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élections - Page 16

  • Un dernier vers pour la route

    Ce vendredi 25 janvier s’est déroulé la 37 ème et dernière représentation du conseil municipal de cette mandature. Pas de grandes surprises dans la mise en scène, la pièce ayant été maintes fois jouée. Côté public, quelques jeunes premiers qui secrétement se voyaient déjà monter sur scène. Après un hommage du maire à la mémoire de Jean Guéguéniat, après des remerciements à ceux qui ont fait le choix de ne pas repartir en tournée électorale, la piéce peut commencer. Les dialogues s’égrennent au fur et à mesure des délibérations.

    Fortuné Pellicano toujours habité par son personnage semblait avoir consulté sa boule de cristal : “les brestois ne se tromperont pas les 9 et 16 mars”, persuadé, “que le futur maire de Brest est dans la salle”. François Cuillandre de compléter “qu’il y aussi du monde dans la tribune”. Ben oui, fallait pas croire que la piéce se joue uniquement avec les acteurs qui avaient le droit de déclamer leurs tirades. Sacré Fortuné, pressé d’être au soir du second tour ? Toujours le mot d’auteur. Ce n’est pas du Audiard mais l’acteur a son public. Alain Masson en arrive à lui donner du “camarade”. Je vous le dis, du grand théâtre. Après allez vous étonner que l’on parle de droitisation du PS.

    L’on va finir par sortir nos mouchoirs” déclama amusé Gérard Cabon. Pour Jean Champeau, le conseil municipal restera “un grand théâtre d’expression où les acteurs sont plus soucieux des effets de manche”. Et puis le cri du coeur du même Jean Champeau qui a décidé de quitter la scène : “Je ne vous aime pas tous... mais je vous aime tous bien”. Ambiance dans les rangs de l’opposition. Quelques scènes et délibérations plus tard, madame Péron de renvoyer Jean champeau à la lecture de son journal : “Tout ce qui est excessif est insignifiant”. Un point partout. Les actes se succédent les uns après les autres. Pour un final, Gaëtan Le Guern nous la joue sobre. Assistance admirative devant l’adjoint communiste qui avait habitué ses partenaires aux longues tirades interminables. Chapeau bas. "Les moissons de nos champs ne lassera les faucilles, les fruits passeront les promesses des fleurs”, du Malherbe cité par Jean-Yves Le Borgne. N’en jetez plus. V'là l'UMP qui jacte en alexandrins. Ce n’est plus un conseil municipal mais le Minisitère de la culture. Promesses, promesses... Tiens cela ne vous rappelle rien ?

  • Souriez vous serez filmés

    Vers une société de surveillance ? ” s’interrogeait en juillet 2007 le journaliste Mikaël Cabon sur son blog. Après un exposé mettant en avant ses doutes sur l’efficacité de tels systèmes liberticides, Mikaël Cabon affichait clairement son sentiment sur la dérive sécuritaire de notre société : “ Contre la paranoïa ambiante, un réseau de caméras ne suffit pas à rassurer. Il étend cette paranoïa à l’ensemble de la population. « Il n’y a pas de fumée sans feu ", dit l’adage populaire. Il n’y a pas de feu sans pyromane non plus. Il est à craindre qu’ici le pyromane soit le pompier lui-même.”.

    Malheureusement à Brest la vidéosurveillance reste une vieille lune de la droite locale. A vouloir séduire une partie de l’électorat de l’UMP, Mikael Cabon devenu tête de liste du MoDem à l’élection municipale, n’hésite pas aujourd'hui à se positionner dorénavant en prescripteur d’une technologie dont il se faisait le détracteur quelques mois plus tôt . “ ...Nous proposerons la mise en place d’un système de vidéo-surveillance, là où c’est nécessaire, avec un système de floutage des visages, afin de ne pas porter atteinte à la liberté individuelle, et de défloutage en cas d’incivilités. ” annonçait dernièrement l’intéressé (Le Télégramme - 21/01/2008) . Comme si un système de floutage des images devait atténuer les atteintes à la vie privé que représentent de telles installations dont la pertinence a été mise en doute dans divers rapports.

    La majorité sortante a beau quant à elle afficher haut et fort son opposition à la vidéosurveillance, la liste Cuillandre devra tout de même clarifier elle aussi ses intentions en la matière. L'on peut en effet lire sur le nouveau site de BMO consacré au projet tramway que "...les stations éclairées la nuit et équipées de caméras de vidéo-surveillance sont directement reliées au poste de commande centralisé pour garantir une intervention rapide en cas de besoin. " Dans un article commentant largement cette petite phrase à l'apect anodine, l'auteur du blog brestois http://tramway.blogs.letelegramme.com n'hésite pas à constater que " le chantier du tram légitimera un début de vidéosurveillance [sur la voie publique] à Brest ".

    Qu'on soit dans la liste de la majorité sortante ou dans celle du MoDem, l'on ne peut prêcher à la fois tout et son contraire. A jouer avec le feu, l'on finit par se brûler les ailes. Les spéculations sécuritaires des uns et des autres risquent encore de faire couler beaucoup d'encre dans le landerneau électoral brestois.

     

  • Vote électronique : la désinformation municipale continue

    medium_machine_a_voter.2.2.jpgEn matière à faire de la désinformation pour justifier l’utilisation des ordinateurs de vote opaques et invérifiables pour les électeurs, la ville de Brest ne manque pas de ressources. La dernière en date est l’évocation d’un rapport (sic) publié dernièrement par l’association Forum des Droits de l’Internet (FDI). A lire l’écho qu’en fait le responsable du service des élections de la ville de Brest (Le Télégramme de Brest - 28/12/2007), les villes auditionnées seraient satisfaites de la mise en place des machines à voter. Selon monsieur Moal, ce rapport ne préconiserait “qu’un meilleur encadremment du vote électronique sur le plan électoral”. Circulez y’aurait rien à dire ?

    Outre le fait de s’interroger sur la légitimité du FDI pour évoquer un domaine qui se trouve hors du cadre défini par ses statuts, une lecture de ce document montre bien les limites des conclusions hâtives dont certaines collectivités s’empressent à utiliser à l’approche des scrutins de mars prochain. Comme le constate Pierre Muller, président d'Ordinateurs-de-Vote.org qui milite pour le retour à un vote papier : “ Ce rapport est presque exclusivement une remontée d'information de l'état d'esprit des municipalités utilisatrices d'ordinateurs de vote et de leurs problèmes pratiques d'organisation. C'est comme si on rédigeait un rapport sur l'avenir des OGM en questionnant les agriculteurs en ayant plantés.”. Pierre Muller ne manque pas de s’interroger si la fonction de ces travaux confiés au FDI ne seraient pas au final “de justifier un prochain nettoyage réglementaire et sécuritaire, par le ministère de l'intérieur et le Conseil d'État, des machines à voter afin de tenter de rassurer les mairies”. Interrogations fort légitimes lorqu’on sait que le rapport fort médiatisé du FDI ne s’était pas attardé sur les questions du contrôle citoyen et de sécurité, points pourtants fondamentaux lorqu’on souhaite apporter des modifications aux procédures de vote.

    Focalisés sur la promotion de ce “rapport”, les élus auditionnés n’auront, semble t-il pas, porté leur attention mi-décembre sur la prise de position de l’ASTI, fédération des Associations Scientifiques Françaises des Sciences et Technologies de L’Information qui “appelle à ne pas recourir au vote électronique anonyme au nom du principe de précaution” et n’hésite pas à alerter les pouvoirs publics sur “l’impossibilité, en l’état actuel de la technologie, de réaliser un vote anonyme contrôlable directement par les électeurs et en conformité avec les disposition de la Constitution et du Code électoral”. Fermez le ban.

    La Ville de Brest qui communique pour recruter des centaines de bénévoles pour l’organisation de la manifestation maritime de l’été prochain se retrouverait-elle fort dépourvue pour mobiliser aujourd’hui quelques dizaines de personnes supplémentaires nécessaires dans la configuration d’un retour de nos bonnes vieilles urnes transparentes permettant un contrôle citoyen du bon déroulement des scrutins électoraux ? L’on ose imaginer une telle impossibilité au regard des moyens techniques, humains et financiers mobilisés pour six jours de festivités sur les quais brestois en juillet 2008. Ironie mise à part, il est bon de rappeler à l’actuel maire de Brest qu’il n’a nulle obligation d’avoir l’aval de la Ministre de l’Intérieur pour mettre en place les conditions pour permettre à nouveau des élections contrôlables par les électeurs dans notre ville. Il lui suffit simplement d’en avoir la volonté politique.


    medium_mav_democratie_en_danger.png
    Actuellement signatures !

    Pétition disponible sur le site internet Ordinateurs-de-vote.org
    Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l'électeur

  • Municipales à Brest : cherchez la femme

    Machos les groupes politiques brestois? Si la parité est désormais inscrite dans la loi, à Brest le choix d’une femme comme tête de liste pour les élections municipales ne fait pas légion. L’on a beau chercher parmi les têtes de liste des précédents scrutins municipaux brestois, l’on ne trouve que la représentation du genre masculin. Verra t-on enfin une tête de liste féminine aux municipales de 2008 à Brest? Peut être. Pour l’instant les premiers prétendants déclarés à la fonction municipale suprême sont des hommes. Reste aux quelques listes qui n’ont pas annoncé encore le nom de leur chef de file à apporter la surprise. Plus certainement, une tête de liste féminine devrait être proposée par la liste soutenue par la LCR. Dans un document de travail préparatoire au texte d’appel diffusé début septembre, certains initiateurs de la liste “La gauche debout” posaient comme postulat que la tête de liste soit “une jeune femme, si possible”. Postulat qui avait le défaut d’être disqualifiant d'office pour d'éventuels postulants masculins. Cette formulation maladroite fit débat pour au final ne plus figurer dans le texte d’appel validé par les membres de cette liste.

    Si la présence d’une tête de liste féminine lors des prochaines élections municipales serait une véritable révolution à Brest, l’on peut tout de même espérer qu’un tel choix par une ou plusieurs listes ne se résumerait pas uniquement pour satisfaire les revendications de féministes impliquées dans cette élection ou simplement pour s’inscrire dans le cadre d’une stratégie médiatique. L’on peut souhaiter désormais que le choix d’un homme ou d’une femme comme tête de liste mette en avant la personne la plus compétente pour porter et défendre sur son nom un programme politique collectivement élaboré par ceux qui aspirent à gérer la ville. Désignation de la tête de liste devant répondre à un choix démocratique des membres de chaque liste lui garantissant une véritable légitimité.


    Pour appronfondir votre réflexion :

    Observatoire de la parité

    Lien permanent Catégories : élections 0 commentaire
  • La mobilisation contre le vote électronique continue

    Communication de l'association Ordinateurs-de-vote.org

    "Signez et faites signez autour de vous la pétition contre le vote électronique, qui a déjà recueilli près de 100.000 signatures

    Ce sont des avancées encourageantes mais insuffisantes : le maintien du vote papier n’est toujours par d’actualité !

    Nous allons avoir besoin de votre aide : cet automne est le temps de la réaction des institutions. Des comités discrets vont se prononcer sur la poursuite du vote électronique, déjà pour les élections municipales, mais surtout au-delà. Informatiser les élections professionnelles va être de plus en plus d’actualité.

    La plupart des candidats à la présidentielle se sont prononcés contre le vote électronique. Le Conseil Constitutionnel a reconnu que "l’intrusion des machines à voter (...) rend opaque ce qui était visible" et "prive le corps électoral de la surveillance collective des opérations dans lesquelles s’incarne le suffrage universel.".

    Continuez de signer la pétition :
    http://www.ordinateurs-de-vote.org/petition/