Brest le 25 juin 2014
Depuis le mois de Février, travailleurs intermittents, intérimaires, chômeurs et précaires se mobilisent pour une réforme de l'assurance chômage plus juste que celle signée entre les organisations patronales et trois syndicats de salariés non représentatifs de nos professions ( FO - CFDT et CFTC ), la CGT et la CGC ayant refusées de l'approuver.
Malgré l'ampleur de cette mobilisation nationale, ainsi que les prises de position publiques de centaines d'élus locaux, de parlementaires et d'acteurs culturels et économiques contre l'agrément de cette convention par le ministère du Travail le gouvernement a choisi le passage en force.
Dans son allocution du 19 juin, M Valls a annoncé concernant les annexes 8 et 10 dont dépendent les salariés intermittents, que l'Etat prendrait à sa charge, à titre de mesure transitoire, la perte financière causée par la mesure du différé d'indemnisation (90 millions d'euros sur une année pleine) pour sauver l'exception culturelle française. Il tente ainsi de déplacer le débat de la protection sociale sur la question culturelle. Nous nous battons pour la défense de la politique culturelle mais nous nous battons aussi pour la défense des droits sociaux.
Nous ne sommes pas dupes de ce cadeau empoisonné. Il n'a pour seul objectif que de briser notre détermination et nous éloigner des autres salariés en lutte afin de laisser passer l'été, ses festivals et leurs retombées économiques.
Nous ne sommes pas des privilégiés et refusons de le devenir, surtout en période d'austérité. L'Etat n'a pas à se substituer à la solidarité interprofessionnelle au nom de l'exception culturelle française.
Nous restons solidaires des intérimaires, chômeurs et de tous ceux qui, dans leur profession, sont soumis à l'emploi discontinu. Nous sommes tous concernés par cette réforme car c'est l'assurance chômage dans son ensemble qui est attaquée au nom de l'austérité.
Si le régime actuel de l'assurance chômage fut pensé pour le plein emploi, aujourd'hui, 86% des embauches se font en CDD et impliquent alternance de périodes d'emploi et de non emploi. Le régime d'indemnisation des travailleurs intermittents est un modèle de protection contre le chômage qui pourrait s'étendre aux autres professions et cela, le MEDEF le craint. C'est pourquoi régulièrement, il l'attaque jusqu'à demander sa suppression.
Il y a urgence, car si l'accord est signé demain, il le sera pour 2 ans et pour tous les chômeurs ! Quelle place pour les négociations souhaitées par M. Valls quand le Comité de suivi de réforme sur l'intermittence n'est pas autour de la table ?
Pour toutes ces raisons, nous rejetons en bloc les propositions de M Valls !
Comme nous avons rencontré les cheminots et les employés de Pôle Emploi, nous irons rencontrer les personnels de santé, les postiers et tous ceux qui se battent pour des droits sociaux plus justes !
Nous sommes déterminés à participer à la convergence des luttes.
Nos actions pas ne s’arrêteront pas tant que nous n'aurons pas obtenu le retrait de la convention, préalable nécessaire avant de retrouver la table des négociations autour des propositions du Comité de suivi de réforme sur l'intermittence !
Notre mobilisation ne faiblit pas !
CE QUE NOUS DEFENDONS NOUS LE DEFENDONS POUR TOUS !!!
Collectif ART29
www.art29.net
Le collectif 44=BREIZH considère que les habitants doivent être associés aux décisions qui seront prises sur leur avenir institutionnel sans quoi la coupure entre les élus et le peuple ne saurait que se renforcer au profit des populistes. Les élus ne doivent pas craindre l’expression démocratique du peuple et ne peuvent pas se cacher derrière des déclarations du type « les gens risquent de ne pas répondre aux questions qu’on leur pose ». Pour notre part, nous faisons confiance aux citoyens qui, si un débat démocratique et équitable leur est proposé, sauront choisir ce qui leur semble le plus pertinent. L’organisation d’un référendum local alors que le gouvernement impose une carte ubuesque serait l’occasion pour les habitants de s’exprimer et pour les élus de montrer qu’ils prennent en considération les volontés populaires. Chacun en ressortirait grandi.
A défaut de résister à "son ennemie la finance", François Hollande remodèle la carte des régions et prépare son big-bang territorial. Projet autocratique, projet libéral, projet antidémocratique.
Des formes de gestion décentralisées prennent, pour les Alternatifs, sens et pertinence dans la cadre de solidarités entre les territoires reposant sur des services publics forts, notamment dans les domaines de la santé et de l'Education, et de politiques de solidarité sociale. Si des redécoupages doivent avoir lieu, ils doivent reposer sur la volonté collective des citoyen-ne-s concerné-e-s, de la Bretagne et de l'Alsace au Pays Basque.Le projet de Hollande et son passage en force sont inacceptables : nous exigeons une consultation populaire sur la réforme territoriale.
Nous sommes ici pour faire un appel et vous expliquer nos conditions de vie.
Mi janvier, via le l'interface du site internet 