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A la fois amusé et agacé, j'ai été surpris de lire dans les colonnes de Ouest-France du mercredi 13 novembre que mon nom apparaissait comme probable chef de file d'une liste « Front de gauche » à Brest pour les municipales de mars prochain.
Je me permets de démentir cette information. Je ne serai présent sur aucune liste aux prochaines municipales. J'ai pris mes distances avec le projet de liste initiée par le PG, la FASE et la GA (Gauche Anticapitaliste) car fermée au label électoral « Front de gauche » et à sa rhétorique. Regroupement politique totalement illisible à Brest, fut t-il restreint comme c'est le cas dans la cité du Ponant où le « Front de gauche » s'affiche divisé aux yeux des brestois. Le double discours du trio PG, FASE et GA à l'intention du PCF, oscillant entre règlement de compte pour les municipales et main tendue en vue du scrutin des Européennes, ne contribue pas non plus à la compréhension et la clarification et du paysage politique local et régional. Dans l'affaire, le PCF breton doit choisir ses alliés une fois pour toute au lieu de nous jouer régulièrement la carte des alliances électorales bissextiles en fonction des places à prendre. A faire constamment le grand écart, on s'abîme le parti.
Pour en revenir à la liste « Front de gauche », à mon sens, c'est une erreur pour la gauche radicale brestoise de vouloir aujourd'hui réduire le scrutin municipal à un réceptacle à « colères » comme le suggère le nom de sa liste. C'est se tromper d'élection. Pas sûr que les brestois en attente d'une véritable alternative à gauche à Brest y retrouve ses petits.
Depuis quelques semaines, un local du Front National a ouvert aux Quatre Moulins (rue Rabelais, à l'intersection avec la rue Anatole France). C'est la première fois depuis bien longtemps que ce parti a pignon sur rue dans notre ville, et il est grand temps de nous en inquiéter. La tentative pour un parti d'extrême droite de venir s'implanter à Brest est symptomatique d'un climat général favorable au retour d'idées bien puantes. A l'approche des élections municipales, le FN tente, ici comme dans d'autres villes, de gagner des voix, alors même que la majorité en place poursuit un travail de stigmatisation des migrants à l'échelle nationale comme locale, montrant une fois de plus que le changement ne viendra pas par les urnes.
Surtout, n'oublions pas que derrière le « ravalement de façade » entrepris par Marine Le Pen, qui tente notamment de présenter un discours plus « social », le parti garde son idéologie xénophobe basée sur l'ignorance, dont la progression au sein de la société n'est pas pour nous rassurer. Parce que nous refusons toutes discriminations racistes, sexiste, homophobe, nous nous battrons pour faire reculer le FN ainsi que tout les groupuscules fascisants qui traînent dans son sillage. Montrons au Front National qu'il n'est pas le bienvenue à Brest La Rouge.
Des antifascistes brestois-e-s.
RASSEMBLEMENT ANTIFASCISTE SAMEDI 9 NOVEMBRE A 14H DEVANT LA MAISON POUR TOUS DE SAINT-PIERRE
Arrêt bus : St-Pierre (ligne2)
une centaine de personnes se sont rassemblées ce samedi 9 novembre à Brest devant le local du FN (photo : J. Le Goïc - EELV Brest)
Déclaration commune d'ATTAC, les Alternatifs et le NPA
Texte diffusé lors de la manifestation de Quimper du 2 novembre 2013
Le vrai visage du capitalisme
Doux, Gad, Marine Harvest, Boutet-Nicolas... Des milliers d'emplois supprimés dans le secteur agro-alimentaire qui représente le tiers des emplois industriels de la Bretagne. Au nom de la « concurrence libre et non faussée » de l'Europe libérale, le patronat se livre au dépeçage de notre industrie sans se soucier des dégâts sociaux et humains que cela entraine: chômage, bas salaires, précarité sociale toujours plus grande. Mais cette crise est aussi la faillite d’un modèle économique productiviste marqué par la fuite en avant et le refus de prendre en compte les impératifs écologiques.
L’agriculture et les productions agro alimentaires bretonnes subissent la concurrence de pays européens qui, comme l’Allemagne ou le Danemark, pratiquent un dumping social éhonté en employant massivement des salariés d’Europe de l'Est aux conditions de salaires et de travail dignes de l'esclavage. Le recours à des intérimaires roumains recrutés par des marchands d'hommes est aussi pratiqué par les patrons de l'agro-alimentaire breton. Vent debout contre la mise en oeuvre de l'écotaxe, votée par la majorité de droite sous Sarkozy, ils n'hésitent pas non plus à envoyer leurs cochons se faire abattre en Allemagne au mépris de l'emploi local et pour accroitre encore leurs profits.
Il faut sortir de la confusion
La mobilisation contre l'écotaxe apparaît pour ce qu'elle est : un prétexte entre les mains du MEDEF, des promoteurs de l'agro-business et des patrons de la grande distribution, champions de l'étranglement économique de leurs fournisseurs et des petits agriculteurs, pour détourner l'attention des véritables responsabilités de la crise.
Refusons « l'union sacrée » que certains voudraient promouvoir entre exploités et exploiteurs. Les intérêts des salariés bretons, des chômeurs et précaires, des agriculteurs, des marins pêcheurs, des petits commerçants et artisans ne sont pas ceux des capitalistes, fussent ils bretons, qui veulent s'imposer sur la scène de la mondialisation libérale.
Le Gouvernement socialiste s'est coulé dans le moule des règles ultra libérales en Europe. Il a ratifié le pacte budgétaire européen concocté par Sarkozy et Merkel et met en oeuvre les politiques d'austérité qui en découlent. Les réponses gouvernementales ne sont pas à la hauteur des exigences des travailleurs. Il doit entendre la détresse des salariés et des chômeurs, refuser que la loi du profit l'emporte sur l'intérêt général, agir pour préserver l'outil de travail, le savoir faire des travailleurs, des emplois durables
Ensemble exigeons une véritable politique de gauche
suspension de tous les plans de licenciements
droit de veto des salariés sur les licenciements et contrôle des fonds publics versés aux entreprises
Réorientation, sous le contrôle des travailleurs, de l'appareil productif vers des productions de qualité, la relocalisation de la transformation pour répondre aux besoins d'une alimentation saine et de qualité. Amélioration des conditions de travail et des salaires des travailleurs
réorientation des financements de la Politique Agricole Commune dans le sens d'une rupture avec le modèle productiviste et libéral: Maitrise des productions, partage des droits à produire, prix garantis et rémunérateurs permettant aux agriculteurs de vivre décemment de leur travail, soutien clair aux pratiques agricoles respectueuses de l'environnement
l'arrêt du saupoudrage fiscal et la mise en chantier d'une véritable réforme de la fiscalité attaquant enfin les hauts revenus et les profits des actionnaires
En l'absence de proposition d'hébergement de la part de l'Etat socialiste et de tout soutien de la municipalité "de gauche" brestoise, des demandeur.euse.s d'asile présent.e.s à Brest étaient contraint.e.s pour certain.e.s depuis plus de cinq mois de "camper" au port de commerce sur un terrain vague insalubre.
Après des mois de galère, les migrant.e.s ont en enfin été pris.e.s en charge et hébergé.e.s par la préfecture de Quimper (NDLR : le 18/09/2013). Même si on peut que se réjouir de ces propositions d'hébergement bien tardives, il s'agit pour nous de rester vigilant.e.s sur la situation d'hébergement de ces personnes car les solutions mises en avant par la préfecture ne sont que «provisoires».
Ce n'est évidemment pas par plaisir que ces migrant.e.s avaient fait ce choix ultime d'hébergement plus que précaire, mais par simple réflexe de survie en réponse aux autorités institutionnelles (mairie, préfecture) qui ne souhaitent pas leur présence à Brest.
La seule politique aujourd'hui des autorités consiste à apporter une réponse sécuritaire aux diverses occupations de lieux publics ou de réquisitions de logement faites en dernier recours par les demandeur.euse.s d'asile pour se mettre à l'abri et alerter les brestois de leur situation !
Contraindre les migrant.e.s à rester à la rue, c'est implicitement leur refuser le droit d'asile sans clairement le dire puisque tous les migrant.e.s ne peuvent supporter ces conditions de vie intolérables imposées par l'Etat français.
L'Etat français se met hors-la-loi, puisqu'il est normalement obligé de loger les demandeurs d'asile pendant la durée de leur procédure !
Nous condamnons la politique migratoire du Parti Socialiste qui s'avère globalement la même que celle de ses prédécesseurs de l'UMP, voire désormais pire aujourd'hui sur le terrain.
Les solutions existent ! Aujourd'hui à Brest, près de 6000 logements sont vides, dont certains publics ! Ils pourraient être réquisitionnés dans le cadre de la loi. Possibilité légale qui n'est en réalité quasiment jamais appliquée par ce gouvernement
Les demandeur.euse.s d'asile qui viennent à Brest le font uniquement pour fuir la misère ou un endroit où leur vie est en danger et souvent au péril de leur vie, et ne feraient pas des milliers de kilomètres pour venir dans un pays souvent inconnu si la situation était vivable dans le leur.
Liberté de circulation et la libre installation. Des papiers pour toutes et tous.
Le Collectif CASSS-paPIERs Actions, Soutien et Solidarité avec les personnes sans-papiers à Brest
Communiqué de presse des Alternatifs - 06 octobre 2013
Un mois après la rentrée scolaire, les dérives de la loi Peillon, à laquelle les Alternatifs se sont opposés, s'expriment déjà à travers la mise en place des nouveaux rythmes scolaires qui s’effectue dans une grande incohérence et désorganisation.
Focalisée sur le temps de l’enfant, la modification des horaires vise à diminuer sa journée scolaire en réintégrant la matinée du mercredi dans les emplois du temps mais rien ne change fondamentalement : les élèves ont une heure en moins dans la journée la plupart du temps mais la semaine sans coupure reste lourde et fatigante.
Un mois après la rentrée, les différents temps (scolaire, péri scolaire et péri éducatif) dont l’ampleur peut varier d’une journée à l’autre ne sont pas toujours bien identifiés par les enfants. Les conditions de travail des professeur-e-s d'école s’aggravent : un jour de plus à l'école, réunion de concertation pour « harmoniser » les temps péri éducatifs et péri scolaire, beaucoup moins de possibilité de rester dans sa classe en fin d'après-midi pour y travailler.
La question des rythmes scolaires est un enjeu crucial dans la perspective émancipatrice d'une école qui s'adapterait enfin aux besoins de l’enfant. Il est en ce sens essentiel de remettre en cause la semaine de quatre jours décrétée par Chatel et de promouvoir une réforme alternative des rythmes de l'enfant pour son épanouissement. Pour autant cette prétendue réforme Peillon des rythmes scolaires est dangereuse et porte atteinte au service public et laïque d'éducation:
Elle accentue les inégalités territoriales ; les communes les plus pauvres et les communes rurales sont mises dans l'incapacité de mettre en œuvre des projets avec du personnel qualifié.
Elle prend le risque d'entraîner de nouveaux facteurs d'inégalités entre les enfants en introduisant des activités (linguistiques, culturelles ...) qui peuvent être très différentes d'un lieu à l’autre.
Elle maintient la réduction du temps scolaire sur la semaine imposée par le précédent gouvernement avec la semaine de quatre jours. Ne faudrait-il pas plus de temps pour apprendre mieux et autrement ?
Elle remet en cause la gratuité de l'école puisque parfois certaines activités sont payantes.
Elle permet au privé d’entrer par la petite porte pour assurer ces activités post et péri scolaires. La plupart du temps, la mise en place des projets éducatifs territoriaux (PEDT) se fait sur des critères marchands et de rentabilité. Ici où là des associations privées éloignées des valeurs laïques sont sollicitées par des communes ( fédération de sport, IFAC...)
Enfin aucune lutte contre l’échec scolaire n’est véritablement engagée : Sans aucune étude sérieuse sur son efficacité, la pseudo aide personnalisée est maintenue dans la continuité de la politique précédente menée sous Chatel.
L'aménagement du temps de l'enfant révèle les dérives de cette loi.
Cette loi n'est pas une simple pseudo-réforme : c'est bien une contre-réforme qui petit à petit met en place un système qui répond aux préconisations néo-libérales de l’Union Européenne, de l'OCDE.
En maintenant l’Ecole du socle (école primaire et collège actuels) et en renforçant dans ce but la liaison Ecole-Collège, Peillon poursuit le projet éducatif de ségrégation scolaire et sociale entamé par la droite.
Et des chantiers décisifs s’annoncent pour l’année scolaire à venir : l’Education prioritaire, la réforme du collège, la réforme des programmes, le statut et le métier des enseignant-e-s
Soutenons et organisons toutes formes de résistance et de désobéissances à toutes mesures qui iraient dans le sens du clientélisme, de l'employabilité et de la sortie prématurée des jeunes du système éducatif.
Exigeons une véritable évaluation des dispositifs en direction des jeunes déscolarisés et des décrocheurs.
Exigeons des temps de réflexion, de concertation dans les établissements mais aussi avec les parents , les élèves et les élu-e-s pour évaluer les dispositifs mis en place y compris l'aide aux enfants handicapés ( AVSI).