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  • Brest nucléaire : une pilule médiatique qui a du mal à passer !

    Communiqué de presse des Alternatifs de Bretagne


    La sous-préfecture de Brest a annoncé par voie de presse que des comprimés d'iode seront distribués dans les semaines à venir aux habitants qui résident dans un périmètre de 500 mètres autour de la base navale de Brest.

    Pastilles-d-iode.jpgTout breton qui se respecte sait par nature que les vents dominants ne s’arrêtent pas aux limites fixées par l’administration. On peut dès lors sérieusement s'interroger sur la limitation dans l'espace à la zone concernée par ce Plan particulier d’intervention (PPI) de la base navale nucléaire brestoise. Voudrait on nous refaire naïvement le coup du « nuage » de Tchernobyl qui en avril/mai 1986 s'était selon les autorités soit-disant arrêté par la volonté du Saint Esprit aux frontières de notre territoire qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Mis à part cette bizarrerie de zonage qui laissera plus d'un d'entre nous sceptique, cette distribution d'iode a de quoi amener d'autres interrogations sur la portée de l'efficacité d'un tel plan de prévention. L'ingestion d'un comprimé d’iode stable non radioactif doit avoir lieu pour une protection optimale six heures au moins AVANT l’arrivée de la contamination permettant ainsi de saturer la glande thyroïde. Cette distribution étatique de pastille iodée tient donc plus de l'enfumage médiatique pour rassurer la population. On aura en effet compris que pour être efficace, l’information concernant un éventuel accident devrait être immédiate et que l’accident devrait être le plus éloigné possible… La base navale nucléaire de l'Île-Longue, à vol d'oiseau n'étant pas si éloignée de la Cité du Ponant, le périmètre de 500 mètres autour de la base navale de Brest pour la distribution de pastilles iodées apparait dès lors léger pour une réactivité optimale afin de prévenir toute contamination sérieuse !

    L’ingestion du comprimé d'iode stable non radioactif protège de la contamination interne, par inhalation notamment. En aucun cas elle ne protège de l'irradiation du corps et elle n’a strictement aucun effet sur la contamination par les autres éléments radioactifs (krypton, xénon, césium, strontium...) mais aussi potentiellement, à plus faible distance d'éléments lourds comme l'uranium et le plutonium. Pas de quoi nous rassurer au final. Quid alors d'une information auprès de la population concernant les consignes de confinement à respecter en cas d'accident nucléaire à Crozon ou à Brest ? Quid de l'organisation d'exercices de simulation de procédures d'urgence dans les écoles et les entreprises ?

    CHARB_for_life.jpgCette annonce par l'Etat d'un plan de distribution d’iode à Brest a tout de même le mérite de nous rappeler que le nucléaire, fût-il employé à des fins civiles ou militaires, n'est pas une énergie sûre et qu’un accident radiologique majeur est aussi possible en France, voire à la pointe Finistère.

    La dissuasion nucléaire est un mode de défense inefficace, coûteux et mortifère qui ne répond plus aujourd'hui aux défis mondiaux de la sécurité.

    Les Alternatifs restent mobilisés pour que la France se mette en conformité avec l'article 6 du Traité international de non-prolifération des armes nucléaires.

    Plus que jamais, les Alternatifs demandent l'arrêt du nucléaire militaire et civil et une réduction conséquente du budget de la défense.

    Aller plus loin :

    - Les installations nucléaires de la Défense de Brest et de l'Île Longue font l'objet d'un plan particulier d'intervention (P.P.I.).
    Préfecture du Finistère

    - Réaction de l'association AE2D au projet de distribution de cachets d'iode à Brest - 27 mars 2013

    - Désarmement nucléaire - Campagne 2012

    - La Bretagne au coeur de la cible nucléaire - Par Gérard Borvon - 5 juillet 2012

    - Contamination des sols francais par les retombées de l’accident de Tchernobyl - Les preuves du mensonge
    document de synthèse de 21 pages extrait de : Contaminations radioactives : Atlas France et Europe
    CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité )

    - Nuage de Tchernobyl, Les autorités françaises de l'époque ont-elles minimisé la gravité de ces retombées?
    France 2 - 26 février 2002

  • Promised Land : le film

    20360511.jpg
    L'association AE2D et le groupe local de Greenpeace
    organise à Brest une projection en avant-première du film "Promised Land"

    le mardi 26 mars à 20h00  au cinéma "Les Studios" .
    (entrée 3,5 euros)

    La projection sera suivi d'un débat sur les gaz de schiste.


    Promised Land : la bande annonce.

  • Notre Dame des Landes : Grande Manif Mise en Culture - Sème ta ZAD

    Samedi 13 avril, rendez-vous fourche en main à 10h pour plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours

    Rendre fertile ce qu’ils veulent rendre stérile :

    Le 17 novembre nous étions 40 000 à reconstruire, le 13 avril nous occuperons et cultiverons pour que la zad échappe au béton

    Appel

    Affiche_semetaZAD01_c2-3-2380c.jpgDepuis le 16 octobre, la résistance déterminée à l’opération d’expulsion de la ZAD incarne un espoir : celui que nos vies, nos habitats, nos champs ne soient plus broyés par les logiques marchandes et par les visions stériles de l’aménagement du territoire. Plus de 200 comités locaux de solidarité ont fleuri ces derniers mois, et ici où là, du bocage nantais aux autres zones à défendre, nous voulons de nouveau envisager des victoires.

    Le 17 novembre, nous avons montré que malgré l’invasion policière, ils ne pourraient pas vider la ZAD de ses habitant-e-s et que nous pouvions être 40 000 à revenir et reconstruire. Début janvier, une assemblée agricole lançait un appel à projets sur les terres de la ZAD expropriées par Vinci pour remettre en place les potagers détruits et les démultiplier avec l’arrivée de nouveaux et nouvelles paysan-ne-s. Vergers, blés, légumineuses, poules et potagers...une dizaines d’initiatives s’élaborent d’ores et déjà.

    Le début du mois d’avril sera un moment charnière : la fin de la « commission de dialogue » proposée par le gouvernement pour « mieux expliquer la nécessité de l’aéroport » signifiera le retour possible d’opérations d’expulsions de grande ampleur. En face, la dynamique d’occupation de la ZAD, relancée le 17 novembre dernier, se tourne à présent vers des projets agricoles destinés à s’implanter dans la durée. La remise en culture, en masse, des terres expropriées sera notre manière de tirer le trait sur un dialogue fantoche – et de célébrer les quelques mois passés à (re)construire, malgré l’incessante occupation militaire des routes du bocage. Cette manifestation sera aussi une manière de prendre de l’avance sur d’éventuels travaux en allant s’installer sur une partie des terres menacées à court terme.

    Affiche_semetaZAD03_A4c-ce728.jpgCette manifestation sera le fruit de ce qui se compose progressivement entre des paysans et des occupant-e-s venu-e-s s’installer pour défendre la zone : défrichage et occupation des terres maraîchères du Sabot en mai 2011, défense de la ferme du Rosier puis de la Châtaigne à l’aide de plusieurs dizaines de tracteurs enchaînés en novembre, occupation in extremis avant sa destruction de la ferme de Bellevue fin janvier... Au-delà de ces quelques dates emblématiques, la régularité des assemblées agricoles ainsi que les complicités nouées au quotidien, aussi bien autour d’un repas que derrière une barricade, ne cessent d’invalider les catégories fermées dont use le pouvoir pour qualifier et diviser les opposant-e-s au projet d’aéroport.

    Ce qui se joue aujourd’hui à NDDL rappelle et renouvelle l’histoire dense de certains mouvements paysans locaux au cours des décennies passées : liens forts avec les grèves et mouvements de 68, actions directes face aux diktats de l’industrie, occupations de terre contre les « cumulards »...

    Forte de ce terreau, la manifestation du 13 avril, en écho à la journée mondiale des luttes paysannes en appelle à une communisation des terres et des pratiques. Nous entendons par là :

    - une forme de partage en porte à faux avec les grandes concentrations agricoles et les freins posés à l’accés au foncier pour les projets d’installation paysanne.

    - l’entraide, la mutualisation de moyens, d’outils, mais aussi les possibilités d’installations collectives

    - un dialogue fécond entre savoir-faire agricole traditionnel et pratiques expérimentales, entre professionnel-le-s et paysan-ne-s hors-cadre.

    - des réflexions communes autour de la question alimentaire : sur une production autonome en rupture avec les logiques agro-industrielles, sur les liens possibles avec Nantes et ses habitant-e-s.

    - la capacité de relier la question agricole à des formes de vie, d’habitat et à des luttes sociales.

    En pratique il s’agira, le 13 avril, de partir outils en mains en plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours et de converger sur la ZAD pour se redéployer en direction des différents projets et chantiers agricoles. Au programme et suivant les facteurs hydrométriques : plantation de vergers, de haies et de bosquets aromatiques, pose de ruches, défrichage, repiquage de semis, installation de structures (serres, cabanes à outils...), drainage des terrains, nettoyage des fossés, réparations des clôtures détruites durant les affrontements et balisage des chemins forestiers... Seront aussi prévus des foires aux semences, des expositions de variétés anciennes et aujourd’hui clandestines, des discussions et ateliers autour des pratiques agricoles – et en soirée, des fêtes, bals et banquets.

    Nous invitons donc à cette occasion tou-te-s les opposant-e-s au projet d’aéroport à se mobiliser. Venez fêter le retour du printemps et montrons-leur qu’ici comme ailleurs, nous ne voulons ni de leur aéroport ni du monde qui va avec. Rendre fertile ce qu’ils veulent rendre stérile, là est notre force.

    (Une liste de besoins plus précis liés aux diverses installations sera transmise quelques semaines avant la manifestation)

    En résumé :

    - 10h rv. fourche en main pour plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours pour aller occuper les terres et commencer les chantiers

    - à midi, chacun-e est invité à amener une tarte à partager.

    - le soir, bal et banquets

    Plus d’infos pratiques, sur les rv, besoins matériels, l’accueil et autres à venir sur le site : http://zad.nadir.org/semetazad