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tourisme

  • Téléphérique à Brest : un coûteux "promène-couillons" touristique

      Première publication : 19 février 2013
    Mise à jour : 05 novembre 2014 

     

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    Quand on se donne la peine d'y réfléchir un peu, on peut se demander l'intérêt d'avoir fait un tramway à Brest si c'est pour mettre demain en service un "promène-couillons" touristique aérien (chère, la danseuse communautaire !) entre le plateau des Capucins et le bas de la rue de Siam.

    En terme d'aménagement urbain, un tel téléphérique du bas de Siam au plateau des Capucins amène en effet certains questionnements. Au regard de son emplacement, le plateau des Capucins apparaitrait dès lors ni plus ni moins comme une extension commerciale et culturelle de la rue de Siam avec une conséquence inévitable, l'affaiblissement en terme d'attractivité commerciale de la rue de la Porte. Conséquence paradoxale avec les propos récurrents de Jacques Quillien, maire du quartier de la Rive Droite il y a quelques années lors des débats concernant le trajet du tramway municipal. Ne répétait t-il pas en effet à loisir que la priorité était au « désenclavement du quartier de Recouvrance ». Jacques Quillien affichait ouvertement son inquiétude quand fut évoqué l'idée d'une passerelle reliant le boulevard Jean-Moulin au plateau des Capucins. « Si le tramway ne passe pas par le pont et la rue de la Porte, c'en est fini du bas de Recouvrance» expliquait t-il à un journaliste en 2011 ! Aujourd'hui le tramway passe par la rue de la Porte et l'intention communautaire serait de créer demain une liaison directe entre le bas de Siam et le plateau des Capucins via un téléphérique ! Questionnant non ? Cela serait alors autant de voyageurs en moins pour le tramway et une perte de clientèle potentielle non négligeable pour les commerçants de la rue de la Porte qui espéraient profiter du dynamisme du nouveau quartier des Capucins !

    Les élu.e.s auront aussi à appréhender l'impact visuel d'un tel équipement sur le paysage urbain brestois. Là non plus ce n'est pas gagné vu l'emprise de l'installation d'un tel téléphérique au cœur même de Brest. Un pylône d'une soixantaine de mètres de haut en centre ville avec les câbles qui l'accompagnent, cela ne passera pas inaperçu ! Au vu de l'environnement du pont de Recouvrance, nos décideurs n'ont pas droit à l'erreur car ce qui devrait être au départ perçu comme un élément d'attractivité touristique (sic), pourrait au final se révéler comme une verrue visuelle difficile à ignorer et à cacher. La ville de Brest alors pionnière du mauvais goût de l'aménagement urbain ?

    Ah d'accord, il y a les élections municipales . Cela avait failli m'échapper. Comme il faut certainement faire rêver les électeurs et électrices, et comme il faut aussi faire parler de Brest dans les médias, le projet de téléphérique trouverait là son utilité. Question de « rayonnement » (les élu.e.s locaux aiment « rayonner », c'est plus fort qu'eux), un « tramway aérien » (ils nous prennent vraiment pour des imbéciles), en terme « d'image », cela le ferait grave. Après, il y aura toujours le contexte économique et politique pour éventuellement revoir le dossier. La diminution importante des dotations de l'Etat déjà annoncée pour 2013 et 2014 s'invitant aujourd'hui dans le débat, la communauté urbaine brestoise devra certainement elle aussi abandonner ou reporter de nombreux investissements... dont potentiellement son téléphérique bresto-brestois. Cela serait alors ballot.

    Le projet « Téléphérique » apparait bien vite comme le jouet que veulent s'offrir nos élu.e.s et  comme un projet  réalisé surtout au bénéfice des «bobos" et autre «bourgeois » de centre-ville. Selon le candidat aux municipales François Cuillandre, sa finalité serait "d'amener des investisseurs » sur le plateau des Capucins . (fin février 1014)

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    « la création d'une nouvelle liaison entre les deux rives de la Penfeld est indispensable aux Capucins. Les promoteurs sont les premiers à le dire : il faut un mode de franchissement de la rivière » martèle par ailleurs le maire sortant dans sa campagne électorale des municipales. (Source :Ouest-France du 27/02/2014). Voilà bien la confirmation que le projet de téléphérique s'avère être qu'un produit d'appel pour vendre de l'immobilier sur le Plateau des Capucins.

    Les brestois ont de façon certaine déjà échappé à un projet d'aéroport intergalactique de l'extrême grand ouest en plein bois de Kéroual. C'est déjà cela de gagné.

    Liaison Rive Gauche / Plateau des Capucins
    On notera que les personnes qui se rendront aux Capucins viendront de partout (de la rive-droite aussi !) et pas essentiellement du centre ville !

    Bien évidement, nos élu-e-s ne proposeront pas aux brestois cette approche comparative. Faut pas rêver, on est à Brest...

    Plusieurs options existent déjà pour rejoindre la rive gauche à partir des Capucins (et vice versa) :

    - A pied, que cela soit à partir du pont de l'Harteloire ou du pont Recouvrance, on ne peut pas dire que la distance soit hors de portée d'un homo érectus en mode pédibus.  Excellent pour la santé et cela ne coûte pas pas un gwenneg.

    En terme de temps, de part et d'autre :

    • Au départ du pont de Recouvrance, c'est l'histoire d'une d'une bonne dizaine de minutes bien tassées, 12 minutes avec le feu rouge pour les piétons. On arrive à l'entrée même des Ateliers en arrivant par la rue de Pontanéou. 
    • Au départ de la place de la Liberté via le pont de l'Harteloire, une vingtaine de minutes.

    • De la station de tramway "Les Capucins" aux Ateliers, c'est juste 7 minutes de marche (550 mètres).

    A vélo, non encore chronométré.

    En voiture, il ne faut pas trop m'en demander quand même. L'objectif étant d'éviter de se déplacer en voiture en ville.
    Quoiqu'il en soit, un parking de 700 places (sur 3 niveaux) sera construit sous le grand parvis. Ce parking sera payant.

    - En bus, ligne 4, au départ de la place de la Liberté, si vous allez aux Capucins via le pont de l'Harteloire (arrêt "Quéliversan"), c'est  seulement.... 6 minutes de trajet lorsque la circulation est fluide. A rajouter la jonction à pied ( 7 minutes) pour rejoindre les Ateliers, cela fait un trajet qui dure un petit quart d'heure.
    1,40 euros le ticket (depuis le 1er juillet 2013).

    A l'avenir, la création d'une ligne de bus 4 bis serait plus que pertinente. Ligne qui ferait la navette de la Place de la Liberté aux Capucins afin d'assurer, en alternance avec la ligne 4 actuelle, une fréquence de desserte toutes les 10 minutes vers l'arrêt "Quéliversan".

    - En tramway,

    • pour se rendre directement de la place de la Liberté aux Ateliers des Capucins en tramway, cela prend 11 minutes. A rajouter 5 minutes de marche à pied pour rejoindre les Ateliers. Soit 16 minutes de transport !  
      Eventuellement bien sûr il faudra que vous rajoutiez le temps d'attente du tramway.

    • A partir de l'arrêt "Château" c'est à trois stations de l'arrêt "Capucins" (durée de trajet : 6 minutes). A rajouter les  5 minutes de la liaison pour rejoindre à pied les Ateliers des Capucins. Soit au total... 11 minutes de trajet ! (hors temps d'attente du tramway)

    • Pour aller de la station "Château" à la station rive gauche du téléphérique, ce serait une petite minute de marche à pied . 


    Alors en "promène-couillons" aérien, pour une durée de traversée prévue à 3 minutes, le plus long sera sans doute... d'acheter le ticket et de faire la queue pour accéder à l'engin (5 minutes de fréquence entre deux cabines) ! Beaucoup de monde, peu de places dans une cabine, cela bouchonnera sévèrement au portillon ! Cela commence à faire long le trajet !
    Sinon, ce serait uniquement 12 liaisons par heure par sens de traversée.

    Les Ateliers trop élognés de la station de tramway "Les Capucins" ?
    C'est l'un des arguments évoqués dans un argumentaire encarté dans la lettre socialiste "Cap Finistère" (28 février 2014 numéro 1038) pour convaincre les ouailles brestoises. Station de tramway "Capucins" qui serait à "plus de 500 mètres à pied" des Capucins ! Que dire quand on sait qu'à Paris, la Cité des Sciences et de l'Industrie est éloignée de la même distance à pied des stations de métro Corentin Cariou et Porte de la Vilette (7 minutes de marche !). On aura vite compris que ce qui fera l'attractivité des Ateliers des Capucins sera du fait des propositions culturelles et économiques qui y seront proposées et non sur l'obligation d'un accès impératif via un téléphérique. A rappeler que la création d'une ligne de bus 4 bis faisant la navette entre la place de la Liberté et Les Capucins pourrait être aussi créée.


    Coût pour l'usager
    Pour le coût, cela serait 1,40 euros (depuis le 1er juillet 2013) pour se déplacer sur les 410 mètres qui séparent les deux rives de la Penfeld ! Cela fait de suite cher le tour de manège si vous n'êtes pas venu à la station "Château" ...en tramway. Dans ce cas là, ...autant rester dans le tramway pour vous rendre directement à la station bien nommée "Capucins" !
    ;-)

    Coût du machin
    Le coût annoncé de l'attraction touristique à François Cuillandre « à lui qu'il veut » : entre 15 et 20 millions d'euros
    (Montant désormais annoncé en octobre 2013 : 18 M d'euros HT). Comme on est à Brest, cela risque d'être plus près de 20 que de 15... avec à moyen terme une augmentation significative des titres de transport. Il faut bien que quelqu'un paye la boulimie médiatique des décideurs brestois... Le prix du "rayonnement" et de l'opportunité de dire pour nos élu.e.s qu'ils/elles sont "pionnier.e.s" (sic). Les brestoise.e.s ont déjà essuyé les plâtres avec leurs coûteuses machines à voter opaques et invérifiables d'Alain Masson !

    2014, un budget à la baisse
    Selon l'info reprise par Les Echos (01/10/2014) le budget du machin avoisinnerait désormais les 15 M d'euros (subventions comprises). Hors Taxe ou T.T.C. ?

    Subventions sollicitées
    1.8M€ de l’Europe ???
    1.5M€ du conseil général
    100 000€ de la région
    Etat : 3,8 millions d'euros sollicités (Ecotaxe)


    Europe : aucun subventionnement n'est prévue pour 2013. Aucune garantie en ce qui concerne 2014 et 2015.
    « quelque espoirs de subventions via l’Europe », (sic) avait annoncé Alain Masson lors de la réunion de concertation du 25 septembre 2012.

    Subvention de l'Etat remise en cause :  L'avenir du téléphérique brestois est "suspendu" (sic) au sort de l'Ecotaxe. (Source : France-Info  03/03/2014)
    l'État publiera la liste des projets de transports en site propre qui seront aidés le 20 décembre 2014.

    Espérance de subvention attendue par Alain Masson... 40 % !!! (Source : Sept jours à Brest)

    Selon l'ADEUPa le coût de fonctionnement serait... "difficilement estimable" (sic) (prévision : 500 000 à 1 million d’euros / an) 

    Le bilan d’exploitation serait déficitaire de 75.000€ par an (Chiffres BMO/GART)

    Bilan de la concertation préalable - 14 décembre 2012 (faible participation)

     

     

    Aller plus loin :


    - Faut-il vraiment installer des téléphériques en ville ?
    par Olivier Razemon - 01 avril 2013

    "L'agglomération brestoise souhaite un "funitel", une cabine soutenue par un double câble à la fois tracteur et porteur, qui offre moins d’emprise au vent. "Le problème du double câble, c’est la maintenance, très onéreuse", déplore Dominic Bosio, responsable commercial de la société italienne Leitner.
    "...En cas d’incident affectant l’un des "œufs", pas question de l’isoler, mais "il faut arrêter l’ensemble du système, car les cabines sont reliées par le même câble"
    "...Si les remontées mécaniques présentent des faibles coûts de maintenance, ceux-ci ne sont pas aussi avantageux en ville. Un téléphérique urbain circule en effet environ 7000 heures par an, contre 1500 en montagne."

    - Financement du téléphérique : l'inqiétude de Renaud Le Floc'h
    Le Télégramme - 21 décembre 2012

    - Brest : le téléphérique a t-il du plomb dans l'aile à cause de la suspension de l'écotaxe ?
    France 3 Ouest - 04/03/2014

  • En un Tweet, l'élu PS Thierry Fayret torpille la pertinence d'un téléphérique à Brest !

    Les habitants de la Rive-Droite à Brest sont les premiers à avoir compris depuis un bon moment l'inutilité d'un téléphérique entre le plateau des Capucins et le le bas de Siam. Projet qui n'apporterait rien de nouveau dans leur vie quotidienne en matière de transport en commun. Quand un conseiller municipal vous offre les éléments de compréhension de son inutilité, on ne peut que s'en saisir.

    Samedi 5 avril se déroulait donc à Brest le conseil municipal qui allait procéder à l'élection du maire suite au scrutin municipal du 23 mars. Fraîchement réélu, le socialiste Thierry Fayret, aficionado du réseau social Tweeter, envoyait le message suivant à ses abonnés :

    FayretTeleph%C3%A9rique05042014.jpg

    Il se trouve que Thierry Fayret réside Rive-Droite dans le quartier de Recouvrance, à deux minutes à pied de la station « Saint-Exupéry ». Montre en main, en se calant sur les horaires du tramway, cela ne lui prend qu'une dizaine de minutes en temps de transport pour se rendre à la mairie.

    Thierry Fayret aurait bien pu aussi choisir l'option de se rendre en bus place de la Liberté. Cela lui aurait pris que quelques minutes pour se se rendre à pied l'arrêt « Quéliversan » et prendre la ligne 4 en direction du centre ville. La traversée du pont de l'Harteloire en bus n'aurait durer qu'à peine 6 minutes avec une circulation fluide.

    D'une manière générale, on peut dire honnêtement que les habitants de Recouvrance ou du Quartier de Quéliversan ne sont pas aujourd'hui les brestois les plus mal desservis à Brest en matière de transports en commun. L'option de vouloir un téléphérique pour traverser la Penfeld apparaît comme un caprice d'enfant gâté sans apporter véritablement de la plus value au regard d'une véritablement problématique de transports en commun.

    Là encore, le cas particulier de Thierry Fayret participe à la démonstration. Qu'aurait donc fait Thierry Fayret si le téléphérique était à Brest une réalité ? Il aurait du pour satisfaire son envie de téléphérique se rendre à pied aux Ateliers des Capucins. De son domicile cela lui aurait pris 9 minutes. Chanceux, Thierry Fayret n'aurait pas eu à attendre sa cabine qui l'aurait alors amené en 3 minutes de l'autre côté de la Penfeld. Il aurait mis alors une petite minute pour rejoindre à pied la station de tramway « Château ». Super coup de bol ce jour là, Thierry Fayret aurait eu juste à sauter dans le tramway qui arrivait en station et qui l'aurait amené à la place de la Liberté en 5 minutes. Dans cette configuration idyllique, au final le trajet de Thierry Fayret aurait donc duré 17 minutes de son portail à la place de la Liberté. Soyons honnête, il arrive parfois d'avoir à attendre les transports en commun. Tout bien pesé, on peut dire que par sa « route touristique » en téléphérique, le conseiller municipal de la Rive-Droite aurait mis une bonne vingtaine de minutes bien tassée soit le double de temps qu'un trajet direct en tramway !  Autant se rendre alors directement à pied de son domicile à la mairie en passant par le pont de l'Harteloire, non ?

    Pour seulement 3 minutes pour un tour ne manège au dessus de la Penfeld, la collectivité brestoise peut de fait fort raisonnablement s'épargner de dilapider 20 millions d'euros, n'est ce pas Monsieur Fayret ?

    Lire aussi :

    - Téléphérique à Brest : un coûteux "promène-couillons" touristique

  • Brest, ville de culture... policière

    policegymnase.pngSuite à leur expulsion du couloir de l'AFTAM au port de commerce où ils s'étaient réfugiés, les demandeurs d'asile en galère à Brest avaient fait le choix avec le soutien des militants du collectif Casss-PApier d'occuper le gymnase Foch pour de ne pas se retrouver à la rue. Occupation qui ne fut que de courte durée. La ville de Brest ayant rapidement fait appel à une requête judiciaire pour ordonner l'expulsion du lieu. Expulsion encore une fois effectuée avec l'accompagnement des forces de l'ordre.

    macorlan_police_sort.pngFaute de proposition effective d'hébergement de l'Etat suite à cette nouvelle expulsion, décision a alors été prise dans l'urgence par les demandeurs d'asile et leurs soutiens d'aller occuper un nouveau lieu public. Tard dans la soirée, c'est donc vers la salle de spectacle municipale Mac Orlan que les migrants et le Casss-PApier allèrent chercher refuge lors de la soirée de projection de films organisée par l'association « femmes tout court ». Tradition brestoise oblige, c'est donc suite à une énième ordonnance judiciaire et à une énième invitation policière que les migrants se retrouvent à nouveau à la rue le mercredi suivant.

    Quand Brest affiche ses baraques et sa solidarité !

    expo-baraques-Brest.jpgA l’affiche actuellement au Mac Orlan une exposition sur la vie des baraques, cela ne s’invente pas. On célèbre, comme c’est bien écrit sur le tract de com’ annonçant l’exposition « …la vie quotidienne pendant 30 ans dans ces logements d’urgence d’après guerre »… « Histoire de tous ceux qui, loin d’y casser leur rêve, on trouvé dans ces baraquements en préfabriqué, un ancrage chaleureux et solidaire » ! En écho pour les demandeurs d’asile, c’est l’huissier, la police et la rue le jour de l’accès au public à l'exposition. En terme de de communication la ville de Brest aurait pu trouver mieux. D’ici là à ce que le gouvernement local brestois arrive à nous faire croire que l’huissier, la police et les migrants à la rue faisaient partis d’une installation artistique complétant l’exposition en question !

    Il y a quelques mois, Brest avait lancé déjà une campagne d'affichage « Hébergeons nos visiteurs » en amont de sa fête commercialo-maritime pour loger ses clients de passage. Comme quoi pour faire de la communication il y a encore des budgets. Pour la solidarité par contre, on repassera. Drôle de changement...

  • Hébergeons nos visiteurs

    "Hébergeons nos visiteurs" tout le monde aura vu au moins une fois l'affiche invitant à mettre à disposition de quoi loger les clients de Brest 2012. Tout pour le commerce et rien pour les êtres humains. Des familles de demandeurs d'asile avec enfants et personnes malades (47 personnes) occupent depuis une dizaine de jours le gymnase Foch à Brest sans que le Maire de Brest2538245609.jpg et les éluEs ne prennent position. Par contre pour voter des sommes indécentes pour Brest 2012, tout nos représentantEs éluEs sont au taquet. Tout pour la frime commerciale et rien pour les personnes. Bravo monsieur Cuillandre. Bravo les éluEs brestois.

    A part le socialiste Marc Coatanéa un peu contraint par le Collectif Casss-paPIERs, aucun élu, encore moins les services sociaux ou d'hygiène, ne sont venus à ce jour au gymnase Foch constater les conditions plus que précaires dans lesquelles survivent les demandeurs d'asile. Chaque jour de nouvelles personnes sont accueillies. Chaque jour l'accueil d'urgence improvisé par les citoyens devient de plus en plus difficile. "Hébergeons nos visiteurs" peut on toujours lire sur l'affiche de Brest 2012. Oui mais dans quelles conditions ?

    Que fait l'Etat socialiste en réponse, il continue à faire du Sarkosy dans le texte. La classe. Ce n'est pas je pense ce qu'attendait l'électorat de François Hollande. Drôle de changement. Un virage plus qu'à droite du PS. Ce n'est certes pas une surprise pour le militant que je suis.


    France 3 Iroise - 29 juin 2012

    Lire aussi :

    Des logements pour tous et toutes, avec ou sans papiers !
    Collectif Casss-paPIERs - appel à la manifestation du samedi 30 juin

    - Demandeurs d'asile : l'Etat doit assumer ses responsabilités !
    par Pierre Maille - Président (socialiste) du Conseil Général du Finistère - 14 mars 2012

    - Déshonneur
    par Marc Coatanéa - secrétaire fédéral du PS 29 - 19 septembre 2011

  • Brest, tourisme ... et parapluies

    Il y a hélas parfois des images d’Epinal dont il s’avère difficile de se défaire.

    Brest n’est pas ce nuage perpétuellement accroché à la pointe Bretagne ” interjectait agacé le maire François Cuillandre en réponse à un journaliste du Télégramme de Brest qui l’interrogeait en 2006 sur la préparation de la manifestation événementielle “ Brest 2008 ”.

    Il est à parier que notre édile aurait pu se passer de certaines images télévisuelles relayées à des millions de spectateurs de la France entière quelques jours avant le début de l’édition 2008 de son rassemblement maritime. Pas sûr en effet que les trombes d’eau qui s’étaient invitées à Brest sur le direct de l’émission “ Le Tour en fête ” la veille du départ du Tour de France n’aient servi à se détacher de ce cliché météorologique, et encore moins à participer à la promotion de “ Brest 2008 ”.

    Cette image d’Epinal chargée d’humidité iodée ne date pas d’hier et semble inexorablement associée à la cité du Ponant comme un bernique accroché à un rocher molènais.

    Par un hasard malicieux j’ai retrouvé il y a quelques jours un dessin humoristique que j’avais découpé il y a quelques années dans la presse locale et qui m’avait servi un temps de marque-page. A l’époque, notre maire était encore député de la circonscription Brest-rural.

    Ce coup de pince publié dans le Télégramme de Brest était signé l’Etrille. Je vous le livre suivi du commentaire de l’impertinent crustacé :


    Etrille - Le Télégramme

    Vous connaissez l’anthologie parlementaire ? C’est un bouquin où chaque député choisit le poème qui lui tient à cœur.
    Nos deux députés ont fait leur choix : Cuillandre a opté pour “ Barbara ” et Kerdraon pour une poésie de Manu Lannhuel, “ Vent force Brest ”.
    Deux beaux poèmes, çà c’est sûr. Mais le premier, chacun le sait, commence par “ Rappelle-toi Barbara / Il pleuvait sans cesse sur Brest " et le second " La colère du vent / Habite les galets / Il est sept heures du soir / Sous la pluie bleue de Brest ".
    Il faut espérer que ce bouquin ne sera jamais en vente dans les offices de tourisme.
    "


    Décidément...