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vidéoflicage

  • Sainte Bernadette priez pour nous

    Le 19 septembre dernier, Bernadette Malgorn, la tête de liste et bout en train de « la droite  sans étiquette » brestoise inaugurait boulevard Montaigne son local de campagne en vue des municipales de 2014. Sportivement, je n'hésites pas à relayer la captation vidéo réalisée à cette occasion. Vidéo qui a du mal à trouver son public sur internet. Un vrai festival des quatre saisons à elle toute seule.

    On passe sur l'intro et les remerciements aux apôtres Vincent, François Paul... et les autres. Du grand cinéma malgré le jeu un peu guindé de l'actrice principale qui ne semble pas savoir sont texte sur le bout des lèvres. On a même droit aux applaudissements des figurant.e.s. Petite note culturelle en passant avec une référence au philosophe Michel de Montaigne et ses essais. Rien à voir avec le rugby.

    bernadette_malgorn.jpg« N'ayons pas peurrrrrrrrr...! » dit t-elle. Peur de quoi ? D'aller à la rencontre des brestois.e.s dans des dangereux endroits comme « des lieux de travail, des entreprises, usines, bureaux, des espaces publics... ». Assures-toi Bernadette préalablement que tous ces endroits soient « vidéofliqués ». Pour le centre ville et le trajet du tramway, Cuillandre a déjà fait le boulot. Pour te dire Bernatette, les brestois sont déjà pucés. Korrigo, c'est rigolo ! Le marronnier sécuritaire électoral, du coup, cela risque vite de faire réchauffé.

    Bernadette Malgorn sur les traces du Général de Gaulle. J'avoue c'est osé. Le « Ras-sem-ble-ment ». Petit clin d'œil « populaire » à l'adresse de l'UMP locale. Laurent pour l'adresse, c'est boulevard Montaigne … Tu as noté. Je passe sur le prêche électoral... A la fin la cité du Ponant « rayonne ». Comme avec tout le monde, quoâ.

    J'avoue Bernadette je suis déçu par ta modestie. Tu nous l'a joué un peu trop « tatie gâteau » genre « j'suis sympa, allons faire un flipper et boire une bière ensemble ». A la cool quoi. Un peu trop à la cool. Du coup, tu as oublié dans ton discours d'évoquer que tu avais été en 2010 tête de liste en Bretagne aux régionales sous les couleurs de l'UMP. Ta proximité avec Nicolas Sarkosy serait t-elle honteuse aujourd'hui ? Référence désormais pas très « vendable » comme on dit dans les milieux des affaires ? Et ton passage à la Préfecture de la région Bretagne, zappé lui aussi ? Tu y avais laissé pourtant quelques traces et gagné un sobriquet « Bernie la matraque ». Va comprendre pourquoi. Les gens sont méchants.

    Trans Off 2005 - Emeutes de Rennes + Free Party - JT France2

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  • Stop à la démagogie du vidéoflicage généralisé !

    Le 25 août dernier, des vandales ont allumé un incendie volontaire dans le gymnase de la Cavale Blanche à Brest. le Télégramme de Brest dans son édition du 27/08/2010 a relayé dans ses colonnes les propos de Laurent Prunier, tête de file de l'UMP brestoise, concernant ce fait divers. L'intéressé relance une fois de plus le débat sur la vidéosurveillance.

    videosurveillance.jpg

    Désormais au moindre fait divers, les démagoques UMP de l’affichage sécuritaire et du contrôle social des populations nous ressortent la petite musique du vidéoflicage à tout va dont ils ont fait leur religion. A l’image de Laurent Prunier, certains élus de la droite brestoise en mal de retombées électorales voudraient donner l’illusion aux citoyens que la vidéosurveillance généralisée serait une solution miracle en matière de sûreté et serait à même de remplacer la présence effective et visible des forces de l’ordre sur le terrain quid de s’affranchir politiquement d’un véritable traitement social des inégalités et de la pauvreté.

     

    Les élus de la majorité brestoise n’échappent pas hélas à la contamination de cette intention démagogique du flicage de ses habitants par caméras interposées. On peut légitimement s’interroger en effet sur les critères sur lesquels les socialistes et ses partenaires s’appuiront dans un an afin d’évaluer la pertinence d’avoir décidé d’installer une caméra dans la médiathèque du quartier de Pontanézen. Installation dont la motivation se résumant à “rassurer” le personnel suite à des dégradations passées. Spéculation autour d’un “sentiment d’insécurité” (sic) permettant aux élus de donner l’impression aux citoyens d’avoir apporté une solution à un problème. La proximité de l’échéance électorale des cantonales de 2011 expliquant sûrement ce choix de solution technique qui ne sécurisera rien du tout mais contribuera hélas à stigmatiser un peu plus un quartier qui n’avait pas besoin de cela. En outre, on peut déjà s’inquiéter de la dérive qui pourrait être faite demain de la mise en place de caméras de vidéosurveillance dans les stations du futur tramway brestois. Caméras qui porteront atteinte quoiqu’on en dise au droit légitime de circuler anonymement sur la voie publique.

    A lire :

    - "Sécurité, mensonges et video"
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    - "Souriez vous êtes filmés", l'association

    - Lettre ouverte à Henri Chabert, un homme qui n’a rien à se reprocher - Par Sébastien Thomasson, Grenoble, décembre 2005
    "quand vidéo-surveillance et biométrie resserrent les petites mailles du filet"

  • Vidéoflicage : LOPPSI soit qui mal y pense

    videosurveillance.jpgA la veille de chaque échéance électorale, les citoyens devront désormais s’habituer au petit couplet gouvernemental liberticide afin de séduire un électorat potentiellement prompt à s’émouvoir à chaque annonce de sordides faits divers relayés dans les médias. Le vote au parlement en ce mois de février 2010 portant sur la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2) ne déroge pas à cette règle de la surenchère d'affichage sécuritaire. Y figure notamment de nouvelles dispositions pour faciliter le déploiement de caméras sur la voie publique. Alors que l’efficacité du vidéoflicage en matière de prévention de la délinquance n’a jamais été démontré en France, bien au contraire, quoi de mieux qu’un autre rapport réalisé en 2009 par les propres services du Ministère de l’Intérieur (sic) pour soutenir une idéologie techno-policière dominante. Pas très sérieux comme méthodologie mais semble t-il suffisant pour contenter des parlementaires godillots plus soucieux de claquer des bottes que d’apporter un regard critique aux propositions de loi qui leurs sont soumis, ceci dans le seul intérêt des industriels du contrôle social qui à tous les coups en tirent bénéfice.

    Si l’on se référe à l’expérience britannique et aux rapports sérieux écrits sur le sujet, il en découlerait que la vidéosurveillance sur la voie publique ou dans les parkings n’aurait pas de réels impacts sur les interpellations et les arrestations d’auteurs de délits. Le vidéoflicage ne faisant que déplacer les lieux où ces délits se déroulent. Quid que la vidéosurveillance s’avérerait totalement inefficace face à des terroristes motivés à commettre des attentats. A contrario, cette volonté de surveillance permanente des populations apparaît pour les citoyens comme une véritable menace pour la liberté d'aller et venir anonymement et le droit à la vie privé.

    Au lieu de continuer de donner l’illusion que la répression préventive sous couvert de solutions technologiques serait une panacée en terme de sûreté publique, il apparaîtrait plus judicieux que nos gouvernants, dans le concret, s’attachent à remettre de l’humain dans les quartiers et les communes afin d’apporter de vraies réponses en terme d’éducation et de prévention. Malheureusement, l’on n’en prend pas le chemin. L’inflation législative de ces dernières années pour camoufler les faillites politiques et sociales des gouvernements successifs le démontre.

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