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politique - Page 13

  • Municipales 2008 à Brest : voix d'eau dans la campagne

    La question de la gestion de l'eau est une question d'orientation politique majeure qui ne peut être secondaire à Brest et de fait demeure désormais un sujet pivot de la campagne des municipales de mars 2008 que certains esprits limités auraient voulu restreindre de façon populiste à un "pour" ou "contre" le tramway de la majorité sortante. Si la fin du contrat liant la collectivité à l'entreprise privée Véolia est prévue en 2012, le choix politique qui modifiera éventuellement le mode de gestion communautaire sera pris en 2010. Le prochain conseil communautaire aura à se prononcer sur l'une des possibilités possibles : reprise d'une gestion en régie directe par la collectivité, gestion via une société d'économie mixte publique/privée qui serait alors créée, ou gestion déléguée à une entreprise privée comme c'est le cas depuis 1987.

    S'il avait fallu attendre que les communistes brestois finissent de digérer leur consommation de dinde, chocolats et autres confiseries de fin d'année (voir "Echanges et initiatives" No 47 - janv/fev 2008), pas sûr que le débat sur l'avenir de la gestion de l'eau à Brest aurait été abordé lors de cette campagne électorale. L'on comprend aisément l'importance pour les brestois de connaître avant mars prochain le postionnement sur ce dossier des différentes listes se présentant aux municipales de 2008.

    Divers points de vue ont été déjà mis en avant par les différentes listes.

    S'exprimant au nom de la liste UMP, Laurent Prunier a déjà affiché sa préférence pour une gestion privée, BMO n'étant pas à ses yeux la mieux placée pour gérer l'eau. Cela étant, il renvoi le débat à après les municipales en mettant en avant la nécessité d'évaluer le système actuel tout en associant la population s'inspirant ...d'une suggestion du communiste Maxime Paul. Laurent Prunier rejette d'office l'idée d'une SEM (société d'économie mixte) : "...une usine à gaz où les responsabilités se diluent... cela reviendrait à faire pareil [qu'une gestion privée], tout en faisant croire que l'on fait autrement.".

    Pour l'ex élu UMP Fortuné Pellicano qui présente une liste indépendante suite à son exclusion de son ancienne formation, la préférence irait à une gestion mariant privée et public via une gestion par une SEM.

    Le MoDem reste assez discret sur son positionnement. Mickaël Cabon souhaite aborder la question du meilleur rapport entre prix et service rendu. Les membres du MoDem brestois entendent "...mettre sur la table, le moment venu, tous les éléments du débat afin que les meilleures décisions soient prises."

    Les membres de la liste "Pour Brest, la gauche debout" affichent clairement "leur volonté de revenir à une gestion publique directe de l’eau, dès la fin du contrat avec Veolia en 2012, et de le négocier avant son échéance".

    Cette volonté de revenir à une gestion publique de l'eau est partagée par la liste que souhaite présenter le Parti des Travailleurs.

    Le positionnement de la liste de gauche plurielle menée par François Cuillandre est plus que confuse. La préférence des socialistes brestois porterait sur une gestion via une société d'économie mixte public/privée. Cependant François Cuillandre n'est pas "chaud" pour s'exprimer sur le sujet quatre ans avant la fin du contrat avec Véolia. Pour François Cuillandre "...l'important c'est la qualité et le prix de l'eau, pas le mode de gestion. Les brestois se moquent de savoir qui gère le réseau d'eau" (réunion de bilan - 22/11/2007). Pour le PCF, BNC, UDB/Frankiz Breizh et les Verts associés aux socialistes, c'est un autre son de cloche. Ils ont déclarés publiquement lors de la séance du conseil communautaire de Brest Métropole Océane du 14 décembre 2007 via une annonce commune leur souhait pour un "retour à la maîtrise publique donnant à la collectivité l’opportunité de rebâtir un vrai service public local de l’eau, pour une production et une distribution à coût maîtrisé, dans une approche du développement soutenable et au service de tous !". Calculette en main, les brestoises et les brestois noteront tout de même que, quels que soient les sujets proposés en délibération des conseils communautaires qui suivront l'échéance de mars prochain, les signataires de cet appel demeureraient encore minoritaires en nombre face à leur allié socialiste en cas de victoire de la liste Cuillandre aux prochaines élections municipales. La liste de la majorité sortante aura intérêt à clarifier le positionnement quelle souhaite défendre dans son programme qui sera présenté aux électeurs brestois. Une proposition mi-figue mi-raisin de leur part ou un renvoi du débat à l'après municipales ne pourraient être longtemps très crédibles alors qu’en qualité de membres de la majorité municipale sortante, ils avaient été particuliérement privilégiés depuis sept ans pour étudier les tenants et aboutissants de l’échéance qui se présente en 2012 en ce qui concerne le dossier de la gestion de l'eau à Brest.

    Pour mémoire, il est bon de rappeler que la privatisation du service de l'eau à Brest en 1987 par la municipalité de droite de l'époque ne s'était pas faite sans résistances. Les socialistes brestois s'étaient exprimés pour le maintien en régie par la collectivité.

    ===========

    Lors du débat public organisé le 13 décembre 2007, les représentants du PC, BNC, Verts et régionalistes avaient indiqué vouloir peser sur le programme municipal de la liste "Brest en marche" menée par les socialistes pour modifier la partie sur l'eau. Les faits ont montré le peu d'influence qu'ils ont pu avoir sur le positionnement de la liste de la majorité sortante sur ce dossier. L'attitude collégiale de la liste "Brest en marche" fut au final de "noyer le poisson" en renvoyant le débat à l'après échéance électorale de mars 2008.


    Autres articles sur le même sujet sur Brestmunicipales2008


    Aller plus loin :

    - Brest-eau-publique.net

    - Association S-eau-S

    - Le guide du citoyen élu pour un service public de l'eau

    - Coordination nationale des Associations de Consommateurs d'Eau


    Revue de presse

    - Gérard Borvon. « Pour l’eau la régie directe s’impose ! »
    Télégramme - mardi 5 février 2008

    Lien permanent Catégories : eau 0 commentaire
  • Vote électronique : la désinformation municipale continue

    medium_machine_a_voter.2.2.jpgEn matière à faire de la désinformation pour justifier l’utilisation des ordinateurs de vote opaques et invérifiables pour les électeurs, la ville de Brest ne manque pas de ressources. La dernière en date est l’évocation d’un rapport (sic) publié dernièrement par l’association Forum des Droits de l’Internet (FDI). A lire l’écho qu’en fait le responsable du service des élections de la ville de Brest (Le Télégramme de Brest - 28/12/2007), les villes auditionnées seraient satisfaites de la mise en place des machines à voter. Selon monsieur Moal, ce rapport ne préconiserait “qu’un meilleur encadremment du vote électronique sur le plan électoral”. Circulez y’aurait rien à dire ?

    Outre le fait de s’interroger sur la légitimité du FDI pour évoquer un domaine qui se trouve hors du cadre défini par ses statuts, une lecture de ce document montre bien les limites des conclusions hâtives dont certaines collectivités s’empressent à utiliser à l’approche des scrutins de mars prochain. Comme le constate Pierre Muller, président d'Ordinateurs-de-Vote.org qui milite pour le retour à un vote papier : “ Ce rapport est presque exclusivement une remontée d'information de l'état d'esprit des municipalités utilisatrices d'ordinateurs de vote et de leurs problèmes pratiques d'organisation. C'est comme si on rédigeait un rapport sur l'avenir des OGM en questionnant les agriculteurs en ayant plantés.”. Pierre Muller ne manque pas de s’interroger si la fonction de ces travaux confiés au FDI ne seraient pas au final “de justifier un prochain nettoyage réglementaire et sécuritaire, par le ministère de l'intérieur et le Conseil d'État, des machines à voter afin de tenter de rassurer les mairies”. Interrogations fort légitimes lorqu’on sait que le rapport fort médiatisé du FDI ne s’était pas attardé sur les questions du contrôle citoyen et de sécurité, points pourtants fondamentaux lorqu’on souhaite apporter des modifications aux procédures de vote.

    Focalisés sur la promotion de ce “rapport”, les élus auditionnés n’auront, semble t-il pas, porté leur attention mi-décembre sur la prise de position de l’ASTI, fédération des Associations Scientifiques Françaises des Sciences et Technologies de L’Information qui “appelle à ne pas recourir au vote électronique anonyme au nom du principe de précaution” et n’hésite pas à alerter les pouvoirs publics sur “l’impossibilité, en l’état actuel de la technologie, de réaliser un vote anonyme contrôlable directement par les électeurs et en conformité avec les disposition de la Constitution et du Code électoral”. Fermez le ban.

    La Ville de Brest qui communique pour recruter des centaines de bénévoles pour l’organisation de la manifestation maritime de l’été prochain se retrouverait-elle fort dépourvue pour mobiliser aujourd’hui quelques dizaines de personnes supplémentaires nécessaires dans la configuration d’un retour de nos bonnes vieilles urnes transparentes permettant un contrôle citoyen du bon déroulement des scrutins électoraux ? L’on ose imaginer une telle impossibilité au regard des moyens techniques, humains et financiers mobilisés pour six jours de festivités sur les quais brestois en juillet 2008. Ironie mise à part, il est bon de rappeler à l’actuel maire de Brest qu’il n’a nulle obligation d’avoir l’aval de la Ministre de l’Intérieur pour mettre en place les conditions pour permettre à nouveau des élections contrôlables par les électeurs dans notre ville. Il lui suffit simplement d’en avoir la volonté politique.


    medium_mav_democratie_en_danger.png
    Actuellement signatures !

    Pétition disponible sur le site internet Ordinateurs-de-vote.org
    Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l'électeur

  • Municipales à Brest : cherchez la femme

    Machos les groupes politiques brestois? Si la parité est désormais inscrite dans la loi, à Brest le choix d’une femme comme tête de liste pour les élections municipales ne fait pas légion. L’on a beau chercher parmi les têtes de liste des précédents scrutins municipaux brestois, l’on ne trouve que la représentation du genre masculin. Verra t-on enfin une tête de liste féminine aux municipales de 2008 à Brest? Peut être. Pour l’instant les premiers prétendants déclarés à la fonction municipale suprême sont des hommes. Reste aux quelques listes qui n’ont pas annoncé encore le nom de leur chef de file à apporter la surprise. Plus certainement, une tête de liste féminine devrait être proposée par la liste soutenue par la LCR. Dans un document de travail préparatoire au texte d’appel diffusé début septembre, certains initiateurs de la liste “La gauche debout” posaient comme postulat que la tête de liste soit “une jeune femme, si possible”. Postulat qui avait le défaut d’être disqualifiant d'office pour d'éventuels postulants masculins. Cette formulation maladroite fit débat pour au final ne plus figurer dans le texte d’appel validé par les membres de cette liste.

    Si la présence d’une tête de liste féminine lors des prochaines élections municipales serait une véritable révolution à Brest, l’on peut tout de même espérer qu’un tel choix par une ou plusieurs listes ne se résumerait pas uniquement pour satisfaire les revendications de féministes impliquées dans cette élection ou simplement pour s’inscrire dans le cadre d’une stratégie médiatique. L’on peut souhaiter désormais que le choix d’un homme ou d’une femme comme tête de liste mette en avant la personne la plus compétente pour porter et défendre sur son nom un programme politique collectivement élaboré par ceux qui aspirent à gérer la ville. Désignation de la tête de liste devant répondre à un choix démocratique des membres de chaque liste lui garantissant une véritable légitimité.


    Pour appronfondir votre réflexion :

    Observatoire de la parité

    Lien permanent Catégories : élections 0 commentaire
  • La mobilisation contre le vote électronique continue

    Communication de l'association Ordinateurs-de-vote.org

    "Signez et faites signez autour de vous la pétition contre le vote électronique, qui a déjà recueilli près de 100.000 signatures

    Ce sont des avancées encourageantes mais insuffisantes : le maintien du vote papier n’est toujours par d’actualité !

    Nous allons avoir besoin de votre aide : cet automne est le temps de la réaction des institutions. Des comités discrets vont se prononcer sur la poursuite du vote électronique, déjà pour les élections municipales, mais surtout au-delà. Informatiser les élections professionnelles va être de plus en plus d’actualité.

    La plupart des candidats à la présidentielle se sont prononcés contre le vote électronique. Le Conseil Constitutionnel a reconnu que "l’intrusion des machines à voter (...) rend opaque ce qui était visible" et "prive le corps électoral de la surveillance collective des opérations dans lesquelles s’incarne le suffrage universel.".

    Continuez de signer la pétition :
    http://www.ordinateurs-de-vote.org/petition/

  • Les Pays-Bas s'apprêteraient à revenir au vote papier

    Lu sur Padawan.info :

    «Selon DutchNews.nl, la Hollande s'apprête à remiser le vote électronique pour revenir au vote papier traditionnel. Une commission gouvernementale chargée d'étudier le système électoral hollandais vient de conclure qu'il faut revenir au vote papier tant que les problèmes du vote électronique ne sont pas résolus.

    medium_machine_a_voter.2.2.jpgLa commission a conclu que le vote à bulletins papier est préférable car il est plus facile de contrôler le résultat du vote, alors qu'il est extrêmement difficile de contrôler les résultats stockés dans une mémoire d'ordinateur. La commission a également dit que le moment n'était pas arrivé de permettre aux électeurs de voter par internet. Un ministre du gouvernement a indiqué à l'ANP (l'AFP locale) qu'il était désormais extrêmement probable que les prochaines élections (les européennes de 2009) soient conduites en utilisant les crayons rouges et bulletins papiers traditionnels aux Pays-Bas...»


    Lire la suite...

    Si cette information se confirme, il sera impossible à la veille d'échéances politiques locales à nos élus zélés brestois d'ignorer le caractère opaque et invérifiable de ces machines NEDAP.

    Patience et acharnement militant vaut mieux que mensonges et populisme. C'est dit.