Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France - Page 5

  • France : Hold-up sur notre démocratie en 2007 ?

    Alors que la polémique fait rage autour des ordinateurs de vote en France à la veille des élections présidentielles et législatives de 2007, Chantal Enguehard, maîtresse de conférence en informatique, membre du laboratoire d'informatique Nantes Atlantique (Lina) publie deux articles décapants sur le sujet. Le principe de précaution doit désormais s'imposer. Scandale politique en perspective ! Les élus ne pourront plus jamais dire qu'ils n'étaient pas au courant...

    - Du vote électronique à la démocratie virtuelle

    La France est tentée par le vote électronique, alors même que les spécialistes en informatique ont démontré sa vulnérabilité. Mais le portefeuille des entreprises qui fabriquent les ordinateurs de vote a sans doute des raisons que la raison ignore...

    "Après les États-Unis, les Pays-Bas, le Vénézuela, la Belgique, etc., le vote électronique est apparu en France en 2003 sous la forme d’ordinateurs de vote"

    La suite de l’article publié dans "Territoires - la revue de la démocratie locale", avril 2007.


    - Ordinateurs de vote : résultats vérifiables ou pas ?
    Publié sur Agoravox, le média citoyen - mercredi 4 avril 2007

  • Les machines à voter NEDAP sont piratables !

    wijvertrouwenstemcomputersnietLes membres de la fondation néerlandaise "wijvertrouwenstemcomputersniet" ("Nous ne faisons pas confiance aux ordinateurs de vote") se sont fait prêter une machine à voter NEDAP (modèle ES3B), machine qui équipe 90% des bureaux de vote des Pays-Bas. Le disque dur et le logiciel ont a été examiné par des experts indépendants ce qui n'était jamais arrivé en Hollande. Dans un rapport (pdf en anglais) qui vient juste d'être publié, la fondation néerlandaise détaille comment elle a modifié une machine de vote du fabricant NEDAP, d'un modèle utilisé aux Pays-Bas et en France, pour attribuer le pourcentage des voix d'un parti politique à un autre parti. Le document décrit en détail comment des personnes pouvant avoir accès aux dispositifs avant l'élection peuvent truquer la machine pour avoir le contrôle du résultat de l'élection, ceci de façon pratiquement indétectable. "Compromettre le système nécessite sulement de remplacer un simple composant pas plus grand que la taille d'un timbre poste, et s'avére impossible à détecter en regardant juste à l'intérieur de la machine" précise les responsables de la fondation. Par défi, les chercheurs ont même reconfiguré la machine à voter pour jouer aux échecs.

    La diffusion d'un reportage le 04 octobre dernier sur ce sujet lors de l'émission télévisée nationale hollandaise "EenVandaag" sur Nederland 1 a jeté l'émoi au sein du parlement néerlandais et une coalition de parlementaires exigent aujourd'hui plus de sécurité sur les ordinateurs de vote. Le ministre Atso Nicolai doit désormais s'expliquer devant la chambre sur un scandale qui secoue désormais le pays à la veille d'élections nationales qui doivent se dérouler prochainement.

    machine à voter NEDAPLes machines à voter NEDAP (modèle ESF1) utilisées en France différent seulement dans des aspects relativement mineurs des machines utilisées au Pays-Bas et présenteraient donc les même failles de sécurité que celles mises en avant par la fondation néerlandaise. Dysfonctionnements déjà mis en exergue en Irlande à travers la publication de deux rapports publiés par une commission indépendante, ce qui avait conduit le gouvernement irlandais a ne pas utiliser les machines à voter qu'il avait pourtant acquis pour équiper ses bureaux de vote. En l'état, Les ordinateurs de vote s'avérent être désormais une attaque contre notre démocratie. L'impression d'un bulletin papier vérifiable par l'électeur permettant un recomptage des voix a posteriori en cas de contestation doit être une exigence incontournable. Il reste de la responsabilité du ministre de l'Intérieur d'imposer en France un moratoire sur le vote électronique afin d'ouvrir un vrai débat sur les machines à voter dans notre pays au risque que le scandale des machines à voter s'invite dans la campagne des élections de 2007.


    En savoir plus...

    - Communiqué de presse de l'Irish Citizens for Trustworthy Evoting (irlande)

    - Site internet de l'Irish Citizens for Trustworthy Evoting - ICTE (irlande)

    - Premier rapport publié par la "Commission on Electronic Voting - CEV" (irlande) - décembre 2004

    - Second rapport publié par la "Commission on Electronic Voting - CEV" (irlande) - juillet 2006

    - France : Citoyens et informaticiens critiques envers le vote électronique

    - Le vote électronique en France : opaque et invérifiable" Article scientifique de Chantal Engeuhard, maître de conférence en informatique au LINA.

    - "Qui contrôle le vote électronique ? le déclin silencieux du contrôle citoyen"" par recul-democratique.org

  • Vote électronique et Parti Socialiste

    Quand le PS demande un moratoire sur le vote électronique...


    logo PSTemPS réels et le VOV (Virtueller Ortsverein), les sections Internet du PS français et du SPD allemand, avaient, en 2004, adressé au PSE une contribution, également signée par deux eurodéputés belges et le directeur de la FIPR (Foundation for information policy research). Dans le cadre de cette contribution, les sections Internet du PS français et du SPD allemand demandent " un moratoire sur l’instauration du vote électronique ". Parmi les arguments invoqués pour demander ce moratoire on peut noter selon l’information communiquée sur le site internet temps-reels.net :

     la nécessaire transparence et sincérité du scrutin, du fait qu’il n’existe à ce jour aucune méthode fiable de vote électronique permettant tout à la fois d’assurer l’anonymat durable et la vérification du vote, fondements de la démocratie.

     La délégation/privatisation du contrôle du scrutin au bénéfice d’entreprises privées est inacceptable et dangereuse dans une démocratie.

    Cette contribution mentionnant fort judicieusement :

    "L’argument des défenseurs du vote électronique, la lutte contre l’abstentionnisme, est à l’évidence invalidé par l’exemple du seul pays où il a été généralisé, les État-Unis, détenteurs aussi du record du monde de l’abstentionnisme ; la généralisation des machines à voter y a d’ailleurs entraîné la multiplication de fraudes majeures.

    Le vote électronique par Internet serait synonyme de renoncement à l’isoloir obligatoire, et en conséquence à l’actuelle liberté de choix des électeurs, hors de portée de toute pression.
    "

    Fermez le ban.

    A Brest, la réflexion nationale n’aura pas atteint les oreilles de notre maire françois Cuillandre socialiste libéral qui dans l’édito du magazine municipal " Sillage " (avril 2004) annonçait :

    "Je suis certains que nous ferons école et que la machine à voter sera adoptée dans d’autres villes. Je crois qu’il s’agit d’une étape vers davantage de démocratie. Seul devant la machine à voter, l’électeur exprime plus que jamais son intime conviction."

    On peut espérer qu’aujourd’hui le maire de Brest ait l’intime conviction de s’être trompé dans son analyse du moment et qu’il sera dorénavant amené à partager l’analyse des sections Internet du PS français et du SPD allemand concernant la nécessité d’un moratoire sur le vote électronique en Europe d’une part, et dans la ville de Brest d’autre part. Brest qui fut pionnière en France sur la voie de la régression démocratique.