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Conseils de quartier et militance politique
Dans le courrier des lecteurs du Télégramme du 13 juillet 2007, Fabien Le Bihan présenté comme membre du conseil consultatif de quartier de Brest-Rive droite, s'exprime à propos de la fermeture de huit mois du pont de Recouvrance, envisagée dans deux ans. Monsieur Le Bihan est par ailleurs militant au Parti Socialiste. Au delà du point de vue de l'intéressé, je laisse libre à votre réflexion la pertinence de la présence de militants politiques dans les conseils de quartier. Outre leur légitimité démocratique à pouvoir y participer, l'on peut s'interroger par les stratégies d'influence qui pourraient tenter certaines formations politiques en invitant ouvertement leurs militants à y postuler massivement. Se référer à sa présence dans un conseil de quartier pour servir la propagande d'une majorité ou son opposition politique à une municipalité n'est en soit pas neutre. Les conseils de quartiers doivent t-ils être une tribune supplémentaire aux partis politiques ? On ne pourra certes pas l'empêcher. Certaines formations évoqueront le dynamisme civique de leurs militants. Cela dit, cette culture des organisations de vouloir parfois (souvent ?) verrouiller les instances d'expressions citoyennes par leurs militants risquerait à terme de scléroser définitivement des conseils de quartiers qui ont du mal à trouver une légitimité auprès de la population. Déjà qu'on pouvait déjà craindre que la présence d'élus à leur présidence pouvait déjà orienter ou fermer certains débats. La posibilité pour chaque citoyen de pouvoir assister et s'exprimer lors des séances des conseils consultatifs de quartier, tout en leur donnant un véritable sens démocratique, contribuerait certainement à éviter la tentation de ce type de dérives politiciennes fort prévisibles. -
Pseudos conseils municipaux bis et démocratie de pacotille ?
Décidément les "conseiller-e-s de quartier" brestois s'enferment dans le rôle dans lequel voulait les enfermer nos élu-e-s : l'illusion d'être des conseillers-e-s municipaux bis. Mais que l'illusion... En étant fermés à la population et malgré la bonne volonté des habitants "tirés au sort" parmi des volontaires, les CCQ brestois sont aujourd'hui déconnectés des... habitants. La finalité véritable des conseils de quartiers serait d'être ouvert A TOUS LES HABITANTS qui le désirent en fonction des sujets abordés. Je reste étonnement surpris que certains sujets fondamentaux ne soient pas mis en avant par les "Conseils de quartiers brestois". Est-ce la présence en leur sein d'élu-e-s qui verrouillent certains thèmes ou distillent la sainte propagande institutionnelle locale? Comment imaginer par exemple normal que depuis deux ans les électeurs et électrices brestois n'aient plus la possibilité de contrôler les scrutins électoraux sans que les conseiller-e-s de quartier ne soient montés au créneau pour défendre notre démocratie. Les conseiller-e-s se contenteraient t-ils des dossiers " crottes de chien" ou autres amuse-gueules proposés par les élu-e-s ? Quand est-ce que la "démocratie participative" sera autre chose à Brest qu'un slogan de campagne électorale ? Conseiller-e-s des quartiers brestois, étonnez-moi en exigeant de la part de nos élu-e-s que les prochaines élections soient démocratiques... A ce titre, pourquoi tous les conseiller-e-s de quartier ne se proposeraient pas comme scrutateurs ou assesseurs pour contrecarrer le futile argument de nos élu-e-s en manque de bonnes âmes citoyennes pour imposer leurs ordinateurs de vote obsolètes et fraudables? Brest serait t-elle définitivement condamnée à une démocratie médiatique de façade ? Je ne le crois pas. Alors mobilisons nous ensemble afin de reconquérir notre droit légitime du contrôle des scrutins électoraux. Mobilisons nous pour que les conseils de quartiers soient un véritable outil de la participation citoyenne. Pour que "construire Brest ensemble" soit autre chose qu'un slogan mais bien une réalité vécue par tous et par toutes.
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Accueil des gens du voyage : question de volonté politique
Dernièrement, les commune de Lampaul-Plouarzel et de Porspoder ont été confrontées à des installations “illicites” de gens du voyage sur des espaces non adaptés pour accueillir un nombre important d’habitats mobiles. Cette situation n’est pas nouvelle dans la région. Paradoxament, les élus locaux donnent à chaque fois l’impression de découvrir cette problèmatique sans que l’année suivante des dispositions soient concrétement prises pour répondre à l’arrivée de grands rassemblements de population itinérante.
Depuis la loi Besson en 2000, l'Etat dispose d'un cadre législatif et des moyens financiers afin de permettre aux élus locaux d’apporter une réponse technique à l’aménagement d’aires d’accueil pour les gens du voyage que ce soit au niveau communal qu'intercommunal. Si la loi Besson relative a l’accueil des gens du voyage oblige les communes de plus de 5000 habitants d’aménager une aire d’accueil permanente pour les gens du voyage, ces espaces aménagés restent symboliques en nombre de places (40 pour le pays d’Iroise réparties entre Saint-Renan et Ploudalmézeau) et ne peuvent donc solutionner l'accueil des grands rassemblements estivaux. Comme semble l’ignorer le maire de Lampaul-Plouarzel, le schéma départemental d’accueil des gens du voyage du Finistère élaboré par le Préfet et le Conseil général en concertation avec les communes doit déterminer les emplacements succeptibles d’être utilisés temporairement à l’occasion des grands rassemblements traditionnels ou occasionnels. Comme le recommande ce document, le niveau intercommunal s’avére le plus pertinent. En l’occurence nul besoin de loi supplémentaire comme le suggére le suppléant du candidat socialiste aux prochaines législatives sur Brest-rural (sic) pour obliger les structures communautaires à aménager des terrains pour les grands rassemblements estivaux. La loi ne fait pas tout et les populations sédentaires apprécieraient sûrement plus que leurs élus s’approprient véritablement le dossier au niveau de la CCPI au lieu de participer au triste spectacle du concours d’élévation de talus ou du creusement de fossés afin de faire obstacle à la venue des caravanes dans leurs propres communes, espérant que ce soit le voisin qui ait à gérer la situation. Il appartient en outre aux élus de participer à réconcilier sédentaires et itinérants au lieu de contribuer à entretenir les clichés discriminatoires généralement associés à la population nomade, donnant du grain à moudre aux politiciens qui ont fait leur fond de commerce des discours de rejet sécuritaire.
Quand la volonté politique est au rendez-vous les choses bougent vraiment. On pouvait lire dernièrement dans la presse locale que les élus du pays de Lorient avaient ainsi permis cet été à des missions évangéligues de s'installer en toute légalité sur leur territoire par la signature d'une convention d'occupation avec le représentant des gens du voyage. Les lorientais, après trois ans de travail et de rencontres, ont désormais fait le choix de privilégier chaque année une rotation des communes d'accueil. A espérer que ce type d'approche fasse désormais école.
En savoir plus :
- Loi Besson - Loi relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage Loi n°2000-614 du 5 juillet 2000 - version consolidée au 16 juillet 2006
- Circulaire interministérielle NOR/INT/D/0600074C du 03 août 2006 relative à la mise en oeuvre des prescriptions du schéma départemental d'accueil des gens du voyage
- Circulaire n° 2003-43/UHC/DU1/11 du 8 juillet 2003 relative aux grands rassemblements des gens du voyage : terrains de grand passage
- Schéma départemental d’accueil des gens du voyage du Finistère
- gensduvoyage.com, le site du droit à l'attention des gens du voyage
- Financement de la réhabilitation des sites occupés de manière illicite par les gens du voyage - Questions orales au gouvernement - Jacques Le Guen, Député du Finistère - Mardi 03 décembre 2002
- France, pays des droits des Roms ?
Gitans, "bohémiens", "gens du voyage", tsiganes... face aux pouvoirs publics depuis le 19ème siècle
par Xavier Rothéa -
Plateau des Capucins : une concertation en trompe-l'œil ?
A n'en pas douter les brestois portent un intérêt certain à l'aménagement du Plateau des Capucins comme l'a confirmé la fréquentation de l'exposition présentée cour de la Madeleine ainsi que l'affluence aux présentations publiques des projets proposés par les trois cabinets d'architectes-urbanistes retenus pour la phase de marché de définition. Cependant, après cette période de communication, les brestois peuvent encore légitimement s'interroger sur la manière dont le président François Cuillandre et la commission urbanisme de la communauté urbaine de Brest envisagent concrétement de mettre en place une véritable concertation avec les habitants. En décembre 2003, lors d'une réunion publique d'informations sur l'opération de renouvellement urbain (ORU) du quartier de Recouvrance, Annick Cléac'h, vice-présidente de Brest Métropole Océane, reconnaissait avec honnêteté que la communauté urbaine ne savait pas organiser de concertation avec la population et envisageait de faire appel au cabinet parisien Attitudes Urbaines afin d'animer cette phase de démocratie participative. Au final, pour des raisons qui dépassent le citoyen de base, cette collaboration ne s'est pas concrétisée. La confusion systèmatique entre les termes "communication" et "concertation" présents dans les propos de François Cuillandre lors de la réunion publique du 29 juin 2005 n'étaient pas pour rassurer les auditeurs sur le désir d'une réelle concertation avec la population de la part de nos élus.A ce stade de l'avancement du projet, on peut se demander si le cabinet d'architectes-urbanistes qui sera retenu à l'automne prochain aura réellement une marge de manœuvre afin de mettre en place un temps de concertation avec les habitants afin que l'aménagement du plateau des Capucins s'avère un projet partagé. On constate que la démocratie participative, à l'image du développement durable, ne se décrète pas et ne peut se limiter à de pieuses promesses en période électorale mais au contraire doit passer par une réelle évolution des pratiques politiques. A ce titre, on aurait pu s'attendre que les élu-e-s de BMO aient tiré un enseignement du rendez-vous manqué qui avait précédé le choix pré-décidé d'un mode de transport en site propre.Quoi qu'il en soit, pourquoi ne pas en profiter afin de remettre à plat le fonctionnement des conseils consultatifs de quartiers afin que ces instances de proximité puissent réellement assumer leur rôle de participation avec les habitants au lieu de donner l'impression d'apparaître comme de simples alibis médiatiques pour nos élu-e-s ? On l'aura compris en matière de concertation, notre collectivité n'aura rien à attendre à constamment jouer "petits bras". Il faudra plus qu'un livre d'or ou qu'une banderole accrochée au fronton de la mairie pour donner le change aux Brestois. Alors, dès aujourd'hui, que nos élu.e.s se décident enfin à changer de braquet afin de donner les moyens de construire avec la population le Brest de demain. -
Les Alternatifs
Les Alternatifs est une formation politique née en 1998. Son existence, relativement récente, en tant que Mouvement Parti politique national, s'inscrit dans une filiation bien plus ancienne, celle du courant autogestionnaire qui a marqué le mouvement ouvrier et populaire européen depuis ses origines. Ce courant fut, au sein du PSU puis de l'Alternative Rouge et Verte et dans les suites de 1968 un acteur important des luttes paysannes et ouvrières des années 1970 et 1980 (Lip, Larzac).
Le projet politique des Alternatifs fondé sur quatre piliers : solidarités, écologie, féminisme et autogestion, ambitionne de construire, par une révolution longue, une société conjuguant des aspirations sociales, écologiques et politiques issues de traditions et cultures diverses :
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Transformation radicale des rapports économiques et sociaux telle que l'a portée le meilleur du mouvement ouvrier.
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Défense de l'écologie sociale articulant la conscience des limites de notre planète et la prise en compte de l'environnement avec la question socioéconomique : c'est ce que nous appelons l'alter développement (synthèse d u rouge et du vert).
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Réalisation d'une véritable égalité hommes-femmes dans tous les aspects de la vie (éducation, travail, vie sociale).
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Instauration d'une démocratie plus directe.
L'autogestion est le fil conducteur de l'action des Alternatifs. Elle s'affirme comme un chemin, un moyen et un but. Que et comment produire ? Qui décide et comment décide-t-on ? Comment répartir les richesses ? Poser ces questions c'est rejoindre celles que se posent de plus en plus de personnes dans le monde, salariés, ou chômeurs en lutte, partisans de l'Altermondialisme, tenants de la relocalisation de l'économie ou adeptes des objecteurs de croissances.Les Alternatifs sont insérés dans les luttes de terrain mais aussi dans les institutions. Ils comptent de nombreux élus dans les communes et dans les agglomérations qui s'efforcent de mettre en pratique, avec le plus grand nombre, la démocratie active que prône notre mouvement.
Du local à l'international, les Alternatifs sont pleinement engagés dans la recherche de convergences pour combattre l'offensive libérale.
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