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éducation

  • Rythmes scolaires : pseudo réforme chaotique... ou contre réforme ?

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    Communiqué de presse des Alternatifs - 06 octobre 2013

    Un mois après la rentrée scolaire, les dérives de la loi Peillon, à laquelle les Alternatifs se sont opposés, s'expriment déjà à travers la mise en place des nouveaux rythmes scolaires qui s’effectue dans une grande incohérence et désorganisation.

    Focalisée sur le temps de l’enfant, la modification des horaires vise à diminuer sa journée scolaire en réintégrant la matinée du mercredi dans les emplois du temps mais rien ne change fondamentalement : les élèves ont une heure en moins dans la journée la plupart du temps mais la semaine sans coupure reste lourde et fatigante.

    Un mois après la rentrée, les différents temps (scolaire, péri scolaire et péri éducatif) dont l’ampleur peut varier d’une journée à l’autre ne sont pas toujours bien identifiés par les enfants. Les conditions de travail des professeur-e-s d'école s’aggravent : un jour de plus à l'école, réunion de concertation pour « harmoniser » les temps péri éducatifs et péri scolaire, beaucoup moins de possibilité de rester dans sa classe en fin d'après-midi pour y travailler.

    La question des rythmes scolaires est un enjeu crucial dans la perspective émancipatrice d'une école qui s'adapterait enfin aux besoins de l’enfant. Il est en ce sens essentiel de remettre en cause la semaine de quatre jours décrétée par Chatel et de promouvoir une réforme alternative des rythmes de l'enfant pour son épanouissement. Pour autant cette prétendue réforme Peillon des rythmes scolaires est dangereuse et porte atteinte au service public et laïque d'éducation:

    1. Elle accentue les inégalités territoriales ; les communes les plus pauvres et les communes rurales sont mises dans l'incapacité de mettre en œuvre des projets avec du personnel qualifié.

    2. Elle prend le risque d'entraîner de nouveaux facteurs d'inégalités entre les enfants en introduisant des activités (linguistiques, culturelles ...) qui peuvent être très différentes d'un lieu à l’autre.

    3. Elle maintient la réduction du temps scolaire sur la semaine imposée par le précédent gouvernement avec la semaine de quatre jours. Ne faudrait-il pas plus de temps pour apprendre mieux et autrement ?

    4. Elle remet en cause la gratuité de l'école puisque parfois certaines activités sont payantes.

    5. Elle permet au privé d’entrer par la petite porte pour assurer ces activités post et péri scolaires. La plupart du temps, la mise en place des projets éducatifs territoriaux (PEDT) se fait sur des critères marchands et de rentabilité. Ici où là des associations privées éloignées des valeurs laïques sont sollicitées par des communes ( fédération de sport, IFAC...)

    Enfin aucune lutte contre l’échec scolaire n’est véritablement engagée : Sans aucune étude sérieuse sur son efficacité, la pseudo aide personnalisée est maintenue dans la continuité de la politique précédente menée sous Chatel.

    L'aménagement du temps de l'enfant révèle les dérives de cette loi.

    Cette loi n'est pas une simple pseudo-réforme : c'est bien une contre-réforme qui petit à petit met en place un système qui répond aux préconisations néo-libérales de l’Union Européenne, de l'OCDE.

    En maintenant l’Ecole du socle (école primaire et collège actuels) et en renforçant dans ce but la liaison Ecole-Collège, Peillon poursuit le projet éducatif de ségrégation scolaire et sociale entamé par la droite.

    Et des chantiers décisifs s’annoncent pour l’année scolaire à venir : l’Education prioritaire, la réforme du collège, la réforme des programmes, le statut et le métier des enseignant-e-s

    Soutenons et organisons toutes formes de résistance et de désobéissances à toutes mesures qui iraient dans le sens du clientélisme, de l'employabilité et de la sortie prématurée des jeunes du système éducatif.

    Exigeons une véritable évaluation des dispositifs en direction des jeunes déscolarisés et des décrocheurs.

    Exigeons des temps de réflexion, de concertation dans les établissements mais aussi avec les parents , les élèves et les élu-e-s pour évaluer les dispositifs mis en place y compris l'aide aux enfants handicapés ( AVSI).

    Commission Education des Alternatifs

  • Langues des régions : un juste droit

    Communiqué des Alternatifs - 17 septembre 2013

    Pour les Alternatifs, les combats pour l'émancipation peuvent se décliner dans toutes les langues, et la reconnaissance de droits pour des communautés linguistiques est légitime 


    Mercredi 11 septembre, les députés européens réunis en plénière à Strasbourg se sont prononcés clairement en faveur de la diversité linguistique en approuvant le rapport pour les langues menacées rédigé par François Alfonsi, eurodéputé corse. Ce rapport prône, au niveau de l'Union Européenne comme dans les Etats membres, le déploiement de politiques ambitieuses et volontaristes de revitalisation des langues concernées. Il appelle en particulier les Etats membres – comme la France – qui ne l’ont pas encore fait à ratifier et mettre en œuvre la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires. 

    bilinguisme,breton,basque,occitan,langue,régionLes députés européens ont approuvé ce rapport à une majorité écrasante (92%) Sur les 700 députés qui ont pris part au vote, seulement 29 se sont abstenus et 26 ont voté contre. Parmi les opposants une moitié de députés français. 

    Pour les Alternatifs, les combats pour l'émancipation peuvent se décliner dans toutes les langues, et la reconnaissance de droits pour des communautés linguistiques est légitime. En France ils est temps que ces droits soient garantis, dans l'Enseignement, les médias, la signalétique... 

    Les Alternatifs poursuivront leur engagement dans ce combat, partie intégrante d'une alternative sociale et écologique.

    Voir :



    Aller plus loin :

    - Langues régionales et minoritaires : débat entre les Alternatifs et le Parti de gauche - Article public sur le site des Alternatifs 44 - novembre 2011

    Parents et futurs parents d'enfants bilingues : Gilbert Dalgalian s'adresse à vous (vidéo) - Interview réalisé par Fanny Chauffin/Agence Bretagne Presse - juillet 2011

  • Charte municipale et intercommunale des Alternatifs pour les élections de 2014

    Au sommaire du numéro spécial de  "La Lettre des élus Alternatifs et des acteurs locaux"  numéro 66 de mai 2003

    CHARTE MUNICIPALE ET INTERCOMMUNALE DES ALTERNATIFS POUR LES ELECTIONS DE 2014

    Les Alternatifs

  • Pour une autre refondation de l’école

    Communication de la commission Education des Alternatifs

    Mobilisation le 12 février

     

    arton1180-f6bcf.pngAprès le bluff de la concertation estivale dont ont été exclus les élèves, les parents d’élèves à la base et les personnels de l’Education Nationale, le gouvernement laisse tomber le masque : une loi d’orientation très vague qui sera précisée au fur et à mesure par décret, donc sans aucun débat, comme viennent d’être signés les décrets sur les rythmes scolaires, le transfert aux régions de la carte de la formation professionnelle et de l’orientation qui démantèlent de fait l’Education Nationale.

    Des postes sont certes créés mais ces créations sont insuffisantes pour combler les suppressions opérées sous le quinquennat de Sarkozy , compenser les départs en retraite à venir, tenir compte de la démographie scolaire . Une lutte résolue contre l’échec scolaire nécessite d’autres moyens matériels et d’autres mesures autrement plus ambitieuses.

    Une autre refondation est nécessaire

    arton2085-23449.jpgRefonder l’école c’est lui donner d’autres bases et une autre orientation que celles de l’école publique version Vème République, ce n’est certainement pas réformer juste à la marge son fonctionnement et/ ou son contenu .
    La loi Peillon ne remet en cause ni le pourquoi ni le comment de l’école et surtout pas l’ensemble de son système inégalitaire, compétitif et élitiste.
    La refondation de l’école doit être pensée comme partie intégrante d’un projet global de transformation de la société. C’est l’ensemble des citoyen-ne-s qui doit pouvoir s’exprimer sur le sujet, tous les acteurs économiques et sociaux, les professionnels et aussi les élèves dès qu’ils sont en mesure de prendre part aux débats. L’école prépare la société de demain. Elle est la société de demain.
    Dans cette optique les Alternatifs ont accueilli favorablement l’ambition d’une refondation de l’école prônée par Vincent Peillon. Mais ils constatent que cette refondation n’est pas au rendez-vous.
    Seul point positif une reprise annoncée de la formation initiale des maîtres qui avait été carrément supprimée par le gouvernement réactionnaire de Sarkozy.
    Pour le reste, le collège et le lycée restent quasiment ceux que Fillon en 2005 et Chatel en 2010 ont imaginés et l’école primaire qui est comme le dit Peillon au fondement de l’école ne remet en cause ni ses méthodes, ni ses contenus, ni ses buts….Quelle éducation citoyenne, quelle prise en compte des différences pour obtenir une école de la coopération et de la réussite de toutes et tous, pour transformer le paradigme de la compétition en celui du bien vivre ensemble dans la paix et le respect de toutes et tous, loin de tout esprit de domination et de hiérarchisation autoritaire ? Tout cela n’est que très peu évoqué au travers la promesse de quelques « plus de maîtres que de classe ».

    Une autre réforme des rythmes scolaires est indispensable

    On s’attaque à la fameuse « réforme des rythmes scolaires » alors que cela ne changera pas grand-chose aux fondamentaux exprimés plus haut. S’il est vrai que la journée scolaire est trop lourde pour les élèves, (les syndicats enseignants et les associations de parents d’élèves comme la FCPE le clament depuis des décennies) ce que propose la loi (45 minutes en moyenne en moins de cours) s’avère insuffisant pour la rééquilibrer intelligemment dans l’intérêt des élèves et de leurs maîtres.
    Pourquoi n’avoir pas consulté largement les professionnels de l’Education et les parents d’élèves pour remettre à plat non seulement le fonctionnement et donc les rythmes scolaires mais aussi les finalités éducatives, les objectifs à court et long terme, les méthodes pédagogiques , et, au travers du « plus de maîtres que de classe » la prise en compte de la pédagogie différenciée et du travail en équipe qui reste le parent pauvre du métier d’enseignant ?

    Les syndicats enseignants rejettent cette réforme des rythmes scolaires qui ne raccourcira pas, in fine, la journée scolaire des élèves (puisqu’ils seront pris en charge par…d’autres structures comme celles des collectivités locales) et ne changera rien aux finalités de l’école, aux difficultés rencontrées par les élèves ni aux conditions de travail des maîtres. Ils s’inquiètent de l’embrouillamini qui naîtra de fait entre collectivités locales, associations sportives et culturelles d’une part et l’école publique d’autre part. Une telle conjoncture déséquilibrée ne peut qu’accentuer les inégalités entre élèves et entre territoires, avec, en particulier, la privatisation de certains enseignements.

    Une telle loi ne peut pas être votée en l’état : Abrogation du décret sur les rythmes scolaires et du projet de loi Peillon

    Pour les Alternatifs LA REFONDATION C’EST MAINTENANT ET C’EST A NOUS DE L’IMPOSER : Des assemblées générales d’enseignant-e-s se tiennent depuis le mois de janvier dans de nombreux établissements scolaires et communes. Organisons à la base, dans les communes, les départements, des forums locaux pour la refondation de l’Ecole associant citoyennes et citoyens, parents, personnels de l’Education Nationale, syndicats, mouvements pédagogiques pour imposer une véritable refondation de l’Ecole !

  • Ecole publique en danger

    Réponse des candidatEs
    Alternatifs/NPA Chris Perrot (Brest-Rural) et Sylvie Gourmelen (Brest-Ville)
    au questionnaire du Collectif brestois Ecole publique en danger


    Scolarisation des enfants, temps scolaire et dispositifs de lutte contre l'échec scolaire

    Nous avons, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy combattu dans un large front syndical, associatif et politique, les mesures de casse de l’école publique prises par les gouvernements Fillon et les 2 ministres de l’Education nationale, Xavier Darcos et Luc Chatel. Les 70 000 suppressions de postes décidées depuis 2007 ont mis à mal l’Ecole et l’ont affaiblie en augmentant les inégalités scolaires comme le montrent les multiples rapports européens. Les postes supprimés doivent être restitués. Et pour cela, la 1ère urgence pour les élèves et les personnels est donc d’effectuer une autre rentrée que celle qui a été prévue par Luc Chatel. Une loi de finance modificative doit être votée au début de l’été. Les postes ouverts aux concours 2012 doivent tous être pourvus, y compris les listes complémentaires. Un vaste plan de titularisation des personnels précaires doit être mis en route dès septembre.

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    Cette politique de réduction drastique des moyens a eu des conséquences importantes pour la scolarité des enfants de 2 ans qui est passée d’environ 35% au début des années 2000 à 13% à la rentrée 2011. Or l’on sait que les effets d’une scolarisation précoce sont incontestables et que les apprentissages dans la petite enfance jouent un le rôle fondamental, notamment en terme de maîtrise du langage oral et écrit. Il faut faire preuve, selon nous d’un volontarisme politique et inverser le plus rapidement possible la tendance. C’est pourquoi nous sommes favorables à la reprise de la scolarisation possible des enfants de 2 ans dès la rentrée de septembre 2012.

    La lutte contre l’échec scolaire ignorée lors du précédent quinquennat doit être pour nous une priorité absolue. Depuis leur création en 1990, les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) animés par des personnels spécialisés de l’Education Nationale (maîtres E, maîtres G, psychologues) ont fait leur preuve en termes de pertinence et d’efficacité. Nous refusons la disparition de ces personnels qui pénalisent plus de 250000 élèves sous couvert d’économie budgétaire. Nous sommes au contraire favorables au renforcement de ce dispositif.

    Sur les rythmes scolaires :
    Il est un fait que les rythmes scolaires sont très déséquilibrés et entraînent une grande fatigue des enfants. La France est le pays européen qui compte le moins de jours travaillés pour les élèves mais les journées les plus chargées. Une transformation des rythmes scolaires est donc indispensable. Elle doit concerner les différentes échelles de temps (Journée, semaine, rythme de semaines travaillées et « petites vacances », année) Elle ne peut se poser qu’en concertation avec l’ensemble des acteurs/actrices (parents, personnels, collectivités territoriales prenant en charge la question des transports scolaires et des activités périscolaires qui doivent demeurer gratuites pour les familles) et prenant en compte l’ensemble des rythmes, celui des enfants en 1er lieu. Cependant la question des rythmes scolaires est inséparable de la question des programmes et des contenus d’enseignement ainsi que des méthodes pédagogiques utilisées. Et c’est bien l’ensemble des questions qui doivent être abordées simultanément par exemple à travers un débat citoyen.

    Dans ce cadre, nous sommes favorables à un rythme unique 7 semaines de travail/ 2 semaines de congés et donc à la suppression des zones et à une semaine de 5 jours avec un nombre limité d’heures de classe par jour augmenté peu à peu selon l’âge des enfants et qui, en tout état de cause, ne devra pas excéder 5 heures/ jour dans les dernières classes de primaire.

    Formation des enseignants et encadrement à l'école
    Nous sommes favorables à une grande loi d’orientation et de programmation pluri-annuelle incluant bien entendu les recrutements de personnels nécessaires et permettant de rattraper le retard dont est responsable le quinquennat de Sarkozy afin de donner aux élèves et aux personnels de l’Education Nationale les meilleures conditions matérielles d’apprentissage et de travail.

    Permettre aux personnels d’exercer leur métier dans des conditions les meilleures passe par des moyens accrus alloués à leur formation continue mais aussi par une réforme de leur formation initiale. Nous sommes favorables au rétablissement d’ une véritable formation professionnelle digne de ce nom : une fois le concours obtenu, les personnels stagiaires doivent pouvoir disposer d’une formation payée, d’une durée de 2 ans, à la fois théorique et pratique dans des lieux spécifiques préparant aux métiers des personnels de l’Education Nationale ( type IUFM) et incluant des larges moments d’observation et de prise en charge ponctuelle de classe en étant accompagnés par des tuteurs /tutrices expérimenté-e-s . Leur 1er service en responsabilité personnelle doit être substantiellement réduit n’excédant pas au maximum un mi-temps. L’enjeu de la formation initiale et continue des personnels du service public d’éducation est pour nous capital car il s’agit de leur permettre de mettre en place une réelle démocratisation scolaire.

    Les associations de parents d’élèves ne sont pas encore véritablement associées à la vie des écoles. Elles doivent pouvoir enfin disposer de locaux dans les établissements scolaires leur permettant notamment d’exercer leur droit à l’information et à la communication des familles et les parents d’élèves doivent enfin pouvoir disposer d’un véritable statut leur permettant d’exercer réellement leur mandat. Il nous semble enfin possible et souhaitable de définir les droits des parents en matière de participation dans les projets éducatifs de l’école et de les associer au sein de chaque école aux discussions sur l’application concrète des réformes pédagogiques, la mise en œuvre de celles-ci étant assurée par les équipes pédagogiques et éducatives .

    Pour nous l’urgence est de donner dès la rentrée 2012 aux élèves, de meilleures conditions d’accueil et d’apprentissage, ce qui implique une baisse des effectifs d’élèves dans des classes souvent surchargées et une augmentation du nombre de postes des personnels.
    Et nous souhaitons également la mise en place d’une autre politique éducative, qui réponde aux défis sociaux, écologiques et démocratiques de notre époque et aux aspirations de la jeunesse, des familles et de l’immense majorité de la population de notre pays.

    Compte tenu de l’ampleur des chantiers qui sont devant nous, nous somme favorables à la tenue d’un vaste débat citoyen sur la question de la politique éducative à mener. Sur ce point précis, nous attendons donc du gouvernement, non pas qu’il se précipite dans la voie d’une loi d’orientation durant l’été mais qu’il prenne le temps, en lien avec l’ensemble des acteurs de l’Education Nationale - dont font partie les associations de parents d’élèves et les organisations syndicales des personnels - de bien poser les enjeux du débat. L’enjeu essentiel est pour nous, nous le répétons, la priorité absolue à accorder à la lutte contre l’échec scolaire. Cela suppose que la question des contenus, des méthodes d’enseignement, des évaluations soient publiquement posées et débattues par les citoyens.

    Dans ce débat que nous appelons de nos vœux, nous défendrons le principe d’une école unique de qualité, de 2 à 18 ans, émancipatrice et autogestionnaire, dispensatrice d’une culture commune par des équipes pédagogiques et éducatives disposant d’un réel pouvoir au sein des écoles. Nous souhaitons que les personnels puissent en effet disposer de temps de concertation intégré à leur actuel temps de service afin de pouvoir élaborer de véritables projets pédagogiques collectifs permettant de faire reculer l’échec scolaire.Nous nous prononçons également pour un autre statut de l’élève dans le cadre du fonctionnement pédagogique (temps de parole, évaluation) qui doit devenir acteur essentiel de son apprentissage et obtenir des droits démocratiques réels, rapidement dans le 1e degré, immédiatement dans le 2nd degré. Enfin nous soutenons les expériences portées par les établissements scolaires, les équipes pédagogiques qui entreprennent d’aider les enfants à construire leur savoir à travers leurs activités, à développer la coopération redonnant à toutes et tous le désir d’apprendre.

    l’Etat, les collectivités territoriales, la laïcité à l’Ecole
    Nous sommes favorables à une prise en charge par les collectivités locales et notamment par le département et la région du transport scolaire. De même les collectivités locales doivent soutenir matériellement et financièrement les projets d’école ainsi que l’organisation des activités périscolaires.

    Il n’est pas admissible que des enfants et leurs familles soient privés d’école publique en raison de leur lieu de résidence. L’Etat a l’obligation d’assurer le service public partout en lui donnant les moyens de fonctionner et les communes doivent respecter l’obligation d’implantation d’écoles publiques. Les fonds publics doivent aller au service public et nous sommes favorables à un processus d’unification de tous les établissements scolaires au sein d’un grand service public d’éducation laïc et autogéré.

    Développement de bilinguismes
    Le bilinguisme ou le plurilinguisme précoce ouvre de larges portes linguistiques et culturelles. Il doit être développé de la maternelle à l'Université, mais non imposé.

    Médecine scolaire
    La médecine scolaire est un investissement pour toute la société. Une visite annuelle, permettrait de détecter chez l'enfant les handicaps, plus au moins importants de chaque enfant (vue, ouie, état général de santé,...) et aider les parents à suivre les enfants et à y remédier dans la mesure du possible . Par ailleurs, la médecine scolaire, dans un rôle pédagogique, permet à la communauté éducative, de mieux comprendre, et par là de mieux accepter les enfants en situation de handicap présents dans les classes. Le Code de l'Education mentionne qu'une "visite médicale est obligatoire pour tous les élèves de grande section". A contrario, on est malheureusement sur le constat que la médecine scolaire est actuellement réduite à peau de chagrin, voir à l'abandon, car pas « rentable financièrement » ! Nous ne pouvons l'accepter.
    Cette visite médicale, en tant que telle, doit être effectuée par un médecin et personne d’autre. Les enseignants ne sont pas des professionnels de santé, et n’ont pas à assumer des tâches indues pour compenser l’insuffisance des moyens alloués à la médecine scolaire. Le recrutement de médecins scolaires supplémentaires s'avère une priorité.

    La santé des enseignantEs aussi en question
    Il serait temps que les enseignants bénéficient, comme tous travailleurs, d'une médecine du travail, qui pourrait être composée des mêmes personnels, puisque, présents et travaillant dans le même milieu ! A l'heure d'aujourd'hui, les enseignants n'ont qu'une visite médicale lors de leur entrée dans l'Education Nationale puis plus rien, sauf à se soigner comme tout un chacun …. Cette médecine de terrain pourrait prévenir les maux inhérents à cette profession.

     

    S'informer, se mobiliser :

    - Collectif Ecole publique en danger  - Finistère 29