Communiqué de presse des Alternatifs
Les Alternatifs adressent, à quelques mois des échéances électorales de 2012, une lettre ouverte aux membres du Bureau National du Parti Socialiste et au candidat François Hollande à propos du vote électronique
Les Alternatifs constatent que le Parti Socialiste a fait usage partout en France du vote papier et d'urnes transparentes lors de l'organisation des Primaires ayant permis de désigner son candidat à l'élection présidentielle, avec la volonté d'assurer les conditions matérielles d'un scrutin irréprochable.
Les Alternatifs s'adressent au Bureau National du Parti Socialiste pour l'inviter à convaincre les maires PS qui continuent depuis 2004 d'imposer aux citoyenNEs l'utilisation d'ordinateurs de vote opaques et invérifiables de revenir, lors des prochains rendez-vous électoraux, à l'utilisation d'urnes transparentes et bulletins papier.
Ces modalités de vote permettant seules le contrôle et la compréhension de toutes les étapes du scrutin par les citoyens.
Les Alternatifs rappellent aux socialistes leur communiqué de presse du 27 mars 2007, dans lequel ils demandaient un moratoire sur l'utilisation des machines à voter lors des dernières élections présidentielles et législatives. Les socialistes dénonçaient déjà en 2007 l'absence de fiabilité des ordinateurs de vote agréés en France notant avec pertinence que les «avantages mis en avant (modernisation, réduction des coûts, lutte contre l'abstentionnisme) ne sont pas démontrés. Les risques de fraude et d'erreurs massives et indétectables, eux, sont bien réels».
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Paris le 3 décembre,
Lettre ouverte à l’attention du Bureau National du Parti Socialiste et de son candidat à l’élection présidentielle de 2012.
Appel à un moratoire concernant l’utilisation de machines à voter lors des élections présidentielles et législatives de 2012 dans les commune dirigées par des maires socialistes
au delà de nos divergences politiques, nous avons pris acte de l’attention particulière portée par le Parti Socialiste à l'organisation du scrutin des Primaires désignant le candidat à l’élection présidentielle. Nous avons été attentifs à la volonté du Parti Socialiste de calquer le déroulement de ses Primaires sur celui des scrutins républicains afin d’offrir à vos adhérent-e-s et sympathisant-e-s toutes les garanties de démocratie et de transparence, avec, dans tous les bureaux de vote, l’utilisation d’urnes transparentes, de bulletins papier, d’enveloppes opaques et d’isoloirs permettant aux électeurs et électrices un contrôle et une compréhension de toutes les étapes du scrutin.
Le Parti Socialiste s’est appuyé largement sur la mise en avant de ce processus dans le cadre de la communication nationale qui a accompagné la désignation de votre candidat à l’élection présidentielle. Processus aussi salué, à notre grande satisfaction, par des maires socialistes qui imposent à leurs concitoyen-ne-s depuis des années l’utilisation de machines à voter opaques et invérifiables lors des rendez-vous électoraux.
Le Bureau National du Parti Socialiste rappelait dans son communiqué de presse du 27 mars 2007, que plus d’un million d’électeurs et d’électrices sont aujourd'hui en France privés de tout contrôle citoyen par l’utilisation imposée sans débat public de machines à voter. Sujet que vous définissiez à juste titre comme «éminemment symbolique et sensible».
Dans son communiqué de presse du 27 mars 2007, le Bureau National du Parti Socialiste mettait en avant l’absence de fiabilité des ordinateurs de vote agréés en France, justifiant sa demande de moratoire concernant l’utilisation de ces matériels informatiques lors des scrutins de 2007. Vous notiez avec pertinenceque les «avantages mis en avant (modernisation, réduction des coûts, lutte contre l’abstentionnisme) ne sont pas démontrés».
Depuis 2007 l’actualité relative au vote électronique et aux modèles de machines à voter actuellement agréés en France (modèles NEDAP, ES&S-iVotronic, INDRA) a confirmé les arguments que vous mettiez en avant afin d’appuyer votre demande de moratoire.
Nos voisins européens ont ces dernières années clairement désavoué l'utilisation des ordinateurs de vote du fabricant NEDAP, qui représentait en 2007 80% du parc installé en France. Alors que l’Irlande avait déjà mis à l’index en 2004 ses 7500 machines à voter NEDAP, ce sont les autorités des Pays-Bas qui ont retirées en octobre 2007 l'agrément aux ordinateurs de vote du même fabricant pour annoncer en 2008 la décision d’abandonner définitivement ce mode de votation. Début 2009, c’est la Cour constitutionnelle fédérale allemande qui concluait que l’utilisation des ordinateurs de vote NEDAP lors des élections au Bundestag s’avérait anticonstitutionnelle car il n’était pas possible pour les électeurs et les scrutateurs de vérifier le bon déroulement du scrutin et le dépouillement des votes !
Nous sollicitons aujourd’hui le Parti Socialiste afin qu'il invite les maires socialistes qui continuent depuis 2004 à imposer à leurs concitoyen-ne-s l’utilisation d’ordinateurs de vote opaques et invérifiables à revenir à l’organisation de scrutins avec urnes transparentes et bulletins papier.
Certains de ces maires ayant salués récemment l’aspect hautement démocratique du déroulement des Primaires socialistes, nous ne doutons pas aujourd’hui de leur volonté de réappropriation de la transparence électorale et du contrôle citoyen lors des prochains scrutins de 2012.
Nous vous prions d’agréer Mesdames, Messieurs, l’expression de nos salutations distinguées,
Les Alternatifs

Confidence pour confidence, cette note est spécialement dédicacée à Alain Masson, le “Monsieur vote électronique” français. Pas moins. En effet, sans son obsession à vouloir à tout prix (vu ce que cela a coûté aux contribuables brestois, le mot "prix" prend toute sa saveur !) s’afficher médiatiquement dans l’air du temps, peut-être aurions nous échappé en France au scandaleux dossier du vote électronique. La relecture de la presse locale de février 2004 nous en en donne l’information. Dans sa campagne de propagande pour vanter le côté "progressiste" du choix de la Ville de Brest (comprendre son choix personnel), Alain Masson déclara sans retenue au journaliste du Télégramme : “N’ayont pas peur de le dire, en multipliant les groupes de travail et les réunions auprès du ministère, nous avons fait du lobbying, comme l’on dit maintenant”. Notre lobbyiste local n’hésitant à rappeler que les membres du service élections de la Ville de Brest avaient été ainsi se “convaincre sur le terrain là où cette façon de voter est rentrée dans les mœurs.”. La liste des pays audités étant apportée aux lecteurs du Télégramme : Angleterre, Espagne, Allemagne et “surtout”, précisait le journaliste, les Pays-Bas, “pays pionnier en la matière”.
S'il s'avére parfois plaisant dans le microcosme politique de lancer à la cantonade de petites phrases pour amuser la galerie et dénigrer ses adversaires, on prend souvent le risque que la répartie, tel l'arroseur arrosé, vous renvoie illico presto en position de hors-jeu. A ce petit exercice vaut donc mieux tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche avant de lancer une pique qui risque rapidement de faire regretter à son auteur sa verve créative, tout en mettant au final dans l'embarras sa propre formation. Parmi les bons mots collectés avec malice par le journaliste du Télégramme à la mairie de Brest au soir du premier tour de ce scrutin des régionales, il y a un auteur local qui risque après coup de se retrouver déplumé. Selon le récit rapporté par le journaliste Steven Leroy (Le Télégramme du 15/03/2010), le militant socialiste Louis Potin se serait offert le petit plaisir de tacler le Vert Michel Briand en l'invitant de se proposer comme assesseur ou président de bureau de vote au lieu de faire la promotion du retour au vote papier dans la cité du Ponant. A trop se faire religion de l'
La lecture de la presse locale permet souvent de lire de bons mots d’auteurs. En ce début mars pré-électoral, c’est notre édile métropolitain qui nous sert un morceau de choix dans le Télégramme du mercredi 03 mars 2010. Régulièrement en effet, tribune est largement offerte au maire brestois pour s’exprimer sur les dossiers locaux qui lui vaut des piques de la part des mousquetaires de l’UMP locale. En général, ces petits assauts par voie de presse sont très convenus sur la forme comme sur fond. Seul intérêt au final étant l’occasion à François Cuillandre de s’afficher en photo grand format avec une carte du vieux Brest en arrière plan et pleins de documents étalés sur son bureau. Je suis le chef, je travaille et je le mets en scène. Tel est le message. Au menu donc ce 03 mars 2010, un zeste de stade Francis Le Blé, l’éternel serpent de mer du grand stade, une tranche de tramway ou bien encore une part de Zénith. Bref, du classique bresto-brestois à ne pas décrocher la ménagère de plus de cinquante ans du visionnage du dernier épisode de “Plus belle la vie”. Questionné sur l’abandon du projet de Zénith, l’introduction de la réponse du maire de Brest, un peu longuette, vaut pourtant son pesant de cacahuètes. Deux points, ouvrez les guillemets : “Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Les promesses sont faites pour guider une action. Il faut savoir évoluer, compter et s’adapter à la réalité des chiffres. Dans un contexte difficile, avec en ligne de mire la suppression de la taxe professionnelle et une baisse des dotations de l’état, il faut réfléchir à deux fois avant de dépenser l’argent du contribuable...” . Formule qui concernait donc le projet de Zénith mais s’avére adaptable à d’autres dossiers. Où on constate que François Cuillandre en cette veille du scrutin des régionales aurait pu la conjuguer au dossier sulfureux de ses machines à voter électroniques qui tiennent aujourd’hui plus de reliques antiques, symboles de la gabegie institutionnelle que du registre du multicoque de compétition. Là François, si tu avais pris le temps de réfléchir un tant soit peu et tirer un enseignement objectif de ta pitoyable “expérimention” au long cours de l’opacité électorale (six ans déjà, c’est long !), tu te serais réconcilié avec des pratiques démocratiques et, en ces périodes de vaches maigres et de disette budgétaire, tu aurais fait l’économie de la rente que tu offriras encore aux marchands de poudre de perlinpinpin informatique. Constat déplorable, c’est hélas toujours les mêmes qui ne changent pas d’avis et c'est toujours les mêmes qui devront mettre la main au porte-monnaie.
« Il est humain de se tromper, persévérer dans l'erreur est diabolique », telle est le sens de cette locution latine. Locution qui peut résumer encore une fois l’acharnement de la municipalité brestoise à vouloir imposer aux électeurs lors du prochain scrutin des régionales les ordinateurs du fabricant NEDAP acquis à grand frais. Le syndrôme du nuage radioactif de Tchernobyl, qui à entendre nos politiciens de l’époque s’était arrêté à la frontière française, a la dent dure. Particularisme du microcosme polico-franchouillard à vouloir tout le temps refuser d’admettre ses erreurs de choix malgré que la démonstration s’avére incontestable. En l’occurence, l’opacité et le caractère invérifiable des ordinateurs de vote du fabricant néerlandais NEDAP a été dénoncé et démontré depuis longtemps. En Europe, l’