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democratie participative

  • Nos élu-e-s en mettent plein le CUCS

    Commentaire à la note proposée par Madame Genevieve Henry (conseillère municipale UDF) sur son blog à propos du projet de parcours de fresques murales Rive-Droite présenté aux élu-e-s en bureau de BMO dans le cadre d’un nouvel accord cadre. Selon les termes de la délibération, ce parcours de fresques devrait permettre de “conforter la reconnaissance et la fierté des habitants".

    La meilleure façon de "... conforter la reconnaissance et la fierté des habitants" consiste à intégrer les habitants dans la conception des projets urbains par la mise en place d'une politique active et volontariste de démocratie participative. Avec les actuels "Conseils de quartier" qui fonctionnent en cercle fermé sous le cadrage permanent des élu-e-s, l'on en est hélàs loin car ces conseils recréent un niveau virtuel de délégation supplémentaire.

    Un "parcours de fresques" en l'occurence s'apparente à une cautère sur une jambe de bois. Une opération de communication (coûteuse ?) est une chose, investir sur les habitants sur le long terme en est une autre.

    A cet effet, l'on peut mettre en parallèle l'organisation de la sympathique et intéressante manifestation "Les fourmis se déchaînent" présentée comme le "festival des initiatives d'habitants " (sic) mais qui est en réalité un remake de la foire des associations qui se déroulait place de la Liberté il y a quelques années.

    A vouloir trop nous en mettre plein les yeux, nos élu-e-s en mettent seulement plein le CUCS (Contrat urbain de cohérence sociale) .

  • Plateau des Capucins : une concertation en trompe-l'œil ?

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    A n'en pas douter les brestois portent un intérêt certain à l'aménagement du Plateau des Capucins comme l'a confirmé la fréquentation de l'exposition présentée cour de la Madeleine ainsi que l'affluence aux présentations publiques des projets proposés par les trois cabinets d'architectes-urbanistes retenus pour la phase de marché de définition. Cependant, après cette période de communication, les brestois peuvent encore légitimement s'interroger sur la manière dont le président François Cuillandre et la commission urbanisme de la communauté urbaine de Brest envisagent concrétement de mettre en place une véritable concertation avec les habitants. En décembre 2003, lors d'une réunion publique d'informations sur l'opération de renouvellement urbain (ORU) du quartier de Recouvrance, Annick Cléac'h, vice-présidente de Brest Métropole Océane, reconnaissait avec honnêteté que la communauté urbaine ne savait pas organiser de concertation avec la population et envisageait de faire appel au cabinet parisien Attitudes Urbaines afin d'animer cette phase de démocratie participative. Au final, pour des raisons qui dépassent le citoyen de base, cette collaboration ne s'est pas concrétisée. La confusion systèmatique entre les termes "communication" et "concertation" présents dans les propos de François Cuillandre lors de la réunion publique du 29 juin 2005 n'étaient pas pour rassurer les auditeurs sur le désir d'une réelle concertation avec la population de la part de nos élus.
     
    A ce stade de l'avancement du projet, on peut se demander si le cabinet d'architectes-urbanistes qui sera retenu à l'automne prochain aura réellement une marge de manœuvre afin de mettre en place un temps de concertation avec les habitants afin que l'aménagement du plateau des Capucins s'avère un projet partagé. On constate que la démocratie participative, à l'image du développement durable, ne se décrète pas et ne peut se limiter à de pieuses promesses en période électorale mais au contraire doit passer par une réelle évolution des pratiques politiques. A ce titre, on aurait pu s'attendre que les élu-e-s de BMO aient tiré un enseignement du rendez-vous manqué qui avait précédé le choix pré-décidé d'un mode de transport en site propre.
     
    Quoi qu'il en soit, pourquoi ne pas en profiter afin de remettre à plat le fonctionnement des conseils consultatifs de quartiers afin que ces instances de proximité puissent réellement assumer leur rôle de participation avec les habitants au lieu de donner l'impression d'apparaître comme de simples alibis médiatiques pour nos élu-e-s ?  On l'aura compris  en matière de concertation, notre collectivité n'aura rien à attendre à constamment jouer "petits bras". Il faudra plus qu'un livre d'or ou qu'une banderole accrochée au fronton de la mairie pour donner le change aux Brestois. Alors, dès aujourd'hui, que nos élu.e.s se décident enfin à changer de braquet afin de donner les moyens de construire avec la population le Brest de demain.