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vote électronique - Page 5

  • Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ?

    couv-copernic_prd.jpgA l'heure où certains responsables politiques nous imposent une surenchère sécuritaire au grand bonheur des marchand du contrôle social, je vous recommande  la lecture du livre "Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ? " ( éditions Syllepse). Ouvrage coordonné par Evelyne Sire-Marin.

    " Ce livre collectif tente de mettre la main au collet de la société de surveillance qui se profile en France, lois après lois. Une société de défiance issue de la concurrence mondialisée tente de se préserver de tout conflit et de prévoir tout risque social, en mettant à l’index les pauvres, les chômeurs et les étrangers. L’école, la justice, la psychiatrie, la prison, les services sociaux, et bien sûr la police, sont dévorées par la tentation sécuritaire, multipliant les fichiers, les relevés d’ADN, les vidéo-surveillances et autres bracelets électroniques. Les puces RFID et les réseaux sociaux gardent la trace de nos vies, de nos opinions et de nos passions. Le PDG de Google n’a-t-il pas récemment dit : "le développement des nouvelles technologies devrait faire renoncer au concept de vie privé" ? "

    - Lire la suite de la présentation de l'ouvrage sur le site internet de la Fondation Copernic.

  • Gare au lobby

    Confidence pour confidence, cette note est spécialement dédicacée à Alain Masson, le “Monsieur vote électronique” français. Pas moins. En effet, sans son obsession à vouloir à tout prix (vu ce que cela a coûté aux contribuables brestois, le mot "prix" prend toute sa saveur !) s’afficher médiatiquement dans l’air du temps, peut-être aurions nous échappé en France au scandaleux dossier du vote électronique. La relecture de la presse locale de février 2004 nous en en donne l’information. Dans sa campagne de propagande pour vanter le côté "progressiste" du choix de la Ville de Brest (comprendre son choix personnel), Alain Masson déclara sans retenue au journaliste du Télégramme : “N’ayont pas peur de le dire, en multipliant les groupes de travail et les réunions auprès du ministère, nous avons fait du lobbying, comme l’on dit maintenant”. Notre lobbyiste local n’hésitant à rappeler que les membres du service élections de la Ville de Brest avaient été ainsi se “convaincre sur le terrain là où cette façon de voter est rentrée dans les mœurs.”. La liste des pays audités étant apportée aux lecteurs du Télégramme : Angleterre, Espagne, Allemagne et “surtout”, précisait le journaliste, les Pays-Bas, “pays pionnier en la matière”.

    Le retour d'expérience de nos voisins européens a eu raison de la déraison française qui perdure en dépit du bon sens. Les Pays-Bas "pionniers en la matière" (mai 2008), l'Allemagne (mars 2009), puis l'Irlande (avril 2009) désavouèrent tour à tour les matériels du fabricant NEDAP. Machines pourtant encore imposées aux électeurs brestois lors du scrutin des régionales de mars 2010 avec la même posture de mépris de la part de la municipalité envers ceux qui ne cessent d'alerter depuis 2004 de la régression démocratique introduite par ce changement de mode de votation. Où on aurait pu penser tout de même que la marche arrière généralisée en Europe en matière de vote électronique aurait participé à faire évoluer le positionnement des élu-e-s de la cité du Ponant sur la question. Il n'en fut rien. Notre lobbyiste brestois et désormais meilleur "commercial" de la société France Election qui distribue dans notre pays les ordinateurs de vote du fabricant hollandais, n'hésitant pas en 2007 à réfuter les arguments mis en avant par le bureau national du Parti Socialiste qui demandait au ministère de l'intérieur un moratoire sur l'utilisation des machines à voter en France. Socialistes (ici et ) qui exigeaient à l'époque du ministre de l'intérieur leur interdiction lors des échéances électorales.

    Monsieur Masson veut désormais s'afficher à Brest comme le "Monsieur déveleppement durable". On peut conseiller à l'intéressé de se convaincre rapidement que faire aujourd'hui la promotion de la biodégradabilité des bulletins de vote papier s'avérera plus tendance que de continuer faussement à croire que ses antiquités NEDAP sont bénéfiques pour l'environnement. Si monsieur Masson a été mauvais sur le terrain démocratique, peut être peut-il se rattraper en matière de développement durable. En est-il vraiment capable et en a t-il la volonté ?

  • Coup de bec millimétré

    S'il s'avére parfois plaisant dans le microcosme politique de lancer à la cantonade de petites phrases pour amuser la galerie et dénigrer ses adversaires, on prend souvent le risque que la répartie, tel l'arroseur arrosé, vous renvoie illico presto en position de hors-jeu. A ce petit exercice vaut donc mieux tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche avant de lancer une pique qui risque rapidement de faire regretter à son auteur sa verve créative, tout en mettant au final dans l'embarras sa propre formation. Parmi les bons mots collectés avec malice par le journaliste du Télégramme à la mairie de Brest au soir du premier tour de ce scrutin des régionales, il y a un auteur local qui risque après coup de se retrouver déplumé. Selon le récit rapporté par le journaliste Steven Leroy (Le Télégramme du 15/03/2010), le militant socialiste Louis Potin se serait offert le petit plaisir de tacler le Vert Michel Briand en l'invitant de se proposer comme assesseur ou président de bureau de vote au lieu de faire la promotion du retour au vote papier dans la cité du Ponant. A trop se faire religion de l'éternelle ritournelle populiste des élu-e-s socialistes sur la question, monsieur Potin aurait dû s'intéresser au fond du dossier du vote électronique sur lequel le bureau national du parti socialiste s'est positionné contre. On le sait, même en politique, les coordonniers sont toujours les plus mal chaussés et bien trop souvent la base passe outre les prises de positions nationales.

    Il est bon à rappeler à monsieur Potin que la présence des assesseurs dans les bureaux de vote, à l'image du dépouillement du vote traditionnel par les citoyens, permet d'apporter la garantie aux électeurs que toutes les étapes du déroulement du scrutin se soient bien déroulées. Malheureusement, avec les ordinateurs de vote opaques et invérifiables NEDAP imposés depuis 2004 aux électeurs brestois "au nom du progrès", tout contrôle démocratique du processus électoral s'avére impossible. De fait, peut-on reprocher à tout citoyen qui se respecte et qui souhaite respecter les procédures démocratiques des élections, de ne pas cautionner l'incautionnable en ne se rendant pas complice de la tartufferie brestoise qui accompagne l'imposition du vote électronique ? Assurément non. Cétait d'ailleurs aussi dernièrement l'argument développé par les candidats brestois du NPA aux régionales dans un communiqué arrivé tardivement dans les rédactions de la presse locale. Communiqué expliquant aux électeurs brestois leur choix : "...étant dans l'incapacité ni d'assurer aux électeurs que leur vote aura bien été pris en compte ni de procéder à un quelconque re-comptage en cas de litige, la liste « Vraiment à gauche » n'assurera la tenue d'aucun bureau de vote sur la ville de Brest.". Quand ce choix est expliqué, il apparaît entendable.

    Si l'intention de monsieur Potin consistait uniquement de mettre en difficulté Michel Briand sur le dossier du vote électronique, il lui aurait été sûrement plus pertinent de l'interroger sur les raisons qui avaient rendues les Verts brestois bien silencieux sur ce sujet lors des dernières municipales ou pourquoi encore, en son temps, ils avaient validés en conseil municipal l'acquisition à grands frais des ordinateurs de vote NEDAP avant de se rendre compte après coup de la régression que représente ce mode de scrutin. En politique comme dans la vie, quand on pose les bonnes questions, l'on peut s'attendre à avoir en retour les bonnes réponses. En l'espèce, ceci même si on loupe une bonne occasion de mettre les rieurs de son côté.


    A lire :

    - Texte intégral du communiqué du NPA Brest sur le vote électronique - 12/03/2010

    "Y'aurait il donc deux catégories de décideurs en matière de vote électronique ?

    Au départ il y a tous ceux qui ont été fascinés par les paillettes de la modernité en se précipitant sur cette innovation. Elle promettait de faciliter la vie à tout le monde en favorisant la protection de l'environnement et l'économie des deniers publics tout en respectant les règles démocratiques. Et puis, petit à petit, expériences après expériences, nombreux sont ceux qui se sont rendus compte, que les machines étaient chères, pas facilement recyclables et surtout sans réelle garantie pour la transparence du vote. Ceux là ont préféré revenir au vote papier en toute transparence. Cela a été le cas en Irlande en Belgique et … plus près de chez nous à Lorient même, berceau de l'actuel président socialiste de la Région et postulant à le redevenir. Seulement comme dans toutes les bonnes histoires il y a les irréductibles qui s'accrochent à ces machines, élections après élections. Nos décideurs locaux, du même parti que le président du Conseil Régioral, sont tellement sûrs d'eux qu'ils n'ont même pas pris la peine de réunir les représentants des listes pour mettre en place la procédure. Une fois de plus les électeurs Brestois n'auront pas le droit de recevoir les bulletins de vote dans leur courrier électoral. Belle incitation à la participation ! Il faudra donc qu'ils découvrent officiellement la liste des candidats dans le bureau de vote juste avant d'appuyer sur le bouton !
    Notre liste « Vraiment à gauche ! » refuse ce mode de scrutin opaque et déshumanisé. Elle demande le retour au vote papier, visible et palpable, dans des urnes dont la transparence n'a même pas 20 ans. Etant dans l'incapacité ni d'assurer aux électeurs que leur vote aura bien été pris en compte ni de procéder à un quelconque re-comptage en cas de litige, la liste « Vraiment à gauche » n'assurera la tenue d'aucun bureau de vote sur la ville de Brest."

    Les candidats Brestois de " Vraiment à Gauche! "
    Estelle TICO
    Hubert CASEL
    Josette BRENTERCH

  • Big Brother Awards 2010 : votez François Cuillandre

    La 10ème édition des Big Brother Awards en France aura lieu le 29 mai 2010. L’association Privacy France décerne chaque année un Big Brother Award à toute personne ou institution s’étant distinguée par son mépris du droit fondamental à la protection de la sphère privée ou par sa promotion de la surveillance et du contrôle de personnes ou groupes de personnes.

    six années d’opacité électorale à Brest, cela mérite un prix

    progressistes.gifPour sa capacité depuis 2004 à avoir su imposé sans débat aux électeurs brestois les opaques et invérifiables ordinateurs de vote du fabricant NEDAP lors des rendez-vous électoraux, notre maire François Cuillandre mérite, modestement assisté de son premier adjoint de l’époque monsieur Alain Masson, d’être honoré à sa juste mesure d’avoir fait Brest “pionnière” de la régression démocratique.  Pourquoi permettre aux électeurs de contrôler toutes les étapes des scrutins électoraux quand une entreprise privée peut le faire à leur place moyennant rétribution financière? C’est aussi certainement plus fun et moderne de ne plus permettre aux citoyens d'avoir la garantie que leur vote soit bien crédité au compte de voix de leurs choix. Et puis, en cas de contestation, ne plus pouvoir recompter manuellement les bulletins avec et sous le contrôle du peuple, c’est bien évidement aller dans le sens du progrès. Pour les contestataires professionnels, pas d’inquiétude, emballé c’est pesé, l’argumentaire populiste de circonstance est déjà rédigé. Il faut faire confiance à la machine. “la machine est agréée par le Ministère de l’Intérieur”. Circulez y’a rien dire... et puis “il y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis”, du François Cuillandre dans le texte (Le Télégrame - 03/03/2010). Revenir aux urnes transparentes et aux bulletins papier, quelle régression cela serait pour les brestois!


    La modernitude brestoise mérite d’être récompensée par un Big Brother Howard

  • Imbécile heureux

    La lecture de la presse locale permet souvent de lire de bons mots d’auteurs. En ce début mars pré-électoral, c’est notre édile métropolitain qui nous sert un morceau de choix dans le Télégramme du mercredi 03 mars 2010. Régulièrement en effet, tribune est largement offerte au maire brestois pour s’exprimer sur les dossiers locaux qui lui vaut des piques de la part des mousquetaires de l’UMP locale. En général, ces petits assauts par voie de presse sont très convenus sur la forme comme sur fond. Seul intérêt au final étant l’occasion à François Cuillandre de s’afficher en photo grand format avec une carte du vieux Brest en arrière plan et pleins de documents étalés sur son bureau. Je suis le chef, je travaille et je le mets en scène. Tel est le message. Au menu donc ce 03 mars 2010, un zeste de stade Francis Le Blé, l’éternel serpent de mer du grand stade, une tranche de tramway ou bien encore une part de Zénith. Bref, du classique bresto-brestois à ne pas décrocher la ménagère de plus de cinquante ans du visionnage du dernier épisode de “Plus belle la vie”. Questionné sur l’abandon du projet de Zénith, l’introduction de la réponse du maire de Brest, un peu longuette, vaut pourtant son pesant de cacahuètes. Deux points, ouvrez les guillemets : “Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Les promesses sont faites pour guider une action. Il faut savoir évoluer, compter et s’adapter à la réalité des chiffres. Dans un contexte difficile, avec en ligne de mire la suppression de la taxe professionnelle et une baisse des dotations de l’état, il faut réfléchir à deux fois avant de dépenser l’argent du contribuable...” . Formule qui concernait donc le projet de Zénith mais s’avére adaptable à d’autres dossiers. Où on constate que François Cuillandre en cette veille du scrutin des régionales aurait pu la conjuguer au dossier sulfureux de ses machines à voter électroniques qui tiennent aujourd’hui plus de reliques antiques, symboles de la gabegie institutionnelle que du registre du multicoque de compétition. Là François, si tu avais pris le temps de réfléchir un tant soit peu et tirer un enseignement objectif de ta pitoyable “expérimention” au long cours de l’opacité électorale (six ans déjà, c’est long !), tu te serais réconcilié avec des pratiques démocratiques et, en ces périodes de vaches maigres et de disette budgétaire, tu aurais fait l’économie de la rente que tu offriras encore aux marchands de poudre de perlinpinpin informatique. Constat déplorable, c’est hélas toujours les mêmes qui ne changent pas d’avis et c'est toujours les mêmes qui devront mettre la main au porte-monnaie.

    - Errare humanum est, perseverare diabolicum