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subvention

  • Il faut supprimer la réserve parlementaire!

    Mise à jour : 23/03/2017

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    Cette manne financière allouée aux parlementaires existe depuis l’ordonnance du 2 janvier 1959 à l’Assemblée nationale et depuis 1988 au Sénat. Cette ligne de crédit attribuée aux députés et sénateurs avait à l'origine pour objectif de leur permettre « de soutenir les collectivités de leur circonscription déstabilisées par des circonstances exceptionnelles susceptibles de justifier la mise en oeuvre de la solidarité nationale ». Au fil des années son utilisation a été vite détournée pour en arriver à devenir aujourd'hui la « caisse noire » officielle des parlementaires permettant d'arroser de façon discrétionnaire collectivités et associations, avec en toile de fond du clientélisme et de l'électoralisme. On ne compte plus en France le nombre d'associations de chasseurs ou de boulistes (ou de bagads...) qui continuent à être les bénéficiaires de la générosité de leur député ou sénateur. Petites ou grandes attentions pré-électorales afin de s'assurer pour le parlementaire généreux que la chasse aux voix soit fructueuse lors de la prochaine élection et éloigner ainsi le risque pour son parti à devoir à embrasser Fanny. La création de « comités Théodule » à l'initiative de certains parlementaires ou bien encore la publication sur le site internet de l'Assemblée nationale de la liste des structures bénéficiaires de cette cagnotte ne contribuent qu'à donner l'illusion d'une certaine transparence et d'un pseudo contrôle autour de son attribution.

    Comme le souligne fort justement l'association Observatoire de la corruption sur son site internet « le second problème que pose la réserve parlementaire est qu’elle porte atteinte au principe de la séparation des pouvoirs. Elle fait intervenir des représentants du pouvoir législatif dans des politiques locales qui, même à une autre échelle, relèvent du pouvoir exécutif ».

    Le travail des députés et des sénateurs consiste à écrire, discuter, légiférer, voir à interpeller le Gouvernement, pas à distribuer des subventions. Le clientélisme qui accompagne l'attribution de la réserve parlementaire contribue toujours aujourd'hui à entretenir le doute sur la probité du personnel politique. Fort de ce bon sens et de la dérive qui accompagne l'utilisation de cette dotation financière tant décriée, la réserve parlementaire doit être une fois pour toute supprimée. C'est en des termes plus policés que le président de la Cour des comptes Didier Migaud a formulé des recommandations allant dans ce sens dans une lettre adressée au Ministre des finances et des comptes publics et au Ministre de l'Intérieur. Cette démarche de recommandations faisant suite aux conclusions d'un rapport accablant de la la Cour des Comptes qui a passé au crible plus de 60 000 subventions distribuées entre 2006 et 2012, soit plus d'un milliard d'euros distribué à discrétion par les parlementaires ! La réponse en mode « ni ni » de Michel Sapin et de Bernard Cazeneuve est bien en dessous de l'alerte de la Cour des Comptes en renvoyant aux deux assemblées d'éventuelles évolutions du dispositif d'attribution de la réserve parlementaire. Ou comment demander aux principaux bénéficiaires de la « caisse noire » officielle du parlement de réfléchir à sa réforme. Manière de renvoyer un tel débat plus que nécessaire aux calendes grecques.

    L'Etat PS qui a fait sa feuille de route d'imposer aux français des réformes régressives reste incapable de se réformer lui même. Les conservatismes intéressés et réactionnaires qui hantent les rangs des deux assemblées vont eux aussi à l'encontre d'une moralisation de la vie politique. On arrive au constat que la Vème République s'avère à bout de souffle. C'est désormais aux citoyen-ne-s de se mobiliser pour enclancher un mouvement allant dans le sens progressiste d'une vrai réforme de nos institutions répondant aux exigences d'une république vertueuse.


    La réserve parlementaire : une pratique clientéliste.
    46e Rendez-Vous parlementaire du Contribuable sur la transparence - 05/04/2016
    Source : Contribuables Associés

    Aller plus loin :

    - Référé numéro 71261- Les subventions pour travaux divers d'intérêt local.
    Courrier du Président de la Cour des Comptes Alain Migaud à l'intention des Ministres Michel Sapin et  Bernard Cazeneuve - 27/12/2014

    - Réponse des Ministres Bernard Cazeneuve et Michel Sapin au Référé du président de la Cour des Comptes. Février 2015.

    - Réserve parlementaire : le rapport accablant de la Cour des comptes - Le Point - 09/02/2015

    Quand un citoyen dévoile l'un des secrets les mieux gardés de la république - Sud Ouest - 22/07/2015

    - La réserve parlementaire, un effet pervers du cumul des mandats - Observatoire-corruption.org - 23/03/2017

    - Association pour une démocratie direct

    - Proposition de loi du député Christophe Prémat visant à la suppression des réserves parlementaires - 10/02/2017

  • Amnésie municipale généralisée

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    Faut t-il sérieusement s’inquiéter de l’état de santé de nos élu-e-s brestois ? Monsieur Prunier, fort de sa verve populaire bien connue, a évoqué lors du dernier conseil municipal (14 décembre 2011) l’amnésie de son ex camarade sarkozyste Fortuné Pellicano désormais fervent supporter de l’édile socialiste François Cuillandre. Il est à craindre hélas que cette pathologie a contaminé l’ensemble des membres de la municipalité. A commencer par Monsieur Prunier lui-même qui semble ne plus se souvenir des délibérations qu’il valide, voir à perdre de vue le suivi des dossiers brestois et communautaires. Fervent prescripteur de la société de la surveillance généralisée, Laurent Prunier en est toujours à réclamer de la vidéo surveillance dans les rues brestoises. Ne saurait t-il pas que son vœu sécuritaire va être bientôt exaucé par la gauche plurielle avec l’arrivée à Brest du futur tramway ? Même pas la peine d’écrire une lettre au Père Noël. Certes, BMO et le Vert Michel Joanny, élu chargé des transports, sont assez timorés pour communiquer franchement sur le sujet. Tout juste, l’évocation des 78 caméras “d’aide à l’exploitation” déployées aux arrêts et à l’intérieur du futur tramway apparaît enfin dans le dernier numéro de novembre du magazine “Au fil du tram”. De la "sécurité passive" (sic) pour reprendre la novlangue de la SEMTRAM. Big Brother 24h sur 24 à la mode brestoise. Interrogée lors des dernières cantonales sur ce projet de vidéo surveillance liée au projet tramway, la candidate Marif Loussouarn, ex-élue Verte aux transports de BMO, souffrant sûrement elle aussi de troubles de mémoire, préféra hélas éviter d'évoquer le dossier lors de sa campagne électorale.

    En réponse aux invectives de Laurent Prunier lors de ce conseil municipal de décembre, Monsieur Joanny aurait pu en profiter pour mettre la droite brestoise de son côté en évoquant aussi brièvement que possible la prochaine mise en place de la carte à puce sans contact KorriGo qui permettra de tracer les déplacements des usagers des transports en commun brestois, complétant ainsi ce dispositif de surveillance. Cela lui aurait sûrement permis d'apporter de la douceur lors de son échange avec le chef de file de la droite brestoise au sujet la relation contre nature entre la Ville de Brest et la société Endémol. Au cœur de la polémique, toujours le soutien financier de BMO à l'organisation à Brest du concours rétrograde "Miss France". Soutien financier qu'on se le dise bien réel si on se réfère au texte de la délibération du Bureau de Communauté du 23 septembre 2011 relative au partenariat entre BMO et la société Miss France. Délibération bien évidement votée par Laurent Prunier dans laquelle on peut lire clairement que "...BMO s'engage à offrir un accueil à la société Miss France et aux candidates à l'élection pendant les 17 jours qui précèdent l'événement et apportera son concours financier à hauteur de 196 000 euros HT, soit 234 416 euros TTC". Mention contredisant la ferme dénégation du maire François Cuillandre évoquée en conseil municipal. On ne le répétera jamais assez, une vérité répétée vingt fois vaut plus qu'un gros mensonge fut t-il affirmé de concert par l'UMP et le PS.

    Amnésie, amnésie, amnésie... à trop la pratiquer, à la longue la démarche devient vite douteuse et ne sert pas la crédibilité politique de ceux qui en abusent.

    A lire aussi :

    - A propos de l'organisation de l'élection de Miss France à Brest
    par Chris Perrot

    - Laurent Prunier (UMP) : « La femme objet, les défilés dégradants pour les femmes, nous, on s’en fiche ! » 
    par Anthony Auffret

    A voir :

    - "RFID, la police totale" - Le film
    Un film de 28 mn contre la tyrannie technologique et la société de contrainte