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Accueil des gens du voyage : question de volonté politique

Dernièrement, les commune de Lampaul-Plouarzel et de Porspoder ont été confrontées à des installations “illicites” de gens du voyage sur des espaces non adaptés pour accueillir un nombre important d’habitats mobiles. Cette situation n’est pas nouvelle dans la région. Paradoxament, les élus locaux donnent à chaque fois l’impression de découvrir cette problèmatique sans que l’année suivante des dispositions soient concrétement prises pour répondre à l’arrivée de grands rassemblements de population itinérante.

Depuis la loi Besson en 2000, l'Etat dispose d'un cadre législatif et des moyens financiers afin de permettre aux élus locaux d’apporter une réponse technique à l’aménagement d’aires d’accueil pour les gens du voyage que ce soit au niveau communal qu'intercommunal. Si la loi Besson relative a l’accueil des gens du voyage oblige les communes de plus de 5000 habitants d’aménager une aire d’accueil permanente pour les gens du voyage, ces espaces aménagés restent symboliques en nombre de places (40 pour le pays d’Iroise réparties entre Saint-Renan et Ploudalmézeau) et ne peuvent donc solutionner l'accueil des grands rassemblements estivaux. Comme semble l’ignorer le maire de Lampaul-Plouarzel, le schéma départemental d’accueil des gens du voyage du Finistère élaboré par le Préfet et le Conseil général en concertation avec les communes doit déterminer les emplacements succeptibles d’être utilisés temporairement à l’occasion des grands rassemblements traditionnels ou occasionnels. Comme le recommande ce document, le niveau intercommunal s’avére le plus pertinent. En l’occurence nul besoin de loi supplémentaire comme le suggére le suppléant du candidat socialiste aux prochaines législatives sur Brest-rural (sic) pour obliger les structures communautaires à aménager des terrains pour les grands rassemblements estivaux. La loi ne fait pas tout et les populations sédentaires apprécieraient sûrement plus que leurs élus s’approprient véritablement le dossier au niveau de la CCPI au lieu de participer au triste spectacle du concours d’élévation de talus ou du creusement de fossés afin de faire obstacle à la venue des caravanes dans leurs propres communes, espérant que ce soit le voisin qui ait à gérer la situation. Il appartient en outre aux élus de participer à réconcilier sédentaires et itinérants au lieu de contribuer à entretenir les clichés discriminatoires généralement associés à la population nomade, donnant du grain à moudre aux politiciens qui ont fait leur fond de commerce des discours de rejet sécuritaire.

Quand la volonté politique est au rendez-vous les choses bougent vraiment. On pouvait lire dernièrement dans la presse locale que les élus du pays de Lorient avaient ainsi permis cet été à des missions évangéligues de s'installer en toute légalité sur leur territoire par la signature d'une convention d'occupation avec le représentant des gens du voyage. Les lorientais, après trois ans de travail et de rencontres, ont désormais fait le choix de privilégier chaque année une rotation des communes d'accueil. A espérer que ce type d'approche fasse désormais école.


En savoir plus :

- Loi Besson - Loi relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage Loi n°2000-614 du 5 juillet 2000 - version consolidée au 16 juillet 2006

- Circulaire interministérielle NOR/INT/D/0600074C du 03 août 2006 relative à la mise en oeuvre des prescriptions du schéma départemental d'accueil des gens du voyage

- Circulaire n° 2003-43/UHC/DU1/11 du 8 juillet 2003 relative aux grands rassemblements des gens du voyage : terrains de grand passage

- Schéma départemental d’accueil des gens du voyage du Finistère

- gensduvoyage.com, le site du droit à l'attention des gens du voyage

- Financement de la réhabilitation des sites occupés de manière illicite par les gens du voyage - Questions orales au gouvernement - Jacques Le Guen, Député du Finistère - Mardi 03 décembre 2002

- France, pays des droits des Roms ?
Gitans, "bohémiens", "gens du voyage", tsiganes... face aux pouvoirs publics depuis le 19ème siècle
par Xavier Rothéa

Commentaires

  • Incontestablement il y là problème, ce n'est pas pour autant qu'il faille occulter celui créé chaque année par le stationnement des forains qui en terme de salubrité, sécurité électrique, pollution sonore ( en niveau et horaires), accessibilité aux aires de jeux, constituent une gène très certainement bien plus importante et durable qu'une semaine de gens du voyage qui que je sache n'ont dérangé personne au voisinage, il me semble profondément irrespectueux envers les travailleurs qui se lèvent toute l'année tôt le matin et qui doivent actuellement resté les fenêtres fermées dès qu'ils en rentrent si l'on veut espéré un minimum de repos, il y a déjà bien trop avec les bistrot qui se battent à coup de concert hurlant. Entre le stationnement anarchique des campings-car, la libre divagation des chiens sur les plages avec leurs sentinelles de crottes dans l'eau, le sable et sur les dunes ( quand ils ne sont pas agressifs: les maîtres et les chiens), le bazar forain, la vitesse des véhicules qu'on ne contrôle jamais, leurs conducteurs alcooliques, Lampaul est devenu un pays sans ordre ni loi où il ne fait plus bon vivre. Le maire aurait-il la naïveté de croire qu'une société sans police est en bonne santé? Aurai-t-il déjà oublié le 21 avril?
    cordialement

  • Je ne vois pas le lien entre le 21 avril et les populations itinérantes. Ceci dit, croire qu'une société ultrasécurisée est signe d'une société en bonne santé reste du registre de la spéculation des peurs.

    Pour en revenir au fond du débat, l'on peut évoquer les aspects discriminatoires et stigmatisants de la loi de sécurité intérieure (dite loi LSI) de Nicolas Sarkozy sur les "gens du voyage".

  • apres avoir campe sur le camping municipal de lam0paul plouarzel durant 15 annees je realise que les campeurs n etaient pas des parasites et que vous vous retrouves avec d autres probleme dommage... _

  • avec etonnement , je peux lire les differents commentaires sur les gens du voyages a lampaul , cet ete . il est vrai que cela pour certains ca change leur mode de vie , leur habitudes . on est plus au moyen age , se sont des gens comme nous . pour moi la descrimination ne s arrete pas la , avec des phrases et des interrogations .mais ne croyez vous pas que de fermer son commerce pendant le sejour de ces gens la sur la commune , cela ne soit pas de la descrimination ? moi , je repond oui !!!! et c est la qu il y aurait pu avoir des problemes ! mettez vous a la place de ces gens la a ce moment la ! pour en revenir au commentaires de mr lemaillet . ce plaignant des bruits que peuvent faire les bars avec leurs concerts , ce monsieur n a t il pas encore comprit qu il ne reste que ca qui fait vivre lampaul !!!! plus de commerces locaux hors mit les restaurants et les BARS , enfin oui le bar tabac et l ancienne leonarde . plus de camping ! plus autant de festivitees qu avant ! et monsieur se plaint de quelques manifestations qui font vivre lampaul . car la fete foraine attire toujours du monde et attirera toujours !! au lieu de vouloir donner des conseils a monsieur LE GAC , monsieur lemaillet devrait se creer une liste electorale pour les prochaines municipales avec des gens comme lui , il intitulerai cela : faisons mourir lampaul !!!!! je crois que tous ces gens sont , comme eux parlent des gens du voyages , eux memes des parasites . en parlant d une societe sans police , je crois qu il faudrait aussi une police pour les gens a la sortie des bars qui les derangent la nuit mais pas en journee ! un demi en achetant son telegramme , on peut aussi faire mal . cordialement

  • Si on doit créer un site d'accueil pour les gens du voyage sur le territoire de la CCPI, pourquoi ne pas le faire à Molène ? Après tout, il y a une autre loi sur la "continuité territoriale"

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