Communiqué de presse du Collectif brestois « En marche contre l'injustice sociale » en réaction à l’article du Télégramme du 02 décembre 2009 qui titrait : « Assises de la mer. La manifestation dérape »
Brest le 08 décembre 2009
Dans l'article du Télégramme du 02 décembre dernier relatant la manifestation organisée pour accueillir comme il se doit la patronne des patrons, Le Télégramme multiplie les amalgames visant à dénigrer le Collectif brestois « En marche contre l'injustice sociale ». Après avoir occupé (et non « squatté ») la Mairie de Brest pendant dix jours, après diverses actions à Pôle Emploi, à la CAF et aux Impôts, nous étions effectivement présents pour exprimer notre ras-le-bol lors de la visite à Brest de Madame Parisot. Composé de demandeurs d'emplois, de travailleurs pauvres, d'étudiants, de retraités, de personnes handicapées et de tous les galériens du quotidien, serions-nous désormais (selon votre journal) de méchants « anarchistes organisés » en puissance dont le but serait de semer le trouble et voler la vedette aux syndicats ? de potentiels « ultragauchistes » (Le Télégramme du 03 décembre - annonce de la manifestation rennaise) alors que cette appellation tient plus du fantasme du Ministère de l'Intérieur pour discréditer le mouvement social ? N'aurions-nous rien à revendiquer ? Faudrait t-il croire que le chahutage bon enfant de la tête de la manifestation dont nous n'avions pas le monopole, aurait impressionné la soixantaine de CRS qui verrouillait les accès du Quartz ? Le sérieux s'impose au lieu d'afficher cette volonté soudaine de rendre notre collectif responsable de tous les faits divers brestois. Exercice rédactionnel réitéré dans votre édition du jeudi 03 décembre où vous nous accusez d'avoir agressé verbalement une journaliste de Tébéo. Pas de chance, nous n'avions pas lancé de mot d'ordre à rassemblement pour la venue à Brest du premier Ministre dans le cadre des Assises de la mer. Heureusement pour nous.
texte du communiqué (format .PDF)
Aller plus loin :
- Publication de l’Union Locale CGT de Brest - 2 décembre 2009
- Collectif brestois « En marche contre l'injustice sociale »
- Communiqué du Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte après la manifestation de Rennes du 05 décembre 2009
Brest le 08 décembre 2009
Dans l'article du Télégramme du 02 décembre dernier relatant la manifestation organisée pour accueillir comme il se doit la patronne des patrons, Le Télégramme multiplie les amalgames visant à dénigrer le Collectif brestois « En marche contre l'injustice sociale ». Après avoir occupé (et non « squatté ») la Mairie de Brest pendant dix jours, après diverses actions à Pôle Emploi, à la CAF et aux Impôts, nous étions effectivement présents pour exprimer notre ras-le-bol lors de la visite à Brest de Madame Parisot. Composé de demandeurs d'emplois, de travailleurs pauvres, d'étudiants, de retraités, de personnes handicapées et de tous les galériens du quotidien, serions-nous désormais (selon votre journal) de méchants « anarchistes organisés » en puissance dont le but serait de semer le trouble et voler la vedette aux syndicats ? de potentiels « ultragauchistes » (Le Télégramme du 03 décembre - annonce de la manifestation rennaise) alors que cette appellation tient plus du fantasme du Ministère de l'Intérieur pour discréditer le mouvement social ? N'aurions-nous rien à revendiquer ? Faudrait t-il croire que le chahutage bon enfant de la tête de la manifestation dont nous n'avions pas le monopole, aurait impressionné la soixantaine de CRS qui verrouillait les accès du Quartz ? Le sérieux s'impose au lieu d'afficher cette volonté soudaine de rendre notre collectif responsable de tous les faits divers brestois. Exercice rédactionnel réitéré dans votre édition du jeudi 03 décembre où vous nous accusez d'avoir agressé verbalement une journaliste de Tébéo. Pas de chance, nous n'avions pas lancé de mot d'ordre à rassemblement pour la venue à Brest du premier Ministre dans le cadre des Assises de la mer. Heureusement pour nous.
texte du communiqué (format .PDF)
Aller plus loin :
- Publication de l’Union Locale CGT de Brest - 2 décembre 2009
- Collectif brestois « En marche contre l'injustice sociale »
- Communiqué du Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte après la manifestation de Rennes du 05 décembre 2009
L'assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l'attitude de la préfecture qui a décidé d'interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant. Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n'ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations. Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l'ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l'accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n'avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d'essence » (ce qu'aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.
Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s'inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d'impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles. Cette manifestation fait suite à l'interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l'ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l'oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd'hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques: celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d'une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.
La Ville de Brest communique en ce moment afin d’inciter les habitants à s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre 2009 pour pouvoir voter lors des prochains scrutins. Dans son élan médiatique, notre municipalité serait bien inspirée d’annoncer dès à présent aux brestois le retour de l’utilisation de nos bonnes vieilles urnes traditionnelles pour les élections régionales de mars prochain. En réintroduisant ainsi le vote papier, le maire François Cuillandre pourrait ainsi se réconcilier avec l’organisation à Brest de scrutins contrôlables et compréhensibles par tous les électeurs. L’effort ne semble plus aujourd’hui hors de portée des socialistes et communistes locaux si l’on se réfère à leur récente implication dans l'organisation de la “votation citoyenne” pour le maintien de La Poste dans le giron public où les urnes municipales furent utilisées. Consultation citoyenne au cours de laquelle la population a pu constater qu'après un rapide dépoussiérage, les urnes transparentes brestoises fonctionnaient très bien et n’étaient pas si démodées que cela.
Nationalement, les membres du Conseil National du PCF se sont positionnés les 24 et 25 octobre 2009 pour la construction d’un “Front de gauche” (malheuresuement restreint au Parti de Gauche de Mélanchon et la Gauche Unitaire de Christian Picquet) pour l'échéance des régionales de mars 2010... tout en se ménageant l’option de la possibilité d’unions “pragmatiques” (sic) avec le PS dans certaines régions dès le premier tour, s'illusionnant encore d’un soudain virement à gauche d’un Parti Socialiste qui n’a jamais arrêté d’afficher la droitisation de son idéologie allant jusqu’à mettre en équation d'éventuelles alliances au second tour ici ou là avec le Modem de François Bayrou. Quoiqu’on en dise c’est donc en Bretagne un parti communiste affaibli qui aborde cette échéance des régionales de 2010. PCF breton écartelé entre le choix d'un accord de premier tour avec les libéraux socialistes au nom du “bilan” et une stratégie qui consisterait à prolonger l’aventure du “front de gauche” initiée aux côté du Parti de Gauche lors des dernières européennes de 2009. La première option assurant aux communistes un certains nombre d’élu-e-s en cas de victoire de la liste socialiste, garantissant ainsi un ballon d’oxygène financier pour survivre artificiellement encore quelques années. La seconde option, plus motivée par des exigences idéologiques, en s’associant à la démarche unitaire de construction d’unegauche de transformation sociale qui n'a pas attendu les communistes pour se mettre en marche dans notre région. Au final, c’est la base militante du parti communiste breton qui a désormais entre ses mains les clefs du destin de leur formation politique en Bretagne. Soit continuer à réaffirmer lors des régionales de mars 2010 une servile docilité au Parti Socialiste, soit rejoindre dès le premier tour une liste de transformation sociale aux côtés des Parti de Gauche, Alternatifs, NPA et autres composantes politiques, associatives et citoyennes impliquées dans la dynamique unitaire d’une gauche véritablement à gauche.
L’argument du “bilan” mis en avant par le communiste costarmoricain Gérard Lahellec qui se reverrait sans doute bien repartir pour un mandat aux côtés des socialistes pourrait à la longue s’avérait contreproductif pour sa formation politique. A trop le mettre en avant, cela risquerait en effet d’être perçu par les autres listes en lice comme une invitation à regarder de plus près les votes ou positionnements politiques des communistes bretons dans les exécutifs auxquels ces derniers participent aux côtés du PS. Quelques exemples (à peine pris au hasard) illustrent cette réflexion : A voir comment fut faite la promotion des multinationales de l’eau dans les revues
L’on ne parle que de cela depuis quelques semaines dans les milieux politiques autorisés. Non pas du taux d’abstention important lors du dernier scrutin européen, ni de la dernière tenue vestimentaire de Rachida Dati, encore moins du “je te tiens tu me tiens” socialiste entre Mesdames Aubry et Royal pour savoir