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Lettre ouverte aux candidat-e-s l'élection municipale brestoise
Brest : métropole ouverte et solidaire ?
Pour qui : pas aux personnes pauvres en tout cas !
Depuis plusieurs années, le Collectif CASSS-paPIERs (Collectif d'Actions, de Soutien et de Solidarités aux Personnes Sans-Papiers) intervient localement sur différentes problématiques qui touchent les personnes migrantes sur le territoire de Brest.
Or, depuis quelques temps, les militant-e-s ont été amené-e-s à intervenir auprès de personnes se retrouvant à la rue à Brest-même pour tenter de les sortir de cette catastrophique situation.
Face aux réponses ou plutôt non réponses des différentes institutions, les membres du CASSS-paPIERs, à travers une lettre ouverte, interpellent les candidat-e-s à l'élection municipale à Brest.
Outre le plus que libéral directeur de la CCI Michel Gourtay sur la liste des municipales du socialiste François Cuillandre, c'est aussi la présence de l'ex-RPR ex-UMP Fortuné Pellicano (sous les couleurs du PRG qu'il a récemment rejoint), qui provoque les gorges chaudes dans le landerneau brestois.
Elu brestois « de droite » depuis 1995, Fortuné Pellicano a multiplié les mandats, d'abord sous les couleurs du RPR puis de l'UMP dont il fut le chef de file pour la 3ème circonscription du Finistère (Brest-Rural).
Début 2007, Fortuné Pellicano n'avait pas manqué de mots pour louanger l'annonce de la candidature à la Présidentielle de son mentor Nicolas Sarkozy. Moment que Fortuné Pellicano avait attendu « avec impatience [...]. Un grand moment d’émotion et de partage. Un moment magique comme on n’en vit que trop rarement dans la vie politique » et dont il n'avait pas manqué à l'époque de préciser qu'il avait « activement » participé à la création du comité de soutien brestois.
En juin 2007, Fortuné Pellicano rendait publique sa déclaration de candidat à la candidature UMP pour les élections municipales de 2008 à Brest et s'affichait comme la personne étant « en capacité de pouvoir rassembler le plus largement possible dans sa propre famille politique » et aussi « être apte et en situation de faire l’Union avec tous nos partenaires traditionnels de la droite et du centre ».
En novembre 2007, Fortuné Pellicano fut exclu de l'UMP pour, selon les instances nationales de ce mouvement politique, « avoir organisé des tentatives de déstabilisation de la campagne législative de la députée sortante UMP Marguerite Lamour », et, en vue de « considérations personnelles... […] ….avoir tenté d’organiser un scrutin sur la troisième circonscription, concernant les municipales de 2008, le 5 mai 2007, soit la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle. ».
Fortuné Pellicano et l'équipe de François Cuillandre Suite à son exclusion de l'UMP, Fortuné Pellicano présenta alors sa propre liste « de droite » à l'élection municipale de 2008. A propos du bilan de la première mandature du socialiste François Cuillandre et de sa majorité, Fortuné Pellicano s'exprimait sans équivoque en 2008 dans sa propagande électorale : « La majorité socialiste n'a pas su régler les problèmes des Brestois, ni même les écouter ! François Cuillandre n'a pas réussi à engager Brest vers l'avenir, ni même imaginer le Brest que nous voulons aujourd'hui comme demain ! … » …ce qui ne l'empêcha pas d'être le meilleur soutien au maire socialiste François Cuillandre les six années suivantes en tant qu'élu de l'opposition « de droite » (sic) !
Croire que ce fervent promoteur de la vidéosurveillance et d'une police municipale ait changé soudainement d'idéologie tient d'un royal foutage de gueule. Même ses nouveaux partenaires politiques et colistiers de la liste Cuillandre n'y croient pas une seconde. On serait plus dans le vrai de considérer aujourd'hui que cela soit le PS brestois et ses partenaires qui aient changés de logiciel ! La lutte des places cela rapproche dans les renoncements des un.e.s et des autres.
Fortuné Pellicano en rade de transparence Lors de la campagne des municipales de 2008 à Brest, Fortuné Pellicano, la main sur le cœur, s'engageait sur la transparence qu'il souhaitait renforcer. « Chaque brestois doit savoir comment est dépensé l'argent public ». Fort de cet engagement, on peut se demander alors pourquoi Fortuné Pellicano n'a pas soutenu lors du dernier Conseil municipal (vendredi 11 janvier 2014) son ex-camarade UMP Laurent Prunier qui a interpellé le maire de Brest sur le bilan financier des « Tonnerres de Brest 2012 ». Bilan financier qui se fait désirer. L'interpellation de Laurent Prunier est restée sans réponse de la part de la majorité actuelle. Manifestation événementielle dont la municipalité sortante ne semble pas chaude pour communiquer à la population sur son déficit, ceci plus d'un an et demi après qu'elle ait eu lieu ! Que les membres de la liste patchwork de François Cuillandre aux prochaines municipales à Brest voudraient faire savoir aux brestois et aux brestoises qu'ils les considèrent comme des imbéciles, qu'ils ne s'y prendraient pas autrement.
L'Etat et les pro-aéroport menacent de passer de nouveau en force. Ils prétendent débuter, dans les mois qui viennent, la destruction des espèces protégées et les chantiers de l'aéroport. Une nouvelle vague d'expulsions pourrait survenir.
Sur place, le mouvement est plus vivant encore qu'à l'automne 2012, les liens plus denses, les champs plus cultivés et les habitats plus nombreux.
Au delà, plus de 200 comités locaux se sont créés, en solidarité avec la lutte et pour la faire essaimer par chez eux.
Nous ne les laisserons pas faire ! Les travaux ne commenceront pas ! Manifestons massivement à Nantes le 22 février !
Le comité brestois de soutien à la lutte contre l'aéroport inutile et nuisible de Notre-Dame-des-Landes organise un car pour participer à la manifestation de Nantes le 22 février.
Départ de Brest gare routière à 8h.
Arrêts à Daoulas et Châteaulin.
Retour, départ Nantes 17h, arrivée Brest vers 21h.
Prix place : 20 euros (place garantie après règlement).
Si le Ministère de l'Intérieur a bien gelé à raison en 2008 la liste des communes autorisées à utiliser des machines à voter, il n'y a toujours pas de moratoire sur l'utilisation du vote électronique en France. Encore moins de débat avec la population sur cette question alors que plus de cent mille personnes ont à ce jour signé une pétition demandant un tel moratoire. C'est donc toujours environ 1,4 million d'électeurs qui sont privés depuis 2004 dans notre pays de tout contrôle citoyen et ceci scrutin après scrutin (« Brest ville pionnière ! »). C'est inadmissible !
C'est affligeant de constater au bout de presque 10 années d'opacité électorale imposée aux brestois, que la Ville de Brest fasse toujours du lobbying auprès du Ministère de l'Intérieur pour faire perdurer cette régression et privilégier des intérêts privés. Drôle de bilan pour François Cuillandre et sa majorité au bout de deux mandatures. Il est à noter que les machines à voter utilisées à Brest étaient déjà obsolètes en 2004 lors de leur acquisition. Elles ont aujourd'hui plus leur place au rayon des antiquités que dans les bureaux de vote. C'est une escroquerie de vouloir faire croire à la population que ces matériels seraient « modernisables ».
Suite, à l'abandon de l'utilisation des machines à voter NEDAP (les mêmes qu'à Brest !) dans de nombreux pays européens ces dernières années, on constate en France le même mépris vis à vis des citoyens quel que soit le gouvernement. Que penser aujourd'hui du Parti Socialiste qui demandait en 2007 un moratoire sur l'utilisation des machines à voter lors des élections quand il était dans l'opposition gouvernementale et qui, aujourd'hui aux manettes du pays, se contente d'un statut quo pour ne pas désavouer les élus qui se sont engagés à grands frais dans l'impasse du recul démocratique. En matière d'amélioration des pratiques démocratiques, on comprend déjà que le changement ne viendra pas des socialistes. A Brest de toute façon, on le savait déjà.
- Lettre ouverte des Alternatifs à l’attention du Bureau National du Parti Socialiste et de son candidat à l’élection présidentielle de 2012 - 03 décembre 2011
Aéroport à Notre-Dame-des-Landes, ligne ferroviaire Lyon-Turin, réacteur thermonucléaire ITER à Cadarache, centrale à gaz de Landivisiau, et plein d'autres projets près de chez nous...
Tandis que les situations économique, sociale et environnementale se dégradent chaque jour, tous les projets inutiles et imposés via des simulacres de démocratie sont des réponses inadaptées aux besoins des populations et aux enjeux du présent. Ils sont révélateurs d’une vision politique obsolète fondée sur l'idée que les ressources naturelles sont inépuisables. Que ce soit le projet de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, de la centrale à gaz à Landivisiau, de la ZAC à Daoulas, de la rocade de Lanrinou à Landerneau, de la route qui détruira la vallée du Restic à Brest, de la carrière d'extraction de sable à Plouguin, de ports de plaisance au Guilvinec ou au Diben (Plougasnou)... tous ces projets ont en commun : la destruction des liens humains, des terres agricoles, des zones humides et de la biodiversité... Ils freinent la création d’un modèle de développement humainement responsable. Ils persistent à promouvoir des infrastructures pour servir les intérêts privés d'une minorité de personnes.
Des projets destructeurs d'emplois et de terres agricoles C'est environ 86 000 hectares de terres agricoles qui disparaissent chaque année en France au profit de l'urbanisation, soit l'équivalent d'un département français de taille moyenne tous les 7 ans ! Des emplois dépendent de cette terre nourricière : « Nous avons perdu 160 000 emplois paysans en 10 ans – l'équivalent de deux plans sociaux PSA/Citroën par an dans la plus grande indifférence » constate la Confédération paysanne ! L'accaparement des terres sous différentes formes est à l'œuvre ici et ailleurs dans le monde et la souveraineté alimentaire des peuples est partout menacée.
Des projets nuisibles et polluants Les projets inutiles et imposés contribuent à la production de gaz à effet de serre et au désastre climatique en cours. L’environnement est irrévocablement saccagé, le niveau des mers et des océans ne cesse de s'élever, les conditions de vie et la santé des populations sont sacrifiées au bénéfice de l’intérêt financier. Conséquences de taille sur les gaz à effet de serre : 5 millions de tonnes de CO2 pour le seul projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Une centrale à gaz de 450 Mégawatt à Landivisiau dégagerait dans l'atmosphère 1 million de tonnes de CO2 par an !
Des gaspillages d'argent public Ces projets financés ou co-financés, pour la plupart, avec de l'argent public ont un coût exorbitant. Sur lacentaine de Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) recensés en France et en n'en prenant que quelques-uns parmi eux, on arrive déjà à des sommes considérables ! Un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, sans les travaux connexes, coûterait en fonds publics pour le moins 250 millions d'euros. Une centrale à gaz à Landivisiau 40 millions d'euros par an durant au moins 20 ans reconductible, soit 40 ans, donc entre 800 millions d'euros et 1,6 milliard d'euros. Le projet de réacteur thermonucléaire ITER coûterait 15 milliards d'euros ! La ligne ferroviaire Lyon-Turin coûterait 26 milliards d'euros selon la Cour des comptes. Au total, rien que pour ces projets, il s'agit de plus de 45 milliards d'euros ! Il faudrait accepter ces gaspillages d'argent public tandis qu'à longueur de temps l'État nous dit que ses caisses sont vides et qu'il augmente la pression fiscale sur les moins lotis ?
Alors : gouverner c'est choisir ! Choisir de rester dans l'impasse, de jeter par les fenêtres l'argent public, de détruire les emplois et les terres, au nom et au profit d'une minorité ; ou bien construire pour tous un avenir durable et non délocalisable. Pour cela il faut lutter contre le gaspillage en bloquant ces projets inutiles imposés.
Comités de soutien de Brest, Morlaix, Landerneau et Pays Bigouden à la lutte de Notre-Dame-des-Landes - Collectif GASPARE - Landivisiau doit dire Non à la centrale - Collectif « Pour la sauvegarde de la vallée du Restic » (Brest) - Collectif Stop Lanrinou (Landerneau) - Association ADEL et le collectif « Zone Agricole à Conserver » (Daoulas) - Association « Bien vivre à Plouguin et ses environs » - Opposant.e.s à l'extension de la ZAC de l'Hermitage à Brest
Cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la Journée Européenne contre les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) et de la Journée Mondiale du Climat du 8 décembre,