
Halte au culte patriarcal de la femme objet !
Présenté comme devant être un faire valoir de l’élégance à la française, l'élection de Miss France s’inscrit dans le registre de ces gauloiseries réactionnaires et bétifiantes qu’on souhaiterait voir disparaître. Refusons une fois pour toute cette célébration d'une société sexiste imposée par le patriarcat. Comment cautionner une telle manifestation rétrograde dont l'accès est axé sur des critères physiques et de genre discriminatoires. Comment continuer à accepter cette imposition d'une image idéalisée du corps la femme sans avoir à l'esprit les dégâts que ce type de concours engendre chez certaines adolescentes. Dégâts dont l’anorexie s’affiche comme un véritable fléau contemporain.
Loin d'être un conte de fée, la destinée de la "princesse" à durée déterminée se résume dans les faits à la course au contrat pour que son employeur assouvisse son appétit mercantile. Ni plus ni moins. Difficile d'apprécier le glamour et le bon goût "à la française" tant célébré dans les gazettes dans la tournée de la "miss" dans les centres commerciaux de France et de Navarre entre une inauguration de foire agricole ou un lancement de produit. Quand la cupidité malsaine de la société Miss France en arrive à contraindre la lauréate à s'improviser consultante en "image et esthétique" auprès de femmes en recherche d'emploi. Déplorable !
S'appuyant sur l'argument de la promotion du rassemblement quadriennal des marchands du temple sur les quais de Brest en juillet 2012, en sortant le tapis rouge et le carnet de chèque pour accueillir l'élection de Miss France, la communauté urbaine Brest Métropole Océane s'offre là à coup de milliers d'euros le parangon de la médiocrité télévisuelle et du mauvais goût sexiste. A vouloir se mousser sur l’argument de l’exploitation de l’image de la “femme objet”, pas sûr que l’image de la ville de Brest et de son agglomération s’en trouve réellement valorisée. A plus de 200 000 euros l'impasse médiatique, les élus communautaires auraient été bien inspirés à jouer la carte de l'abstinence. Que des élus soutiennent l'organisation de ce show télévisuel se résumant à la vente d'espaces publicitaires et à la consommation de numéros de téléphone surtaxés s'avère là encore plus que questionnant. Quel crédit allouer dès lors aux membres d'une collectivité qui s'associent à ce gavage de "temps de cerveau disponible" contribuant à atténuer le sens critique des citoyens.
Aller plus loin :
- Halde -Délibération n° 2010-24 du 1er avril 2010
Article repris de http://ripostelaique.com
-Déclaration des élu-e-s d'Europe Ecologie les Verts de Brest - 23 septembre 2011
- Laurent Prunier (UMP) : « La femme objet, les défilés dégradants pour les femmes, nous, on s’en fiche ! » par Anthony Auffret - 19 novembre 2011
- Gratuit pour les filles
par Chris Perrot - 07 avril 2010
Confidence pour confidence, cette note est spécialement dédicacée à Alain Masson, le “Monsieur vote électronique” français. Pas moins. En effet, sans son obsession à vouloir à tout prix (vu ce que cela a coûté aux contribuables brestois, le mot "prix" prend toute sa saveur !) s’afficher médiatiquement dans l’air du temps, peut-être aurions nous échappé en France au scandaleux dossier du vote électronique. La relecture de la presse locale de février 2004 nous en en donne l’information. Dans sa campagne de propagande pour vanter le côté "progressiste" du choix de la Ville de Brest (comprendre son choix personnel), Alain Masson déclara sans retenue au journaliste du Télégramme : “N’ayont pas peur de le dire, en multipliant les groupes de travail et les réunions auprès du ministère, nous avons fait du lobbying, comme l’on dit maintenant”. Notre lobbyiste local n’hésitant à rappeler que les membres du service élections de la Ville de Brest avaient été ainsi se “convaincre sur le terrain là où cette façon de voter est rentrée dans les mœurs.”. La liste des pays audités étant apportée aux lecteurs du Télégramme : Angleterre, Espagne, Allemagne et “surtout”, précisait le journaliste, les Pays-Bas, “pays pionnier en la matière”.
S'il s'avére parfois plaisant dans le microcosme politique de lancer à la cantonade de petites phrases pour amuser la galerie et dénigrer ses adversaires, on prend souvent le risque que la répartie, tel l'arroseur arrosé, vous renvoie illico presto en position de hors-jeu. A ce petit exercice vaut donc mieux tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche avant de lancer une pique qui risque rapidement de faire regretter à son auteur sa verve créative, tout en mettant au final dans l'embarras sa propre formation. Parmi les bons mots collectés avec malice par le journaliste du Télégramme à la mairie de Brest au soir du premier tour de ce scrutin des régionales, il y a un auteur local qui risque après coup de se retrouver déplumé. Selon le récit rapporté par le journaliste Steven Leroy (Le Télégramme du 15/03/2010), le militant socialiste Louis Potin se serait offert le petit plaisir de tacler le Vert Michel Briand en l'invitant de se proposer comme assesseur ou président de bureau de vote au lieu de faire la promotion du retour au vote papier dans la cité du Ponant. A trop se faire religion de l'
La 10ème édition des
Pour sa capacité depuis 2004 à avoir su imposé sans débat aux électeurs brestois les opaques et invérifiables ordinateurs de vote du fabricant NEDAP lors des rendez-vous électoraux, notre maire François Cuillandre mérite, modestement assisté de son premier adjoint de l’époque monsieur Alain Masson, d’être honoré à sa juste mesure d’avoir fait Brest “pionnière” de la régression démocratique. Pourquoi permettre aux électeurs de contrôler toutes les étapes des scrutins électoraux quand une entreprise privée peut le faire à leur place moyennant rétribution financière? C’est aussi certainement plus fun et moderne de ne plus permettre aux citoyens d'avoir la garantie que leur vote soit bien crédité au compte de voix de leurs choix. Et puis, en cas de contestation, ne plus pouvoir recompter manuellement les bulletins avec et sous le contrôle du peuple, c’est bien évidement aller dans le sens du progrès. Pour les contestataires professionnels, pas d’inquiétude, emballé c’est pesé, l’argumentaire populiste de circonstance est déjà rédigé. Il faut faire confiance à la machine. “la machine est agréée par le Ministère de l’Intérieur”. Circulez y’a rien dire... et puis “
La lecture de la presse locale permet souvent de lire de bons mots d’auteurs. En ce début mars pré-électoral, c’est notre édile métropolitain qui nous sert un morceau de choix dans le Télégramme du mercredi 03 mars 2010. Régulièrement en effet, tribune est largement offerte au maire brestois pour s’exprimer sur les dossiers locaux qui lui vaut des piques de la part des mousquetaires de l’UMP locale. En général, ces petits assauts par voie de presse sont très convenus sur la forme comme sur fond. Seul intérêt au final étant l’occasion à François Cuillandre de s’afficher en photo grand format avec une carte du vieux Brest en arrière plan et pleins de documents étalés sur son bureau. Je suis le chef, je travaille et je le mets en scène. Tel est le message. Au menu donc ce 03 mars 2010, un zeste de stade Francis Le Blé, l’éternel serpent de mer du grand stade, une tranche de tramway ou bien encore une part de Zénith. Bref, du classique bresto-brestois à ne pas décrocher la ménagère de plus de cinquante ans du visionnage du dernier épisode de “Plus belle la vie”. Questionné sur l’abandon du projet de Zénith, l’introduction de la réponse du maire de Brest, un peu longuette, vaut pourtant son pesant de cacahuètes. Deux points, ouvrez les guillemets : “Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Les promesses sont faites pour guider une action. Il faut savoir évoluer, compter et s’adapter à la réalité des chiffres. Dans un contexte difficile, avec en ligne de mire la suppression de la taxe professionnelle et une baisse des dotations de l’état, il faut réfléchir à deux fois avant de dépenser l’argent du contribuable...” . Formule qui concernait donc le projet de Zénith mais s’avére adaptable à d’autres dossiers. Où on constate que François Cuillandre en cette veille du scrutin des régionales aurait pu la conjuguer au dossier sulfureux de ses machines à voter électroniques qui tiennent aujourd’hui plus de reliques antiques, symboles de la gabegie institutionnelle que du registre du multicoque de compétition. Là François, si tu avais pris le temps de réfléchir un tant soit peu et tirer un enseignement objectif de ta pitoyable “expérimention” au long cours de l’opacité électorale (six ans déjà, c’est long !), tu te serais réconcilié avec des pratiques démocratiques et, en ces périodes de vaches maigres et de disette budgétaire, tu aurais fait l’économie de la rente que tu offriras encore aux marchands de poudre de perlinpinpin informatique. Constat déplorable, c’est hélas toujours les mêmes qui ne changent pas d’avis et c'est toujours les mêmes qui devront mettre la main au porte-monnaie.