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Politique - Page 8

  • Gratuit pour les filles

    Lorsque de nos jours on voit toujours affiché sur les murs de sa ville des publicités pour des concerts ou des boîtes de nuit mettant en avant un accès gratuit exclusif pour les personnes du genre féminin, on se dit qu’il y a encore beaucoup de travail à abattre afin de faire stopper ce type de discrimination et mettre de l’égalité de traitement là où elle peine à s’affirmer. Où on constate à regret que le rôle de la femme persiste à se résumer pour certains esprits phallocrates à n’être qu’un produit d’appel douteux pour attirer une clientèle masculine libidineuse censée avoir le monopole d’une certaine capacité financière pour consommer. Les clichés ont la vie dure. Ce type de discrimination basée sur le genre des individus s’avère pourtant juridiquement répréhensible et pourrait être sanctionné jusqu'à cinq ans d'emprisonnement à 47 000 euros d'amende (article 225-2 du code pénal) ! A croire que le risque de telles sanctions ne participe toujours pas à faire changer les pratiques. Dans ce combat pour faire évoluer les mentalités, les collectivités territoriales qui mettent régulièrement des locaux à disposition d’organisateurs de spectacles ont sûrement à leur niveau une carte à jouer. Dans l’optique d’une démarche pédagogique, une information pour prévenir tout risque de discrimination tarifaire basée sur le genre des personnes pourrait être inscrite dans les conventions contractuelles de mise à disposition des salles. Cela ne résoudrait certes pas globalement ce type de discrimination de genre mais au moins on ne pourrait pas reprocher aux élu-e-s locaux de ne pas être attentifs à cette inégalité.

    En savoir plus :

    - Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité)

    "Une discrimination, c'est le fait de traiter différemment une personne pour des motifs interdits par la loi. Il existe 18 critères interdits par la loi (article 225-1 du code pénal) : l'origine, le sexe, l'âge, la situation de famille, l'état de grossesse, l'apparence physique, le patronyme, l'état de santé, le handicap, les caractéristiques génétiques, les mœurs, l'orientation sexuelle, les opinions politiques, les activités syndicales et l'appartenance ou la non-appartenance vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion."

  • Coup de bec millimétré

    S'il s'avére parfois plaisant dans le microcosme politique de lancer à la cantonade de petites phrases pour amuser la galerie et dénigrer ses adversaires, on prend souvent le risque que la répartie, tel l'arroseur arrosé, vous renvoie illico presto en position de hors-jeu. A ce petit exercice vaut donc mieux tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche avant de lancer une pique qui risque rapidement de faire regretter à son auteur sa verve créative, tout en mettant au final dans l'embarras sa propre formation. Parmi les bons mots collectés avec malice par le journaliste du Télégramme à la mairie de Brest au soir du premier tour de ce scrutin des régionales, il y a un auteur local qui risque après coup de se retrouver déplumé. Selon le récit rapporté par le journaliste Steven Leroy (Le Télégramme du 15/03/2010), le militant socialiste Louis Potin se serait offert le petit plaisir de tacler le Vert Michel Briand en l'invitant de se proposer comme assesseur ou président de bureau de vote au lieu de faire la promotion du retour au vote papier dans la cité du Ponant. A trop se faire religion de l'éternelle ritournelle populiste des élu-e-s socialistes sur la question, monsieur Potin aurait dû s'intéresser au fond du dossier du vote électronique sur lequel le bureau national du parti socialiste s'est positionné contre. On le sait, même en politique, les coordonniers sont toujours les plus mal chaussés et bien trop souvent la base passe outre les prises de positions nationales.

    Il est bon à rappeler à monsieur Potin que la présence des assesseurs dans les bureaux de vote, à l'image du dépouillement du vote traditionnel par les citoyens, permet d'apporter la garantie aux électeurs que toutes les étapes du déroulement du scrutin se soient bien déroulées. Malheureusement, avec les ordinateurs de vote opaques et invérifiables NEDAP imposés depuis 2004 aux électeurs brestois "au nom du progrès", tout contrôle démocratique du processus électoral s'avére impossible. De fait, peut-on reprocher à tout citoyen qui se respecte et qui souhaite respecter les procédures démocratiques des élections, de ne pas cautionner l'incautionnable en ne se rendant pas complice de la tartufferie brestoise qui accompagne l'imposition du vote électronique ? Assurément non. Cétait d'ailleurs aussi dernièrement l'argument développé par les candidats brestois du NPA aux régionales dans un communiqué arrivé tardivement dans les rédactions de la presse locale. Communiqué expliquant aux électeurs brestois leur choix : "...étant dans l'incapacité ni d'assurer aux électeurs que leur vote aura bien été pris en compte ni de procéder à un quelconque re-comptage en cas de litige, la liste « Vraiment à gauche » n'assurera la tenue d'aucun bureau de vote sur la ville de Brest.". Quand ce choix est expliqué, il apparaît entendable.

    Si l'intention de monsieur Potin consistait uniquement de mettre en difficulté Michel Briand sur le dossier du vote électronique, il lui aurait été sûrement plus pertinent de l'interroger sur les raisons qui avaient rendues les Verts brestois bien silencieux sur ce sujet lors des dernières municipales ou pourquoi encore, en son temps, ils avaient validés en conseil municipal l'acquisition à grands frais des ordinateurs de vote NEDAP avant de se rendre compte après coup de la régression que représente ce mode de scrutin. En politique comme dans la vie, quand on pose les bonnes questions, l'on peut s'attendre à avoir en retour les bonnes réponses. En l'espèce, ceci même si on loupe une bonne occasion de mettre les rieurs de son côté.


    A lire :

    - Texte intégral du communiqué du NPA Brest sur le vote électronique - 12/03/2010

    "Y'aurait il donc deux catégories de décideurs en matière de vote électronique ?

    Au départ il y a tous ceux qui ont été fascinés par les paillettes de la modernité en se précipitant sur cette innovation. Elle promettait de faciliter la vie à tout le monde en favorisant la protection de l'environnement et l'économie des deniers publics tout en respectant les règles démocratiques. Et puis, petit à petit, expériences après expériences, nombreux sont ceux qui se sont rendus compte, que les machines étaient chères, pas facilement recyclables et surtout sans réelle garantie pour la transparence du vote. Ceux là ont préféré revenir au vote papier en toute transparence. Cela a été le cas en Irlande en Belgique et … plus près de chez nous à Lorient même, berceau de l'actuel président socialiste de la Région et postulant à le redevenir. Seulement comme dans toutes les bonnes histoires il y a les irréductibles qui s'accrochent à ces machines, élections après élections. Nos décideurs locaux, du même parti que le président du Conseil Régioral, sont tellement sûrs d'eux qu'ils n'ont même pas pris la peine de réunir les représentants des listes pour mettre en place la procédure. Une fois de plus les électeurs Brestois n'auront pas le droit de recevoir les bulletins de vote dans leur courrier électoral. Belle incitation à la participation ! Il faudra donc qu'ils découvrent officiellement la liste des candidats dans le bureau de vote juste avant d'appuyer sur le bouton !
    Notre liste « Vraiment à gauche ! » refuse ce mode de scrutin opaque et déshumanisé. Elle demande le retour au vote papier, visible et palpable, dans des urnes dont la transparence n'a même pas 20 ans. Etant dans l'incapacité ni d'assurer aux électeurs que leur vote aura bien été pris en compte ni de procéder à un quelconque re-comptage en cas de litige, la liste « Vraiment à gauche » n'assurera la tenue d'aucun bureau de vote sur la ville de Brest."

    Les candidats Brestois de " Vraiment à Gauche! "
    Estelle TICO
    Hubert CASEL
    Josette BRENTERCH

  • Imbécile heureux

    La lecture de la presse locale permet souvent de lire de bons mots d’auteurs. En ce début mars pré-électoral, c’est notre édile métropolitain qui nous sert un morceau de choix dans le Télégramme du mercredi 03 mars 2010. Régulièrement en effet, tribune est largement offerte au maire brestois pour s’exprimer sur les dossiers locaux qui lui vaut des piques de la part des mousquetaires de l’UMP locale. En général, ces petits assauts par voie de presse sont très convenus sur la forme comme sur fond. Seul intérêt au final étant l’occasion à François Cuillandre de s’afficher en photo grand format avec une carte du vieux Brest en arrière plan et pleins de documents étalés sur son bureau. Je suis le chef, je travaille et je le mets en scène. Tel est le message. Au menu donc ce 03 mars 2010, un zeste de stade Francis Le Blé, l’éternel serpent de mer du grand stade, une tranche de tramway ou bien encore une part de Zénith. Bref, du classique bresto-brestois à ne pas décrocher la ménagère de plus de cinquante ans du visionnage du dernier épisode de “Plus belle la vie”. Questionné sur l’abandon du projet de Zénith, l’introduction de la réponse du maire de Brest, un peu longuette, vaut pourtant son pesant de cacahuètes. Deux points, ouvrez les guillemets : “Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Les promesses sont faites pour guider une action. Il faut savoir évoluer, compter et s’adapter à la réalité des chiffres. Dans un contexte difficile, avec en ligne de mire la suppression de la taxe professionnelle et une baisse des dotations de l’état, il faut réfléchir à deux fois avant de dépenser l’argent du contribuable...” . Formule qui concernait donc le projet de Zénith mais s’avére adaptable à d’autres dossiers. Où on constate que François Cuillandre en cette veille du scrutin des régionales aurait pu la conjuguer au dossier sulfureux de ses machines à voter électroniques qui tiennent aujourd’hui plus de reliques antiques, symboles de la gabegie institutionnelle que du registre du multicoque de compétition. Là François, si tu avais pris le temps de réfléchir un tant soit peu et tirer un enseignement objectif de ta pitoyable “expérimention” au long cours de l’opacité électorale (six ans déjà, c’est long !), tu te serais réconcilié avec des pratiques démocratiques et, en ces périodes de vaches maigres et de disette budgétaire, tu aurais fait l’économie de la rente que tu offriras encore aux marchands de poudre de perlinpinpin informatique. Constat déplorable, c’est hélas toujours les mêmes qui ne changent pas d’avis et c'est toujours les mêmes qui devront mettre la main au porte-monnaie.

    - Errare humanum est, perseverare diabolicum

  • Vidéoflicage : LOPPSI soit qui mal y pense

    videosurveillance.jpgA la veille de chaque échéance électorale, les citoyens devront désormais s’habituer au petit couplet gouvernemental liberticide afin de séduire un électorat potentiellement prompt à s’émouvoir à chaque annonce de sordides faits divers relayés dans les médias. Le vote au parlement en ce mois de février 2010 portant sur la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2) ne déroge pas à cette règle de la surenchère d'affichage sécuritaire. Y figure notamment de nouvelles dispositions pour faciliter le déploiement de caméras sur la voie publique. Alors que l’efficacité du vidéoflicage en matière de prévention de la délinquance n’a jamais été démontré en France, bien au contraire, quoi de mieux qu’un autre rapport réalisé en 2009 par les propres services du Ministère de l’Intérieur (sic) pour soutenir une idéologie techno-policière dominante. Pas très sérieux comme méthodologie mais semble t-il suffisant pour contenter des parlementaires godillots plus soucieux de claquer des bottes que d’apporter un regard critique aux propositions de loi qui leurs sont soumis, ceci dans le seul intérêt des industriels du contrôle social qui à tous les coups en tirent bénéfice.

    Si l’on se référe à l’expérience britannique et aux rapports sérieux écrits sur le sujet, il en découlerait que la vidéosurveillance sur la voie publique ou dans les parkings n’aurait pas de réels impacts sur les interpellations et les arrestations d’auteurs de délits. Le vidéoflicage ne faisant que déplacer les lieux où ces délits se déroulent. Quid que la vidéosurveillance s’avérerait totalement inefficace face à des terroristes motivés à commettre des attentats. A contrario, cette volonté de surveillance permanente des populations apparaît pour les citoyens comme une véritable menace pour la liberté d'aller et venir anonymement et le droit à la vie privé.

    Au lieu de continuer de donner l’illusion que la répression préventive sous couvert de solutions technologiques serait une panacée en terme de sûreté publique, il apparaîtrait plus judicieux que nos gouvernants, dans le concret, s’attachent à remettre de l’humain dans les quartiers et les communes afin d’apporter de vraies réponses en terme d’éducation et de prévention. Malheureusement, l’on n’en prend pas le chemin. L’inflation législative de ces dernières années pour camoufler les faillites politiques et sociales des gouvernements successifs le démontre.

    A lire :

    - "Sécurité, mensonges et video"
    par Claude-Marie Vadrot - Politis - jeudi 19 juillet 2007

    - "Souriez vous êtes filmés", l'association

    - Lettre ouverte à Henri Chabert, un homme qui n’a rien à se reprocher - Par Sébastien Thomasson, Grenoble, décembre 2005
    "quand vidéo-surveillance et biométrie resserrent les petites mailles du filet"

  • Errare humanum est, perseverare diabolicum

    « Il est humain de se tromper, persévérer dans l'erreur est diabolique », telle est le sens de cette locution latine. Locution qui peut résumer encore une fois l’acharnement de la municipalité brestoise à vouloir imposer aux électeurs lors du prochain scrutin des régionales les ordinateurs du fabricant NEDAP acquis à grand frais. Le syndrôme du nuage radioactif de Tchernobyl, qui à entendre nos politiciens de l’époque s’était arrêté à la frontière française, a la dent dure. Particularisme du microcosme polico-franchouillard à vouloir tout le temps refuser d’admettre ses erreurs de choix malgré que la démonstration s’avére incontestable. En l’occurence, l’opacité et le caractère invérifiable des ordinateurs de vote du fabricant néerlandais NEDAP a été dénoncé et démontré depuis longtemps. En Europe, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Irlande ont dû admettre cette réalité suite à la mobilisation de citoyens et d’informaticiens. Pays qui sont revenus à un mode de scrutin répondant aux exigences d’états démocratiques. A croire que le Ministère de l’Intérieur français n’a pas eu écho des retours d’expériences calamiteux de ses voisins européens. A croire, qu’à Brest, la frontière française s’arrête au pont de Plougastel et au rond-point de Pen Ar Cleuz. Surdidité institutionnelle qui continuera à faire le grand bonheur des sociétés informatiques chargées de la maintenance de ces “bandits manchots” avec la certitude d’encaisser à chaque scrutin une rente bien rondelette. Au diable la démocratie diront certains quand cela sert les intérêts du business. Faut bien en effet que l’argent des impôts versé par les contribuables serve à quelque chose.

    Elles sont belles mes machines !
    Il reste pathétique d’entendre encore aujourd’hui des membres de la collectivité brestoise oser aller au devant des médias afin d’essayer de donner l’illusion de la modernité et de la sécurité des antiquités NEDAP derrière un pseudo discours high-tech à faire rougir un camelot de la foire Saint-Michel qui voudrait faire croire aux badauds que la cité du Ponant est une station balnéaire de haute montagne. A ce train là l’on ne sera pas surpris demain que nos socialistes et communistes locaux viennent nous pousser la chansonnette pour nous faire avaler l’idée que le maintien de la gestion de l’eau dans le giron privé (avec le surcoût qui y est associé) est une idée progressiste de gauche.

     

    P&ampeacute;tition pour le maintien du vote papier
    Actuellement signatures !