Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

droits de l'homme - Page 11

  • RFID : la police totale

    Subterfuge & Pièces et Main d'oeuvre présentent

    RFID : la police totale

    un film de 28 minutes contre la tyrannie technologique et l'avènement de la société de contrainte.

    On peut voir et télécharger ce film sur
    http://websuterfuge.free.fr/rfid.html

    Les auteurs de ce documentaire nous encouragent évidemment à le télécharger, à le diffuser, et à organiser des projections et des débats contre l'invasion des RFID.

    Introduction au film :

    code-barre.jpgPeu de gens encore, hors des laboratoires, des services vétérinaires et de logistique, connaissent les RFID (Radio Frequency Identification), aussi nommées "étiquettes électroniques", "intelligentes", "smart tags", "transpondeurs", "puces à radiofréquences", "puces sans contact". Ces mouchards nés durant la seconde guerre mondiale supplantent désormais les codes-barres dans les objets de consommation et sont implantés dans les animaux, les titres de transport et d'identité, les livres des bibliothèques, les arbres des villes, toutes choses de proche en proche, et même de plus en plus d'êtres humains. Sans les nanotechnologies, qui permettent de réduire leur taille et leur prix, les puces RFID n'infesteraient pas nos vies et IBM ne pourrait pas proposer aux décideurs son programme de puçage généralisé de tout et de tous (des espaces "naturels" aux décors urbains, des marchandises aux infrastructures d'énergie, de transports et aux services, de santé, d'éducation, des animaux aux humains) baptisé "planète intelligente".

    Voici venu le temps du marquage électronique, universel et obligatoire.
    Bientôt il sera criminel d'extraire de son corps sa puce d'identité.
    - Avez-vous quelque chose à vous reprocher ?

    On peut commander ce film en DVD, en envoyant un chèque de 5 euros (à l'ordre des Bas-Côtés) aux Bas-Côtés, 59 rue Nicolas Chorier, 38000 Grenoble, en précisant lisiblement sa commande et son adresse.

  • Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ?

    couv-copernic_prd.jpgA l'heure où certains responsables politiques nous imposent une surenchère sécuritaire au grand bonheur des marchand du contrôle social, je vous recommande  la lecture du livre "Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ? " ( éditions Syllepse). Ouvrage coordonné par Evelyne Sire-Marin.

    " Ce livre collectif tente de mettre la main au collet de la société de surveillance qui se profile en France, lois après lois. Une société de défiance issue de la concurrence mondialisée tente de se préserver de tout conflit et de prévoir tout risque social, en mettant à l’index les pauvres, les chômeurs et les étrangers. L’école, la justice, la psychiatrie, la prison, les services sociaux, et bien sûr la police, sont dévorées par la tentation sécuritaire, multipliant les fichiers, les relevés d’ADN, les vidéo-surveillances et autres bracelets électroniques. Les puces RFID et les réseaux sociaux gardent la trace de nos vies, de nos opinions et de nos passions. Le PDG de Google n’a-t-il pas récemment dit : "le développement des nouvelles technologies devrait faire renoncer au concept de vie privé" ? "

    - Lire la suite de la présentation de l'ouvrage sur le site internet de la Fondation Copernic.

  • Le coût brestois du refus du fichage ADN

    300 euros d’amende avec sursis. C’est la sanction que viennent de recevoir quatre militants du collectif Casss-paPIERs (Collectif d’Actions de Soutien et de solidarité envers les personnes Sans-papiers) qui avaient refusées un prélèvement ADN (Acide DésoxyriboNucléique) lors d’une garde à vue de 13 heures suite à une arrestation par les forces de l'ordre lors d’un collage d’affiches militantes sur les murs brestois en novembre 2007.

    brest,politique,casss-papiers,fichage,ump,estrosi,adn,prélèvement,justice,police,tribunal,condamnation,contrôleTout citoyen, militant associatif ou politique serait t-il désormais un délinquant potentiel en puissance ? La présomption de culpabilité supplante désormais la présomption d’innocence pour des délits même non commis et sortis de l'imagination de certains fonctionnaires de police. Telle semble la philosophie qui accompagne désormais les gouvernements successifs autour de l’évolution de la législation concernant le fichage génétique et derrière laquelle se cachent des pandores zélés pour se permettre des interpellations arbitraires et criminaliser ceux qui ne plient pas l’échine. Car refuser de se soumettre à un prélèvement ADN est devenu un délit pouvant entraîner jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende pour les mis en cause et les condamnés pour délits, et jusqu'à 30 000 euros pour les condamnés pour crime. Et pas la peine donc d’être coupable pour subir un prélèvement d’ADN. Un simple soupçon suffit. Question de savoir-vivre capitaliste, les législateurs auront tout de même eu l’élégance subtile d’exclure du prélèvement génétique les auteurs de délits financiers (loi pour la Sécurité Intérieure) !

    Quand on a rien à se reprocher, pour quoi refuser un prélèvement ADN ?” Tel est le discours populiste des personnes qui se satisferaient d’un état policier. Christain Estrosi, jusqu'au-boutiste sécuritaire de l'UMP n’hésita pas à déclarer en 2007 que “les citoyens seraient mieux protégés si leurs données ADN étaient recueillies dès la naissance” (Le Monde 17/01/2007). Et pourquoi pas le tatouage d’un code barre et l’implant d’une puce électronique sous la peau dès la naissance tant qu’on y est ? Le fichage génétique généralisé, tel est aujourd’hui le fanstasme avoué de ces politiciens animés de l’arrière-pensée d’un contrôle social de la population. Lorsque l’on apprend que le fichier de la sécurité sociale et son “numéro de sécu” créé par le gouvernement de Vichy en 1941 avait été utilisé durant la guerre d’Algérie pour identifier les personnes selon des éléments ethno-religieux, l’on comprend aisément quelle pourrait être l’utilisation perverse qu’un tel fichier génétique généralisé dans les mains d’un gouvernement aux aspirations totalitaires et xénophobes.

    Si la découverte de l’ADN reste une avancée scientifique incontestable dans le cadre de résolution d’affaires délictueuses ou criminelles, la présence d’une trace ADN d’un individu sur un lieu de crime ou de délit doit toujours être appréciée avec circonspection par les équipes d’investigation judiciaire. L’ADN ne fait pas obligatoirement preuve et ne s’avére pas fiable à 100%. La spéculation sécuritaire qui entoure cependant l’évolution législative du fichier FNAEG (Fichier National des Empreintes Génétiques) introduit légitimement des inquiétudes face à la dérive des prélèvements systématiques et arbitraires. Refuser alors le prélèvement de son ADN alors qu'on n'a commis aucun délit ou aucun crime doit être considéré comme un acte de résistance politique et doit être apprécié comme tel par les juridictions saisies. La relaxe doit de fait s'imposer en place et lieu de sanctions d'intimidation qui n'intimideront jamais ceux qui défendent pacifiquement leurs convictions politiques.

    Aller plus loin :

    - Fichage ADN : la France est condamnée par la Cour européenne des Droits de l'Homme
    Par le Syndicats des Avocats de France - 9/10/2017

    - Loi pour la Sécurité Intérieure

    - Articles du Code Pénal régissant le fichage ADN
    (articles 706-54, 706-55, 706-56)

    - Brochure d’information et de soutien contre le fichage ADN

    - Refuser le fichage ADN - Pourquoi ? Comment ?

    - http://refusadn.free.fr

    - Contact du Collectif anti-répression brestois :
    soutien11novembrebrest@riseup.net

  • Pour obtenir l’abandon du fichier EDVIGE

    Appel public à signatures pour obtenir l’abandon du fichier EDVIGE instituant le fichage systématique et généralisé, dès l’âge de 13 ans, par la police des délinquants hypothétiques et des militants syndicaux, politiques, associatifs et religieux

    Appel consultable sur le site internet
    http://nonaedvige.ras.eu.org

    non à Edvige
    "Sans débat public préalable, le gouvernement, par un décret publié au Journal officiel du 1er juillet 2008, a considérablement accru les capacités de fichage de nos concitoyens. Ce fichage sera assuré, à l’avenir, par la Direction centrale de la sécurité publique (fusion des Renseignements Généraux et de la DST).
    A cette fin, un nouveau fichier policier sera mis en place sous le nom d’EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale). Il recensera, de manière systématique et généralisée, toute personne « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Sans exception, toutes les personnes engagées dans la vie de la cité sont donc visées.
    En outre, ce fichage vise à permettre la collecte de renseignements identitaires sur les « suspects » (personne mais également groupe) simplement considérés, par la police, comme susceptibles, à l’avenir et de manière totalement hypothétique, de porter atteinte à « l’ordre public ».
    Il permettra de compiler toutes les notes de renseignements telles que : état civil, photographie mais aussi fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives …
    La police sera autorisée à consulter ce fichier en cas d’enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois.
    Les mineurs ne seront pas épargnés puisque fait sans précédent dans notre République et particulièrement choquant, leur fichage sera autorisé dès l’âge de 13 ans et cela sans qu’aucune infraction n’ait été commise et sur la seule base de leur dangerosité présumée.
    Cette initiative gouvernementale, porteuse à l’évidence de nombreuses dérives, s’inscrit résolument dans le cadre de la mise en place d’une politique sécuritaire ouvertement revendiquée.
    Le gouvernement est passé outre aux réserves émises par la Commission nationale Informatique et Libertés concernant ce fichier qui, dès sa parution, a suscité les plus vives réprobations de multiples organisations associatives, syndicales et politiques.

    C’est pourquoi les organisations et les personnes signataires de cet appel :

    exigent le retrait du décret autorisant la mise en place du fichier EDVIGE qui institue un niveau de surveillance des citoyens totalement disproportionné et incompatible avec une conception digne de ce nom de l’état de droit,

    sollicitent le soutien et la signature de tous nos concitoyens et de toutes les organisations attachées aux libertés publiques, au respect de la vie privée et des droits de l’enfant,

    s’engagent à se constituer, dès le mois de septembre 2008, sous forme de Collectif afin de prendre toute initiative utile visant à obtenir des pouvoirs publics qu’ils renoncent à la mise en place du fichier EDVIGE.
    "


    - Téléchargez le texte de l'appel (version .PDF)

    - Signer l’appel en ligne

    - Voir les signataires

  • Accueil des gens du voyage : question de volonté politique

    Dernièrement, les commune de Lampaul-Plouarzel et de Porspoder ont été confrontées à des installations “illicites” de gens du voyage sur des espaces non adaptés pour accueillir un nombre important d’habitats mobiles. Cette situation n’est pas nouvelle dans la région. Paradoxament, les élus locaux donnent à chaque fois l’impression de découvrir cette problèmatique sans que l’année suivante des dispositions soient concrétement prises pour répondre à l’arrivée de grands rassemblements de population itinérante.

    Depuis la loi Besson en 2000, l'Etat dispose d'un cadre législatif et des moyens financiers afin de permettre aux élus locaux d’apporter une réponse technique à l’aménagement d’aires d’accueil pour les gens du voyage que ce soit au niveau communal qu'intercommunal. Si la loi Besson relative a l’accueil des gens du voyage oblige les communes de plus de 5000 habitants d’aménager une aire d’accueil permanente pour les gens du voyage, ces espaces aménagés restent symboliques en nombre de places (40 pour le pays d’Iroise réparties entre Saint-Renan et Ploudalmézeau) et ne peuvent donc solutionner l'accueil des grands rassemblements estivaux. Comme semble l’ignorer le maire de Lampaul-Plouarzel, le schéma départemental d’accueil des gens du voyage du Finistère élaboré par le Préfet et le Conseil général en concertation avec les communes doit déterminer les emplacements succeptibles d’être utilisés temporairement à l’occasion des grands rassemblements traditionnels ou occasionnels. Comme le recommande ce document, le niveau intercommunal s’avére le plus pertinent. En l’occurence nul besoin de loi supplémentaire comme le suggére le suppléant du candidat socialiste aux prochaines législatives sur Brest-rural (sic) pour obliger les structures communautaires à aménager des terrains pour les grands rassemblements estivaux. La loi ne fait pas tout et les populations sédentaires apprécieraient sûrement plus que leurs élus s’approprient véritablement le dossier au niveau de la CCPI au lieu de participer au triste spectacle du concours d’élévation de talus ou du creusement de fossés afin de faire obstacle à la venue des caravanes dans leurs propres communes, espérant que ce soit le voisin qui ait à gérer la situation. Il appartient en outre aux élus de participer à réconcilier sédentaires et itinérants au lieu de contribuer à entretenir les clichés discriminatoires généralement associés à la population nomade, donnant du grain à moudre aux politiciens qui ont fait leur fond de commerce des discours de rejet sécuritaire.

    Quand la volonté politique est au rendez-vous les choses bougent vraiment. On pouvait lire dernièrement dans la presse locale que les élus du pays de Lorient avaient ainsi permis cet été à des missions évangéligues de s'installer en toute légalité sur leur territoire par la signature d'une convention d'occupation avec le représentant des gens du voyage. Les lorientais, après trois ans de travail et de rencontres, ont désormais fait le choix de privilégier chaque année une rotation des communes d'accueil. A espérer que ce type d'approche fasse désormais école.


    En savoir plus :

    - Loi Besson - Loi relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage Loi n°2000-614 du 5 juillet 2000 - version consolidée au 16 juillet 2006

    - Circulaire interministérielle NOR/INT/D/0600074C du 03 août 2006 relative à la mise en oeuvre des prescriptions du schéma départemental d'accueil des gens du voyage

    - Circulaire n° 2003-43/UHC/DU1/11 du 8 juillet 2003 relative aux grands rassemblements des gens du voyage : terrains de grand passage

    - Schéma départemental d’accueil des gens du voyage du Finistère

    - gensduvoyage.com, le site du droit à l'attention des gens du voyage

    - Financement de la réhabilitation des sites occupés de manière illicite par les gens du voyage - Questions orales au gouvernement - Jacques Le Guen, Député du Finistère - Mardi 03 décembre 2002

    - France, pays des droits des Roms ?
    Gitans, "bohémiens", "gens du voyage", tsiganes... face aux pouvoirs publics depuis le 19ème siècle
    par Xavier Rothéa