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Mi janvier, via le l'interface du site internet Questionnezvoscandidats.org j'avais interpellé Laurent Prunier (UMP) et François Cuillandre (PS) sur la non communication aux brestois du bilan financier de la fête maritime "Tonnerres 2012".
Ma question était la suivante :
Le bilan financier des "Tonnerres de Brest" 2012 est-il un secret d'état ?… Rendre des comptes aux brestois fait parti de la fonction de maire ou de conseiller municipal. Serait ce un sujet tabou pour que personne du PS ou de l'UMP n'ose aborder la question ? Déficit ?
Laurent Prunier (UMP) vient de transmettre sa réponse que je soumets à la sagacité des brestois à la veille du premier tour des municipales. Elle reprend dans les grandes lignes l'intervention qu'il avait adressé à la majorité brestoise lors du conseil municipal du 11 février dernier à l’occasion du vote du budget primitif.
Comme le rappelle Laurent Prunier dans sa réponse, « Jean-Luc Polard, l’adjoint en charge des Finances n’a pas répondu, renvoyant ce dossier à un hypothétique futur débat.»
Etonament, suite à l'interpellation de Laurent Prunier face à la fin de non recevoir de Jean-Luc Polard, les médias brestois n'ont pas cherché à en savoir plus sur cette affaire. Difficulté à faire la part des choses entre leur statut de partenaires financiers des fêtes maritimes et leur rôle d'information ?
Etonament, le sujet n'a pas été repris par les différents adversaires de la liste menée par le maire sortant. Même Laurent Prunier, qui pourtant avait fait correctement son travail d'interpellation d'élu d'opposition lors du conseil municipal de février 2014, n'est pas revenu à la charge sur la question durant la cette campagne brestoise des municipales.
Que penser de ce mode de gouvernance où l'opacité est la règle et où l'affairisme et le bling-bling prennent le pas sur une bonne gestion des finances publiques.
Outre le plus que libéral directeur de la CCI Michel Gourtay sur la liste des municipales du socialiste François Cuillandre, c'est aussi la présence de l'ex-RPR ex-UMP Fortuné Pellicano (sous les couleurs du PRG qu'il a récemment rejoint), qui provoque les gorges chaudes dans le landerneau brestois.
Elu brestois « de droite » depuis 1995, Fortuné Pellicano a multiplié les mandats, d'abord sous les couleurs du RPR puis de l'UMP dont il fut le chef de file pour la 3ème circonscription du Finistère (Brest-Rural).
Début 2007, Fortuné Pellicano n'avait pas manqué de mots pour louanger l'annonce de la candidature à la Présidentielle de son mentor Nicolas Sarkozy. Moment que Fortuné Pellicano avait attendu « avec impatience [...]. Un grand moment d’émotion et de partage. Un moment magique comme on n’en vit que trop rarement dans la vie politique » et dont il n'avait pas manqué à l'époque de préciser qu'il avait « activement » participé à la création du comité de soutien brestois.
En juin 2007, Fortuné Pellicano rendait publique sa déclaration de candidat à la candidature UMP pour les élections municipales de 2008 à Brest et s'affichait comme la personne étant « en capacité de pouvoir rassembler le plus largement possible dans sa propre famille politique » et aussi « être apte et en situation de faire l’Union avec tous nos partenaires traditionnels de la droite et du centre ».
En novembre 2007, Fortuné Pellicano fut exclu de l'UMP pour, selon les instances nationales de ce mouvement politique, « avoir organisé des tentatives de déstabilisation de la campagne législative de la députée sortante UMP Marguerite Lamour », et, en vue de « considérations personnelles... […] ….avoir tenté d’organiser un scrutin sur la troisième circonscription, concernant les municipales de 2008, le 5 mai 2007, soit la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle. ».
Fortuné Pellicano et l'équipe de François Cuillandre Suite à son exclusion de l'UMP, Fortuné Pellicano présenta alors sa propre liste « de droite » à l'élection municipale de 2008. A propos du bilan de la première mandature du socialiste François Cuillandre et de sa majorité, Fortuné Pellicano s'exprimait sans équivoque en 2008 dans sa propagande électorale : « La majorité socialiste n'a pas su régler les problèmes des Brestois, ni même les écouter ! François Cuillandre n'a pas réussi à engager Brest vers l'avenir, ni même imaginer le Brest que nous voulons aujourd'hui comme demain ! … » …ce qui ne l'empêcha pas d'être le meilleur soutien au maire socialiste François Cuillandre les six années suivantes en tant qu'élu de l'opposition « de droite » (sic) !
Croire que ce fervent promoteur de la vidéosurveillance et d'une police municipale ait changé soudainement d'idéologie tient d'un royal foutage de gueule. Même ses nouveaux partenaires politiques et colistiers de la liste Cuillandre n'y croient pas une seconde. On serait plus dans le vrai de considérer aujourd'hui que cela soit le PS brestois et ses partenaires qui aient changés de logiciel ! La lutte des places cela rapproche dans les renoncements des un.e.s et des autres.
Fortuné Pellicano en rade de transparence Lors de la campagne des municipales de 2008 à Brest, Fortuné Pellicano, la main sur le cœur, s'engageait sur la transparence qu'il souhaitait renforcer. « Chaque brestois doit savoir comment est dépensé l'argent public ». Fort de cet engagement, on peut se demander alors pourquoi Fortuné Pellicano n'a pas soutenu lors du dernier Conseil municipal (vendredi 11 janvier 2014) son ex-camarade UMP Laurent Prunier qui a interpellé le maire de Brest sur le bilan financier des « Tonnerres de Brest 2012 ». Bilan financier qui se fait désirer. L'interpellation de Laurent Prunier est restée sans réponse de la part de la majorité actuelle. Manifestation événementielle dont la municipalité sortante ne semble pas chaude pour communiquer à la population sur son déficit, ceci plus d'un an et demi après qu'elle ait eu lieu ! Que les membres de la liste patchwork de François Cuillandre aux prochaines municipales à Brest voudraient faire savoir aux brestois et aux brestoises qu'ils les considèrent comme des imbéciles, qu'ils ne s'y prendraient pas autrement.
Présenté comme devant être un faire valoir de l’élégance à la française, l'élection de Miss France s’inscrit dans le registre de ces gauloiseries réactionnaires et bétifiantes qu’on souhaiterait voir disparaître. Refusons une fois pour toute cette célébration d'une société sexiste imposée par le patriarcat. Comment cautionner une telle manifestation rétrograde dont l'accès est axé sur des critères physiques et de genre discriminatoires. Comment continuer à accepter cette imposition d'une image idéalisée du corps la femme sans avoir à l'esprit les dégâts que ce type de concours engendre chez certaines adolescentes. Dégâts dont l’anorexie s’affiche comme un véritable fléau contemporain.
Loin d'être un conte de fée, la destinée de la "princesse" à durée déterminée se résume dans les faits à la course au contrat pour que son employeur assouvisse son appétit mercantile. Ni plus ni moins. Difficile d'apprécier le glamour et le bon goût "à la française" tant célébré dans les gazettes dans la tournée de la "miss" dans les centres commerciaux de France et de Navarre entre une inauguration de foire agricole ou un lancement de produit. Quand la cupidité malsaine de la société Miss France en arrive à contraindre la lauréate à s'improviser consultante en "image et esthétique" auprès de femmes en recherche d'emploi. Déplorable !
S'appuyant sur l'argument de la promotion du rassemblement quadriennal des marchands du temple sur les quais de Brest en juillet 2012, en sortant le tapis rouge et le carnet de chèque pour accueillir l'élection de Miss France, la communauté urbaine Brest Métropole Océane s'offre là à coup de milliers d'euros le parangon de la médiocrité télévisuelle et du mauvais goût sexiste. A vouloir se mousser sur l’argument de l’exploitation de l’image de la “femme objet”, pas sûr que l’image de la ville de Brest et de son agglomération s’en trouve réellement valorisée. A plus de 200 000 euros l'impasse médiatique, les élus communautaires auraient été bien inspirés à jouer la carte de l'abstinence. Que des élus soutiennent l'organisation de ce show télévisuel se résumant à la vente d'espaces publicitaires et à la consommation de numéros de téléphone surtaxés s'avère là encore plus que questionnant. Quel crédit allouer dès lors aux membres d'une collectivité qui s'associent à ce gavage de "temps de cerveau disponible" contribuant à atténuer le sens critique des citoyens.
Dans une communication à la presse fin mars 2005 de la Ville de Brest sur l'avenir des fêtes maritimes brestoises, le maire François Cuillandre précisait à un journaliste du Télégramme de Brest :
"A Brest, nous avons décidé de communiquer sur du vrai, de l'authentique, pas sur des panneaux affichés à Paris !"
Quelques mois plus tard, le maire de Brest reformulait son propos pour ceux qui n'avaient pas bien entendu l'argument :
"Nous préférons investir notre argent comme ça plutôt que d'acheter des encarts publicitaires dans les journaux ou dans les couloirs du métro" (Le Télégramme - 22/08/2006)
Du vrai, de l'authentique... à l'image de cette campagne d'affichage pour la manifestation "Brest 2008" qui a recouvert les murs parisiens.
Sacré François, toujours aussi vrai et authentique...
En réponse à la diatribe corrosive écrite par monsieur Jean-Michel Péron vice-président de la communauté urbaine de Brest chargé du tourisme (Le Télégramme du 17/10/2006), j’ai souhaité apporter quelques précisions et compléments d'informations à mon précédent article sur les fêtes maritimes.
En septembre 2002, un particulier a effectué un recours en annulation contre un arrêté de la ville de Douarnenez qui précisait les modalités d’accès aux fêtes maritimes. Le requérant contestait entre autre la mise en place de péages sur la voirie communale pour accéder à la manifestation Douarnenez 2002. De fait, dans le cadre de la préparation de l’édition de 2004, les organisateurs avaient déjà pris en compte ce recours en limitant le périmètre de leur manifestation au domaine public maritime permettant de maintenir un accès payant à la manifestation. En bon professionnels, les organisateurs douarnenistes n’ont pas attendu le jugement du tribunal administratif de Rennes pour faire évoluer leur copie, évitant de prendre le risque de recours supplémentaires en cascades ou d'une procédure en référé. Maintenir des portions de voiries communales dans le périmètre de leur manifestation aurait contraint les organisateurs à proposer un accès "gratuit". Paramètre qu'ils n'avaient pas souhaité à l'époque prendre en compte dans leur prévisionnel. En 2002, la jurisprudence sur le sujet n’était pas très favorable à la ville de Douarnenez. Un arrêté municipal de la commune de Bagnères-de-Luchon qui avait créé un droit de péage pour l'accès à une route, lieu d'arrivée d'une étape du Tour de France fut annulé en 2001. Quand au Conseil d'Etat, il a toujours considéré que la soumission de la circulation sur la voie publique à un droit quelconque porterait atteinte à la liberté d'aller et de venir et au principe de gratuité de l'utilisation collective du domaine public. En outre, les différentes propositions de lois parlementaires (dont une cosignée par François Cuillandre) portant sur la possibilité de permettre à une commune d'instituer un accès payant à certaines portions de voies publiques lors de manifestations culturelles ou fêtes traditionnelles étaient déjà au point mort. Le jugement du tribunal adminstratif de Rennes n'a fait que rappeler aux élus ce point juridique que certaines communes s’évertuaient à bafouer. Doit-on alors reprocher aux organisateurs douarnenistes d'avoir anticipé sur ce point précis la conclusion prévisible du tribunal administratif de Rennes publiée en janvier 2005? Sûrement pas.
Si MM. Péron et Cuillandre souhaitent maintenir un accès payant lors de la prochaine édition brestoise des fêtes maritimes, les intéressés doivent donc ne pas inclure la voirie communale dans le périmètre de la manifestation. Faire le choix d'inclure la voirie communale au périmètre de la manifestation, c'est dorénavant faire le choix de la gratuité d'accès pour nos visiteurs. Comme l'a judicieusement rappelé M. Péron, l'espace habituel de la manifestation brestoise comporte des habitations et des commerces. De fait, la Ville de Brest n'a de toute façon aucune légitimité à imposer un péage aux persones qui souhaitent se rendre chez des amis ou dans un commerce situés dans le périmètre concerné. Quand aux rives de l’embouchure de la Penfeld jusqu’alors dévolues au rassemblement maritime, aux dernières nouvelles, elles étaient toujours en zone militaire. De quel droit un élu ou un organisateur d'événementiel s'autoriserait à instaurer un droit d'accès payant pour accéder à ce type d'espace militaire?
Pour nourrir sa démonstration d’une soit disante contenance scientifique et marketing, l’élu brestois n’hésite pas à mettre en avant un “sondage” réalisé en 2004 auprès de certains visiteurs de la manifestation maritime. En mentionnant cette enquête très flatteuse, M. Péron ne précise pas combien de personnes interrogées ont réellement acquitté leur droit d’entrée. Les organisateurs semblent avoir aussi oublié d’interroger dans leur enquête les brestois qui n’ont pu se rendre à cette manifestation pour des raisons économiques. L'information aurait sans doute été très instructive. Quand aux 300 000 personnes bénéficiaires d’entrées gratuites, M. Péron aura eu l’extrême malhonnêté de les oublier dans son argumentaire. Quoi que puisse en penser le vice-président de BMO, l'on peut apprécier les rassemblements de vieux gréements et de grands voiliers à Brest sans obligatoirement cautionner la foire commerciale et déficitaire proposée par la municipalité. Par sa tentative maladroite de procès en sorcellerie, M. Péron montre qu’il ne s’avére pas de bon ton à Brest de commenter certains choix de nos élus. Devrait-on alors comprendre que l’intéressé serait déjà convaincu que Brest 2008 serait déficitaire pour anticiper deux ans à l’avance sa stratégie de communication de crise? Qu’à cela ne tienne, M. Péron devra se trouver un autre bouc émissaire.