes et tous », un mariage qui tousse encore...

    anneaux-mariage.jpgLe 17 mai 2013, le Parlement a adopté la loi ouvrant le mariage aux couples du même sexe. Un an après, l'heure est aux premiers bilans. Si on peut se réjouir que près de 7000 mariages civils entre personnes du même sexe aient pu être célébrés en France depuis la promulgation de la loi dite du « Mariage pour tous », l'heure n'est toujours pas à la noce pour de nombreux couples homosexuels qui aspiraient à s'unir sur la base juridique de cette loi progressiste tant attendue.

    Il s'avère que la circulaire du 29 mai 2013 présentant la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe précise que « la règle introduite par l’article 202-1 alinéa 2 ne peut toutefois s’appliquer pour les ressortissants de pays avec lesquels la France est liée par des conventions bilatérales qui prévoient que la loi applicable aux conditions de fond du mariage est la loi personnelle. Dans ce cas, en raison de la hiérarchie des normes, les conventions ayant une valeur supérieure à la loi, elles devront être appliquées dans le cas d’un mariage impliquant un ou deux ressortissant(s) des pays avec lesquels ces conventions ont été conclues. En l’état du droit et de la jurisprudence, la loi personnelle ne pourra être écartée pour les ressortissants de ces pays.». Sont donc exclus du mariage homosexuel, les ressortissants de onze pays au regard de la loi personnelle de leur pays qui leur interdit de se marier avec une personne du même sexe (Algérie, Maroc, Tunisie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Monténégro, Pologne, Serbie, Slovénie, Cambodge et Laos).

    Un casse-tête juridique
    A ce jour, le gouvernement français ne privilégierait pas la renégociation des conventions bilatérales en question. Reste donc pour les prétendant-e-s au mariage homosexuel concerné-e-s à s'engager dans un chemin de croix juridique pour faire lever la discrimination dont ils/elles sont pour l'instant victimes. Depuis la promulgation de la loi pour le « mariage pour tous », seul un couple homosexuel franco-marocain résidant en Savoie, Dominique et Mohammed, s'est engagé dans ce combat juridique. L'association LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans) ADHEOS qui soutien Dominique et Mohammed, rappellait récemment dans un communiqué de presse que « le Tribunal de Grande Instance puis la Cour d’appel de Chambéry ont clairement affirmé en octobre dernier que le nouvel article 43 du Code civil, qui a ouvert le mariage aux personnes de même sexe, avait modifié l’ordre public français en matière internationale justifiant ainsi, conformément aux demandes des requérants, que soit écartée la convention franco-marocaine au profit du principe de non-discrimination ». Dominique et Mohammed ont ainsi pu sceller leur union le 9 novembre 2013.

    Le 14 novembre 2013, s'appuyant sur la convention bilatérale du 10 août 1981 qui interdit le mariage d'un ressortissant marocain avec une personne de même sexe,le parquet de Chambéry a formé un pourvoi en cassation contre la décision de la cour d'appel de Chambéry d'autoriser le mariage du couple franco-marocain. Le parquet de Chambéry a motivé sa décision sur le fait « que les conventions internationales régulièrement ratifiées ont une autorité supérieure à la loi, conformément à l'article 55 de la Constitution». Pour le procureur de la république de Chambéry, « il apparaît utile que la Cour de cassation puisse se prononcer sur le conflit de normes juridiques applicables en l'espèce ».

    Bientôt un mariage vraiment pour toutes et tous ?
    Saisi par Dominique et Mohammed, le Défenseur des droits a d'ores a déjà pris position en confortant l'analyse de l'association ADHEOS sur le fait que le refus d'autoriser ledit mariage « contreviendrait notamment aux articles 8 – relatif au droit de chaque personne au respect à la vie privée et familiale, et 12 relatif au droit de se marier – de la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l’Homme ».

    L'arbitrage de la Cour de cassation de Paris est désormais attendu pour apprécier le contenu de l'ordre public international français suite à la loi du 17 mai 2013, comme celle de la compatibilité des conventions bilatérales concernées au regard des dispositions de la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme. Il faut espérer que la Cour de cassation suive l'analyse partagée par l'association ADHEOS et le Défenseur des droits afin de confirmer enfin la légalité du mariage franco-marocain de Dominique et Mohammed, mais aussi et surtout afin de poser une jurisprudence positive qui lèverait l'interdiction discriminatoire qui est pour l'instant faite aux ressortissant-e-s des onze pays qui ne peuvent pas se marier avec un-e français-e du même sexe.

    Aller plus loin :

     - Loi n° 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe 

     - Circulaire du 29 mai 2013 présentant la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe 

     - Courrier de la Garde des Sceaux Christine Taubira à l'attention du Défenseur des Droits - 24 mars 2014

     - Décision MLD-2014-072 du 9 avril 2014 du Défenseur des Droits communiquée à l'association LGBT ADHEOS.

    - Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales 

    - « Couples binationaux exclus du mariage pour tous, le Défenseur des Droits décide de présenter ses observations devant la Cour de cassation » - Communiqué de presse ADHEOS du 23 avril 2014

     A lire aussi :

    - Mariage homosexuel franco-marocain : souk international ?
    Par Vincent Varlet - 28 octobre 2013

    - Le mariage homosexuel et le « nouvel ordre public international » : un surprenant changement de paradigme ! 
     A propos de l’arrêt de la Cour d’appel de Chambéry du 22 octobre 2013 - Par Gaëtan Escudey - 18 octobre 2013

    - Témoignage : « Française et lesbienne, je n'ai pas droit d'épouser ma compagne polonaise » - 10 juillet 2013

    - Assemblée nationale : Question écrite N° : 28287 de M. Erwann Binet ( Socialiste, républicain et citoyen – Isère ) - Question publiée au JO le : 04/06/2013 page : 5633 - Réponse publiée au JO le : 13/08/2013 page : 8634

  • Discours du Collectif LGTH du Finistère lu lors de la manifestation brestoise du 15 décembre 2012

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    Nous sommes réunis ici en ce 15 décembre en tant que citoyens français afin de défendre le mariage et l’adoption pour tous. En écho à l’appel à manifester, organisé par l’inter-LGBT demain à Paris, le collectif LGBT du Finistère que nous représentons aujourd’hui souhaite relayer l’action au niveau local, ce qui est une première à Brest.

     Ce collectif est composé de ces trois associations :

    - Divers Genres qui lutte contre l’homophobie et promeut des valeurs telles que la diversité et la tolérance en stimulant le débat citoyen via des manifestations culturelles.

     - West Up, association étudiante de l’UBO ayant une mission d’écoute, d’information sur les sexualités et de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle.

    - Aides est la première association française de lutte contre le SIDA. « Forte du respect de l’identité de chacun et du non-jugement, AIDES s’engage à respecter l’identité culturelle des personnes, leur sexualité, leur style de vie, leurs appartenances idéologiques et leurs choix thérapeutiques. »

    Nous choisissons, aujourd’hui, de nous rassembler afin de montrer que l’orientation sexuelle ne doit en aucun cas interférer avec les droits civiques en France. Nous avons entre autres participé à la contre-manifestation du 23 Octobre en réaction à l’happening « un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants » organisé par l’Alliance Vita. Aujourd’hui, notre mobilisation prend une autre dimension : nous souhaitons nous recentrer sur une action plus constructive.

     De nombreuses déclarations homophobes ont pu être entendues dans les médias au cours des dernières semaines, souvent de la bouche d’élus, créant parfois des amalgames plus que douteux avec la pédophilie, la polygamie et l’inceste. Ces propos tendent à brouiller le débat quant à cette réforme majeure de société.

    Le mariage pour tous est un pas vers une plus grande égalité des droits entre les citoyens français. François Hollande s’est engagé à légaliser le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe au cours de son mandat par l’intermédiaire de « l’Engagement 31 ». Ce sera normalement chose faite en 2013 mais nous souhaitons, par notre présence ici, nous assurer que toutes les promesses de cet engagement seront tenues. Nous ne voulons pas d’une loi au rabais!

    Nous souhaitons que les couples homoparentaux aient les mêmes droits que les couples hétérosexuels et ce, dans l’intérêt de l’enfant. N’oublions pas que dans l’état actuel des choses, si le parent communément appelé « parent biologique » vient à disparaître, l’autre parent n’a aucun droit sur l’enfant. Légitimer le statut du « parent social » dans les familles homoparentales françaises semble donc une évidence. Cette nouvelle législation assurera aux couples déjà existants un statut civil et permettra d’instaurer une véritable solidarité entre les futurs époux.

    Pourquoi stigmatiser l’éducation prodiguée par les familles homoparentales, quand la famille traditionnelle n’est plus l’unique modèle de référence dans la société française ? En sont la preuve, les familles monoparentales ou recomposées, dont la légitimité n’est désormais plus remise en question. Dans une famille monoparentale par exemple, un homme ou une femme endosse la responsabilité de deux parents à la fois. Dans une famille recomposée, l’enfant se retrouve confronté à un nouveau parent (qui n’est pas biologique) et doit faire preuve d’adaptation, parfois en acceptant d’autres enfants issus d’une précédente union. De plus, les référents masculins et féminins de l’enfant ne sont pas forcément ou pas uniquement, le « père » et la « mère » biologiques. Un enfant peut tout à fait s’épanouir dans ces nouvelles cellules familiales ; la famille est une institution qui ne cesse d’évoluer !!!

    Enfin, il est nécessaire d’insister sur le fait que l’homoparentalité ne repose en rien sur un mensonge de la part des parents. La réalité biologique est indéniable, il ne s’agit pas de faire croire à l’enfant qu’il est issu de deux personnes de même sexe. Par ailleurs, c’est l’homophobie liée au regard que la société porte sur les enfants issus d’unions homosexuelles qui risque de leur causer le plus de tort au quotidien. Légaliser le statut des couples homosexuels, c’est contribuer à l’épanouissement et à la reconnaissance d’enfants qui sont tout aussi légitimes et désirés que des enfants issus de familles actuellement reconnues par la société française.

    Ce rassemblement n’est en rien une manifestation communautariste : nous revendiquons une loi commune à tous, et non juste centrée sur les droits des personnes homosexuelles. Cette loi sociétale majeure doit permettre de respecter, et de réaffirmer le sens de notre devise républicaine qui fait le socle du vivre-ensemble : « Liberté, Egalité, Fraternité ». Au delà des préjugés et des stéréotypes, nous manifestons pour protéger les familles que nous voulons construire ! Tant qu’il y a de l’amour et du respect, il ne peut et ne doit pas y avoir de « sous-citoyens » !

    Construisons ensemble une société de tolérance et d’égalité pour les générations futures. Les Pays-Bas ou la très catholique Espagne ne se sont point effondrés… c’est au tour de la France, pays des droits de l’Homme, déjà en retard, de rejoindre la marche pour l’Egalité. La majeure partie de la population brestoise, bretonne, française, est avec nous ! Ne laissons pas une minorité bruyante nous priver d’un droit : le droit à l’indifférence, le droit de vivre en citoyens comme les autres.

    Le collectif HLGBT du Finistère

    Lire aussi :

    Réponses au questionnaire proposé par l’Association HLGBT (Hétéro-friendly, Lesbienne, Gay, Bi, Trans) Divers Genres – Pep Hini Zo Libr du Pays de Brest lors de la campagne des législatives de 2012.

  • Mariage et adoption : mêmes droits pour tous !

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    "Mêmes droits pour tous, ni plus ni moins", pouvait t-on lire  hier sur une banderole érigée lors de la contre manifestation brestoise en réaction au rassemblement à l'initiative de l'Alliance Vita, tête de file du mouvement en France qui milite contre le mariage et l’adoption pour les homosexuels,

    Le message est clair. Aux législateurs de faire avancer le droit pour faire tomber les discriminations réactionnaires et homophobes d'un autre temps.

    On ne peut qu'être favorable à tout projet ou proposition de loi projet allant dans le sens  du droit au mariage pour tous et toutes. La loi doit en outre  garantir dans l'avenir l'égalité des droits sociaux du Pacs d'avec le mariage civil, les droits des couples étrangers et bi-nationaux, demandeurs d'asile. Dans cet esprit d'égalité de droits, on ne peut aussi qu'être favorable à l’adoption pour les couples LGBT (lesbiennes, gay, bi, trans).

    Parallèlement à une avancée législative allant dans le sens de mêmes droits pour toutes et tous, le gouvernement doit s'atteler à  la mise en place d'un grand plan de lutte contre les discriminations à raison de l'orientation sexuelle.

    (Crédit photo : PR/NPA)

    Sur le même sujet :

    - Législatives 2012 : Réponses au questionnaire proposé par l’Association HLGBT  Divers Genres – Pep Hini Zo Libr du Pays de Brest

  • Législatives 2012 : réponse à l'association brestoise Divers Genres

     Réponses au questionnaire proposé par l’Association HLGBT (Hétéro-friendly, Lesbienne, Gay, Bi, Trans) Divers Genres – Pep Hini Zo Libr du Pays de Brest

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    1. Etes-vous favorable au mariage gay ? Voteriez-vous pour un texte de loi permettant le droit au mariage pour tous ?

    2. Etes-vous favorable à l’adoption pour les couples LGBT (lesbiennes, gay, bi, trans)? Voteriez-vous pour un texte de loi allant dans ce sens ?

    Je suis candidat porteur d'une alternative rouge et verte, et partisan de l'égalité réelle des droits pour tous les couples, sans distinction de sexe ni de genre.

    Elu député, je suis donc favorable, et soutiendrai tout projet ou proposition de loi projet allant dans ce sens. Et le plus rapidement possible dans l'agenda de la session de la nouvelle mandature. Je suis également partisan que la loi garantisse dans l'avenir l'égalité des droits sociaux du Pacs d'avec le mariage civil, les droits des couples étrangers et bi-nationaux, demandeurs d'asile. Je suis aussi partisan de la mise en place d'un grand plan de lutte contre les discriminations à raison de l'orientation sexuelle.

    3. Quel est votre position sur la légalisation de la gestation pour autrui et sur la procréation médicale assistée sans restriction ?

     Il m'apparait légitime d'assurer l’égalité d’accès aux procédures de procréation médicalement assistée à toutes les femmes, célibataires ou en couple, quelle que soit leur situation civile ou leur orientation sexuelle. Les parlementaires élus des deux Assemblées se doivent de relayer et de soutenir activement les associations LGBT. Si je suis élu j'irai à leur rencontre, serai à leur écoute, et constituerai un soutien actif à la fois pour m'opposer aux remises en cause que pour arracher des droits aux personnes LGBT.

    4. Seriez-vous pour intégrer la prévention contre l’homophobie, la promotion de la tolérance et de la diversité dans les programmes scolaires ? Les notions de genre, d’identité et d’orientation sexuelle ?

    Je pense que l'approche de la tolérance quel que soit la ou les différences (origine, langue, culturelles, catégorie socio-professionnelle, couleur de peau, orientation sexuelle... etc) doit être au coeur du cursus éducatif.
    On est sur le constat concernant les notions de genre, d'identité et d'orientation sexuelle, qu'au sein de l'Ecole il y a du travail à abattre. L'Ecole est toujours rétive pour aborder la question du sexe et du genre. On note toujours une problématique pour intégrer les heures devant être consacrées à l'éducation sexuelle dans l'année scolaire. En outre, on est face à l'enjeu de la formation des professeurs sur ces questions de sexe et de genre.

    On a toutefois pu noter positivement lors de la rentrée scolaire 2011 l'apparition de nouveaux manuels de Science et vie de la terre (SVT) en première ES et L évoquant la question du genre et de l'orientation sexuelle, en dépit de l'intervention permanente de groupes de pression ultra conservateur et anti LGBT, sous couvert d'associations à caractère religieux ou de parents d'élèves, voire de quelques parlementaires de l'UMP. Ce n'est qu'un début modeste qui ne concerne qu'un tout petit public d'élèves. Globalement les programmes et documents d'accompagnement des enseignements primaire et secondaire, comme les enseignements dans les établissements publics du supérieur et de la recherche, sont encore très hétéro-orientés et porteurs d'une approche hétéro-normative.

    Un collectif regroupant les fédérations syndicales enseignantes, de parents d'élèves progressistes, de syndicats lycéens ont fait au Ministère de l'Education Nationale des premières propositions que nous soutenons. Le nouveau gouvernement à dominante socialiste s'installe, je n'aurais de cesse, si je suis élu, qu'il apporte les réformes politiques progressistes nécessaires.

    5. Seriez-vous favorable à l’intégration de thèmes autour de l’Histoire des minorités gays, en particulier la déportation et l’extermination des homosexuels par les Nazis, toujours absentes des programmesofficiels?

     La déportation et l'extermination des homosexuels et des tsiganes par les nazis sont en effet oubliés dans les programmes scolaires. C'est inacceptable. L'Histoire présentée dans les programmes scolaires ne doit pas occulter les faits tels qu'ils se sont réellement déroulés, et les déportés porteurs de triangles roses. L'évocation des drames particuliers subis à une époque donnée par ces déportés, participe à la compréhension de l'histoire, de notre Histoire commune. Une grande Nation doit savoir regarder son histoire en face. Une association telle  « Les oublié(e)s de la mémoire » contribue à cette nécessaire sensibilisation. Il convient de les aider, dans ce travail de devoir de mémoire indispensable.

    6. Quelles nouvelles mesures mettriez-vous en place pour lutter contre la pandémie du Sida et les IST ?

    Les Alternatifs sont pour la mise en oeuvre d'une politique volontariste contre les VIH et les IST en France et à l'international, par l'augmentation de la contribution de la France au Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose, et le paludisme. Cette politique publique doit accroître très sensiblement les moyens budgétaires dévolus à la prévention envers -entre autres- les publics scolaires, les groupes dits à risques, et les moyens accordés aux centres de dépistage anonyme et gratuit. Par ailleurs des mesures doivent être prises contre les discriminations qui touchent les personnes atteintes par le Sida et IST, et les franchises médicales supprimées. Elles pèsent très lourds dans les budgets des personnes atteintes par ces maladies qui les placent déjà bien souvent vers la précarité, et les marges de la société.

    7. Seriez-vous pour lever l’interdiction qu’est faite aux hommes ayant déjà eu au moins un rapport avec un autre homme de donner leur sang, alors que d’autres communautés tout autant à risque peuvent le faire?

    La circulaire de 1983 qui concerne l'interdiction de don du sang qui touche "les personnes homosexuelles ou bisexuelles ayant des partenaires multiples" s'avère discriminatoire dans sa formulation. C'est la notion de pratique à risque, et non de groupe à risque, qui doit être retenue comme facteur d'exclusion pour le don du sang. Le principe de non discrimination systématique pour le don du sang doit être la règle. Par conséquent, cette circulaire doit être revue en ce qui concerne la terminologie employée.
    En Italie, en Espagne et au Portugal, le don du sang pour les homosexuels est autorisé.

    8. Seriez-vous pour faciliter le changement d’état civil pour les personnes transgenres ?

    On est sur le constat que la procédure administrative concernant le changement d’état civil pour les personnes transgenres est à revoir. Le vote d'une loi donnant les mêmes droits pour les tous couples sans distinction de sexe ni de genre va dans ce sens et faciliterait ce type de procédure administrative. Evolution de la loi que je souhaite ardemment soutenir. C'est aujourd'hui une urgence. Le droit est très en retard au regard de l'évolution de la société.

    J'ai à l'esprit à la situation ubuesque à laquelle est confrontée Chloé qui vit dans la région de Brest et qui a été mariée alors qu'elle était un homme. Chloé, aujourd'hui femme suite à son opération et à un traitement hormonal, s'est vu opposer son changement d'état civil par le tribunal correctionnel de Brest du fait de sa situation matrimoniale. Où l'administration l'invite à divorcer pour pouvoir acter administrativement son changement de genre !!!

    9. Auriez-vous d’autres propositions sur le thème de la promotion de la culture, de l’Histoire et des droits LGBT ?

    Pas spécifiquement. Je suis ouvert aux propositions des Centres d'Informations (CGL) ou de l'Inter-LGBT.
    Pour ma part, je trouve rassurant de ne pas avoir réponse à tout.
     ;-)

    10. La prostitution en France, tant masculine que féminine, est une réalité, et ce malgré les lois en vigueur. Rendu illégal, le racolage n’est encadré que par les seuls milieux mafieux. Il prend souvent place dans la rue et ne profite d’aucune espèce de protections. Dans ce contexte que l’on ne peut ignorer et contre lequel l’Etat a toujours été impuissant, quelle est votre position sur la réouverture de maisons closes réglementées ?

    Je me positionne pour l'abolition du système prostitutionnel, donc pas contre les personnes prostituées en tant que telles, et pour la suppression de la loi dite de Sécurité intérieure de 2003, qui a créé un délit de « racolage passif », qui a poussé les prostituéEs vers la clandestinité, et les a rendu plus vulnérables face à des demandeurs de certains clients « prédateurs » leur demandant des « prestations » présentant des risques pour leur santé.

    11. Solidaire dans le combat pour la reconnaissance des autres cultures et minorités, seriez-vous favorable à ce que la France signe la Charte Européenne de Promotion des Langues Régionales ? Seriez-vous pour intégrer l’apprentissage de la langue et de l’Histore bretonne dans le cursus normal, de la maternelle au lycée, dans notre région (sauf si refus explicite des parents) ?

    Les Alternatifs ont noué de longue date des liens avec des associations régionalistes. Je me prononce favorablement pour la ratification par la France de la Charte du Conseil de l'Europe pour les langues régionales ou minoritaires.

    Le bilinguisme ou le plurilinguisme précoce ouvre de larges portes linguistiques et culturelles. Il doit être développé de la maternelle à l'Université, mais non imposé .

    Aller plus loin :

    - Alternatifs : création d'une Commission LGBT (Egalité des droits, Lutte contre les LGBTphobies et discriminations)