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Brest blogue t-elle uniquement avec Bayrou ?
C'est désespérant de consulter la blogosphère locale. Brest blogue t-elle uniquement avec Bayrou ? Où sont les partisans du "non de gauche" du 29 mai dernier ? Malgré leur "multitude" pour les présidentielles (nous sommes en démocratie), les gauches "antilibérales" brestoises sont les grands absentes des blogs brestois. Si ici ou là l'on croise le blog de tel ou tel ultralibéral quelque soit l'obédience, la gauche "antilibérale" reste aux abonnés absents. Un petit passage dans la rubrique "politique" du serveur de blog du Télégramme de Brest montre l'état de cette désespérance. Déjà que les groupes politiques institutionnels locaux, en dehors des Verts, étaient absents du paysage web interactif... . Le collectif brestois de soutien à José Bové aux Présidentielles de 2007 relévera t-il le niveau ? -
Pseudos conseils municipaux bis et démocratie de pacotille ?
Décidément les "conseiller-e-s de quartier" brestois s'enferment dans le rôle dans lequel voulait les enfermer nos élu-e-s : l'illusion d'être des conseillers-e-s municipaux bis. Mais que l'illusion... En étant fermés à la population et malgré la bonne volonté des habitants "tirés au sort" parmi des volontaires, les CCQ brestois sont aujourd'hui déconnectés des... habitants. La finalité véritable des conseils de quartiers serait d'être ouvert A TOUS LES HABITANTS qui le désirent en fonction des sujets abordés. Je reste étonnement surpris que certains sujets fondamentaux ne soient pas mis en avant par les "Conseils de quartiers brestois". Est-ce la présence en leur sein d'élu-e-s qui verrouillent certains thèmes ou distillent la sainte propagande institutionnelle locale? Comment imaginer par exemple normal que depuis deux ans les électeurs et électrices brestois n'aient plus la possibilité de contrôler les scrutins électoraux sans que les conseiller-e-s de quartier ne soient montés au créneau pour défendre notre démocratie. Les conseiller-e-s se contenteraient t-ils des dossiers " crottes de chien" ou autres amuse-gueules proposés par les élu-e-s ? Quand est-ce que la "démocratie participative" sera autre chose à Brest qu'un slogan de campagne électorale ? Conseiller-e-s des quartiers brestois, étonnez-moi en exigeant de la part de nos élu-e-s que les prochaines élections soient démocratiques... A ce titre, pourquoi tous les conseiller-e-s de quartier ne se proposeraient pas comme scrutateurs ou assesseurs pour contrecarrer le futile argument de nos élu-e-s en manque de bonnes âmes citoyennes pour imposer leurs ordinateurs de vote obsolètes et fraudables? Brest serait t-elle définitivement condamnée à une démocratie médiatique de façade ? Je ne le crois pas. Alors mobilisons nous ensemble afin de reconquérir notre droit légitime du contrôle des scrutins électoraux. Mobilisons nous pour que les conseils de quartiers soient un véritable outil de la participation citoyenne. Pour que "construire Brest ensemble" soit autre chose qu'un slogan mais bien une réalité vécue par tous et par toutes.
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Les machines à voter NEDAP sont piratables !
Les membres de la fondation néerlandaise "wijvertrouwenstemcomputersniet" ("Nous ne faisons pas confiance aux ordinateurs de vote") se sont fait prêter une machine à voter NEDAP (modèle ES3B), machine qui équipe 90% des bureaux de vote des Pays-Bas.Le disque dur etle logicielonta été examiné par des experts indépendants ce qui n'était jamais arrivé en Hollande. Dans un rapport (pdf en anglais) qui vient juste d'être publié, la fondation néerlandaise détaille comment elle a modifié une machine de vote du fabricant NEDAP, d'un modèle utilisé aux Pays-Bas et en France, pour attribuer le pourcentage des voix d'un parti politique à un autre parti. Le document décrit en détail comment des personnes pouvant avoir accès aux dispositifs avant l'élection peuvent truquer la machine pour avoir le contrôle du résultat de l'élection, ceci de façon pratiquement indétectable. "Compromettre le système nécessite sulement de remplacer un simple composant pas plus grand que la taille d'un timbre poste, et s'avére impossible à détecter en regardant juste à l'intérieur de la machine" précise les responsables de la fondation. Par défi, les chercheurs ont même reconfiguré la machine à voter pour jouer aux échecs.
La diffusion d'un reportage le 04 octobre dernier sur ce sujet lors de l'émission télévisée nationale hollandaise "EenVandaag" sur Nederland 1 a jeté l'émoi au sein du parlement néerlandais et une coalition de parlementaires exigent aujourd'hui plus de sécurité sur les ordinateurs de vote. Le ministre Atso Nicolai doit désormais s'expliquer devant la chambre sur un scandale qui secoue désormais le pays à la veille d'élections nationales qui doivent se dérouler prochainement.
Les machines à voter NEDAP (modèle ESF1) utilisées en France différent seulement dans des aspects relativement mineurs des machines utilisées au Pays-Bas et présenteraient donc les même failles de sécurité que celles mises en avant par la fondation néerlandaise. Dysfonctionnements déjà mis en exergue en Irlande à travers la publication de deux rapports publiés par une commission indépendante, ce qui avait conduit le gouvernement irlandais a ne pas utiliser les machines à voter qu'il avait pourtant acquis pour équiper ses bureaux de vote. En l'état, Les ordinateurs de vote s'avérent être désormais une attaque contre notre démocratie. L'impression d'un bulletin papier vérifiable par l'électeur permettant un recomptage des voix a posteriori en cas de contestation doit être une exigence incontournable. Il reste de la responsabilité du ministre de l'Intérieur d'imposer en France un moratoire sur le vote électronique afin d'ouvrir un vrai débat sur les machines à voter dans notre pays au risque que le scandale des machines à voter s'invite dans la campagne des élections de 2007.
En savoir plus...
- Communiqué de presse de l'Irish Citizens for Trustworthy Evoting (irlande)
- Site internet de l'Irish Citizens for Trustworthy Evoting - ICTE (irlande)
- Premier rapport publié par la "Commission on Electronic Voting - CEV" (irlande) - décembre 2004
- Second rapport publié par la "Commission on Electronic Voting - CEV" (irlande) - juillet 2006
- France : Citoyens et informaticiens critiques envers le vote électronique
- Le vote électronique en France : opaque et invérifiable" Article scientifique de Chantal Engeuhard, maître de conférence en informatique au LINA.
- "Qui contrôle le vote électronique ? le déclin silencieux du contrôle citoyen"" par recul-democratique.org -
Plateau des Capucins : une concertation en trompe-l'œil ?
A n'en pas douter les brestois portent un intérêt certain à l'aménagement du Plateau des Capucins comme l'a confirmé la fréquentation de l'exposition présentée cour de la Madeleine ainsi que l'affluence aux présentations publiques des projets proposés par les trois cabinets d'architectes-urbanistes retenus pour la phase de marché de définition. Cependant, après cette période de communication, les brestois peuvent encore légitimement s'interroger sur la manière dont le président François Cuillandre et la commission urbanisme de la communauté urbaine de Brest envisagent concrétement de mettre en place une véritable concertation avec les habitants. En décembre 2003, lors d'une réunion publique d'informations sur l'opération de renouvellement urbain (ORU) du quartier de Recouvrance, Annick Cléac'h, vice-présidente de Brest Métropole Océane, reconnaissait avec honnêteté que la communauté urbaine ne savait pas organiser de concertation avec la population et envisageait de faire appel au cabinet parisien Attitudes Urbaines afin d'animer cette phase de démocratie participative. Au final, pour des raisons qui dépassent le citoyen de base, cette collaboration ne s'est pas concrétisée. La confusion systèmatique entre les termes "communication" et "concertation" présents dans les propos de François Cuillandre lors de la réunion publique du 29 juin 2005 n'étaient pas pour rassurer les auditeurs sur le désir d'une réelle concertation avec la population de la part de nos élus.A ce stade de l'avancement du projet, on peut se demander si le cabinet d'architectes-urbanistes qui sera retenu à l'automne prochain aura réellement une marge de manœuvre afin de mettre en place un temps de concertation avec les habitants afin que l'aménagement du plateau des Capucins s'avère un projet partagé. On constate que la démocratie participative, à l'image du développement durable, ne se décrète pas et ne peut se limiter à de pieuses promesses en période électorale mais au contraire doit passer par une réelle évolution des pratiques politiques. A ce titre, on aurait pu s'attendre que les élu-e-s de BMO aient tiré un enseignement du rendez-vous manqué qui avait précédé le choix pré-décidé d'un mode de transport en site propre.Quoi qu'il en soit, pourquoi ne pas en profiter afin de remettre à plat le fonctionnement des conseils consultatifs de quartiers afin que ces instances de proximité puissent réellement assumer leur rôle de participation avec les habitants au lieu de donner l'impression d'apparaître comme de simples alibis médiatiques pour nos élu-e-s ? On l'aura compris en matière de concertation, notre collectivité n'aura rien à attendre à constamment jouer "petits bras". Il faudra plus qu'un livre d'or ou qu'une banderole accrochée au fronton de la mairie pour donner le change aux Brestois. Alors, dès aujourd'hui, que nos élu.e.s se décident enfin à changer de braquet afin de donner les moyens de construire avec la population le Brest de demain. -
Un tramway à Brest : Carence démocratique
Fin novembre 2003, dans la presse locale, M. Cuillandre maire de Brest et président de la CUB rappelait " qu'une Communauté urbaine n'est pas une collectivité territoriale mais un établissement public ", précisant l'absence, à son grand regret (sic), de la désignation des organes de l'intercommunalité au suffrage universel. On notera que si les structures communautaires peuvent apparaître comme des outils pertinents, de plus en plus de compétences leur sont confiées au détriment des communes. Dans un contexte général oú l'on nous parle de décentralisation, afin nous dit-on de rapprocher les organes décisionnaires des habitants, on ne peut que constater que dans la réalité tout est fait pour les en éloigner, limitant aux habitants le simple rôle de consommateurs de services... et de contribuables. Alors comment trouver normal que les communautés urbaines (ou communautés de communes) puissent à la fois percevoir des taxes locales sans que les habitants puissent sanctionner ou encourager l'utilisation des fonds ainsi récoltés. Concernant le sentiment d'hostilité de certains habitants de la CUB face au projet detramway à Brest, il peut trouver entre autre son origine dans l'absence de réelle " concertation " avec la population. En effet, au delà de la sémantique communautaire, il n'a été proposé qu'une simple opération de communication autour d'un projet pré-décidé. On se souvient qu'en octobre 1990, 80% des 50 000 électeurs qui s'étaient exprimés lors d'un référendum avaient rejeté un projet de réseau de tramway-bus sur l'agglomération brestoise. Cela étant, la mise en place obligatoire d'un PDU (Plan de Déplacement Urbain) dont l'enquête publique ne fut pas à la hauteur des enjeux, amena en 2002 les décisionnaires de la CUB à entreprendre une réflexion autour des transports urbains. Fort légitimement la population exprime aujourd'hui son souhait de participer à un choix qui engage les finances de la CUB pour plusieurs années. Référendum (caractère décisionnaire) ou consultation pour avis, il s'agit là bien encore d'une question de vocabulaire, bien qu'un référendum concernant ce dossier soit législativement impossible aujourd'hui. S'abstenir du caractère solennel d'une nouvelle consultation populaire ne pouvait se comprendre que si la CUB avait consacré un vrai " temps démocratique " à la construction d'une réelle "concertation" dont malheureusement les habitants de l'agglomération brestoise semblent avoir été privés. A un moment oú le personnel politique nous évoque la " démocratie participative " dans leur propagande politicienne, il serait pertinent que ces derniers passent enfin des mots à l'usage. Quant au choix d'un tramway ou d'un réseau de bus en site propre, cela reste un autre débat !