Triste anniversaire en ce mois de mars 2014 à Brest. Cela fait en effet 10 ans que les machines à voter tant décriées du fabricant néerlandais NEDAP ont été imposées aux électeurs brestois sans débat et à grand frais.
10 années d'opacité électorale.
10 années de régression démocratique.
10 années d'impossibilité pour les citoyen-ne-s de contrôler le bon déroulement de toutes les étapes des scrutins électoraux.
10 années où l'action de « voter » se limite désormais à cliquer sur un bouton sans que l'électeur ou l'électrice n'a la garantie que son « vote » électronique soit bien crédité au compte de voix du candidat ou de la liste de personnes de son choix.
10 années d'impossible recomptage des « bulletins » (sic) en cas d'erreur ou de contestation.
10 années où des scrutateurs bénévoles nourrissent bien malgré eux la caricature d'un cérémonial électoral.
10 années de mépris tant local que national où la désinformation institutionnelle prime pour ne pas désavouer des édiles locaux grisés par le miroir aux alouettes du « progrès » et de la « modernitude ».
10 années enfin de rente régulière lors de chaque scrutin pour une entreprise privée.
Mais aussi et surtout 10 années de mobilisation pour le retour dans la cité du Ponant du vote papier, de la transparence électorale et du contrôle citoyen car la démocratie à Brest ne pourra éternellement se résumer à un mot désormais dénué de tout sens réel.
Aller plus loin :
- Machines à voter : A quand le moratoire demandé en 2007 par le Parti Socialiste ?
Communiqué de presse des Alternatifs - 7 février 2013
- Abandon du vote électronique lors des scrutins électoraux : le PS se fait attendre !
Alternatifs de Bretagne – 4 juin 2013
- Lettre ouverte des Alternatifs à l’attention du Bureau National du Parti Socialiste et de son candidat à l’élection présidentielle de 2012 - 03 décembre 2011
- Le Parti socialiste demande un moratoire sur l’utilisation des machines à voter lors des élections présidentielles et législatives. - Communiqué de presse du Bureau National du Parti Socialiste - 27 mars 2007
-Vote électronique : recul démocratique à Brest !
Par Chris Perrot - 24 février 2004
- Ordinateurs-de-vote.org
Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l'électeur
- Ethique citoyenne
L'éthique, l'autre dimension du pacte social
- Pétition pour le maintien du vote papier
A lire :
- « La controverse des machines à voter en France », Par Chantal Engheuard
Mémoire de Master 2 de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales soutenu le 14 septembre 2011.
- « Introduction à l'analyse de chimères technologiques, le cas du vote électronique », Editions du CNRS, Cahiers Droit, Sciences & Technologies, n°3, (2010), p:261-278.
A voir :
Interview de Chantal Enguehard, maître de conférence
au Laboratoire Informatique de Nantes Atlantique (LINA)

Les associations
Une conférence gesticulée c'est une histoire populaire, c'est un conte politique, c'est une réflexion offerte au collectif pour qu'il se l'approprie. On y gesticule plutôt que d'expliquer, on y raconte sa vie plutôt que d'argumenter...
Film réalisé par Yannis Youlountas avec le concours de Maud Youlountas - 2013 - Durée 1h29
De septembre 2001 à juillet 2002, de Mantes-la-Jolie à Dammarie-lès-Lys, chronique de luttes autonomes qui se sont déroulées sur des quartiers populaires en réaction aux dispositifs discriminatoires tels que la double peine, ou encore suite à des violences ou crimes policiers. Ces luttes, dont le devenir est incertain face à la raisond'Etat, interrogent la gestion policière des populations issues de l'immigration et sont l'expression d'un combat pour la dignité et l'égalité. Ce film retrace l'histoire d'un mouvement pris en main par les principaux concernés en quête d'une expression politique directe.
Quartiers Communs c'est durant une semaine, des temps d'ateliers, des concerts, des projections, une conférence gesticulée organisée en partenariat avec l'association CLAJ...
Pour les Alternatifs, ce système n'est pas un "archaïsme", mais préfigure ce que devrait être une solidarité collective assurant la sécurisation des parcours professionnels. L'enjeu est essentiel, dans une situation où de très nombreux.ses salarié.e.s en sont réduits à négocier, le dos au mur, des indemnités de licenciement.